Un soir, lors de l’un de nos rendez-vous téléphoniques intimes, Sacha m’avait demandé ce qui selon moi avait constitué le pilier de mon éducation et je me souvenais lui avoir répondu « rien ». Sacha avait pris ma réponse au premier degré et je l’avais laissée à sa méprise, ne voyant pas comment qualifier la nature profonde de cet espace neutre, cette distanciation vitale que mes parents avaient cru bon de me léguer.