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Citation de colimasson


Ursula est couchée en travers du lit et ce n’est pas son visage qu’il voit, mais la grande baie placée derrière elle, tout ça à cause d’un rayon de soleil qui attire son regard comme un aimant.
Il est donc encore en elle lorsque cela se produit. Comme une aspiration exercée sur son sexe soudain rabougri. Une aspiration si puissante qu’il se sent se vider en elle. Toute sa substance jaillit par cet appendice prisonnier d’un autre corps. Il se retourne, s’engouffre tout entier dans le ventre de la jeune femme…
S’ensuit une course effrénée à l’intérieur d’Ursula, comme une rame de métro privée de conducteur et de freins. Sans doute exagérément triviale, cette métaphore s’impose immédiatement. Pour lui, il ne s’agit d’ailleurs pas d’une métaphore, mais de la réalité. […]
Et puis tout s’arrête. A cause d’un truc moche, mais alors vraiment moche. Hideux. Niché au creux de ce corps dans lequel il vient de pénétrer. Si moche, si hideux… Il désire une seule chose : que cette horreur disparaisse. Toutes ses forces sont mobilisées dans cet unique but.
Et l’horreur disparaît.
Il se trouve de nouveau emporté par un puissant courant, en sens contraire. Cette fois, il n’est plus aspiré mais expulsé. Il réintègre son enveloppe corporelle. […]
Une maladie, se dit-il. C’est cela, oui, une maladie. Par la seule force de ma volonté, j’ai réussi à faire disparaître une maladie. Je t’ai guérie, Ursula, et toi, tu ignorais que tu étais malade.
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