Diedrick Knickerbocker

Ce livre a été publié en 1809, présenté comme le manuscrit d’un auteur fictif, Diedrick Knickerbocker, et obtint un succès immédiat, lançant la carrière d’un auteur qui aura contribué à donner à la littérature Américaine une originalité qui lui manquait. Un parfum de Nouveau Monde émane de toutes ces pages, lesquelles relatent, après les explorations de Henry Hudson, un loup de mer qui avait servi Sir Walter Raleigh, la fondation de Niew Amsterdam par quelques colons Hollandais dont l’auteur, fictif, descend. Cette vaste entreprise : sauver de l’oubli un pan entier de l’histoire d’une nation qui allait naitre, au milieu de bois et de marais, le long de larges rivières, de montagnes sur lesquelles semblaient encore planer les esprits de vielles légendes Indiennes ; débuts plus balbutiants qu’héroïques, voire anarchiques, diverses colonies se disputant entre elles le droit à la terre, avec ses personnages les plus marquants, tel Peter Stuyvesant, dernier gouverneur de la Nouvelle Hollande, un guerrier intrépide muni d’une jambe de bois ; cette entreprise donc , se plaçant sous l’égide des plus grands historiens de l’Antiquité, tourne volontiers à la caricature. Le style de Washington Irving, usant de digressions et de boursouflures, est tout entier à la truculence et à l’ironie mordante, bien que s’appuyant sur une étude sérieuse qui a fait de ce livre un classique auprès de vrais historiens.