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Critiques de Dominique Aury (76)
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Histoire d'O

« Histoire d'Ô » traînait dans ma PAL depuis des lustres, l'envie de le lire n'était pas vraiment là alors il prenait la poussière. Finalement je me suis décidée à le lire, plutôt pour m'en débarrasser que par réelle envie.

Je ne le fais jamais habituellement mais cette fois-ci j'ai lu quelques avis au sujet de ce roman avant d'écrire mon avis. Comme je m'y attendais, les avis sont partagés mais j'ai été interpellée par les critiques négatives. La plupart du temps, l'opinion négative des lecteurs vis-à-vis du roman tenait au sujet même du récit, à l'aspect sado-masochiste. Beaucoup de lecteurs parlent d'horreur, d'abjection, il y a de l'incompréhension, certains sont choqués, heurtés par le fait même qu'on puisse vouloir raconter ou lire ces choses-là. Un lecteur reproche à l'auteure de faire du viol un fantasme, arguant du fait qu'un tel fantasme n'existe pas. Si je n'ai pas aimé « Histoire d'Ô », ce n'est pas pour ces raisons-là. Il y a beaucoup de choses à reprocher au roman de Pauline Réage mais il me semble que ce n'est pas juste de lui reprocher sa nature. Quant aux fantasmes de viol et de soumission, et bien si ça existe, c'est même assez répandu. Un fantasme, par définition, n'appartient pas au réel, il est une expression de désirs enfouis dans l'inconscient, des désirs souvent inavouables et tordus. Par nature, un fantasme n'est pas fait pour être réalisé puisqu'il n'appartient pas au réel. Tout comme on peut prendre plaisir à lire un roman de guerre sans avoir envie de la vivre réellement, tout comme on peut se régaler à visionner un slasher gore sans avoir envie d'occire des adolescentes dans des gerbes de sang, on peut fantasmer la soumission extrême sans avoir envie d'être violée et fouettée dans la vraie vie. La représentation fantasmatique de ce genre d'actes peut donc tout à fait être émoustillante.



Cette mise au point me paraissait importante pour que je puisse poser un jugement sur ce roman. Lire un roman érotique n'est pas lire n'importe quel roman. On a une certaine attente sensorielle. Sur ce point, « Histoire d'Ô » n'atteint que partiellement le but. Le roman produit son petit effet, certaines scènes sont émoustillantes. Mais d'autres passages, en revanche, sont insipides et assommants. Pire, d'autres séquences sont carrément ridicules.



Si mes attentes d'émois sensuels n'ont pas été totalement comblées mes attentes littéraires l'ont été encore moins. Car oui, j'avais aussi des attentes littéraires vis-à-vis d'« Histoire d'Ô ». Après tout, le roman, s'il a été éreinté par certains en raison de son sujet, a globalement plutôt une bonne réputation et il a même reçu un prix l'année suivant sa sortie (le prix des Deux-Magots). Je n'ai pas du tout été séduite par le roman en tant que tel. le roman n'est jamais vulgaire, c'est là la seule qualité littéraire que je lui trouve. En dehors de ça, c'est à peine un roman, le pire étant la caractérisation des personnages. Mais quelle caractérisation ? Et d'ailleurs, quels personnages ? Ils sont tout simplement inexistants. J'ai trouvé l'histoire assez mal racontée, alternant quelques scènes de sexe et de jeux de domination/soumission plus ou moins réussies avec des passages pour meubler le récit qui sont d'une platitude sans nom et qui procurent un ennui abyssal. J'ai également été très agacée par ces logorrhées aux cours desquelles Ô se demande sans cesse pourquoi elle se sent anoblie lorsqu'elle est humiliée. Non seulement poser une même question dix mille fois, même en la formulant de façon différente à chaque fois, est assommant mais en plus le fond même de la question me dérange comme si l'auteure ressentait le besoin d'apporter une justification aux actes qu'elle décrit, comme si elle n'assumait pas totalement. Quant à la fin, il n'y en a pas. Manifestement, l'auteure ne savait pas comment finir son roman. Ca se termine donc en eau de boudin, de façon totalement bâclée.



« Histoire d'Ô » c'est le genre de livre qu'on lit tout en le détestant, dont on parvient au bout parce que le cerveau reptilien est ce qu'il est et que c'est un bouquin facile. Une fois parvenu à la fin, c'est le genre de livre qu'on a un peu honte d'avoir lu, non pas à cause de son caractère licencieux mais parce que c'est tout de même un peu nul.



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Histoire d'O

Relever un défi, pour le plaisir et par amour. C'est ainsi que m'apparaît ce roman. Elle, Pauline Réage -gardons ce nom- va le faire, écrire un roman érotique pour offrir à Paulhan un texte qui le surprendra, pour l'étonner, le saisir avec cette lettre d'amour à destination de son amant. J'ai vu dans un reportage cette femme âgée, en retenue, les yeux humides, imposant des silences, des mots escamotés par un débordement de sentiments qui étouffait la parole alors qu'elle était questionnée sur Paulhan et j'ai été émue aux larmes moi aussi. Que d'amour !









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Histoire d'O

A l’heure où l’érotisme, sous cellophane torride, envahit les cerveaux disponibles – pour reprendre les propos frappés du bon sens d’un ex patron de chaîne télévisée ! –, étalant comme une crème solaire bon marché ses nuances d’ennui, causons donc initiation à la soumission charnelle et sévices en tout genre.

Histoire d’O, de Pauline Réage – un pseudonyme : songez que le livre est paru dans les années 1950 ! –, raconte l’éducation sexuelle d’une jeune femme qui abdique à peu près tout sauf sa nature. Quand je dis « éducation », rien à voir avec l’enseignement dispensé aux jeunes filles d’alors !

Dans ce château de Roissy, l’éducation d’O la conduira à une obéissance aveugle, et librement consentie, à un homme. Si l’on est loin du bréviaire de la perversité que constitue Les 120 journées de Sodome de Sade, le livre de Réage, d’une écriture très classique, est une descente dans les profondeurs de l’assujettissement au désir, à commencer par celui de l’autre. Car le désir a lui aussi ses raisons que la raison ignore. Le plaisir ? O le connaîtra d’autant mieux qu’elle aura pleinement admis son statut d’esclave sexuelle. Aveu encore aujourd’hui inacceptable, faisant de Réage une traîtresse à la cause féministe.

O sera alors marqué, au propre comme au figuré. Mais surtout : elle appartiendra enfin à quelqu’un, comme une caution de son existence. O existe parce qu’elle est la possession de quelqu’un. Et c’est un choix délibéré, ce qui est encore plus déroutant.

Selon Jean Paulhan, dont l’auteur – Dominique Aury, de son vrai nom – fut la maîtresse, Histoire d’O révèlerait une vérité au grand jour : les femmes sont ontologiquement dédiées au sexe.

Ce qui différencie Histoire d’O des romans érotiques mièvres ou gratuitement salaces ? En fait, c’est ce qui différencie un bon roman d’un mauvais : son indéniable qualité littéraire. Et lorsque le sujet tient autant en équilibre, étant donné sa nature, il faut une certaine maîtrise pour ne pas sombrer dans la vulgarité facile. Pauline Réage a aussi réussi ce tour de force de ne pas fabriquer un produit de scandale : c’est le scandale qui est venu à elle, une marque des grandes œuvres.

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Histoire d'O

Plutôt que «Lu», il faudrait que je coche la case «à moitié lu» mais elle n'existe pas. Je n'ai pas réussi à terminer ce livre car je n'ai pas trouvé ce que j'étais venu y chercher.

J'espérais de l'érotisme et de la sensualité, j'ai eu de la violence, des jeux de pouvoirs tordus et une héroïne soumise.

Pourtant, je dois admettre que c'est bien écrit. Ce n'est pas vulgaire, le vocabulaire est recherché et l'auteur sait créer une ambiance.

Dommage que ça ne soit pas le genre d'ambiance que j'aime !
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Histoire d'O, suivi de Retour à Roissy

A tous ceux et celles qui pensent trouver des scènes érotiques et sensuelles avec force de descriptions croustillantes, passez votre chemin. Comme annoncé en quatrième de couverture, c'est avec un écriture atypique, directe, comme détachée que nous est offert la vie peu banale d'O. C'est comme si un psychologue prenait des notes, avec distance et sans sentiments et nous les retranscrivait. Les ébats, les attouchements et même les punitions sont décrites avec plus de détails sur l'objet, l'apparence du personnage que sur le ressenti. Et quand l'auteur concède à nous donner quelques détails sur les émotions d'O, elle change dans la phrase suivante de situation.





L’intérêt du roman se trouve dans l'approche psychologique que fait Pauline Reage sur le jeu de domination et de servitude. Nous suivons à travers O le cheminement qu'un tel choix de vie implique. Je parle de choix parce que tout au long de l'histoire, O a le droit de partir, de stopper, de quitter cet univers, son amant. Mais cette liberté est factice puisque le plaisir d'O se situe justement dans cette soumission. Sans elle, sans ordres, elle est perdue. Par contre, être offerte à d'autres par son seigneur et sous ses yeux, puis être battue ensuite comme pour la punir d'avoir donné ce corps, la comble de joie puisque tel est le plaisir de celui qu'elle aime.



Être malheureuse, avoir peur quand on la délaisse peut sembler complétement fou, mais en suivant O, ses pensées, son évolution on comprend sa douleur dans ces moments-là. Et fait étonnant, la notion de maître et d'esclave dans ce qu'elle a de plus crue et cruelle, en devient belle à travers ses yeux. On souffre avec elle, non des coups de fouets, mais de cette perpétuelle quête d’amour dans le regard de celui pour qui elle accepte l'impensable.



Histoire d'O est un livre à ne mettre que dans des mains expertes et expérimentées qui n'ont pas peur de lire le côté le plus sombre que peuvent prendre les jeux sexuels.
Lien : http://kamanaschronicles.blo..
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Histoire d'O

Il s'agit ici d'une relecture d'Histoire d'O, que j'avais déjà lu il y a presque un an.



Cette histoire n'est ni plus, ni moins qu'une dépendance affective poussée à l'extrême, où un être ou plusieurs peuvent nous faire faire n'importe quoi en nous disant juste "je t'aime". La carence affective va ici faire endurer à O, maintes et maintes coups de fouets et rester à la merci de son amant, puis ensuite du "demi-frère" de celui-ci. O sera "forcer"d'aller contre sa nature, de devenir une autre, devenir une chose, devenir une esclave sexuelle! Ce qui la mettra au défi de posséder un être, comme on peut la posséder, une femme qui plus est, alors qu'il paraît évident qu'O n'est pas bisexuelle. Il semble qu'O ne soit plus elle-même et qu'elle ne peut lutter contre cette dépendance affective psychologique et physique.

O en paiera le prix de son refus de garder sa liberté.

Ici il est histoire de soumission qui nous emmène jusqu'à ce que la mort nous sépare.



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Histoire d'O

O est la fiancée de René. Un jour qu'il vient la chercher en taxi (le roman commence directement par cette scène), il lui demande de se déshabiller sur la banquette arrière et la dépose devant une porte. Il lui dit d'entrer et d'obéir aux ordres qui lui seront donnés. A l'intérieur, O se laisse guider jusqu'à une chambre (une cellule?), tend les poignets pour qu'on l'attache et commence à subir tous les outrages que les maîtres voudront lui infliger (rapports sexuels divers et forcés, coups de fouets, de cravache, humiliations et autres traitements qui rivalisent d'inventivité...).



Lors de ma première lecture, il y a plusieurs années, je m'étais arrêtée très vite (dès les premiers coups de fouets). La maltraitance d'O m'était insupportable. En fait, c'est surtout son absence de rébellion qui me paraissait inconcevable. Comment cette fille pouvait être aussi passive, aussi soumise, assez idiote pour accepter d'être livrée en pâture aux "amis" de son fiancé sans broncher? Quelle image dégradante de la femme me montrait-on là?



Je ne comprenais pas.



Et effectivement...Je n'avais rien compris.



Je n'avais pas compris qu'il y a une autre façon d'aborder histoire d'O.



Il ne faut pas le prendre au 1er degré mais le considérer comme ce qu'il est à la base: un fantasme.



Qui plus est, un fantasme de femme.



Pauline Réage (c'est un pseudo, on finira par découvrir la véritable identité de l'auteur -Dominique Aury - après des années de folles rumeurs) a écrit ce récit pour émoustiller son amant de l'époque "Je n'étais pas jeune, je n'étais pas jolie. Il me fallait trouver d'autres armes." expliquera-t-elle longtemps après.



Une fois qu'on a accepté cette idée, il est beaucoup plus facile d'entrer dans le récit et de l'apprécier. En avançant dans la lecture on comprend (ce n'est pas dit tout de suite) qu'O n'est pas une victime, elle est parfaitement consentante (je n'aime pas le terme de "victime consentante" - mais c'est un autre débat...). Elle accepte d'être soumise, de s'abandonner totalement à celui qu'elle aime, d'être son esclave dévouée. Et elle en tire du plaisir. De la fierté aussi. Quand elle a des moments de doute et d'angoisse, ce n'est pas à cause des mauvais traitements qu'elle subit mais parce qu'elle redoute que son maître ne l'aime plus autant, qu'il se lasse d'elle et la rejette. Elle est dépendante de l'attention qu'il lui porte.



J'ai trouvé très intéressant de se placer du point de vue de la soumise et d'essayer de comprendre ses motivations. Mais encore une fois, je pense qu'il ne faut pas chercher trop loin. Il faut lire histoire d'O comme petite curiosité coquine, piquante, et le consommer avec légèreté.



Bien que destiné à un public averti, le style, il n'est pas si cru qu'on pourrait s'y attendre. L'auteur a tendance à survoler les scènes d'amour en utilisant des termes vagues, un peu désuets. Les situations sont suffisamment parlantes et dérangeantes pour que l'auteur n'ait sans doute pas jugé utile d'en rajouter. Cependant, on regrettera un peu le manque de vocabulaire pour décrire les scènes charnelles et désigner les parties du corps. Toujours les 2 mêmes mots, imprécis, le ventre pour parler du vagin, les fesses pour désigner l'anus. Ce n'est pas comme si la langue française était limitée pour parler d'amour.



Histoire d'O a reçu le prix des 2 magots en 1955
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Histoire d'O

Je me souviens, gamin, de la sortie du film. Je regardais alors avec envie les affiches de la pauvre Corinne Cléry enchainée et menottée, qui me troublait d'incompréhension...

Je viens d'avoir l'occasion de relire certains passages du livre. Qu'en dire ? Oeuvre terriblement datée, parfois même devenue assez puérile. A peine assez bon pour éveiller un début de désir. J'imagine qu'il faut resituer l'oeuvre dans son contexte socio-économique pour y comprendre quelque chose. La France des années 70 découvrait (enfin) en littérature et au cinéma, l'érotisme et la pornographie pour tous ! (relire à ce sujet certains passages des "années" d'Annie Ernaux.)

A oublier.
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Histoire d'O

Il y a presque une vingtaine d' année ou un peu plus c' est tout à fait par

hasard que j ' ai eu entre les mains ce livre . En lisant les premières lignes,

quelle fut ma déception car tellement ce livre m' a remué par toute cette

saleté qu' il déballe et je crois que ce n' est pas honoré la femme ni son corps

en la traitant de cette façon ! Je ne fais la morale à personne mais j' ai donné

un avis personnel, ni plus ni moins !
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Histoire d'O, suivi de Retour à Roissy

J'ai bien rigolé en lisant 50 nuances de Grey (à vrai dire, je m'en suis bien moqué), et forte d'un grand esprit patriotique, je me suis dit que forcément, Histoire d'O, écrit par une française, ne pouvait qu'être infiniment supérieur au pavé le plus vendu de 2012.

Et bien c'est le cas si l'on considère que l'érotisme, c'est une femme enlevée, violée, fouettée, rabaissée, prêtée par son amant à qui la veut, et qui en plus, en redemande par amour pour son René (René ! Du coup je m'imaginais cette pauvre O avec la tête de Céline Dion, tu parles si c'était glamour...).

Malheureusement, pour moi l'érotisme c'est tout autre chose, du coup je me suis ennuyée et j'ai eu du mal à finir ce bouquin. Et ce qui est pire : mon complexe de supériorité français en a pris un gros coup...
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Histoire d'O

« Histoire d'O » est un roman unique, sulfureux au lourd parfum de secret et d'interdit.



N'attendez nulle comparaison ici avec « Cinquante nuances de gris » tant le fond et la forme sont ici infiniment supérieurs.



Dominique Aury/Pauline Réage narre ici un récit radical amenant une jeune femme à se déposséder de sa liberté par amour pour son amant, qui lui rendra bien mal.



O trouve son épanouissement dans son avilissement en étant fouettée, souillée et humiliée. Ballotée de maitre en maitre, puis maitresse, son histoire semble connaître quelques répétitions même si à chaque fois une étape supérieure est franchie dans l'abandon de soi.



Roman noir, choquant au style élégant, « Histoire d'O » séduit également par son mystère : celui d'une société secrète qui utiliserait des femmes esclaves volontaires.



A réserver donc aux esprits les plus curieux et ouverts.
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Histoire d'O

Je cherchais de la « bonne littérature érotique » et Histoire d’O semblait être une référence en la matière. De fait, si le rythme est parfois perturbant, le style est à mon goût, cru sans être vulgaire. Les règles de la décence littéraire – ne me demandez pas d’énoncer ces règles ! – sont respectées. La décence-tout-court en revanche est sérieusement bousculée – c’est le principe d’un roman érotique, me direz-vous.



Histoire d’O est un récit choquant pour la place qu’il accorde aux femmes, parce qu’il est écrit par une femme, et par son contenu qui se voudrait érotique et s’apparente bien vite à un film d’horreur. De l’érotisme à la torture, il y a deux mots : sadisme et masochisme. Pauline Réage les poussent à leur paroxysme… et l’ensemble en perd rapidement toute sa dimension érotique. Si le premier chapitre invite le lecteur à développer ses instincts voyeurs, les suivants tournent rapidement en rond et se transforment en étalage sordide de techniques de torture et d’humiliation de plus en plus absurdes… jusqu’à frôler l’ennui. La volonté de choquer certainement efficace dans les années 60 me semble trop grossière pour notre XXIe siècle blasé, et la surenchère SM manque décidément de finesse et de subtilité. Je me suis finalement lassée de ce livre qui a pourtant marqué son époque et les codes du genre… Ne serait-il pas temps justement de renouveler ces codes ?
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Histoire d'O

Je suis étonnée que ce récit ait obtenu reconnaissance et prix. Je ne déteste pas ce type de récit (je suis une admiratrice de l'écriture du Marquis de Sade), mais ce récit écrit par une femme est choquant par son contenu qui se veut érotique mais qui s'apparente plutôt à de l'horreur et de la torture. Là où Sade illustrait une philosophie pleine d'ironie, Pauline Réage semble opposer un récit totalement vide de sens. En plus, le récit devient rapidement ennuyant.

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Histoire d'O, suivi de Retour à Roissy

Je ne suis pas une spécialiste de ce genre de littérature (pour tout avouer, c’est premier que je lis). Je m’attendais à une histoire d’amour érotisée, j’ai donc été très surprise par ma lecture.

O est une jeune fille dont on ignore tout, la seule chose que l’on sait d’elle est qu’elle travaille dans la mode peut être comme photographe. Elle aime un homme plus âgé qu’elle, René. Le livre commence sur une balade romantique au Parc Montsouris. C’est tout ce que l’on trouvera de romantique dans ce roman puisque cette escapade tourne court. Une voiture l’attend, elle mène O et son amant dans un château à Roissy, château dans lequel O apprendra à se soumettre.

Bien plus qu’un soumission sexuelle, O est victime d’une véritable soumission psychologique dans laquelle il n’est nullement question d’amour alors que ce mot est employé très fréquemment. Cette lecture a été assez pénible car plutôt que de la soumission, c’est de l’esclavage, avec ses caractéristiques les plus barbares et les plus archaïques, que subit O. Elle devient l’objet de plaisir de René et de ses amis, elle n’est plus considérée comme un être humain mais comme un objet. On ne comprend d’ailleurs pas très bien pourquoi elle se laisse traitée de la sorte, pourtant pendant de longues pages Pauline Réage essaie de nous faire entrer dans la tête d’O dans le but de comprendre son acceptation. Elle nous parle d’amour, du plaisir ressenti à obéir à son maitre… ça ne m’a pas du tout convaincue.

Le texte est très travaillé, le vocabulaire est prude et pourtant ce récit est très violent, la violence étant situé dans les sous entendus ou dans les non dits. La version que j’ai lu ne propose dans de fin, la fin ayant été supprimée, le livre s’achève donc de façon abrupte.

En conclusion, je n’ai rien trouvé de plaisant dans ce roman.
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Histoire d'O

Venant de lire Sagan 1954, je viens de penser à ce livre paru la même année que Bonjour tristesse.

J'ai lu ce livre lors de la sortie du film éponyme , il y a donc fort longtemps.

A l'époque j'avais été choquée par certaines pages car je les trouvais dégradantes pour la femme.

Depuis, les femmes se sont libérées sexuellement et je n'ai plus la même approche.

En conséquence, je pense à tout le scandale qui a entouré sortie de ce livre qui a même circulé sous le manteau, car il n'avait pas été réédité, et cela malgré le succès qu'il avait connu lors de sa sortie.

S'il paraissait à l'époque actuelle, comment serait-il accueilli?.

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Histoire d'O, suivi de Retour à Roissy

Le livre érotique de référence, lu lors de vacances sur la côté d'azur au soleil avec ma nouvelle copine de l'époque, machine à fantasmes !

Le style de Pauline Réage est assez apprêté, mais ça colle bien avec la sophistication de l'histoire, et son environnement de luxe.
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Histoire d'O, suivi de Retour à Roissy

Histoire d’O est peut-être l’un des plus célèbres roman érotique, mais avant de connaître le succès, revenons sur sa genèse. Il est à l’origine un petit paquet de feuillets sur lequel l’auteur écrivit une histoire fictive à partir de ses fantasmes, ce que son amant ne l’a croyait pas capable.



A sa publication, sous le pseudonyme de Pauline Réage, c’est tout le monde littéraire qui fut secoué. Tout le monde cherchait à découvrir la véritable identité de l’auteur. On soupçonna même André Malraux ou Raymond Queneau et ce ne fut que quarante ans plus tard, en 1994, qu’une certaine Dominique Aury avoua en être l’auteur. Elle explique que ce texte fut écrit pour son amant, Jean Paulhan, qui, marié, entretenait avec elle une relation. C’est d’ailleurs, expose Dominique Aury, pour vivre la passion jusqu’au bout, sans barrières, ni retenue, qu’elle écrivit ce texte avec une telle force.



» La réalité n’y a pas sa place. Personne ne pourrait supporter d’être traitée ainsi. C’est entièrement fantasmatique. », dit-elle dans une interview. Je pense, également, qu’il faut voir ce texte comme une histoire, peut-être même comme un conte initiatique. C’est l’histoire du don de soi, jusqu’au point de non retour, à la fois de la plus douce et de la plus violente des façons, car forcée au départ, le personnage fini par chercher cet esclavage et cette soumission. C’est un texte au frontière du réel, un fantasme écrit. A lire avec un recul nécessaire, ou à s’y abandonner en risquant une très violente empathie. Les scènes sont d’une effroyable violence, rendu encore plus crue, car c’est la norme dans le milieu où O est propulsée.



Les mots de l’auteur ne sont pas particulièrement violents ou vulgaires, et c’est ce qui donne cette sensation d’extrême violence, selon moi. De plus, le contexte d’écriture, nous étant révélé dans la dernière partie du livre, jette un certain réalisme au milieu de ces mots, qui porte le texte dans un entre deux dérangeant et fascinant.



Le personnage de O est une énigme à part entière au sein de l’œuvre : on ne connaîtra de l’identité du protagoniste que cette lettre, O. Plusieurs significations peuvent être apportées, comme le diminutif d’un prénom, dont l’auteur n’aurait pas voulu révéler la véritable origine. Mais O peut tout aussi bien signifier la féminité et la jouissance infinie de la femme, car dans la prononciation de la lettre O se situe également le mot »eau ». O serait-elle l’image de toutes les femmes réunies dans une seule et même entité… ?



Il est difficile de se faire un avis sur ce texte, car c’est un condensé de fantasmes, qui par définition sont évanescents ; mais ce qui est intéressant en lisant ce livre est de se replacer dans le contexte d’édition. En effet, à l’heure où les romances érotiques ont le vent en poupe, ce n’était certainement pas le cas dans les années 50 !



En bref, un texte sans fard, qui conjugue violence et plaisir jusqu’au plus degré, au point de donner la nausée.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Histoire d'O

Ça était une lecture très déstabilisante et j'ai terminée ma lecture avec la sensation d'être écrasée et de ne plus pouvoir respirer mais sans pouvoir dire si j'ai aimé ou pas l'oeuvre, l'écriture m'a beaucoup déplu, les personnages sont fantomatique à l'exception du personnage de Sir Stephen, et arrivée à la fin j'étais incapable de comprendre ce que je ressentais face à ce roman.



Je ne comprenais pas du tout l'intérêt du roman au début; car la première moitié du livre est très inconsistante et n'a fait que me révoltée et j'avais beaucoup de mal à continuer à tourner les pages.



L'histoire traîne en longueurs et en descriptions interminables et qui nous désespère et nous fatigue. Sans parler de la perversité de l'oeuvre. La plume de l'auteur est vraiment perturbée par ces fioritures qui obscurcisse chaque passage, ce qui rend le récit très dense mais très lourd.



D'ordinaire j'apprécie les descriptions dans un roman mais pas là, il y en a partout, elles ne servent à rien, je prend par exemple la description du bois que O utilise pour allumer la cheminée, et qui prend une demi page (rien que pour ça). On n'est pas entrain de lire du Proust où les description sont l'essence du récit.



Et en plus de ralentir notre lecture, elles sont mal faites, au point que je n'arrivais plus à me représenter ce que l'auteur me décrivait. C'est agaçant et j'ai posée plusieurs fois mon livre parce que ça m'agaçais et je n'arrivais jamais à entrer dans l'histoire.



De plus, les personnages sont fantomatiques et n'ont aucunes personnalités, surtout les femmes que l'auteur s'acharne à rendre insipides et sans réactions aucunes. A l'instar de O qui ressemble à un pantin avec lequel Renée s'amuse à son gré et le repose dans un tiroir quand il a fini. Mise à part Sir Stephen, qui est le seul personnage ayant une personnalité bien construit et captivante à suivre.



Ce qui m'a profondément énervé c'est le mot "amour" dans la bouche de ces personnages alors que Renée l'amène dans un manoir, où il regarde d'autres hommes abuser d'elle, il essaye de la séduire de tant à autre, quand il sent qu'elle en a assez, pour la forcer à rester. C'est vraiment malsain et écoeurant. C'est peut-être de ce point de vue là que j'ai étais plus enclin à apprécier le personnage de sir Stephen car contrairement aux autres protagonistes, il est très franc et explique bien à O qu'il ne s'agit nullement d'amour dans tout ça.



Ce n'est pas une histoire d'amour, j'ai lu ça tout au long du récit, lorsque O dit à Renée qu'elle l'aime, mais l'auteur confond l'amour et la dépendance affective, ce qui n'est pas pareil.



Mais surtout, le plus abjecte dans cette lecture c'est la notion du viol qui devient un fantasme sous la plume de l'auteur. Ça m'a également révoltée dans "Le bonheur dans l'esclavage" de Jean Paulien qui introduit le roman, lorsqu'il dit qu'il apprécie qu'une femme assume haut et fort ce que les autres femmes désir secrètement : se faire avilir, humilier et violer.



NON. Les femmes ne fantasment pas sur le fait de ce faire violer et briser, c'est quelque chose d'horrible et d'autant plus monstrueux de penser ça. Que les femmes désire être dominée par leur compagnon pendant leur moment intime, ça se comprend et tant que les deux amants en ont envie, c'est très bien...(Suite sur le blog).
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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Histoire d'O, suivi de Retour à Roissy

Je n'ai qu'un vague souvenir de ce roman érotique lu il y a très longtemps, mais récemment, j'ai découvert sur une brocante une version illustrée par Léonor Fini. C'est comme si j'avais trouvé un trésor ! !
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Histoire d'O, suivi de Retour à Roissy

J'ai entamé ce livre sans savoir réellement à quoi m'attendre : à force de le voir évoquer un peu partout, j'ai fini par l'acheter.



Ce livre raconte la vie d'O, qui par amour pour son amant René, accepte de son plein gré de lui appartenir et de se plier à tous ses désirs : il la livre à d'autres hommes en sa présence, la fait fouetter et emprisonner. Il la donne ensuite à un de ses amis, Sir Stephen, qui va poursuivre son "éducation". L'amour est bien présent dans le roman, bien que sous une forme peu usuelle : O aime ses maîtres, et ce sentiment est réciproque.



Retour à Roissy, curieusement, détruit toute cette dimension : l'amour est remplacé par le seul désir de blesser. L'auteur avait bien précisé que l'ambiance de cette suite était radicalement différente, et que sa lecture n'était pas indispensable : j'ai donc suivi ses conseils, et j'ai abandonné sa lecture dès les premières pages.
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