Le nommé Galichon, voleur de son état, n’aimait point travailler seul. Il pensait, à juste titre, qu’une bonne association rapporte plus et permet plus de bénéfices, à moindres frais, qu’une entreprise individuelle.
Aucun homme, aucune habitation en vue !
Maintenant les montagnes ne sont plus que collines, l’air devient plus lourd et plus chaud, on pénètre dans la vallée de l’Iraouddi, au cœur du pays de Mien. La chaleur y est torride. Les habitants de ces régions à la peau d’un jaune tirant sur le brun, ont pour tout habit un chiffon autour des hanches et vivent au bord des fleuves, dans des maisons sur pilotis. Ils regardent passer, effarés, cette étrange armée qui ne pille pas, qui ne détruit pas leurs pauvres maisons et qui poursuit son chemin en chantant.
Et ils sont conquis !
César attend devant son camp l’arrivée de Vercingétorix vaincu. Mais celui qui paraît devant lui, revêtu de ses plus belles armes, fièrement dressé sur son cheval de bataille n’a rien d’un homme défait. Certes, les souffrances du siège ont creusé son visage mais son allure n’en est que plus digne et majestueuse encore et c’est en roi qu’il vient s’offrir au proconsul vainqueur.