Nostalgie, quand tu nous tiens.
J'avais 15 ans à la sortie du film de Diane Kurys, l'age de Frédérique, la soeur ainée d'Anne, 13 ans. Je me souviens très bien du film, de m'être sentie proche de ses héroïnes, au point de ne plus commander que des Diabolo Menthe au café, et je n'étais pas la seule dans mes amies, même si nous n'aimions pas vraiment cela.
Alors, quand j'ai vu qu'une bande dessinée était sortie, j'ai eu envie de me replonger dans cette époque, celle du film, avant mai 68, où les lycées n'étaient pas mixtes, où les filles ne devaient pas porter le pantalon et encore moins se mêler de politique, et me souvenir par la même occasion de l'adolescente qui la découvrait au cinéma avec ses amies.
Je n'ai pas retrouvé dans cette bande dessinée le plaisir que m'avait procuré le film (revu une fois ou deux depuis). Les faits principaux y sont, mais l'émotion est moindre que dans le film : je pense en particulier à la scène où une lycéenne décrit la manifestation de Charonne qui m'avait émue aux larmes.
Les dessins m'ont fait penser au Petit Nicolas, assez simples, rendant parfois un peu difficile l'identification des personnages. L'ambiance est bien restituée, les caractères des personnages aussi. Mais difficile de concurrencer le film, à mon avis.
Merci aux éditions Dargaud pour ce partage #DiaboloMenthe #NetGalleyFrance
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Cette bande dessinée est l'adaptation fidèle du film de Diane Kurys, qui date de 1977, ce qui ne nous rajeunit pas !
J'ai été très touchée par cette bande dessinée, qui nous ramène en 1968, aux cotés de deux soeurs, Anne, 13 ans et Frédérique 15 ans, que l'on va suivre durant une année scolaire, entre les cours, les copines, les sorties, les premiers émois, les vacances, les parents divorcés, en somme, tout ce qui constitue le quotidien d'adolescentes à cette époque.
Je n'ai pas vraiment accroché avec les dessins, que j'ai trouvé assez sommaires, mais j'ai retrouvé l'ambiance du film et j'ai eu envie de le revisionner dans la foulée.
Une jolie bande dessinée, pour tous les nostalgiques de leurs années de jeunesse.
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Diabolo Menthe, découverte en avant première grâce aux éditions Dargaud, via net galley. Je les en remercie chaleureusement :)
Paris, 1963.
Anne a 13 ans et entre en quatrième au lycée pour filles Jules-Ferry avec sa sœur aînée, Frédérique, qui entre, elle, en seconde.
La vie au lycée est rythmée par les cours plus ou moins ennuyeux, les punitions, etc.
Mais surtout par les copines, les premiers flirts, les boums et l'éveil à une conscience politique.
C'est l'âge de toutes les rébellions contre l'autorité parentale ou scolaire dans un monde en plein bouleversement.
Diabolo Menthe est l'adaptation en bande dessinée du film de Diane Kurys sorti en 1977. Je pense que nombre d'entre vous l'ont vu. Même si je n'avais que trois ans lors de sa sortie, je l'ai vu plusieurs fois lors de mon adolescence, je l'ai même revu avec plaisir il y a peu.
Diabolo Menthe est un film qui a marqué bon nombre d'entre nous, avec la très jolie chanson d'Yves Simon.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette adaptation et je n'ai pas du tout été déçue.
Les dessins sont parfois un peu naïfs, ce qui colle parfaitement, tout comme la colorisation.
L'ambiance de cette année scolaire 63/64 est bien retranscrite. L'école à bien changée depuis, les filles et les garçons sont mélangés, le port de la blouse n'est plus obligatoire. Les profs sont moins sévères.
On voit bien comment une jeune fille de 13 ans évolue en une année. Et comment sa sœur, un peu plus âgée, change elle aussi. En un an elles prennent de l'assurance, doutent.. Elles ont envie de s'impliquer dans certaines causes. C'est très réaliste et ça reflète bien l'époque retranscrite ici.
J'ai beaucoup aimé la fin, le fait que la chanson du film apparaisse.
Diabolo Menthe est une très bonne surprise, l'adaptation en bande dessinée est très réussie et je n'ai pas du tout été déçue. Au contraire :)
Ma note : cinq étoiles bien méritées.
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Paris, 1963. Anne, 13 ans fait son entrée en quatrième dans le même lycée où sa sœur, Frédérique, entre en seconde. Leur année va être rythmée par les cours, les punitions mais aussi les premières amours, les copines et l'éveil politique.
Cet album, adapté du film est une photographie pleine de charme de la vie de jeunes filles parisiennes pendant les années 60. Avant que mai 68 ne vienne tout bousculer, elles grandissent, plus vraiment des enfants, mais pas encore des adultes. Elles se révoltent des injustices et des excès d'autorité.
J'ai beaucoup aimé le dessin de Cathy Karsenty, assez naïf et pourtant très expressif apporte beaucoup de charme à cet album avec une colorisation assez basique qui appuie sur certains éléments des planches.
Une jolie chronique adolescente adaptée en BD avec beaucoup de fraicheur.
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Pas facile d'adapter le film culte de toute une génération…
Cathy Karsenthy illustre joliment le quotidien d'Anne, 13 ans et de sa soeur aînée Frédérique. On retrouve parfaitement le synopsis de ce magnifique teen-movie qui chronique toute une époque, les années 60.
Le corps et l'esprit en pleine mutation, les émotions tourbillonnantes, le monde d'Anne se partage entre une mère dépassée, un père absent, une grande soeur amie-rivale et des professeurs extrêmement sévères. Elle rêve de liberté, de flirts, de la prochaine boum au milieu des adultes qui ne comprennent jamais rien. C'est finalement assez intemporel.
Une lecture agréable mais j'ai eu du mal à retrouver l'ambiance nostalgique. Il n'y a pas le petit supplément d'âme du film qui rend cette histoire banale profondément attachante.
L'émotion est aussi moins présente.
Et si le dessin colle à mon avis très bien à l'histoire, il n'en reste pas moins que la simplicité du trait m'a parfois gêné pour différencier les deux sœurs.
En résumé, une lecture agréable qui permettra sans doute a beaucoup de découvrir cette histoire mais si vous êtes fan du film, je ne garanti pas l'engouement.
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Comme tout le monde, j'ai vu le film « Diabolo menthe » à sa sortie en salle (et j'ai continué à suivre sa réalisatrice).
Diane Kurys le faisait remarquer dans une émission littéraire (La librairie francophone), et on retrouve ses paroles à la fin de l'album, il arrive très souvent qu'on adapte des bandes dessinées au cinéma, mais, précise-t-elle « imaginer une bande dessinée à partir d'un film, il paraît qu'on ne le fait jamais ». Ce volume est donc une grande première.
Je ne me souvenais plus très bien du film. On souligne que Cathy Karsenty l'a scrupuleusement respecté. Pour ma part, j'ai eu l'impression de découvrir un choix de scènes importantes, mais qui ne sont pas vraiment liées entre elles.
Le découpage est assez classique, si on excepte certaines illustrations sans cadre ou les bords arrondis des vignettes. Les dessins sont très simples et je les ai trouvés très jolis, mais j'avoue avoir eu beaucoup de mal à différencier les personnages les uns des autres, car, à mon avis, ils se ressemblent tous.
J'ai beaucoup aimé les couleurs. La plupart du temps, il y en a peu et elles sont pâles, tendres, comme des dragées. Ainsi, très souvent, seuls le ciel et le sol sont colorés. On remarque aussi les vêtements : au début, la mère porte une robe de chambre grenat qui tranche sur les jupes et les T-shirts des filles. Même chose pour les manteaux des professeurs, car les élèves sont en blouses uniformes. Parfois, certaines planches offrent une palette beaucoup plus étendue. C'est le cas lors d'un pique-nique en forêt.
L'histoire se passe en 1963 et les sœurs ont treize et quinze ans. Elles sont plus âgées que moi, mais je retrouve de nombreuses situations que j'ai vécues. Si notre école, contrairement à celle-ci, était mixte, il n'y avait de garçons qu'en primaire et ils étaient perdus dans la masse des filles. Nous ne portions pas d'uniformes ni de blouses, mais d'affreux cache-poussière bruns, brodés du logo de notre établissement.
Jusqu'à un certain âge, les bas étaient interdits ainsi que le maquillage, mais aucune enseignante ne nous a lavé la figure, en revanche, ma mère si !
L'attitude des professeurs est ici très choquante. Il y en a une qui est antisémite : « Dreyfus ! - Non, c'est Levy, madame. - Oui, eh bien, c'est la même chose ! », celle qui ridiculise et dévalorise l'élève devant tout le monde, celle qui a des a priori : « Weber... Vous avez une sœur aînée dans l'établissement ? - Oui, mademoiselle. - Eh bien, ça promet ! »
C'est quelque chose qui me fait de la peine, car j'ai enseigné toute ma vie et je n'ai jamais rien fait de tel. Cela donne une mauvaise image de l'enseignement alors que la plupart des professeurs se dévouent corps et âme.
Tout au long de l'histoire, les filles écoutent des tubes de l'époque (« J'entends siffler le train » ou « La plus belle pour aller danser ») et dans les dernières pages, on voit défiler les paroles de la magnifique chanson d'Yves Simon qui, je pense, a contribué au succès du film, de sorte qu'on la fredonne en refermant le livre et qu'on la garde en tête un petit moment.
C'est un bel album qui m'a plu.
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Paris 1963, Anne a 13 ans et entre en quatrième dans un lycée pour filles avec sa Frédérique 16ans. Premiers émois, premières boules et premiers flirts et premières rébellions.
Cette bande dessinée est ultra régressive, j'ai beaucoup aimé !
Immersion dans les années 1960, retour en adolescence. Anne commence a se rebeller, à découvrir son corps qui change, elle rêve de tomber amoureuse, déteste ses profs. Ses parents sont divorcés et elle le vit pas très bien entre un père absent et une mère qui tente de refaire sa vie tout en veillant sur elle et sa sœur.
Les graphismes sont très simples, ce n'est pas ceux que je préfère mais c'est vintage et raccord avec l'époque abordée dans la bande dessinée.
J'ai passé un très bon moment, un brin nostalgique d'une époque que mes parents ont connu. Un petit bonbon à déguster.
Je conseille cette lecture !
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Etant fan du film de Diane Kurys portant le même titre, je ne pouvais que me précipiter sur la bande dessinée adaptée par Cathy Karsenty. Alors, pas de mauvaise surprise. Cet album est tout simplement le story board du film.
Pour ceux qui connaissent, vous retrouverez donc Anne et Frédérique, deux sœurs vivant à Paris avec leur mère dans les années 60. Leurs parents sont divorcés et elles ne voient leur père que pendant les vacances.
Anne a 13 ans et sa grande soeur 16 . Elles sont à l’âge de toutes les rebellions que ce soit contre l’autorité scolaire ou parentale.
En lisant cette bande dessinée, je me suis tout simplement replongée dans le film que j’ai vu une bonne dizaine de fois. J’ai beaucoup aimé les dessins. Les 2 actrices y sont très bien représentées.
Pour tous les fans du film, foncez dans votre librairie. Et pour ceux qui ne le connaissent pas, je leur conseille de lire cet album pour avoir un avant goût de ce film.
Un très grand merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Dargaud pour l’acceptation de ma demande de lecture.
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Il y a des films que je ne me lasse pas de revoir : La boum 1 et 2, Bridget Jones 1 et 2 et biensûr Diabolo menthe, encore plus peut-être avec Diabolo menthe. Il y a un truc de spécial avec ce film. Est-ce la mélancolie dégagée par le personnage d'Anne ? Le début de l'engagement du personnage de Frédérique ? L'époque ? L'ambiance ? Ou la chanson d'Yves Simon ? Un peu de tout ça et surtout la chanson.
Aussi, quand on m'a prêtée la BD, moi qui lis très peu de BD, je suis entrée dedans avec plaisir. Je ne reviens pas sur l'histoire. Je vais plutôt parler du format BD.
La BD est très fidèle au scénario du film. Elle se lit bien, c'est fluide, c'est bien mené. Mais il faut bien insister sur le fait que le scénario est vraiment bon donc le passage sous format BD est très facilité (cela dit l'auteure aurait pu se louper mais franchement ce n'est pas le cas).
On retrouve l'ambiance du collège-lycée du début des 60's, les copines, les affres d'être ado'.
Les couleurs: j'ai bien aimé car je trouve qu'il y avait du vert diabolo menthe justement.
La fin...non je ne dis rien.
Le dessin : peut-être le point faible (à mon goût) jolis traits, joli rendu mais personnellement j'ai trouvé que c'était un peu naïf tirant vers le Petit Nicolas. Et par moments, cela m'a paru futile. Et du coup, la gravité ou encore les sentiments non dits que peut avoir Anne ou Frédérique ne passent pas à travers les dessins alors qu'ils s'expriment sur les visages des 2 actrices.
Dans l'ensemble, BD très réussi et qui donne envie de (re)voir le film.
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histoire vécue par les parents de diane kurys,cette chronique des années 50 peint à merveille un sentiment qui peut unir deux femmes.un peu plus qu'une amitié un peu moins passion.les joies et les tristesse de deux femmes qui s,épanouissement a trente ans.
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Cette adaptation en BD du film culte est une belle surprise. Nous suivons sur un an, le quotidien d'Anne, 13 ans qui entre en seconde, dans le même lycée que sa soeur. Leur année va être rythmée par les cours, les punitions mais aussi les premières amours, les copines et l'éveil politique. Même si cela se passe dans les années 60, j'ai trouvé que l'histoire était indémodable. Certaines phrases et piques envers les jeunes filles nous rappellent qu'à cette époque, elles n'avaient pas trop leur mot à dire. Les traits plutôt naïfs m'ont beaucoup plu. Une BD que je recommande. #DiaboloMenthe #NetGalleyFrance
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Le film est culte ! La BD respecte le film. Donc, la BD est top ! Je me suis replongée dans l'ambiance avec délectation. J'ai vu et revu le film, je connais certains dialogues par cœur. Je n'ai pas eu de surprise mais c'était quand même un plaisir. A lire en écoutant la chanson d'Yves Simon.
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Diabolo Menthe est un roman graphique engagé, qui retrace une partie de l'enfance de deux jeunes filles. Derrière ses dessins doux et édulcoré, se cache une vrais question : Quelle est la place de la femme dans notre société.
J'ai vraiment apprécié la façon dont les autrices traite de ce sujet. Il fait bien le tour de comment les femme sont perçu dès leurs plus jeune âge. Les questionnement sur la vie d'une jeune fille, mais aussi les maux de l'adolescence. J'ai aussi bien aimé les illustrations que je trouve très intéressante. J'ai hâte de découvrir la suite de Diabolo Menthe.
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Une lecture qui ne m'a pas plu plus que ça et qui ne m'a fait ressentir aucune émotion malheureusement. On suit une adolescente des années 60, son quotidien, ses journées à l'école, ses amours, ses amitiés, sa famille. Les petites scènes du quotidien se succèdent. Je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages et encore moins à Anne notre protagoniste.
J'ai apprécié l'ancrage dans l'époque des années 60 avec l'actualité, la politique et le statut de la femme qui sont mentionnés et qui donnent de la consistance à l'intrigue.
J'ai eu un peu de mal avec le trait qui est certes plutôt caractéristique mais m'a paru brouillon par moments. J'ai notamment eu des difficultés à différencier les personnages et savoir qui était qui pendant le premier tiers de la BD.
Pour info, je ne savais pas du tout que cette BD était l'adaptation d'un film.
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🎶 Dans tes classeurs de lycée, y a tes rêves et tes secrets. Tous ces mots que tu n'dis jamais. Des mots d'amour et de tendresse, des mots de femme. Que tu caches et qu'on condamne. Que tu caches petite Anne. 🎶
Coucou les amoureux des livres, aujourd'hui je vous parle d'un nouveau coup de cœur roman graphique. Une petite merveille de nostalgie qui m'a été offerte par mon libraire préféré la semaine dernière. Il s'agit de "Diabolo menthe" de Diane Kurys et Cathy Karsenty.
Paris, 1963. Anne a 13 ans et entre en quatrième au lycée pour filles Jules-Ferry avec sa soeur aînée, Frédérique, qui entre, elle, en seconde. La vie au lycée est rythmée par les cours plus ou moins ennuyeux, les punitions, etc. Mais surtout par les copines, les premiers flirts, les boums et l'éveil à une conscience politique. C'est l'âge de toutes les rébellions contre l'autorité parentale ou scolaire dans un monde en plein bouleversement.
Diabolo menthe, c'est avant d'être un roman graphique, un film absolument culte. Alors oui, quand il est sorti sur les écrans en 1977 je n'étais pas née, et pourtant alors que je naissais dix ans plus tard, ce film a marqué mon enfance, mon adolescence, au même titre que "à nous les petites anglaises" ou "la boum". Un film qui nous retraçait sur une année la vie de Anne et de sa sœur Frédérique. Et à cet âge où tout est bouleversement, où tout est éveil, il s'en passe des choses en un an.
Sûrement parce que Diane Kurys est aux commandes du scénario, ce roman graphique est très fidèle au film. On retrouve d'ailleurs dans les dessins, dans la colorisation minimaliste, la candeur, la naïveté des années 60. C'est d'ailleurs impressionnant de voir les dessins de Cathy Karsenty s'animer sous nos yeux pour rejouer les scènes du film. Elle a su capter l'essence de cette œuvre culte du cinéma français.
Dans cette BD, on ressent vraiment la révolution qui gronde déjà en cette année 1963. On sent l'éveil des consciences, et notamment chez Frédérique, la sœur aînée qui a une âme militante. Et puis, il y a bien évidemment, le personnage de Anne, cette petite Anne, immortalisée par la chanson d'Yves Simon. Cette jeune fille, encore un peu enfant, pas encore tout à fait femme, qui rêve de porter des collants, de flirter, de connaître les premiers émois, les premiers tourments de l'amour et qui à sa façon commence à se révolter contre le système scolaire qui à l'époque était particulièrement dur. Non seulement les cours n'étaient pas mixtes, mais les filles devaient porter des blouses, n'avaient pas le droit au maquillage et subissaient des humiliations de manière très régulières. Et on sent aussi les parents de l'époque, assez absents, presque en désintérêt total pour les bobos de leurs enfants.
Ce roman graphique, c'est une capsule de temps qui nous entraîne dans le Paris des années 60,qui ramène une nostalgie de cette époque que je n'ai pourtant pas connue. C'est la chanson d'Yves Simon qui ne quitte plus ma tête et que je me surprend à chantonner en cuisinant ou sous la douche et qui me réveille le matin. C'est du bonheur, une bulle, une parenthèse, un souffle d'air frais.
Je vous recommande vraiment cette petite pépite que vous aimiez le film ou non, que vous ayez connu cette époque ou pas. Juste pour vous faire du bien et parce que les dessins sont magnifiques et que les textes font sourire et vagabonder l'esprit.
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Diabolo Menthe, tout un moment de nostalgie pour celle que j'étais quand gamine j'ai découvert ce film dans les années 80.
En me plongeant dans cette BD j'y ai retrouvé des souvenirs, des expériences partagées avec mes cousins plus âgés, mais surtout une vision différente due à mon expérience d'adulte.
De plus , pour avoir écouté la version de La Grande Sophie du titre éponyme j'ai apprécié encore plus de m'y replonger.
En suivant Anne et son adolescence dans ces années 60, j'ai pu revivre les premiers émois, les premiers flirts,les premières rébellions, qu'elles soient amoureuses ou politiques de cette jeunesse qui nous a apporté beaucoup.
Revivre l'école avec la blouse, les premiers bas, les préjugés ou encore la fermeture d'esprit de ses adultes a été une sacrée claque à celle que je suis actuellement. Plus jeune je comprenais leurs revendications, leurs envies, leurs espoirs, j'en enviais certains, je me battais parfois pour les mêmes. Et maintenant la petite Anne ce n'est plus moi mais ma fille et je vois tout différemment. Elle a d'ailleurs été surprise elle aussi de cette jeunesse aux antipodes de la sienne. C'est donc une bande dessinée qui à la fois nous porte en nostalgie mais qui aussi fait un pont entre les générations. Merci beaucoup à vous pour cette découverte .
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Un roman graphique aussi doux, tendre et acéré (oui l'adolescence est un monde cruel surtout quand on est enfant de parents divorcés à une époque où ce n'était pas banal), que l'était le film de Diane Kurys. J'y ai retrouvé l'univers des écoles de filles dans les années 60, des uniformes, des premières amours sans la violence des réseaux sociaux, mais que de lettres cachées ...
J'ai passé un fort joli moment à revoir le film se déployer en images sur un papier blanc, pas une toile tendue sur le mur et pas à la vitesse de 24 images/seconde (je crois ...). Je remercie les éditions Dargaud et NetGalley pour cela.
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