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Citations de Dominique Labarrière (53)


La femme devient la cible clairement désignée de cette répression dans les dernières décennies du XVe siècle, avec notamment la publication du pesant traité de démonologie le "Malleus Maleficarum" qui, venant après d’autres manuels du parfait inquisiteur, exprime avec force ce qui n’était jusqu’alors qu’implicite : les méfaits du diable se conjuguent au féminin. Et presque exclusivement au féminin.
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Par esprit de méthode et de curiosité, nous n’omettrons pas de noter que, découverte assez récente, la structure de l’ADN présente la même structure hélicoïdale que le caducée et que notre escalier. Cette convergence, on s’en doute, ouvre un champ infini d’hypothèses et de supputations, parfois intrigantes, parfois fertiles, parfois troublantes, quelquefois aussi très abracadabrantesques.
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Un livre qui me vient de je ne sais où........
Ressorti d'un placard / carton à l'occasion d'un tri .......
Et puis, je décide de le feuilleter histoire de......
Et là, c'est une agréable surprise !
Une histoire du terroir, en Sologne qui plus est..... des personnages pittoresques, un récit original, une écriture fluide.
Ce livre qui n'est pas très gros, se lit facilement et vite.
C'est une charmante découverte que je recommande.

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"Cependant, dès les premiers temps de l'humanité, en parallèle à ces cultes de lumière ont émergé des rites voués aux forces des ténèbres, pratiques obscures sur la base desquelles se sont également constitués des sociétés secrètes, soit complètement extérieures aux premières, soit en leur sein même, les entraînant alors dans une ambivalence, certes, douteuse, mais fertile en séductions.
Depuis Rama, l'initié originel, qui, des forêts de notre Europe antédiluvienne s'est exilé avec ses fidèles sur les hauts sommets de l'Inde pour ne pas entrer en guerre avec les prêtresses maléfiques des ténèbres, cette dualité ne s'est jamais éteinte, ces contraires n'ont jamais cessé de se disputer les esprits, les cœurs et les âmes."
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Le mouvement est le principe de toute vie
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"Dans le secret des dieux
Osiris est la divinité solaire emblématique de l'Égypte
ancienne. La légende prête à ce pharaon divinisé une taille
de géant, un visage d'une beauté remarquable et une âme
tout aussi belle. Ayant en main les destinées du pays, il passe
pour l'avoir gouverné avec sagesse, le dotant de lois justes,
éradiquant les pratiques sanguinaires des sacrifices humains
et l'anthropophagie. Il aurait également créé des cités nouvelles,
inventé ou encouragé l'agriculture. Sous son règne, le
pays aurait ainsi connu une ère de prospérité et de paix.
Dans sa dimension divine, Osiris est celui qui maîtrise
la course de l'astre solaire. Il est aussi le maître du Nil, de
la fertilité du delta, réglant l'alternance des périodes
de basses eaux et de crues. Il est encore le garant du cycle
des saisons, de l'éveil et de l'endormissement de la nature.
Il gouverne en fait sur tout ce qui meurt et renaît.
Ayant accompli son oeuvre civilisatrice en Égypte, il
aurait voyagé à travers le monde connu de l'époque pour y
dispenser son savoir et ses bienfaits. Cela mené à bien, de
retour chez lui, il aurait trouvé l'Égypte aussi prospère et
policée qu'à son départ. En partant, il en avait confié la
destinée à son épouse, Isis, la déesse mère qui avait su
gouverner en son absence avec autant de sagesse et de pertinence
que lui-même.
Isis était non seulement son épouse, mais aussi sa soeur.
Ils avaient un frère, Seth, et une soeur, Nephtys, eux aussi
mariés bien que frère et soeur. La gloire d'Osiris portait
ombrage à Seth, divinité des ténèbres et du désordre,
l'antithèse parfaite de son aîné dont il était naturellement
jaloux. Une jalousie qui, selon certaines variantes de la
légende, aurait atteint son paroxysme lorsque Nephtys, son
épouse, empruntant l'apparence d'Isis, aurait partagé la
couche d'Osiris. De cette union serait né Anubis. Une autre
interprétation de la légende voudrait qu'Isis et Nepthys
soient toutes deux épouses légitimes d'Osiris. Isis, déesse de
ce qui se voit, déesse mère de la nature, l'étant dans la
dimension terrestre ; Nephtys, déesse de ce qui est sous terre
et ne se voit pas, l'étant, elle, dans les sphères de l'invisible.
Quoi qu'il en soit, Seth étouffe de jalousie et ne rêve que
de détrôner son rival afin de prendre sa place. Aussi décidet‑il
de passer à l'action.
Plutarque, écrivain et philosophe du Ier siècle de notre
ère, rapporte l'événement légendaire. Lors d'un banquet en
l'honneur d'Osiris, Seth réussit à le piéger. Il a apporté un
coffre qu'il a fait fabriquer aux mesures exactes d'Osiris. Les
hôtes s'en étonnent. Pourquoi se munir d'un coffre pour
participer à des agapes ? Seth expose qu'il souhaite pimenter
la fête en lançant un défi aux convives. Le vainqueur sera
celui qui, s'étant glissé à l'intérieur, remplira parfaitement
ce coffre. Aucun des hôtes bien sûr ne correspond aux
dimensions. Le dernier à se soumettre est Osiris. Évidemment,
le coffre épouse à la perfection sa morphologie de
géant. Aussitôt, Seth abaisse le couvercle, le verrouille, fait
enlever le coffre par la horde de ses soixante-douze complices
et s'empresse d'aller le jeter dans le Nil. Le coffre – première
représentation du sarcophage rituel – va s'échouer dans un
entrelacs de troncs d'arbres qui poussent sur la rive. Osiris
est alors considéré comme mort. Mort noyé après vingt-huit
années de règne, soit la correspondance en années du cycle
lunaire de vingt-huit jours."
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On ne lui laissa pas le loisir de pousser plus avant sa réflexion.
Le plus jeune des visiteurs approcha dans son dos. D’un geste vif, précis, il lui passa un lacet autour du cou et l’étrangla. Cela ne prit qu’un instant. Le tueur retint le corps juste le temps de récupérer la bourse, puis il le poussa dans la barque. Quelques pièces passèrent de la bourse à la main du Charon de circonstance.
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L'HOMME-NUAGE


Je suis l’homme-nuage
Jadis planté sur terre
À l’aube d’un jour levé.
Sur les spirales bavardes
Des bruissements cellulaires
Toujours j’ignore le repos.

Mon visage flotte sur
L’agitation mal rythmée
De ces ombres crispées :
Je suis le transparent
Qui traverse en silence
L’amer reflet des vagues du non-savoir
Et cela me déchire.

Je me mêle
Sans jamais me confondre :
Voilà la rigidité de mon corps
Et bafouillent de confuses excuses
Et s’éparpillent en ballet programmé.

Sans espoir ni désespoir,
Les yeux mi-clos,
Je me tiens immobile
Et on ne me voit pas,
Moi, l’homme nuage
Aux racines dissoutes.
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Aussi- est il besoin de le répéter ? le combat contre le sexisme est d'abord le combat contre tout ce qui, dans les attitudes, les mots, les plaisanteries, les gestes, les intentions, se trouve perverti par ce chancre mental de l'approbation.
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Par ailleurs, est-il besoin de mentionner que, depuis les temps les plus reculés et les degrés du trône de Salomon, la représentation de la puissance politique use à l’envi de tribunes surélevées, d’estrades, auxquelles on accède évidemment par des marches ?
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En architecture, ses conceptions étonnent souvent par leur modernité. Ainsi écrit-il : « La largeur des rues correspondra à la hauteur générale des maisons. » Le baron Haussmann appliquera à la lettre cette prescription trois siècles et demi plus tard, pour le Paris de Napoléon III. Parfois aussi, ce que Léonard préconise relève du solide bon sens. Il privilégie les cages d’escalier circulaires plutôt qu’à angle droit, car cela supprime les coins où il est toujours plus facile de laisser des déjections.
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François I lui octroie donc le château de Cloux pour résidence et lui alloue une rente annuelle considérable, mille écus par an. De toute son existence, sans doute n’a-t-il jamais goûté une telle sécurité matérielle. Laquelle s’enrichit d’un présent involontaire mais infiniment précieux, la lumière du Val de Loire. La Toscane et le Val sont deux lieux de lumière privilégiée, incomparable, unique au monde. L’une voit la vie de Léonard commencer, l’autre la voit s’achever. Ce ne peut être le seul fait du hasard. Nous tenons à voir là un signe. Il ne pouvait en aller autrement pour cet être qui a fait de la quête de la lumière, picturale autant que spirituelle, l’alpha et l’oméga de sa destinée.
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« Il nous est ordonné de pardonner à nos ennemis, mais il n’est écrit nulle part que nous devions pardonner à nos amis. »
Laurent le Magnifique.
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La cité toscane peut être alors considérée comme la métropole intellectuelle et artistique du monde civilisé, tout au moins de l’Europe méridionale. Elle est le point de convergence par où passent ou se posent ceux qui pensent et qui créent. Dans la ville même, qui compte alors quelque cinquante mille âmes, les sculpteurs sont en plus grand nombre que les bouchers. Dans cette cité d’argent et de commerce, il y a davantage de botteghe, comme celle de maître Verrocchio, que de banques. Quatre-vingt-quatre botteghe en 1570 contre trente-trois établissements bancaires.
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« Une œuvre d’art devrait toujours nous apprendre que nous n’avions pas vu ce que nous voyons. »
Paul Valéry, Introduction à la méthode de Léonard de Vinci, 1895
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« Ô Misérables mortels, ouvrez les yeux ! »
Léonard de Vinci
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Il existe une tradition mêlant des sources légendaires mésopotamiennes et rabbiniques qui présente Eve comme la seconde épouse ou compagne d'Adam. Il y aurait eu, avant elle, une certaine Lilith. Celle-ci, contrairement à Eve, n'aurait pas été créée après Adam et tirée d'une de ses côtes, mais en même temps que lui, moulée elle aussi dans de l'argile ou de la glaise. Ce point revêt une grande importance, car de ce fait même Lilith serait l'égale d'Adam. Et ce serait parce qu'elle aurait revendiqué trop fort cette égalité et les prérogatives correspondantes qu'elle aurait été châtiée, répudiée. Et condamnée à la stérilité. D'autres interprétations envisagent que ce serait parce qu'elle était stérile qu'elle aurait été chassée. Comme souvent en ces matières, il existe différentes versions. Pour notre part, nous retiendrons surtout que le plus grand péché que la première épouse ou compagne d'Adam ait eu à expier est d'avoir été originellement son égale.
Quoi qu'il en soit, Lilith ne va pas manquer de se venger et ce serait elle qui aurait dépêcher le diable serpent auprès d'Eve, elle aussi qui aurait inspiré à celle-ci la faiblesse de céder à la tentation, elle encore qui aurait amené Adam à l'imiter. Quant à l'assassinat d'Abel par Caïn, progéniture d'Adam et Eve, il entrerait également dans le cadre de la vengeance de Lilith, celle-ci devenant alors l'archétype de la femme vindicative, fourbe, cruelle, foncièrement mauvaise, néfaste, infertile et d'une sexualité ravageuse.
Un Satan au féminin, en somme. Et la sorcière avant la lettre. Le patriarcat sexiste tenait là, en vérité, l'un de ses mythes fondateurs.
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C'est parce que le Malin est réel, puissant et agissant que l'homme, confronté à ses basses manœuvres, peut exercer, éprouver sa liberté de choisir le bien et assurer sa rédemption. Cette justification du mal, épreuve nécessaire envoyée par Dieu, est au centre de la pensée augustinienne.
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Jeanne ne comprenait qu'une chose : cet homme était à elle. Il mangerait dans sa main si elle le lui demandait. Il offrirait son âme au diable si elle l'exigeait. Quand il se montrait ainsi bouleversé, elle venait vers lui, caressait ses cheveux et enfouissait son visage dans le creux de son épaule afin qu'il ne vît pas l'ironique sourire que cet amour exaspéré lui inspirait.
Un amour qui n'avait fait que se renforcer de plus belle lorsque Georges Bompard avait été contraint de passer à l'aveu.
Depuis longtemps déjà, Jeanne s'étonnait de n'avoir jamais eu à lire de textes écrits par son maître. Plus surprenant encore, ses ouvrages se trouvaient alignés à l'écart des autres livres, dans une bibliothèque spéciale, grillagée, dont la porte était fermée à clef. En outre, cette clef restait introuvable.
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On ne peut donc que toujours prêcher la liberté, et encore la liberté, et il faut renverser toute barrière, toute étroitesse artificielle, car il est plus sage de faire confiance aux voix du désir qui s'élèvent du sein de l'être humain, même lorsqu'elles s'expriment de travers, qu'à des théories préconçues et falsifiées. -
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Cela dit, aujourd'hui dans un monde où les réseaux sociaux - ne devrait-on pas les qualifier d'sociaux ? - déversent, le plus souvent sous couvert d'anonymat, des torrents de violence, de brutalité, de vulgarité, de bêtise agressive, il serait peut-être temps de prendre la mesure du pouvoir des mots, de leur in fluence sur les manières d'être.
On a coutume de dire que les paroles s'envolent, que les écrits restreint. C'est sans doute vrai juridiquement. Mais c'est largement inexacte au plan psychologique et social. Si les mots s'envolent, c'est pour aller se nicher dans l'inconscient de l'homme d'où, un jour ou l'autre, sous l'effet d'un stimulus plus ou moins prévisible, ils rejailliront, convertis en actes. Le venin est là, avant tout.
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