AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.78/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Dominique GOY-BLANQUET, professeur à l'université de Picardie, membre de l'UPR du C.N.R.S. Arts du Spectacle et du comité de rédaction de La Quinzaine littéraire, a publié Shakespeare's Early History Plays : From Chronicle to Stage (Oxford U. P., 2003) et Shakespeare et l'invention de l'histoire (nouvelle édition, Le Cri, Bruxelles, 2004).

Source : Armand Colin
Ajouter des informations
Bibliographie de Dominique Goy-Blanquet   (15)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Écrivaine turque reconnue internationalement, autrice de romans aux narrations foisonnantes qui empruntent aussi bien aux récits orientaux qu'occidentaux, Elif Shafak vient à la rencontre du public au cours d'un grand entretien où il est question de son oeuvre et de son impressionnant parcours. On se souvient de « La Bâtarde d'Istanbul », paru en 2006 en Turquie, qui traitait du génocide arménien à travers des regards féminins, immense succès dans le monde entier qui lui a valu d'être poursuivie par l'État turc. Imprégnée par les mysticismes et particulièrement le soufisme, mais fustigeant toute forme de bigoterie, sa littérature s'intéresse à la mémoire et à sa transmission, aux questions de genre, d'appartenance et d'exil. Son dernier roman, « L'Île aux arbres disparus », se déroule à Chypre, à l'époque de la partition de l'île. Dans ce récit qui questionne le déracinement et les amours interdites, elle fait entendre le cri silencieux de la nature. L'écologie et le féminisme sont des thèmes chers à Elif Shafak, ce que vient rappeler Jeanne Burgart Goutal, professeure de philosophie à Marseille et écoféministe, qui tisse un lien entre la destruction de l'environnement et les violences faites aux femmes. Écrivant aussi bien en turc qu'en anglais, elle enseigne à l'université aux États-Unis et au Royaume-Uni, travaille pour des journaux internationaux, collabore à l'écriture de séries. Avec la présence sur scène de son éditeur français, Patrice Hoffmann, et le témoignage de sa traductrice Dominique Goy-Blanquet, il est question de l'architecture finement élaborée de ses récits, de la musicalité de sa langue que fait entendre la comédienne Constance Dollé. Car la musique compte beaucoup pour Elif Shafak. Grande mélomane, elle est capable de faire le grand écart entre musique soufie et heavy metal, et a même écrit pour des musiciens rock! Une rencontre passionnante avec une grande voix littéraire d'aujourd'hui, aux convictions marquées et à la trajectoire exceptionnelle. Un grand entretien animé par Olivia Gesbert et traduit de l'anglais par Valentine Leÿs et enregistré en public le 28 mai 2022 au Mucem, à Marseille, lors de la sixième édition du festival Oh les beaux jours ! À lire : — Elif Shafak, « L'île aux arbres disparus », traduit de l'anglais par Dominique Goy-Blanquet, Flammarion, 2022. — Elif Shafak, « La Bâtarde d'Istanbul », traduit de l'anglais par Aline Azoulay, Phébus, 2007. — Jeanne Burgart-Goutal, «Être écoféministe. Théories et pratiques », L'Échappée, 2020. En coréalisation avec le Mucem. Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2022

+ Lire la suite

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Pourquoi par exemple avoir supprimé l'embuscade de Flint Castle qui livra effectivement le roi au pouvoir de ses ennemis ? Pourquoi l'interruption du duel ? Pourquoi la démission de Richard face à un ennemi qui ne la lui réclame pas ? Pourquoi surtout le silence dont s'entoure Bolingbroke ?

Vie de Richard II
Commenter  J’apprécie          120
Le sentiment tragique de la pièce coïncide avec celui de Richard, mais il ne se réduit pas à sa vision, narcissique ou éclairante selon les avis. D'autres le partagent, l'évêque de Carlisle, Gaunt dans une certaine mesure, et l'expriment avec une conviction persuasive. Habités par une même conscience de la monarchie et de son rapport au divin, ils constatent avec la même horreur que le monde ne respecte plus leur ordre idéal. Le conflit entre Richard et Gaunt ne porte pas sur la nature du pouvoir royal, mais sur la manière dont Richard s'en acquitte dans les faits. Le cynisme du jeune roi est sans commune mesure avec celui d'un Richard III qui ne croit à rien, surtout pas à la transcendance. Ses pires fautes ne sont pas tant des traits de son caractère que des négociations pragmatiques avec la réalité qui gouverne. Le fait que Bolingbroke se trouve comme fatalement amené à les reproduire indique assez qu'elles sont inhérentes à l'exercice du pouvoir, et mettent en cause son fonctionnement autant que l'individu qui l'incarne.

Le roi divin
Commenter  J’apprécie          100
Aujourd'hui où tant d'autres médias sont en compétition avec le théâtre, ni lui (Patrice Chéreau) ni Koltès ne trouvent évident et normal de faire du théâtre. Est-ce encore nécessaire ? Cela mérite-t-il autant d'effort ? Qu'est-ce qui fait qu'à un moment précis "le théâtre dit des choses que lui seul peut dire? Qu'est-ce qui fait qu'il est irréductible à tout autre art ?" C'est toute la question
Commenter  J’apprécie          30
Chereau ne travaille que sur les ambiguïtés. Il fait appel à la complexité des gens. Avec lui, on arrive devant des gouffres vertigineux. On se sent fragile, mais on va là où on n'est jamais allé
G. Desarthe
Commenter  J’apprécie          30
[Patrice Chereau] cherchait les lignes de faille de la pièce, creusait les pensées enfouies sous les mots des personnages, la naissance et la montée des idéologies, entendait devoiler leurs strategies et leur cynisme. [.] Si choquant qu'est pu paraître à l'époque le traitement brutal du texte, Shakespeare y gagna une popularité sans précédent au théâtre. En une décennie, il allait supplanter Molière et prendre la place de l'auteur dramatique le plus joué en France.
Commenter  J’apprécie          20
Chéreau se compare à un "voleur à l'étalage, un pilleur malin" : "Et de tout ce que j'ai volé, je bâtis mon musée personnel : les spectacles, les films, les pièces de théâtre, les opéras parfois que vous voyez. Je suis receleur ou je recycle. La mise en scène, ce serait donc cela ?" Le lien entre ces divers gestes artistiques réside dans sa vision du monde, vision morbide contrebalancée par l'acharnement au travail et l'incandescence du désir, son affrontement agonistique avec la mort dans l'enceinte comme à l'extérieur du théâtre.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dominique Goy-Blanquet (728)Voir plus

Quiz Voir plus

Trouvez l'intrus - Auteurs/Titres (Facile)

Jussi Adler-Olsen

Dossier 64
Le dossier 113
Profanation

10 questions
29 lecteurs ont répondu
Thèmes : littératureCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}