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4.23/5 (sur 53 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Sannicandro di Bari , 1941
Biographie :

Domenico Losurdo est un philosophe communiste italien né en 1941 à Sannicandro di Bari (Italie). Il est également historien et professeur à l'université d'Urbino (Italie).

Doctorat en 1963 à l'université d'Urbino (Università degli studi di Urbino « Carlo Bo ») sous la direction de Pasquale Salvucci avec une thèse sur Karl Rosenkranz.

Directeur de l’Institut de Sciences Philosophiques et Pédagogiques « Pasquale Salvucci » de la même Université.

Enseigne l’histoire de la philosophie dans cette Université à la Faculté des Sciences de l'Éducation.

Président de la Société hégélienne internationale « Gesellschaft Hegel-Marx für dialektisches Denken » (à partir de 1988), membre de la « Leibniz Sozietät » (fondée en 1700 sous le nom de « Brandenburgische Sozietät der Wissenschaften »).
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Domenico Losurdo   (15)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Qu’était-il arrivé en réalité ? Se prévalant de l’analyse de Guy Debord sur la « société du spectacle », un philosophe italien, Giorgio Agamben, a magistralement synthétisé l’affaire dont il s’agit :
« Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, des cadavres enterrés depuis peu ou alignés sur les tables des morgues ont été déterrés à la hâte et torturés pour simuler devant les caméras de télévision le génocide qui devait légitimer le nouveau régime. Ce que le monde entier avait sous les yeux en direct comme la vérité vraie sur les écrans de télévision, était l’absolue non-vérité ; et, bien que la falsification fût parfois évidente, elle était de toute façon authentifiée comme vraie par le système mondial des médias, pour qu’il fût clair que le vrai n’était désormais qu’un moment du mouvement nécessaire du faux. Ainsi vérité et fausseté devenaient indiscernables et le spectacle se légitimait uniquement au moyen du spectacle.
Timisoara, à cet égard, est l’Auschwitz de la société du spectacle : et de même qu’il a été dit que, après Auschwitz, il est impossible d’écrire et de penser comme avant, ainsi, après Timisoara, il ne sera plus possible de regarder un écran de télévision de la même manière »
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La richesse et l'aisance dont elle jouit, et la culture qu'elle réussit par là à acquérir, renforcent la fière conscience de soi d'une classe qui tolère de moins en moins les abus, les intrusions, les ingérences, les limitations imposés par le pouvoir politique ou l'autorité religieuse. En se débarrassant de ces contraintes, le planteur ou le propriétaire d'esclaves développent un esprit libéral et une pensée libre.
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Staline insiste en renvoyant à la polémique déjà notée dans le Manifeste du parti communiste contre l’ « ascétisme universel » et l’ « égalitarisme grossier » : « Il est temps de comprendre que le marxisme est ennemi de l’égalitarisme ». L’égalité produite par le socialisme consiste dans l’élimination de l’exploitation de classe, certainement pas dans l’imposition de l’uniformité et de l’homogénéité, qui est l’idéal à quoi aspire le primitivisme religieux :

« Le nivellement des besoins et de la vie personnelle est une stupidité petite-bourgeoise réactionnaire, digne de quelque secte primitive d’ascètes, mais non d’une société socialiste, organisée à la manière marxiste. On ne saurait en effet exiger des hommes qu’ils aient tous les mêmes besoins et mêmes goûts, que dans leur vie personnelle ils adoptent un standard unique […]. Par l’égalité, le marxisme entend non pas le nivellement des besoins personnels et de la manière de vivre, mais la suppression des classes. » (p. 82)
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Si elle est, d'un côté, synonyme de liberté, la Hollande est, de l'autre, à cette époque-là, synonyme d'esclavage, et d'un esclavage particulièrement horrible. Dans le Candide de Voltaire, ce qui porte un coup très dur à l'optimisme du personnage principal, c'est la rencontre au Surinam ("appartenante aux Hollandais") avec un esclave noir, réduit à un "état horrible" par un patron hollandais. L'esclave se réfère ainsi aux conditions de travail auxquelles il est soumis:
"Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe; je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe."
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D'après le récit de l'Ancien Testament, la malédiction lancée par Noé contre Cham et ses descendants pèse sur les Noirs. Ce motif idéologique, souvent invoqué par les défenseurs de l'institution de l'esclavage, semble aussi trouver un certain écho chez Locke.
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Nous savons comment Tocqueville chante les louanges de l'espace de liberté sans précédent dont l' "individu" jouit aux États-Unis. Mais on peut constater la même chose dans l'espace africain conquis par la France :" les colonies de tous les peuples européens présentent le même spectacle. La part de l'individu y est partout plus grande que dans la mère patrie au lieu d'y être plus petite. Sa liberté d'action, moins restreinte."

Bien sûr l'aggravation importante de la condition des Arabes est le revers de la médaille ; Tocqueville ne se le cache pas : " Nous avons décimé la population"*, les survivants continuent d'être décimés par la famine provoquée par les modalités de la guerre... Admettons -le : " Nous avons rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu'elle ne l'était avant de nous connaître." Mais alors, que faire ?... Momentanément , Tocqueville ne peut s'empêcher de reconnaître : " En ce moment, nous faisons la guerre d'une manière beaucoup plus barbare que les Arabes eux-même, c'est à présent de leur côté que la civilisation se rencontre. " mais on y trouve tout de suite après la déclaration que nous avons déjà relevée : il n'y a pas de place pour les scrupules humanitaires dans une guerre coloniale qui prend directement pour cible la population civile, à qui l'on refuse les moyens de subsister et les possibilités de se regrouper. Ainsi, " Du moment que nous avons commis cette grande violence de la conquête, je crois que nous ne devons pas reculer devant les violences de détail qui sont absolument nécessaires, pour la consolider." ...
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La mémoire historique est l'un des deux terrains fondamentaux où se mène la lutte des classes au plan idéologique
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Le total de la population esclave en Amérique s'élevait à environ 330 000 en 1700, à presque trois millions en 1800, pour atteindre finalement un pic de plus de six millions dans les années cinquante du XIXe siècle. Le monde libéral contribue de façon décisive au développement de cette institution, synonyme de pouvoir absolu de l'homme sur l'homme.
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L'occident a effacé les Indiens de la surface de la terre et réduit les Noirs en esclavage ; il a soumis à un sort semblable les peuples coloniaux, mais cela n'a pas empêché l'Occident de présenter et de célébrer son expansion comme celle de la marche de la liberté et de la civilisation en tant que telle.
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À ce stade, l'esclave tend à perdre son caractère humain pour être réduit à l'état de chose, de marchandise, comme le montre en particulier la référence aux planteurs des Indes occidentales, qui possèdent "des esclaves ou des chevaux" sur la base d'un "achat" régulier, c'est-à-dire "à la suite d'un marchandage et à prix d'argent". Sans aucune nuance critique, Locke opère un rapprochement qui, dans la littérature abolitionniste, sert au contraire à exprimer avec force une dénonciation indignée. Cela vaut pour Mirabeau, qui compare, nous le verrons, la condition des esclaves américains à celle "de nos chevaux et de nos mules"; et cela vaut pour Marx, qui, dans le Capital, observe: "Le propriétaire d'esclaves achète son travailleur comme il achète son bœuf."
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