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3.67/5 (sur 30 notes)

Nationalité : Ouzbékistan
Né(e) à : Tachkent , 1953
Biographie :

Dina Rubina est née en Ouzbékistan de parents juifs ukrainiens. Elle a publié sa première histoire en 1971 dans un magazine ouzbek. Elle a obtenu un diplôme du conservatoire de Tachkent et a ensuite travaillé au conservatoire de cette ville. En 1985 elle va à Moscou où elle se remarie. En 1990 elle s'installe en Israël. Ses livres y ont reçu deux prix.
Ses vingt livres ont été traduits dans douze langues européennes.

Source : http://www.eksmo-sale.com
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Bibliographie de Dina Rubina   (5)Voir plus

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Dina Rubina : Le double nom de famille
Olivier BARROT présente un livre écrit par un auteur ouzbek inconnu : Dina RUBINA. BARROT évoque l'histoire et le style de ce livre édité chez Actes Sud : "Le double nom de famille".

Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Et voici l'entrée en scène tempétueuse du mois d'avril !
Le battement de l'anacrouse : lentement et rêveusement...
Les branches ont revêtu leurs atours printaniers...
Les oiseaux se sont mis à chanter, les herbes ont poussé...
Par l'arrivée du printemps, le monde entier célèbre la naissance...
Le son s'accélère, les veines sur le cou de la chef de choeur se gonflent...
Du fiiils glorieux.... De la graaande teeeerre...
Et en avant la musique :
Léeeeenine...
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Assis sur son petit tabouret dans la remise du théâtre, Petia dévorait des yeux Youra qui jouait Pierrot, la marionnette brisée, et il repensait à son père. C’était lui, en tous points. Romka avait exactement, et de la même façon, coupé un à un tous les fils de la vie, les fils de l’amour familial qui le liaient à sa femme, à son gamin, en se laissant balloter uniquement sur le fil d’or, le dernier fil ténu qui lui restait (…) Le petit garçon savait déjà que le monde des marionnettes est aussi varié, vaste et peuplé que le globe terrestre, avec tous ses pays, ses peuples, ses fleurs et ses arbres, ses animaux et ses oiseaux, ses nuages, sa neige et sa pluie. Il savait que s’y cachait le secret de la vie, d’une autre vie, et que ce secret, il fallait sans relâche chercher à le découvrir, à le faire sortir.
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C’est sans doute un trait particulier de l’Homme, cet attachement que ce dernier éprouve pour les lieux de son enfance et de sa jeunesse…Sans doute parce que ceux-ci reflètent, tel un miroir, son image de ces années-là, lorsqu’il était heureux, comme la refléteraient également les eaux d’un lac…Mais qu’advient-il si ce miroir n’existe plus ? Si ces rues et ces bâtiments, si ces arbres et ces gens qui se souvenaient de toi ont disparu de la surface de la terre ? Une telle situation est, selon moi, anormale…Les villes devraient vivre longtemps, plus longtemps que leurs habitants en tout cas. Elles doivent changer lentement et d’une manière solennelle, se construire solidement et pas à la hâte.
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D'ailleurs, dans les premiers temps, elle n'était capable de parler que de sa douleur, c'est-à-dire de parler de lui, uniquement de lui, de leur vie et de leur relation. C'est alors qu'elle avait évoqué devant moi toutes leurs pérégrinations (tranches de leur vie dont je ne connaissais pas grand-chose), leurs changements constants de théâtres, leurs gains misérables, avec, pour décor, la province en permanence affamée, alcoolisée et épuisée... C'était dur de l'entendre parler de tout ça, mais je faisais tout pour qu'elle verbalise, comme disent les psychologues, qu'elle évacue toutes les choses négatives, même si, Dieu m'est témoin, on ne sait jamais vraiment, dans toutes ces histoires, à quel moment crève l'abcès plein de pus et quand l'âme commence à perdre son sang.
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Plus tard, quand j'ai dû devenir le médecin traitant de Liza, après tout ce qui s'est passé, et que la moitié de notre vie s'est envolée, j'ai longuement réfléchi à eux deux. Que signifiait, ou plutôt, que signifie ce lien douloureux à mourir, à pleurer, qui les unit ? Et je n'ai compris que récemment que nous tous, qui nous moquions de cet attachement "larmoyant" de Petia, qui le charriions, qui tournions notre index sur la tempe –, nous avons eu la chance dans notre jeunesse d'être témoins, dans l'ombre, d'un amour élevé, et je dirais aujourd'hui, d'un amour tragique.
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Bon, donc, je parlais de Cheikhantaour… Il y avait tout sur place : salons de coiffure, écoles, institut de droit, cabinet dentaire, marché… Il y avait même un studio de cinéma, dans lequel on avait tourné des films muets ! Et tous vivaient à l’étroit, comme entassés… Dans le voisinage, il y avait des koulaks russes dépossédés, des vieux-croyants, et l’on trouvait également des Tatars, des Arméniens et des Juifs… Pendant la guerre, les évacués avaient même trouvé refuge dans la mosquée qui, plus tard, a été transformée en entrepôt. Et après le mouvement de renaissance nationale, qui s’est manifesté au moment de l’indépendance… je ne sais plus car je n’étais plus là…

Il y avait également des tchaïkhanas à tous les coins de rue… L’homme ouzbek ne peut se passer de tchaïkhana – c’est l’équivalent du club pour les Anglais. Les Ouzbeks passent leur temps dans les tchaïkhanas, vêtus de tchapans – principalement bleus et rayés – et coiffés de turbans ou de calottes… Ils boivent du thé toute la journée ; coiffés de turbans ou de calottes…. Ils boivent du thé toute la journée, et transpirent au calme…. Pour eux, la sueur sert de ventilation, et le tchapan conserve la température du corps tout le jour… Une tradition centenaire – pour se protéger de la chaleur… Et puis – autre tradition centenaire !- on respire inévitablement l’odeur caractéristique du haschisch dans la pénombre de la pièce, de l’anasha, comme ils l’appellent… L’Orient sans drogue, disait mon père, c’est comme un avare sans poche !
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Où donc ma vie s'est-elle enfuie ?
... Et pourquoi est-ce que j'égrène , avec cette absurde tendresse, les souvenirs que j'exhume de ma mémoire d'enfant ?
Je me sens tel un plongeur, un sauveteur ... Ma ville sombre dans les eaux de l'océan avec tous les gens que j'ai connus, les arbres, les rues, les maisons ... comme un bateau s'enfonce dans les profondeurs avec tous ses passagers ; et moi seule suis capable de faire remonter, de ces profondeurs, quelques épisodes de la vie passée, quelques visages, quelques scènes, quelques objets ...
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Tsilia était plantée derrière son étalage comme un bloc, telle la reine de Saba ; elle avait bu assez à la coupe de la vie, de cette eau à l'écume amère et trouble.
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Mais si l’on entreprenait de raconter dans le détail et intelligemment…. alors, il fallait sonder cette vie par tous les côtés – par le début, le milieu e la fin. Et si l’on creusait avec zèle, tout ce que l’ont extrairait ne serait pas forcément très réjouissant.

Comment un destin se donne-t-il à voir habituellement à des personnes étrangères? Comme un synopsis. Un sommaire…

Parfois, on y regarde de plus près et on recule aussitôt, effrayé: qui a envie de toucher, à mains nues, les fils de cette vie à haute tension?
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