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3/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Bulgarie
Né(e) à : Gorna Oryahovitsa , 1980
Biographie :

Dimana Trankova (Димана Трънкова) est archéologue de formation et journaliste par vocation.

Elle est l'auteur de centaines de reportages de voyages et d'articles sur la politique, l'histoire et l'archéologie de la Bulgarie.

Elle est co-auteur de plusieurs livres documentaires, tels que "À l'est de Constantinople, voyages dans une Turquie inconnue" (2008), "Guide de la Bulgarie juive" (2011), "Guide de la Bulgarie ottomane" (2011, 2012) et "Les Turcs de Bulgarie" (2012).

Elle a été rédacteur en chef du magazine de voyages bilingue Highflights et est actuellement rédacteur en chef de Go Greece!, magazine bulgare touristique et culturel sur la Grèce.

"Le sourire du Chien" (Усмивката на кучето, 2014) est son premier roman.
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Bibliographie de Dimana Trankova   (2)Voir plus

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— But de votre visite ? demanda la préposée à la police aux frontières dans sa cabine vitrée.

Son visage était vert sous la lumière artificielle.

— Le plaisir.

John déglutit la salive acide laissée par la bière qu’il avait bue dans l’avion.

La femme le regarda avec une perplexité réelle.

— Lune de miel. En quelque sorte, dit-il, et il pesta contre lui-même d’être là à se justifier.

Il regarda vers la queue de ressortissants de l’UE, mais Emilia avait les yeux rivés sur l’homme imposant, devant elle, et elle ne le remarqua pas.

— Bienvenue !

La femme verte tamponna avec indifférence son passeport.

— Vous pouvez rester sans interruption sur le territoire de notre pays pendant trois mois. Et n’oubliez pas de vous enregistrer à la police.

— Merci.

John sourit, ne reçut rien en retour, prit son bagage à main et franchit la ligne invisible qui, à l’aéroport de Sofia, délimitait la frontière de la République de Bulgarie. Il extirpa de sa poche le dernier chewing-gum à la menthe et le fourra dans sa bouche. « Encore un peu, se dit-il, encore un peu, seulement. »

— Fut un temps, quand on n’était pas dans l’UE, on faisait la queue, et maintenant qu’on est dans l’UE, on fait toujours la queue, lança Emilia entre ses dents en le rejoignant, et elle se dirigea rapidement vers le hall des bagages.

Elle trouva une place commode près du tapis roulant et lui fit signe de la rejoindre avec le chariot.

C’était la première fois qu’il la voyait aussi nerveuse. Il lui sourit mais son petit visage rougi se rembrunit, elle ôta de son front une mèche de cheveux devenue d’un blond sombre sous l’effet de l’humidité et se tourna vers le tapis roulant.

Lorsque leurs bagages apparurent enfin, Emilia se précipita vers le tapis roulant, extirpa la première valise, la laissa tomber sur le chariot, attendit à peine la seconde et poussa le chariot vers la sortie. Arrivée devant la porte, elle s’arrêta et chercha du regard John, sans prêter attention aux autres passagers. « Elle a fait le tour du monde pour rentrer chez elle, se dit-il, et maintenant, elle a peur de faire le dernier pas. »

— Allez, viens, Em’s.

Il prit sa place derrière le chariot.

Le bourdonnement de la foule, dans le hall d’accueil, et les conversations prononcées dans sa langue maternelle lui donnèrent le vertige, et Emilia eut peur que le mur formé par la foule ne s’écroule et ne l’ensevelisse. Elle distingua trois visages qui lui souriaient à travers les larmes, fondit en larmes elle aussi, laissa en plan son mari et se précipita vers l’extrémité de la zone entourée d’un cordon pour se jeter dans les bras de sa mère.

John s’arrêta avec le chariot près du groupe des quatre qui riaient, pleuraient et parlaient en même temps. Il les connaissait par Skype mais, en chair et en os, c’était différent. Ivann, son frère, était plus grand et plus corpulent qu’il ne se l’était imaginé. Il fut le premier à se détacher de sa famille et à lui tendre la main.

— Bienvenue ! Je suis heureux que nous fassions connaissance en personne !

Il avait une forte poigne.

— Moi aussi, dit John. Ça fait longtemps qu’il tardait à Emilia de vous revoir. Je peux vous attendre dehors ? Je suis prêt à tuer quelqu’un pour une cigarette.
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