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Quand je serai grande, je serai vieille de Diane Peylin
"On a deux vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu'on en a juste une. " Confucius . |
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Quand je serai grande, je serai vieille de Diane Peylin
"On a deux vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu'on en a juste une. " Confucius . |
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La grande roue de Diane Peylin
Les choses passent mais laissent toujours des traces. Elles s'imprègnent. Parfois c'est énorme, voyant, odorant. Mais c'est souvent imperceptible. Les marques et les morsures d'une vie trouvent toujours des cachettes dans le corps et dans le cœur. Elles se planquent sous des couvertures, s'enferment à clé dans les tiroirs, s'entassent sous les os. Et les images les plus crasses sont souvent réduites en miettes pour se perdre dans les méandres du cerveau.
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Même les pêcheurs ont le mal de mer de Diane Peylin
Je pensais être parti plus longtemps. Je croyais m'être perdu dans quelque chose d'immense, d'irréversible, bien plus qu'un labyrinthe, un abîme. J'étais terrifié à l'idée de cette inexorable perte, de cette nouvelle vie, vide de tout ce qui avait été, de cette page que j'avais tourné sans me soucier des conséquences, de cette fuite, de ces années. Mais non. Tout est là. |
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Même les pêcheurs ont le mal de mer de Diane Peylin
Les yeux d'un père, ce qu'ils disent, infligent, cachent, ça construit un homme. Ce sont ses fondations, ses points d'ancrage. À partir de là, c'est tout qui s'échafaude, peu importe si les piliers sont bancals et vermoulus, il faut bien que l'enfant devienne homme. il grandit, en équilibre sur ses soubassements fissurés, et se réveille un jour au bord du gouffre, conscient que, de toute façon, il était voué à s'effondrer. p.121 |
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Même les pêcheurs ont le mal de mer de Diane Peylin
Mon père ne m'a jamais donné de coups, pourtant, plus d'une fois, il m'a mis à terre.
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Même les pêcheurs ont le mal de mer de Diane Peylin
Car Salvi croit au pouvoir des morts, il pense que ce sont des invisibles et non des absents, que même après leur départ ils continuent de jouer un rôle.
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Le bal de Diane Peylin
Il y a des jours où le temps s'arrête pour une longue respiration. Où les mâchoires se desserrent. Où les questions persistantes ne persistent plus. Laissant naître des bulles d'air sous le crâne. Des heures suspendues qui se balancent au gré des courants d'air en se moquant des nuages noirs qui se cachent derrière. Des jours entre parenthèses où les draps blancs des fantômes ne couvrent plus le regard des vivants. p.97 |
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A l'endroit où elles naissent de Diane Peylin
Cette souffrance n’était pas la sienne et leur présence l’empêchait de s’en défaire. Il était temps pour elle d’ignorer leurs plaintes, d’écouter ses propres désirs et d’entendre à nouveau l’écho de son rire chatouiller ses oreilles.
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Le bal de Diane Peylin
Pyromane. Tu as dans la tête des allumettes qui craquent. Crac. Étincelles meurtrières qui naissent sous ton crâne. Crac. Tu es possédé par une foudre démoniaque. Tu rêves de flambeaux et de bûchers. De braises et de briquets. Dragon de pacotille, tu craches et tu fuis quand tout flambe. Et tu cherches dans la nuit des lambeaux carbonisés. Trophées. p.158 |
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La grande roue de Diane Peylin
Cette nuit, il n'y a pas de hasard. Et tout se joue maintenant. Oui, ce noir est étrange, cette parenthèse artificielle, sa présence ici fantasmagorique. Tess est comme un personnage de conte errant dans un décor de papier habité d'étranges personnages distillant peu de mots. Ici tout est symbole.
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J'écoutais béatement les ailes du moulin tourner au vent léger de printemps, devant ma feuille blanche j'essayais tant bien que mal d'écrire ces ...?... qui m'ont valu une notoriété de bon aloi