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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1956
Biographie :

Didier Goux est un journaliste et un écrivain.

Il tient un blog fortement fréquenté, intitulé "Didier Goux habite ici".

Auteur de romans populaires, il a écrit des romans policiers de commande (pour Gérard de Villiers) publiés dans la collection Brigade mondaine sous le pseudonyme collectif de Michel Brice.

Il est également un réactionnaire et se définit comme “écrivain en bâtiment”.

ses blogs :
http://didiergouxbis.blogspot.fr/
http://didiergouxquarto.blogspot.fr/

Source : Les Belles Lettres
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Bibliographie de Didier Goux   (2)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Didier Goux
La vanité française consiste à se reprocher toutes les fautes, sauf la faute décisive : la paresse de penser.
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Didier Goux
Dans un article qu'il publie le 5 avril 1933, intitulé “Quels alliés contre le fascisme ?”, le journaliste tchèque Ferdinand Peroutka écrit ceci (c'est moi qui souligne) : « L'internationale communiste est responsable de cette idéologie de la guerre civile et de la lutte pour le pouvoir où “tout est permis”. Si cette idéologie n'existait pas, jamais une telle barbarie ne se serait développée, ni un tel désir de se jeter dans la lutte pour le pouvoir total. La psychologie du communisme est la mère de toutes les espèces de fascisme. »

Que le communisme ait, tel un surgeon, engendré le nazisme, que Hitler soit sorti tout armé de Lénine comme Athéna du crâne de Zeus, voilà qui, à une conscience lucide, était donc perceptible dès 1933. On trouvera pourtant encore, de nos jours, quelques esprits attardés pour s'indigner d'un semblable rapprochement, voire hurler au blasphème.

Peroutka conclut son article en une formule “tranchante” : « Entre le communisme et le fascisme, le seul débat consiste à se demander si la démocratie doit se faire poignarder dans le dos ou dans la poitrine. »

Comme la lucidité se paie toujours comptant, les nazis expédieront Peroutka à Buchenwald, après quoi les communistes le contraindront à l'exil américain pour les trente dernières années de sa vie ; années durant lesquelles il écrira cet ample et somptueux roman qu'est Le Nuage et la Valse, dont j'ai commencé la relecture dès potron-minet.

(Janvier 2021)
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Didier Goux
Journal d'août 2020.
Vendredi 21
Dix heures. – Sur le blog-mère, un commentateur me demande ce que je pense d'Olivier Bleys. C'est la première fois que j'entends ou lis ce nom. N'écoutant que ma soif de connaissances nouvelles, je vais donc aussitôt voir chez Dame Wiki de qui il peut bien s'agir. Ce semble en effet être un écrivain, en tout cas un homme qui publie des livres, né à Lyon en 1970. À 50 ans, il a publié trente-deux livres : c'est beaucoup, mais après tout pas plus que Simenon ou Balzac. Premier bémol : dans le lot, il y a des bandes dessinées et des “romans graphiques” (je mets des guillemets car j'ignore absolument ce que peut être un roman graphique ; par rapport à une bande dessinée, veux-je dire). Deuxième bémol : il a été finaliste au “Goncourt des lycéens”, ce qui, en général, implique une certaine révérence envers tous les conformismes du moment, ceux que, justement, les adolescents prennent pour de la rébellion. En outre, le roman avec lequel il a concouru s'intitule Discours d'un arbre sur la fragilité des hommes, ce qui donne envie de s'enfuir ventre à terre et jambes à son cou (le plus sûr moyen de se casser la gueule). Enfin, en plus d'avoir écrit trente-deux livres, cet homme trouve encore le temps d'avoir des activités professionnelles variées. Il est notamment “concepteur multimédia indépendant” , également “animateur d'ateliers d'écriture” et, je cite Wiki, “revendique un goût affirmé pour l'échange culturel”, ce qui est, on me l'accordera, d'une originalité et d'une audace proprement stupéfiantes.

Pour couronner tout cela, sa “fiche wiki” – fort probablement rédigée par lui-même – donne la liste exhaustive de tous les honneurs que lui a valus sa plume prestigieuse. Et on ne le sent pas peu fier d'avoir obtenu des distinctions aussi convoitées que le prix Jean Carmet, le prix Café Spirit' et surtout le prix du Roman de la Gourmandise, décerné par les bibliothèques de la communauté de communes Hardouinais-Mené (dont je m'aperçois qu'elle n'existe plus, ayant été absorbé par… Loudéac, la petite patrie de Nicolas). Bref, je crois qu'il se passera longtemps avant que j'ouvre l'un des livres de ce courageux Lyonnais multifonctions. Du reste, j'ai peut-être tort et passe ainsi à côté d'un génie littéraire. (Je sais, je sais : moi non plus je n'y crois pas plus que ça.)
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Didier Goux
Extrait du Journal de mars 2020.
– Je suis en train d'achever Le Don paisible, il doit m'en rester trente ou quarante pages. Roman remarquable, impressionnant même. J'ai failli en faire un billet de blog, puis y ai renoncé : à quoi bon recommander un roman de 1400 pages ? Qui ira s'y frotter ? Je sais bien ce qu'on m'objectera : ce temps de claquemurage est propice, justement, à ce genre de livres “fleuves”. C'est une illusion : les gens qui ne lisent pas d'habitude ne vont pas s'y mettre sous prétexte qu'ils sont consignés, car s'ils ne lisent pas d'habitude, ce n'est jamais pour les fausses bonnes raisons qu'ils donnent mais tout bêtement par manque de goût, défaut d'appétence. Ceux-là préféreront encore s'ennuyer plutôt que de se mettre à lire – les deux choses, d'ailleurs, devant être à peu près similaires dans leur esprit, même s'ils ne (se) l'avoueront jamais. Ou alors, ils vont lire les mêmes conneries qu'ils lisent durant leurs vacances d'été, du genre romans policiers ou autres de même ragoût. Bref…
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Didier Goux
Journal d'avril 2021.
Mardi 27
Dix heures. – Reçu hier vers midi, le roman de Martin Amis, Money, money (titre français ridicule, puisque l'original est : Money), a rejoint la poubelle jaune dès ce matin : il ne m'a pas fallu plus d'une vingtaine de pages pour comprendre que lui et moi n'avions rien à faire ensemble. Même pas envie d'essayer d'expliquer pourquoi. Toc, clinquant, m'as-tu-vuïsme… peu importe. Je vais revenir à Joyce Carol Oates, après un petit détour par l'Irlande avec Iris Murdoch. Si ça continue, je vais finir par ne plus lire que des romans de bonnes femmes (si elles m'entendaient…).

J'ai l'air de plaisanter, avec mes “bonnes femmes”, mais c'est une chose assez frappante : ces romancières que je lis ont au moins un point commun, c'est qu'elles n'ont pas du tout envie qu'on les voie comme des “femmes écrivains”, encore moins comme des écrivaines bien entendu, mais seulement comme des écrivains. Ce qui me paraît tout à fait normal : on écrit pour affirmer sa singularité, pour ne pas dire sa supériorité, la poser face au monde, la rendre indubitable. Ce n'est donc pas pour se laisser enfermer dans un petit troupeau artificiel avec l'étiquette dûment collée au front : littérature féminine, romanciers régionalistes, écrivains de l'absurde, poètes minimalistes, etc.
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Didier Goux
Journal, 29 mars 2020.
Deux heures et demie. – Le camarade M... S... passe, auprès d'un certain nombre de blogueurs, pour un fin styliste. Voici un paragraphe extrait de ses toutes dernières macérations corticales (c'est moi qui souligne le meilleur) :

« Le plus étonnant dans cette crise de panique planétaire, où drame et absurde danse le tango sur le fil de plus en plus mince de nos certitudes, c’est le peu de cas qui est accordé aux causes de tout cela. Pathétiques moulinades de nos « puissants » a vouloir régler tout cela en branlant du patriotisme, de l’esprit collectif et du soutien ému au corps médical, notions qui leur font horreur le reste du temps. »

D'un autre côté, nos puissants qui branlent du patriotisme, ce n'est pas dans un pot non plus, comme aurait dit Léautaud. Sans parler de ces “moulinades”, mot inexistant dans la langue française, que ce bon M. a dû confondre avec des moulinets. Quel styliste, n'est-ce pas ? Et puis, on a un début d'explication quelques paragraphes plus bas, lorsque ce fin lettré clame son admiration pour Annie Ernaux, dont il profite du Grand Claquemurage pour lire pieusement l'œuvre complète. Admiration dûment motivée, cela dit, puisqu'il est arrivé une fois à M.S. de croiser son idole littéraire dans la rue. Il y aurait même eu, croit-il pouvoir affirmer, “regards accrochés une demie seconde” (orthographe garantie d'origine). En revanche, toujours aucune nouvelle de l'escargot de la cuisine : je commence à être inquiet.
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Didier Goux
Journal de blog, 31 décembre 2021.
– Et je m'en vas conclure… en évitant toute conclusion obligée sur cette année agonisante qui bla bla bla, et l'espoir d'une autre naissante que gnin gnin gnin. Je laisse ça aux éditorialistes appointés et aux blogueurs méritants.
Six heures. – On voit régulièrement citée une sentence que l'on dit être de Bossuet, en général sous cette forme : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Eh bien, la citation est erronée. Je viens de trouver la phrase exacte au début du quatrième livre de l'Histoire des variations des Églises protestantes. La voici : « Mais Dieu se rit des prières qu'on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s'oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. » Bien sûr, le sens général est là. Mais on voit que la véritable phrase est plus concrète que l'autre, moins “suspendue” ; et que, en outre, Dieu ne s'y rit plus des hommes, seulement d'un certain type de leurs prières…
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Didier Goux
Journal de blog, 30 mars 2021.

– Sinon, l'excellente nouvelle du jour : « Covid 19 : la production cinématographique française a fortement baissé en 2020. » Comme, d'une façon ou d'une autre, ces pitoyables daubes sont financées par nous qu'on le veuille ou non, il est à souhaiter que la dite “production” disparaisse totalement et définitivement dès 2021.
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Didier Goux
Journal, 25 décembre 2021.

– On ne cesse de nous asséner, pour s'en féliciter ou le regretter, que nous vivons dans une société “de loisirs”. Le loisir, ou les loisirs, voilà bien une chose qui m'a toujours été totalement étrangère. Je n'ai jamais eu de loisirs, si l'on entend par là des activités le plus souvent inutiles destinées simplement à emplir le temps vacant. Je ne suis jamais allé passer une semaine dans une station de sports d'hiver, ni sur une quelconque plage. Il ne m'est jamais venu à l'idée d'explorer les dessous de la mer en faisant de la plongée, ni d'acheter cordes et piolets pour gravir je ne sais quelle montagne. Je n'ai jamais passé mon permis de chasse ni acheté de canne à pêche. Je n'ai jamais sillonné le monde pour voir à quoi il ressemblait, me contentant de quelques très rares échappées dans les pays limitrophes (Espagne, Italie, Belgique) ou quasi limitrophes (Hollande, Portugal) ; et ce n'était jamais à mon initiative. Etc.

C'est là une chose que l'on ne doit ni me reprocher ni porter à mon crédit, dans la mesure où je n'y suis strictement pour rien : comme je viens de le dire, m'adonner à un quelconque loisir est une idée qui ne m'a jamais effleuré l'esprit, qui m'est radicalement étrangère. Je n'ai donc eu ni à la cultiver ni à la combattre. On me dira : et la lecture, alors ? Et la littérature ? Mais la littérature, au moins pour moi, n'est nullement un loisir : c'est sans doute la part la plus essentielle de mon existence, en tout cas celle qui a préexisté à toute autre – et qui dure encore, plus vivace que jamais.
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L'idéal serait sans doute de partir pour nulle part, embarquer les chiens, monter sur un bateau ventru pour aller s'évanouir dans un ailleurs imprécis et à peine noté sur les cartes. Oublier l’ensemble du monde ; lui tourner le dos, mais sans même un mouvement d’humeur, avec une indifférence teintée de soulagement et même de joie. On débarquerait au couchant, et la première nuit on attendrait sans impatience la survenue des brumes matinales, qui ne manqueraient pas au rendez-vous. La maison serait petite et ancienne, inoccupée de mémoire d’homme (mais très bien chauffée : elle connaîtrait nos âges et les froids dont nous arrivons tout juste), et tous ses anciens habitants seraient morts depuis longtemps. Les fenêtres en seraient étroites, mais commanderaient un paysage résolument immobile sous les assauts des vents. Il n’y aurait plus ni surprise, ni déconvenue, ni grandes sautes d’allégresse. Jusques aux chiens qui se lieraient familièrement aux brouillards, et, petit à petit, perdraient l’habitude de marcher vers la mer.
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