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Citation de COLPINDidier


"Préface Joël CONTE et Norbert GOBIN
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Le poète et le musicien

La qualité d’une chanson, c’est aussi l’osmose entre les paroles et la musique, les deux ne formant qu’un tout !
Ce recueil de poèmes n’a pas une préface A et une préface B (clin d’œil aux vinyles chers à mon adolescence), il a une préface ayant un ressenti exprimé par un poète et un autre exprimé par un guitariste.
Je m’en réjouis grandement et je les remercie tous les deux avec une égale sincérité !

Le poète : Joël CONTE est le « Président de l’association rencontres Européennes-Europoésie et trésorier général –membre fondateur- de l’Union des Poètes francophones. Animateur de rencontres poétiques, organisateur de concours, auteur de plusieurs recueils de poèmes, créateur de la Contésie, Trésorier général du Syndicat et de l’union Internationale de la presse Scientifique. Administrateur du Syndicat des Journalistes et Ecrivains, Sociétaire de l’Association Des Ecrivains de langue Française, il entretient des contacts internationaux très diversifiés, de la Belgique au Japon, du Québec à la Chine, de la Roumanie au Sénégal. » (Site Europoèsie).
Le musicien : Norbert GOBIN fut le guitariste de l’un des groupes phares des années 60 et 70 dans l’ouest de la France, les Shouters qui assura les premières parties d’artistes comme Johnny Halliday, Eddy Mitchell, Miche l Polnareff , Demis Roussos etc…
« Le groupe mythique de la scène rock lavalloise a sillonné le Grand Ouest de 1966 à 1979 » lisait-on dans un Ouest-France de 2016.
Et je suis né à Laval… Et j’y suis resté 48 ans…
Alors, forcément….
Avec, non pas un sens de l’exagération, mais avec un sens de la métaphore, je dirais que les Shouters sont à Laval et aux gens de ma génération, ce que les Beatles sont à Liverpool…

Didier COLPIN

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Le regard du poète :

La musique, la chanson et la poésie ont toujours fait bon ménage. Ce sont des arts qui peuvent se confondre au fil de la créativité de l’être inspiré.
Dans « l’objectivité de sa subjectivité », Didier Colpin a fait un « arrêt sur image » sur la musique et la chanson rock du 20ème et du 21ème siècle, avec sa vision et son ressenti.
La palette des chanteurs dont les noms apparaissent s’étend aux deux principaux pays où la culture rock domine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, en y incluant le rocker national français Johnny Halliday.
Des paroles des chansons sont placées en titre des poèmes comme point de départ du voyage proposé par l’auteur dans l’univers de son émoi et du trouble qui jaillit du prisme de son miroir, en source de beauté ou en marque de laideur.
C’est dans l’âme du rock qu’il fait ressurgir les réalités de la société humaine et inhumaine, sensible et démesurée. Il transcrit chaque chanson dans ses rêves et ses déceptions, dans ses espoirs et ses illusions.
Point de complaisance, ni de circonvolution, le poète s’exprime dans son authenticité et dans une spontanéité qui ouvre des horizons de sincérité et de complicité.
L’écriture est rimée comme une marque de respect envers les textes étudiés et les interprètes universellement connus. La plume est pertinente, mais n’a pas de message philosophique à proposer : Didier Colpin vit pleinement son art. Il se libère des contraintes d’une société où le politiquement correct devient de plus en plus pesant.
La lecture du recueil est comme une bouffée d’oxygène au cœur de la ville étouffée par la pollution.
Avec sa poésie, le poète laisse apparaitre une pointe de nostalgie. Celle d’une époque où la création rock était entière, sans retenue. Le 21ème siècle n’apporte pas les évolutions envisageables par les puristes ?
L’auteur lance son ouvrage sur la place publique comme pour rappeler que le rock a existé et qu’il est toujours là. C’est aussi pour dire au lecteur de regarder ce que le rock a apporté à notre monde qui attendait une révolution et qu’il l’a trouvé dans ces chansons.
L’échange entre le rock et la poésie ainsi établi est une source fraiche d’humanité. Didier Colpin nous réserve un bel espace de vie et de lumière.

Joël CONTE

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Le regard du musicien :

Si je devais photographier le style de Didier Colpin, j’aimerais le faire en noir et blanc.
Les couleurs en disent trop, alors que les contrastes et les nuances génèrent de l’incertitude qui elle-même stimule l’imagination.

Chaque poème, par son titre, fait référence à des chansons devenues des standards du rock et je connais bien les groupes ou les musiciens qu’il a choisis. C’est cette même époque que j’ai moi-même traversée en tant que guitariste, et j’en ai plutôt bien vécu.
De plus je l’ai Aimée...
En lisant cette poésie, j’ai découvert les nombreuses similitudes qui existent entre l’écriture et la musique : le rythme, le son, la vitesse, le relief etc.
Elle a ce même besoin d’être organisée pour venir nous parler.
C’est la personnalité de l’artiste qui nous permettra de les identifier rapidement, et d’en ressentir diverses émotions allant de la ‘Satisfaction’ aux larmes sans oublier les frissons…
De tous ces paramètres, le son me paraît le plus important….

Sylvain Tesson, prix Goncourt 2009, ressent le mot ‘tristesse’ comme susurré par un serpent…
Yasunari Kawabata, dans ‘Tristesse et beauté’, lui, l’associe au mot beauté. Ce contraste n’est qu’apparent : tous deux font naître un émoi. Et cela me semble essentiel dans une œuvre.

Autre sujet majeur : le temps. Didier Colpin avance résolument, avec confiance, tout en se laissant souvent rattrapé par une nostalgie. Dans la vie, chacun mène sa route en fonction de son propre vécu et cette époque pop rock a laissé en nous des traces indélébiles : tant mieux ou …temps pis !

Le blues, lourd de sens et à l’origine de ces créations artistiques, est encore vivant et il aura toujours son mot à dire car il est aussi un reflet de cette humanité que nous partageons tous. Voilà pour le fond de ce recueil.
Pour ce qui est de sa forme, en clin d’œil à ces années, je dirais que la plume de Didier Colpin a la beauté sensuelle d’une Fender Stratocaster.

Norbert GOBIN"
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