Je fis quelques pas encore jusqu’à ce que je puisse appuyer ma tête contre sa poitrine, enfouir mon nez dans la laine de son chandail, entourer ses épaules de mes bras. Il resta longtemps immobile. Son cœur cognait contre mon épaule. J’avais l’impression d’être appuyée à un tronc, un arbre droit, dur, sans ramure. Puis soudain, comme par enchantement, des branches poussèrent. Un bout de doigt effleura ma joue mouillée, un autre se prit dans mes cheveux et deux bras, enfin, m’enlacèrent.