AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Dina Rubina (18)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Du côté ensoleillé de la rue

Je remercie les éditions Macha de m'avoir adressé ce livre.

Je l'ai choisi, parmi d'autres, lors de la masse critique de septembre, la quatrième de couverture était très tentante et m'avait donné envie de lire les aventures tumultueuses de Katia, la mère et Véra la fille. Quand j'ai reçu le livre j'étais enthousiaste !

J'ai commencé à le lire le 5 octobre et j'en suis à la page 275 (sur 447) je peine, je traîne, j'enchaîne des mots, des phrases, des chapitres, ............sans trop savoir où je suis, où je vais, j'ai du mal à comprendre ce que je lis, souvent je retourne en arrière et relis certains passages. Ce livre est un pêle-mêle sans nom, l'auteur mélange, la vie de Katia et de Véra avec sa vie personnelle, en incluant bien entendu de très nombreux personnages. Elle lance des souvenirs, des anecdotes sans qu'on sache vraiment à qui les attribuer.

Je n'aime pas abandonner un livre mais là, je sature !

De plus le vocabulaire ouzbek et russe est omniprésent avec un petit bas de page traduisant les mots, malheureusement ceux-ci se répètent au fil des pages et là plus de traduction, peut-être aurait-il été plus judicieux d'ajouter un lexique dont l'emploi est plus aisé.

Pour faire court, je suis très très déçue.

Je finirai ce livre mais à raison de quelques pages par jour ce n'est pas pour demain.

L'ambiance est morne et triste la vie à Tachkent n'est pas facile, les gens sont pauvres, ils partagent des logements vétustes et étriqués. Je me retrouve un peu dans l'ambiance Dostoievski. Lorsque j'aurai terminé je changerai peut-être le contenu de cette critique, on ne sait jamais, j'arriverai peut-être à accrocher ! A suivre..........

Un point positif, il y en a toujours un ! le livre est très beau imprimé sur un papier de qualité, l'impression est agréable, la couverture est jolie. Il n'est pas le reflet de son contenu.
Commenter  J’apprécie          281
Du côté ensoleillé de la rue

Un roman à plusieurs voix qui raconte la vie de Katia et Véra et qui évoque aussi la vie à Tashkent et balaie aussi un pan d'histoire .La ville de Tashkent est omniprésente dans le roman , personnage à part entière de l'histoire , vivante et lumineuse au fil de récits très évocateurs .

Katia et Véra sont mère et fille et se haïssent. Par des récits , en petites touches , comme pourrait le faire un artiste peintre , l'auteure nous dresse un portrait de chacune .

La structuration du roman est un peu déconcertante au début ;On se demande qui parle et pourquoi on change tout d'un coup de personne . Et peu à peu , chaque chapitre prend sa place pour former un tout , jusqu'à la fin où on se laisse surprendre . Et on est content d'être surpris .

Je me suis régalée à la lecture de ce roman et de cette auteure que je ne connaissais pas . Une écriture fluide qui se lit avec plaisir . Une belle découverte. Merci à Babelio et aux éditions Macha pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération masse critique.
Commenter  J’apprécie          140
Du côté ensoleillé de la rue

En préambule, grand merci à Babelio et aux Editions Macha de m’avoir permis de découvrir un roman, un auteur.



Tachkent, dans l’après-guerre, ville odorante, cosmopolite où vivent en bonne intelligence ouzbeks, russes, asiatiques, juifs... Une ville en forme d’héroïne, fière, sensuelle et accueillante avant d’être balayée par un tremblement de terre en 1966, qui dévaste tout.

C’est là que vit Vera, le personnage principal du roman dont Dina Rubina conte l’enfance misérable, trimballée d’une ville à l’autre, sans attache, sans affection de la part de Katia, sa mère. Dire que cette dernière est peu maternante est un euphémisme. Violente, négligente, maltraitante, elle aurait pu avorter ou confier à l’enfant à un médecin mais elle a préféré garder Vera – un bien comme un autre, un objet plutôt encombrant mais qui lui appartient, à elle seule, qui comble son désir de possession. Femme farouche, cupide, dominatrice, seulement préoccupée par les différents trafics dans lesquels elle excelle – elle abandonne Vera des semaines entières, part brutalement, puis revient prendre sa place à coups de torgnoles et de propos humiliants.

A défaut d’une mère acceptable, Vera va trouver auprès d’hommes affection et amour. D’abord auprès de Micha, ivrogne qu’elle ramasse dans la rue et recueille dans son minuscule chez soi, alors que Katia a une fois de plus disparu. L’homme, érudit et attentif, va remplacer le père qu’elle n’a pas eu, l’ouvrir au monde, à l’art, la socialiser, réparer un peu l’abandon et le désamour dont elle est victime. Plus tard, elle croisera Stassik qu’elle aimera follement, puis Liona qui prendra soin d’elle, assurant une présence discrète mais sécurisante…

La véritable histoire d’amour de Vera, c’est la peinture. Grâce à l’art, elle va se construire, réinventer son monde, apaiser ses angoisses, trouver un sens à sa vie.

Je me suis progressivement attachée à Vera, j’ai aimé la voir évoluer pour devenir une femme, une artiste reconnue, qui parvient à se libérer d’une mère atroce – à laquelle il est un peu difficile de trouver des excuses, même si l’auteur à la fin du roman la décrit comme une « âme de lynx solitaire, malheureuse, mutilée... ».



Par contre, la structure du récit m’a vraiment dérangée. En effet, l’auteur intercale ses propres souvenirs d’enfance, évoque, avec poésie certes, les larges avenues de Tachkent, les aryks rafraichissants et autres odeurs de cuisine ouzbecks et passe sans crier gare de l’enfance de Vera, à celle de Katia, puis à celle de l’auteur. Disons-le tout net, j’ai parfois sauté des passages, ce qui génère toujours chez moi un peu de culpabilité, et j’ai mis assez longtemps à finir le roman.



Challenge ABC 2020/2021.

Commenter  J’apprécie          130
Le syndrome de Petrouchka

Petia est un marionnettiste russe. Depuis tout petit, il veille sur Liza, qui l’accompagne sur scène. C’est une femme magnifique, petite et fragile. Petrouchka, c’est le nom de Petia, également celui d’une marionnette, ainsi que le nom donné au syndrome d’Angelman. Ce trouble sévère neurologique est appelé le syndrome de l’enfant qui rit. C’est une maladie génétique et l’enfant du couple en était atteint. Liza est soignée régulièrement pour dépression par un ami de Petia. Puisque la jeune femme ne peut monter sur scène, son compagnon fabrique une marionnette à son image, Élis. L’imaginaire et la réalité se confondent et Liza vit très mal la place que prend la marionnette.





Ma présentation est très succincte, car j’ai la sensation de ne pas avoir compris l’histoire. Je me suis décidée à abandonner ce livre à la page 318 (il en contient 420). Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Je voulais déterminer pour quelle raison, je voulais l’abandonner, alors que je n’avais rien à reprocher au talent de l’auteure. Je suis persuadée que des lecteurs seront emportés par cette passion amoureuse qui détruit tout sur son passage et est, pourtant, sublimée en raison de son intensité. Je suis certaine qu’ils seront captivés par la création qui prend le pas sur la vie réelle et par les malédictions et les croyances qui entourent les personnages, ou encore par les secrets qui sont dévoilés avec beaucoup de parcimonie. Cependant, je n’arrivais pas à me plonger dans le récit. Cela fait plusieurs semaines que je ne lis que quelques pages par jour, en ayant la sensation de me forcer. J’ai pris la décision de stopper ma lecture, quand j’ai perçu que le fait que l’intrigue soit à tiroirs me perdait. Dès qu’un sujet retenait mon attention, un nouveau compartiment s’ouvrait. De plus, souvent, je ne savais pas quel protagoniste était concerné par le passage que je lisais. Enfin, les différents sujets s’emmêlent et je ne savais pas où voulait en venir l’auteure.





Je ne suis, malheureusement, pas entrée dans l’univers de Dina Rubina et j’en suis vraiment chagrinée, car la plume est superbe, emplie de poésie et de sensations.





Je remercie sincèrement l’Agence La Bande et les Éditions Macha pour ce service presse.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          100
Le syndrome de Petrouchka

Liza et Petia s'aiment. Mais cet amour n'a rien de classique : il a débuté alors qu'ils n'étaient que des enfants mais surtout, cet amour se confronte à un monde étrange, inquiétant : celui des marionnettes. 



Car Petia est un passionné. Il donne vie à des êtres désincarnés. Mais il a commis une faute : celle d'avoir créée une marionnette à l'image de sa femme. Une représentation parfaite qui prend une place trop importante dans leur vie. 



Ce récit est véritablement très étrange. On navigue dans un univers onirique, dérangeant où des hommes pensent que des êtres de bois peuvent être doués de vies. 



Un monde où des malédictions prennent corps. Un récit qui alterne avec les époques, tendant des fils avant que tout prenne sens dans les derniers chapitres.



Après un début déroutant, la magie a opéré et les pages ont défilés devant mes yeux. Rien n'est simple dans cette histoire et surtout pas l'amour. 



L'autrice nous entraîne avec un grand talent et une belle plume de Jérusalem à Prague, du présent au passé.



Le monde des marionnettistes s'ouvre à nous et dévoile ses secrets, levant les ombres sur les mystères qui ont jalonné les spectacles de notre enfance. 



Ce roman est véritablement inclassable mais j'ai été conquise par sa musique, par sa poésie, ce mélange d'ombre et de lumière. 



Et vous, avez-vous envie de le découvrir ? 
Lien : https://allylit.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          50
Le syndrome de Petrouchka

Un grand merci à Masse Critique et Macha Publishing pour la réception de ce livre.



@Le syndrome de Petrouchka est un formidable hommage au monde des marionnettes. On retrouve ici l'histoire de celles-ci de l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui, de la Grèce à Prague en passant par Paris avec Philippe Genty, c'est tout un éventail de la diversité de cet art populaire qui défile au cours des pages du roman et heureusement il y Wikipédia qui m'a permis de me familiariser avec les différents types de marionnettes.



Pétia est fasciné dès le plus jeune âge par les marionnettes, très vite il leur donne vie en s'initiant auprès de marionnettistes confirmés, il créé ses propres création et donne des spectacles dans la rue qui rencontre un franc succès. Mais la rencontre qui changera sa vie c'est la rencontre avec Liza de dix ans sa cadette et qu'il enlèvera lorsque bébé elle fut laissé sans surveillance par sa nounou à l'entrée d'un magasin.

C'est le coup de foudre immédiat et il n'aura cesse de chercher à la protéger notamment d'un père très particulier. Mais cette protection étouffe la jeune femme qui souffrira de n'être qu'une poupée auprès de son mari qui poussera son obsession jusqu'à créer Élis, double plus vrai que nature de Liza qui accompagnera Pétia dans ses spectacles désormais demandé dans le monde entier.



Mais @le syndrome de Petrouchka c'est aussi l'histoire d'une malédiction qui frappe les femmes de la famille de Liza et apporte une touche de fantastique au roman.



@Dina Rubina possède une écriture raffinée empreinte d'une certaine poésie, le ton amusant du début du roman cède la place à un ton plus dramatique au fur et à mesure que l'histoire progresse et que l'énigme se dévoile. La bande-son est riche puisque Pétia s'inspire aussi bien de Mozart que de Django Reinhart allant même jusqu'à assister de nombreuses fois à un spectacle de Stéphane Grappelli pour créer son œuvre la plus aboutie où il danse avec Élis devant des spectateurs médusés par un tel talent.



Un livre bien documenté, peut-être trop parfois au point de perdre son lecteur par un manque de fluidité et un côté brouillon dans la narration qui m'empêche de donner une meilleure note au roman. Ce que je regrette un peu car je réalise le travail immense de l'auteure et j'aurais aimé être plus emballé par cette histoire qui avait tout pour me plaire. Toutefois je ne doute pas que @le syndrome de Petrouchka trouvera son lectorat tant il recèle de qualités.



Challenge Multi-défis

Masse Critique
Commenter  J’apprécie          52
Le syndrome de Petrouchka

Nom d'une matriochka enneigée ! Premier livre terminé en 2021, première belle découverte ! Si vous cherchez une lecture qui sied à la période hivernale et que vous n'êtes pas allergique aux histoires d'amour dramatiques, Le Syndrome de Petrouchka, de Dina Rubina, pourrait bien vous apporter de belles heures de lecture. Ce roman vous donnera assurément envie de faire crisser vos bottes dans les rues blanches de Prague et de suivre les pas des personnages qui peuplent ce conte pour adultes. De Jérusalem à Sakhaline, de Berlin à Lviv, tous vos sens seront en émoi. Ce n'est pas bien grave si certains lieux vous sont totalement inconnus : laissez-vous guider par cette fabuleuse voix de la littérature russe qu'est Dina Rubina, qui possède un talent incroyable pour livrer des cartes postales olfactives, visuelles et auditives. Et pour vous tenir en haleine avec un fil directeur original et osé : le théâtre de marionnettes.



Difficile de résumer l'intrigue tant elle s'avère bien plus riche que telle qu'elle est annoncée : Petia, artiste marionnettiste réputé, ne vit que pour deux raisons : ses pantins et l'amour de sa vie, Liza. Ils forment d'ailleurs à deux un numéro fortement acclamé lors duquel Liza imite une poupée qui s'anime à la fin de la représentation. Tout bascule le jour où Petia – diminutif de Petrouchka, le Polichinelle russe – décide de fabriquer une marionnette à l'image de Liza lorsque celle-ci ne peut plus monter sur scène. Voilà qui est audacieux comme point de départ, non ? Il peut autant intriguer que rebuter, mais je conseille vivement aux amateurs de personnages finement complexes de lui laisser sa chance.



Le style de l'autrice est unique et poétique : sa plume semble forgée dans un feu qui crépite autant qu'...



[...la suite sur le blog !]
Lien : https://www.chezlaurette.org..
Commenter  J’apprécie          50
Du côté ensoleillé de la rue

Tachkent – capitale de l’Ouzbékistan – Véra est une jeune artiste peintre. Cabossée par la vie. Par une mère qui la frappe, qui l’insulte.



Une mère qui passera 5 ans en prison pour avoir tenté d’assassiner son compagnon. Une mère qui a grandi, seule survivante de sa famille, pendant la seconde guerre mondiale.



Passé et présent se mêlent pour raconter cette histoire.



Mais pas seulement. Finalement l’histoire de ces personnages n’est que le point de départ pour raconter autre chose. Car ce roman est aussi celui de la ville de Tachkent.



La cosmopolite, celle de l’époque soviétique, où les relégués, les réfugiés grecs, les ouïgours, et autres nationalités se croisaient.



Où les insultes pleuvaient dans les rues aussi bien en russe qu’en yiddish.



Ville natale de l’autrice qui cherche à en raviver le souvenir. Ville de lumière et de chaleur, d’hospitalité et de trafics en tout genre.



Voici donc ce qu’est ce roman : l’histoire de Véra, de sa mère, souvenirs de l’auteure, souvenirs d’autres personnes racontant leur Tachkent.



C’est à la fois la grande originalité du roman mais aussi sa difficulté.



Il faut accepter s’adapter à ces changements de points de vue, ces sauts temporels, ces bifurcations qui trouveront leur explication au fur et à mesure du récit.



J’ai dans un premier temps eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit, puis petit à petit je me suis laissée emportée.



Je ressors donc de ce roman, qui permet de découvrir une ville et une époque, avec un sentiment plutôt positif.
Commenter  J’apprécie          50
Du côté ensoleillé de la rue

Voici l’histoire de Véra, jeune artiste peintre mutique et longiligne et de sa mère Katia, qui n’éprouve pour elle aucun sentiment d’amour maternel, ni aucun sentiment d’amour pour quiconque d’ailleurs. Autour de ces deux personnes touchantes et attachantes, même la cruelle Katia est émouvante dans sa hargne de survivre malgré tout et tous, gravitent différents personnages dont la psychologie, le parcours de vie sont tracés par petites touches successives : Sergueï, Stassik, Lionia, Youra, Tonton Micha … Il y a aussi et surtout la ville de Tachkent, lumineuse, éblouissante, dynamique et foisonnante, peuplée de cultures différentes. La traductrice a fait le choix de conserver les termes russes décrivant les objets et lieux de la vie quotidienne, ce qui peut rajouter de la complexité à la lecture car le terme est traduit une fois en bas de page, mais la rend plus exotique.

Le lecteur peut aussi être dérouté par le récit non linéaire, l’autrice narre les événements sans suivre l’ordre chronologique, par des mouvements de balancier du passé vers le futur puis vers le présent. Ainsi la lumière se fait peu à peu sur les événements et les personnages, jusqu’à la fin qui explique tout le récit.

J’ai pourtant eu un vrai coup de coeur pour ce gros livre dépaysant et lumineux, parfois drôle et toujours passionnant.
Commenter  J’apprécie          50
Du côté ensoleillé de la rue

Je pense que je suis passée totalement à côté de ce que ce livre était censé me procurer. Attention, je ne dis pas que ce livre n’est pas bon, j’ai passé un moment de lecture agréable, mais d’après moi, c’est plutôt le style de l’auteure qui m’a un peu perdue. Le récit en lui-même est entraînant et touchant, mais le rythme et même les mots utilisés, voir parfois les expressions ou les émotions, il y avait quelque chose qui me faisait trop souvent décrocher de ma lecture. Je n’arrivais pas à rester totalement dans ma lecture, alors que d’habitude, lorsque je suis plongée dans un livre, il est difficile de me faire décrocher.



Quoi qu’il en soit, je vais vous dire pourquoi vous ne devriez pas tenir compte de ce qui fut moins positif pour moi, et pourquoi vous devriez laisser sa chance à ce livre de vous émouvoir.



J’ai souvent eu l’impression de me perdre entre les personnages. Les deux principaux sont une mère et sa fille, cependant, beaucoup d’autres viennent se greffer au récit, et c’est là que je me suis perdue. Une relation mère/fille compliquée, ça je connais malheureusement, mais pas pour les mêmes raisons que celles de Véra et Katia.



Ce qui est plus que troublant dans ce livre, c’est que l’auteure intercale énormément de choses personnelles, et souvent, je ne réussissais pas à savoir si c’étaient des souvenirs d’un des personnages, ou les siens. Des émotions, des ressentis, des souvenirs d’enfance, … mais quoi est à qui ?



Quoi qu’il en soit, ce qui est positif pour moi dans ce livre, c’est que les détails sur le décor nous permettent de visualiser ce qui nous entoure, nous permet également de bien comprendre pourquoi la vie est difficile dans cet endroit qu’est Tachkent. Cela nous permet également de bien visualiser les personnages dans leur milieu, de ressentir leurs émotions souvent à fleur de peau d’ailleurs.



Alors non, je n’ai pas totalement adhéré à ma lecture, mais je vous recommande néanmoins de le découvrir vous aussi parce que c’est un voyage dans les souvenirs de l’auteure, et que les émotions sont bien présentes à travers Véra et Katia. J’ai adoré le fait que l’échappatoire de Véra soit la peinture, on apprend pas mal de choses, et c’est ce que moi je retiendrai principalement de ma lecture. Je ne ferme absolument pas la porte à ce roman, je prendrai le temps de le relire à un autre moment de ma vie qui sera moins mouvementé, je prendrai le temps de me poser tranquillement et de cette manière je pourrai voir si c’est réellement le style de l’auteure qui a eu raison de moi, ou si tout simplement je ne l’ai pas lu au bon moment.
Commenter  J’apprécie          31
Le syndrome de Petrouchka



Bonjour,

Merci à l’ Agence La Bande et aux @editions macha pour l’envoi de ce livre qui m’a plongée dans les rues de Prague mais aussi de Lviv et un peu de Jérusalem. Nous sommes dans une atmosphère slave et j’ai beaucoup aimé. Dina Rubina nous raconte une histoire d’amour, mais une histoire d’amour incroyable, intense, et très étrange. Nous suivons la vie de Petrouchka, de son enfance jusqu’à la fin. Nous découvrons sa passion pour les marionnettes, pour les poupées et la naissance de son amour envers Liza qu’il enlève la première fois alors qu’elle est dans son berceau car il la trouve belle comme une poupée et que le landau est laissé sans surveillance. Cette première aventure se finira bien. L’amour qu’il porte à Liza ne fera que grandir, ils feront un spectacle ensemble et le jour où Liza ne pourra plus le faire, il va créer une marionnette, sosie de Liza et lui donner vie lors des spectacles. Nous vivons la vie intérieure de Pétrouchka, son rapport aux marionnettes, la jalousie de Liza vis-à-vis de la marionnette. Nous sommes dans une histoire slave alors il y a bien sur des malédictions, des personnages étranges. Un livre que j’ai beaucoup aimé, mais qui n’est pas facile.

Quatrième de couv. " C'est un puits sans fond. Je n'ai fait que me pencher dessus. " Ainsi parle Dina Rubina de l'art marionnettique. D'un côté, cet art nous invite à un grand questionnement métaphorique entamé autrefois par Platon qui voyait dans les hommes des marionnettes aux mains des dieux, et sublimé plus tard d'une manière féérique par des conteurs aujourd'hui tenus pour des géants, tels Andersen et son Intrépide soldat de plomb, Collodi et son morceau de bois nommé Pinocchio. D'un autre côté, la marionnette nous plonge dans un bouillon populaire foisonnant de rires et de drames, de burlesque et de grotesque, de gaieté et de gravité, à l'imagination débridée, où nage une foule de fantoches, guignols, polichinelles, ... et petrouchkas.
Commenter  J’apprécie          20
Le syndrome de Petrouchka

Un héros de roman marionnettiste qui a pour prénom une marionnette, qui dit mieux ? Petia voue sa vie au théâtre de marionnettes. Il vit pour ses poupées, pour le jeu qu’il va inventer, les scènes qu’il va créer. Depuis son enfance il s’occupe de Liza, un bout de femme, toute petite, irrésistible, une chevelure à l’image de la flamboyance du personnage. Enfant, puis adolescent il l’a promenée sur son dos, a pris soin de cette jeune enfant dont la mère s’est jetée par la fenêtre sous les yeux de Petia. En grandissant, Liza est devenue son épouse et l’amour entre les deux est étrange et tout devient encore plus singulier lorsque Petia fabrique une poupée à l’effigie de sa femme de plus en plus happée par les tourments de la folie. Pourtant, dans le couple qui est le plus explosif ?



Sur cette grande scène livresque, il fallait un autre personnage pour tirer les fils : ce sera un médecin. Psychiatre de son état. Tout est parfaitement orchestré – de Mozart à Django Reinhardt – pour une histoire aux limites abracadabrantesques mais d’un foisonnement folâtre irrésistible. S’ensuit un défilé de personnages fantasques, tous plus ou moins liés les uns les autres et qui offrent une chorégraphie à la fois absurde, mystérieuse, imprévisible, sombre mais terriblement vivante.



Ce roman pourrait être le pendant du fameux ballet d’Igor Stravinski qui a pour nom cette figurine russe, ce pantin éternellement en souffrance qui fait frémir et sursauter de joie. D’une narration abstraite on se rapproche continuellement de la musique et surtout de la peinture, telle une polychromie posée sur cet art populaire du théâtre des marionnettes. C’est l’énergie du verbe pour colorer les âmes, ce sont des luttes en couleurs, une profusion de mots, de métaphores. C’est un crayon transformé en pinceau, une page aux allures de partition, un Tchaikovsky posant pour un André Lanskoy.



L’écriture de Dina Rubina rassemble toute la grandeur de la Russie et de ses alentours. Si Petia nous fait voyager de Samara, à Jérusalem, c’est pourtant Prague qui reste le socle de cette épopée entre le réel et l’imaginaire ; depuis le Pont Charles s’envolent des sonorités incandescentes, la luxuriance de la créativité, l’exubérance des passions, le tragique des destins. Et quelques baisers d’amour d’une Russie captivante et imprévisible. A l’image de ces éclairs bleus lors d’un orage d’hiver sous les averses de neige.



Follement théâtral, théâtralement fou.
Lien : https://squirelito.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
Le syndrome de Petrouchka

Merci à Babelio et aux éditions Macha pour l’envoi de ce livre au nom et à la couverture profondément intrigants, « Le syndrome de Petrouchka ».

J’avais pré sélectionné ce livre principalement pour le thème central, les marionnettes, moi qui suis amatrice d’arts de la scène. Le cadre – les pays de l’est – me semblaient aussi annonciateurs d’une intrigue envoûtante. Et elle l’était. Même si finalement ma note n’est « que » de 3,5, j’ai été profondément intéressée. Et envoûtée. Mon 3,5 est dû au fait que même si j’ai aimé, je n’ai pas « adoré » l’histoire, peut-être trop complexe pour moi.

J’ai souvent été perdue dans les personnages (peut-être dû à ma légendaire difficulté avec les patronymes russes...) allant même jusqu’à confondre Vissia et Bassia. ça c’est purement ma faute me direz vous. Certes, mais j’ai du coup bien bataillé à un moment de l’histoire.

Mais passons aux points positifs, il y en a beaucoup !

L’histoire est originale. Le cadre slave mêlé d’incursions en Israël contribue à la richesse des références tout au long de l’histoire. L’art de la marionnette se mélange quant à lui à des rebondissements psychiatriques et aborde le thème difficile des problèmes congénitaux... Sans oublier la sorcellerie, ou les croyances en des forces surnaturelles, capitales pour l’intrigue. Tout cela forme un gigantesque imbroglio, avec des allers-retours dans l’histoire, ou sur le globe. Les références à l’histoire ajoutent encore à la complexité globale. On ne s’ennuie pas en lisant ! Ce roman ne peut être lu en pensant à autre chose. Sans être inabordable, il demande de la concentration, et, je pense, une attention continue : je l’ai commencé en morcelant mes temps de lecture par bout de 10mn, avant de tout recommencer et de lire le livre en 3 fois seulement (vive les week-ends où on peut lire toute la matinée).

Le monde de la marionnette est central. Pour qui s’y intéresse, c’est une incursion très bien construite dans cet univers. On découvre un peu de la philosophie de cet art, de la manipulation ou de la fabrication de ces « objets ». On découvre également jusqu’où le perfectionnement de certaines marionnettes peut aller (jusqu’à se demander si une Ellis serait faisable dans la réalité).

Bref... Ce roman est énorme. Complet, envoûtant, ... Mais aussi assez difficile d’accès. Tenez bon, il se mérite ! En le finissant, je me sens comme si je venais de finir un stage chez un marionnettiste dans la belle Prague enneigée... Très spécial !
Commenter  J’apprécie          10
Du côté ensoleillé de la rue

Dina Rubina a été à l’honneur du salon du livre Russe Russkaya Kniga de ce décembre 2020, elle est également à l’honneur de cette rentrée d’hiver 2021, qui voit la publication de Du côté ensoleillé de la rue en version poche aux éditions Pocket dès ce 7 janvier, et son nouveau roman Le syndrome de Petrouchka aux éditions Macha Publishing le 12 janvier, . Je vais parler ici du précédent Du côté ensoleillé de la Rue, sorti en 2019 chez nous, treize ans plus tôt en Russie, qui est aujourd’hui celui qui se vend le plus là-bas. Envie de lire ce roman car il fait la part belle à l’Ouzbékistan, et plus spécialement sa capitale Tachkent. Ce n’est pas si souvent que l’on parle de ces ex-Républiques du bloc soviétique qui restent encore terra incognita en Europe, et donc source de rêves, de mythes et de nombreuses interrogations, en ce qui me concerne. J’ai entamé la lecture de cet épais roman avec ainsi autant d’envie que de curiosité. Dina Rubina n’a pas fini de faire parler d’elle!



Nous pénétrons donc ce pays, qui reste encore fortement ancré par la culture russe. À travers deux destins, une mère, sa fille, unies non pas par un sentiment maternel et filiale mais par une exécration et un agacement réciproques. C’est donc sur deux versants opposés que l’on va suivre ce couple mère-fille, l’une loin de l’autre, qui ont grandi dans cette même capitale multiculturelle. Il y a la mère, Katia il y a la fille, Vera, mais il y a surtout Tachkent. Celle, l’unique, qui relie ces deux femmes devenues deux étrangères aux antipodes l’une de l’autre. Je brulais d’impatience de plonger au cœur de ce roman qui ne compte pas moins de 77 chapitres. Car ce sont deux vies incroyablement palpitantes, riches en émotions et en rencontres, dont Rubina nous déroule le fil tortueux de cette très grosse pelote, composée des cordons de la vie des deux femmes, qui lorsqu’elles sont ensemble, s’entremêlent en un nœud indébrouillable, bien difficilement dénouable. Une relation difficile, c’est le moins que l’on puisse dire, truffée d’échanges cassants, de piques incisives, de coups bas mesquins qui confrontent deux caractères irréconciliables. Des affrontements qui tournent bien vite à l’absurdité totale aux confins de l’aberration.



Avec Katia, et son frère Sacha, Dina Rubina entreprend une exploration de la vie de ces exilés qui après le siège de Leningrad ont été expédiés dans cette république d’Asie centrale et de cette cohabitation avec les Ouzbeks qui peinent eux-mêmes dans leur pays. On ne peut passer à côté de cette langue en apparence familière, mais forcement minutieusement travaillée, qui s’apparente presque à du langage oral, et qui colle par focalisation interne, à celle de ses personnages, en amenuisant ainsi au maximum la distance entre ces personnages et le lecteur, qui s’approche au plus près de la réalité de leur vie. L’existence de ces gens, de Katia et Vera, sont d’une violence, bien souvent contenue, qui par moment s’échappe brusquement en un jet puissant et brutal, lorsque les vannes des protagonistes ne parviennent plus à contenir les émotions à vif. Katia est une sauvage, une instinctive un peu comme l’enfant loup qui a dû grandir sans cadre protecteur et guidant, en se débrouillant par elle-même et en développant un instinct de survie peut-être un peu plus aiguisé que d’autres. La calme Vera vit et réagit à travers son art, dont elle se sert comme moyen cathartique pour canaliser cette colère que cette mère impulsive provoque en elle, juguler ces pulsions destructrices que cette mère cause, quelquefois malgré elle, que le combat perpétuel, qu’elle a mené enfant, adolescente et adulte pour sa survie, a provoqué.



Parce que la mère n’a pas su créer le moindre lien avec sa fille, c’est surtout le prétexte à explorer leur deux vies au sein de la capitale Ouzbèke, qui porte encore les vestiges des dernières traces soviétiques. Partir à la découverte de Tachkent, en même temps que les vies de Katia et Vera, a été passionnant, car peu à peu on prend la mesure de la complexité de cette ville, qui porte le poids d’une histoire chargée, un patchwork de cultures, de ce mélange des Russes qui ont fui leur ville, des Ouzbeks et de bien d’autres. Une ville cosmopolite, dont le cœur palpite à travers la vie incessante de ses habitants, Dina Rubina a dépeint avec succès les particularités de cette capitale asiatique aux multiples facettes, épicentre culturel, place vivante ou le travail se trouve facilement, mais ou malgré tout la faim creuse les ventres. La dualité de cette ville est ainsi illustrée par les caractères, et les modes de vie, opposés de Katia et Vera, l’une survoltée et presque trop extravertie, sa fille, posée et calme, qui commencera à n’exister qu’en sortant de l’ombre de sa mère. J’ai aimé Katia par cette vision anarchique qu’elle donne de cette ville, de sa vie d’exilée et d’orpheline qui sait se raccrocher à toutes les branches qu’elle voit pour vivre, pour son – trop-plein- d’énergie qui se déverse d’elle et qui en fait une figure, sinon respectée, du moins crainte de Tachkent. J’aimé Vera parce qu’elle est tout l’opposé de sa mère, dotée d’une sensibilité qui lui fait défaut, et d’une force, peut être moins vive que Katia, cependant tout aussi vive. Elles s’opposent totalement mais se complètent parfaitement.



Il y a beaucoup de changement de focalisation, dans ce roman, et il me semble qu’il est parfois difficile de les démêler d’autant que j’ai parfois eu du mal à réellement en distinguer immédiatement l’alternance des voix. Cette confusion des voix rend parfois le récit un peu confus, d’autant que le style de Dina Rubina est très prolifique et surement pas économe en détails. C’est une première lecture de cette auteure que j’ai appréciée, qui a d’ailleurs a reçu en 2007 le prix littéraire russe Bolchaia Kniga pour ce même roman. C’est un récit très touffu qui rend parfaitement bien la complexité de certaines conséquences de l’éclatement du bloc soviétique, de cette capitale que se partagent de multiples communautés. Je suis heureuse que la maison d’édition Macha Publishing publie son prochain romain car c’est une auteure, à la langue russe, mais dont l’identité culturelle, laisse penser que la « Françoise Sagan Soviétique » a encore beaucoup de choses à dire.
























Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          10
Du côté ensoleillé de la rue

Une roman à la structure surprenante. En effet, il est fait de l'alternance de chapitres racontant des faits passés et présents, avec de temps à autre des interventions du narrateur ; sorte d'apartés durant lesquels il raconte ses propres souvenirs, moments de vie.

Cette particularité m'a souvent perdue et j'ai dû, à de nombreuses reprises revenir en arrière, relire certains passages pour comprendre ce qui était raconté, quel lien cela avait avec le reste.

A cela s'ajoutent beaucoup de termes et petits surnoms russes qui ont encore accentué cette sensation d'être perdue dans l'histoire et de ne plus savoir de qui parle tel chapitre ou tel autre.



C'est dommage car l'histoire n'est pas mal. Ce "puzzle" nous raconte l'histoire de Véra et de sa mère Katia, qui dès le début du roman, affichent un certain mépris vis à vis l'une de l'autre.

D'ailleurs celui-ci me semble excessif mais on en comprend les raisons au fil des pages, même si personnellement j'ai trouvé cette haine mère-fille exagérée.

Les personnages sont tous complexes et recherchés, personne ne semble épargné dans cette histoire.



C'est un livre à la fois complexe et banal par son histoire qui, s'il se lit sans trop d'interruption, peut se révéler passionnant. Mais, il faut trouver le temps de lire les quelques 450p en une seule fois.

En bref, si ce roman m'a plutôt déplu, c'est pour sa structure et l'excessivité des réactions des personnages.
Commenter  J’apprécie          10
Le syndrome de Petrouchka

Le commentaire de Martine :



Dans ce récit, l’auteure traite du syndrome d'Angelman, un trouble neurologique sévère, c’est un syndrome qui amène un retard de croissance, une déficience intellectuelle, une absence de langage, des troubles de motricité, de l’équilibre et de la sensorialité, c’est un trouble d’origine génétique.

Dans le syndrome de Petrouchka, nous avons Liza qui est une enfant élevée par son père célibataire, cette petite à la chevelure de feu avec un teint de lait, est protégée par un garçon qui ne veut que son bien, puis vient l’adolescence et les deux se démontrent un amour chaste. L’autre passion du jeune homme est les marionnettes, un art hérité de son grand-père. Les deux se marieront, auront un fils qui sera atteint du trouble d’Angelman, et il en décédera. Suite à cette perte, la peine de Liza la consumera petit à petit, elle souffre. Tandis que Petia, lui va se refermer sur lui-même et ses marionnettes.

Dina Rubina nous offre une toile bien tissée serrée à partir des événements malheureux, les souffrances, les peines, le destin de vie amochée dans une belle poésie. C'est une belle lecture qui a été écrite d’une plume poétique et riche, qui nous fait voyager.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          00
Le syndrome de Petrouchka

Dans "Le syndrome de Petrouchka", aujourd’hui traduit en français, l’on croise des marionnettes aux étranges pouvoirs et des hommes et des femmes qui ne lâchent pas leur destin malgré des vents contraires. Un vrai délice de lecture.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
Commenter  J’apprécie          00
Les pommes du jardin de Schlitzbuter

Yes

Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Dina Rubina (39)Voir plus

Quiz Voir plus

Histoire de la BD II

Carl Barks est le créateur de ...

Donald
Minnie
Picsou
Pluto

10 questions
69 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , histoire , contemporainCréer un quiz sur cet auteur

{* *}