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Critiques de Dominique Rameau (12)
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Sanglier

Sybille, citadine jusqu’au bout des ongles, se demande bien pourquoi elle a accepté la proposition de sa patronne : lui prêter sa résidence secondaire pour les vacances. Elle déchante vite en atterrissant dans la campagne profonde, loin de tout confort, dans cette bicoque sentant le renfermé. Pourtant, sortir de son environnement a du bon. La jeune femme va regarder autour d’elle, se rendre compte qu’il y a de la vie qui l’entoure, à commencer par les animaux et les plantes.



J’aime généralement les romans qui bougent, qui déménagent, qui nous mettent des uppercuts et nous soulèvent de notre fauteuil. Pourtant, j’ai été embarquée dès le début du roman par cette histoire, véritable ode à Dame Nature. Sybille semble renaître dans ce paysage apaisé, dans ce Morvan qu’elle découvre tel un enfant faisant ses premiers pas ou ouvrant ses yeux pour la première fois. Elle va avoir une soif d’apprendre au point de ne plus vouloir faire qu’un avec cette nature, la ressentir au plus profond d’elle-même.



J’ai apprécié cette prose poétique, cet engouement pour nous apprendre la faune et la flore, pour nous faire comprendre également que l’on ne regarde pas assez autour de nous. On referme le livre et l’on n’a qu’une envie : partir à l’aventure, sans rien d’autre que ses yeux (bon, je pense que moi, je partirais aussi avec mon appareil photo, un stylo et un carnet) et ses sens à la redécouverte de ce qui nous entoure.



Un grand merci à Zazy qui m’a fait découvrir cet excellent roman !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Sanglier

Etrange et intéressant petit roman, qui a d’ailleurs davantage les caractéristiques d’une nouvelle longue que d’un roman court (120 pages) : Un personnage principal (Sybille la citadine qui « tombe » amoureuse de la campagne du Morvan), l’unité de temps (quelques jours), l’unité de lieu (les environs d’un hameau). Texte que l’on peut qualifier de panthéiste tant la Nature : les oiseaux, les fleurs, toutes les plantes, et les insectes, les animaux ... l’Univers entier ; la terre, l’eau, le ciel, ses nuages et ses astres, le vent et la nuit ... sont perçus comme Une entité magique (peut-être divine ?). Entité qui finie par habiter Sybille, elle s’y fond, y fusionne - De ce point de vue le chapitre 5bis (! De la page 89 à 101) est assez sublime ; une expérience, une ballade de nuit dans la campagne, la Nature, toute nue ... Panthéiste, non ? L’écriture semble naïve, mais elle est le reflet des pensées et sensations de Syb l’héroïne. Il y a des verbes mais on ne les ressent pas, on ne les « voit » pas, ce sont des « verbes d’inaction » : être, sentir, entendre, ne pas savoir, regarder, s’allonger ... C’est un roman contemplatif, de sensation, parfois sensuel ; un beau roman qu’il fallait oser publier (merci aux éditions José Corti) car quasiment expérimental, il n’est ni facile, ni commun, mais il vaut pour moi 4*. Allez salut.
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Sanglier

Je ne suis pas forcément un adepte des romans dans lesquels il n'y a pas d'intrigue, mais je me suis fait avoir quelques minutes seulement après avoir commencé la lecture du premier roman de Dominique Rameau.

C'est bien simple, c'est tellement bien écrit que je me suis revu jeune enfant lorsque moi et mes amis allions jouer dans les bois, que nous montions dans les arbres. Et puis ces jours où j'allais me baigner dans le lac près de chez mes grands-parents.

En clair, ce livre m'a permis de me rappeler certains des moments les plus agréables que j'ai passés enfant lorsque je découvrais la nature.

J'ai d'ailleurs eu envie de sortir me promener en forêt une fois la lecture terminée.

L'idéal serait peut-être de lire ce texte sous l'ombrage d'un arbre...
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Sanglier

Accrochée par une jolie couverture verte au rayon des nouveautés de la médiathèque, après un vague coup d’oeil à la quatrième de couverture (elles en disent toujours trop), j’ai embarqué le livre, parce qu’il y a souvent de bonnes choses chez José Corti, et que le livre n’était pas long.



Une jeune femme se voit offrir des vacances dans une maison appartenant à son (sa) notaire de patronne. La maison est délabrée, dans un hameau quasi désert à la campagne. Sybille va se promener, découvrir la nature, communier avec elle. Rencontrer une charmante vendeuse en boulangerie, mais surtout passer du temps toute seule, pendant une semaine, la durée de ses vacances.



C’est incontestablement bien écrit, l’auteur, dont c’est le premier roman, sait installer une atmosphère, nous plonger dans un lieu. Laisser entrevoir des personnages. Mais au bout d’un moment, j’ai commencé à trouver tout cela un peu juste pour un roman. Il y a des pistes, des possibles qui se dessinent (les relations avec l’employeur, avec Anne, un ancien crime commis dans la maison…) mais tout cela reste des traces tenues, pas vraiment développées, et au bout d’un moment, j’ai trouvé frustrant d’en rester en permanence à des sensations, à des prémices. J’aurais voulu du un peu plus consistant, de moins impalpable.



Mais le livre est court, et il se lit sans peine, la belle écriture fait tourner les pages sans trop de problème, il y a toujours une description, une image, juste ou touchante qui retient l’attention. L'auteur connaît visiblement et aime la nature, donne envie de s'y plonger.



Impressions mitigées quand même.
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Sanglier

Sa patronne, lui octroie, d’office, une semaine de congés. Pour faire passer la pilule, elle lui propose sa maison dans le Morvan. Maison de pierre qui a appartenu au Jean Lhomme et à l’Antoinette, lieu d’un crime sanglant, dans un hameau vidé.

Pour une parisienne pur jus, ce n’est pas évident. Elle y arrive par le car, enfin le car la dépose au hameau le plus proche. Elle fait le reste à pieds.

« On entend des oiseaux. Il ya beaucoup de fleurs au bord de la route… Pas de maisons, ni de voitures, ni personne. Sybille reste interdite ».

Commence une quête presque initiatique et très sensuelle, une ode au retour à la nature.

Son plaisir, hors les promenades, s’asseoir sur les marches du perron, écouter les oiseaux, les grillons. Elle rencontre les rares habitants, la boulangère du village voisin, sa « voisine » qui lui racontent l’histoire de ce lieu.

« Sybille Vanaen est profondément satisfaite d’être là, mais elle a peur »

Sybille profite de cette liberté pour découvrir son petit coin qui n’est pas loin d’être le paradis. Elle va s’ouvrir à la nature, à son environnement, essayer de ne faire qu’un avec son entourage. Elle marche à travers les forêts, les prairies, même pas peur de se perdre.

Elle marche de jour, de nuit, vêtue ou nue, elle respire les odeurs de la campagne, suit les oiseaux du regard, fait corps avec la nature à son apogée.

« Les hirondelles font de l’épate, elle lui effleurent les cheveux Fryy fryy kibutchipp »

L’écriture est très belle, les descriptions minutieuses emplies de poésie. Je ressentais le trouble de Sybille, un trouble sensuel, exquis et délicieux lors de ses promenades. Oui, la nature est sensuelle à qui se laisse caresser par les hautes herbes, les chants d’oiseaux, la course des nuages, la nuit sous la voûte céleste étoilée, le bruit du ruisseau et de sa petite cascade….

Sybille s’est laissée aller, à lâché prise, s’est ouverte telle une fleur, s’est mise entre les mains de Dame Nature. Je gage que cette semaine morvandelle laissera des traces dans son futur.

Comme Sybille, prenez le temps de déguster chaque instant, chaque mot. Prenez le sentier des mots, laissez le chant des oiseaux, des grillons vous pénétrer par la beauté de ce texte, vous arriverez dans la clairière des chapitres, écouterez la petite cascade vous murmurer les phrases… et ce sera le bonheur.

Un coup de cœur pour ce magnifique premier roman.

Sanglier est également un hameau près de Villapouçon dans le Morvan. Un peu plus loin, vous trouverez le village de Biches. Des coins à belle balades.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Sanglier



Sybille se voir offrir par son patron une semaine dans une fermette isolée du Morvan. Venue de Maison-Lafitte, un car la dépose dans un hameau perdu et inhabité. Dubitative et un peu étonnée de se retrouver dans cet univers qu'elle ne connaît que par la vague vision de documentaires à la télévision, elle va poser sa valise et même plus dans cette maison sentant le renfermé. Passée une première sensation craintive, le regard de la jeune femme va petit à petit se poser sur ce décor bucolique, commencer à apprécier " le capharnaüm de silence " qui l'enveloppe, libérer un à un tous ses sens. Dans un univers empli de fleurs, d'arbustes, d'arbres près desquels volettent insectes et oiseaux, musardent mulots ou vaches, elle va arpenter ces espaces soudain offerts à sa curiosité, croiser quelques habitants souvent en fin de vie, parfois hors du monde ou naturellement beaux, tenir un cahier de croquis de ses balades campagnardes. Le nez dans les nuages, les pieds dans l'herbe ou la terre, la nature s'offre à elle, belle, simple, vivante. Sybille semble renaître. Sa tête se vide peu à peu des stigmates de la vie moderne, la quiétude de ces lieux la conduisent à une nudité aussi spirituelle que corporelle, son esprit s'ouvre à une sensualité totale, simple, sans préjugés.

Ce premier roman se déguste comme un herbier de mots, une collection d'insectes que l'on aurait conservés sans les épingler. Les phrases se lisent comme si on écoutait un orchestre d'oiseaux de nos campagne, précises et gracieuses comme des centaines de libellules sur le bord d'un ruisseau. Le roman serpente parmi des prés fleuris, se blottit dans des clairières caressées de soleil. Le texte, mélange de sensations et de joies naturalistes, suit son héroïne dans sa marche vers une sorte de renaissance personnelle.

La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Sanglier

Sybille se voit offrir une semaine dans la maison de Maître Lachambeaudie, sa patronne. Cette période de congé aurait pu se dérouler à Cannes ou Biarritz dans une villa avec piscine. Mais non, elle se trouve en plein trou du cul du Monde dans le Morvan.

Imaginez-la, Sybille, lorsqu’elle débarque dans cette maison qui sent le bois moisi, qu’elle appellerait plus volontiers « cabanne ». Le coin est désert à cette période de l’année. Habituellement, l’été, à proximité, il y a les Hollandais. Elle va, tout de même, y faire des rencontres. Des personnes du cru ; Louise, personne dont l’âge fait d’elle une gardienne du passé. Et Anna, jeune femme avec laquelle elle échangera d’autres facettes de la vie locale. Anne qui, par exemple, a compris que Syb manquait d’un élément quasi indispensable, une paire de bottes pour cheminer dans les champs et les sentiers.

Sybille va se faire exploratrice, cartographe, découvrir ce qu’elle n’était pas venue chercher. Une semaine consacrée à l’écoute et le rapprochement avec la nature. L’entendre, l’écouter, la voir, l’observer et la répertorier. Détailler chaque brin d’herbe, le bruit du vent dans les feuilles, débusquer chaque trace, chaque chemin. Les pépiements et cris des oiseaux, le meuglement des vaches, les habitudes des taupes, des chauves-souris, du renard… Elle va transcrire tous ces bruits, ces chants, ces souffles, ces frôlements dans une écriture intelligible de l’homme.

Lorsqu’un soir elle décidera, très naturellement, de parcourir ces alentours, qu’elle connait bien désormais, entièrement nue, sauf les bottes, ce ne sera pas par esprit d’exhibitionnisme et goût pour le de naturisme mais pour ressentir la nature sur sa peau, ses seins, son sexe. Sentir le vent du soir, se laisser caresser par les feuilles des arbres ; risquer d’être débusquée par un quidam et devoir se cacher comme le fait le renard. On ressent, nous, lecteurs, cette sensation de nudité sous la Lune par la simple lecture. On aimerait à ce moment être à ses côtés, aussi nu qu’elle et sentir, sentir. Ressentir.

Le « Prix de la page 112 », n’oublie pas le poème page 112 (Woody Allen), reçu et mérité pour ce très beau livre, récompense ces romans parus en début d'hiver, dont la tension stylistique et romanesque sera remarquable de la première à la dernière page. Il est remis au printemps. Dominique Rameau le mérite amplement pour ce très beau premier roman. Si vous cherchez une intrigue, du sang, des sirènes de police, du sexe et du rock-‘n roll…. Passez votre chemin, ce bel ouvrage n’est pas pour vous.

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Sanglier

Pourquoi son employeuse a-t-elle prêté à Sybille, clerc de son état, sa maison de campagne dans le Morvan pour une semaine ? Le mystère demeure entier et peu importe.

Ce qui importe est la manière dont la jeune citadine (qui ne connaît que quelques noms de végétaux et d'animaux), va progressivement lier connaissance avec les quelques habitants et surtout va se fondre dans la nature, redécouvrant son corps , les éléments et les sensations. Un parcours initiatique qui parlera à tous les amoureux de la nature et du style. On a souvent envie de suivre Sybille, voire de l'imiter...

En apparence,il ne se passe presque rien, l'écriture ne fait pas d'effets de manches mais distille une vraie poésie qui fait qu'une fois le roman dévoré d'une traite, je l'ai aussitôt relu pour mieux le savourer. Un grand coup de cœur !
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Sanglier

Sybille se rend dans une maison de campagne qu'on lui prête une semaine. Elle y rencontre quelques habitants qui sont montrent accueillants, mais s'intéresse surtout à la nature qui l'entoure. Jusque-là, tout va bien. Ensuite, c'est une longue et ennuyante énumération de noms d'insectes, d'oiseaux , d'arbres et de plantes. On dirait qu'elle découvre ce qu'est un grillon, un pin, un papillon, un lézard. Puis, elle découvre l'existence d'un rocher, d'un ruisseau. Elle ne parvient pas à mettre un pied devant l'autre sans être essoufflée, se griffer dans les ronces. Et voilà, tout est dit. Et le résumé présente cela comme "une aventure". 120 pages d'un ennui rarement rencontré
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Sanglier

Le côté descriptif de la nature et du village est poétique et très beau. Les explorations de l'héroïne invitent au voyage, un voyage qui peut commencer dès que l'on sort de chez soi. Par contre Dominique Rameau a mis à mon sens, trop de ses fantasmes personnelles à travers le personnage de Sybille. Bof bof... A part cet aspect là, le livre est sympathique à lire.
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Sanglier

Ce premier roman de Dominique Rameau est d’une étonnante intensité. Le texte se place en permanence à des embranchements stylistiques et romanesques, nous laissant supposer qu’à tout moment le livre peut décider de devenir érotique, policier, fantastique.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Sanglier

Sybille vient passer quelques jours de vacances dans une maison isolée dans un hameau déserté de Bourgogne. Plutôt citadine, la voici arpentant les sentiers rudes et à peine dessinés, traversant des champs, grimpant et descendant des collines. Elle se perd, se retrouve grâce à des habitants qui la guident, la mènent, lui plaisent, lui font peur. Sybille découvre la nature, s'aventure se découvre et découvre mille et une espèces vivantes, faune et flore.



Texte éminemment beau, lent et décrivant superbement la nature. C'est du contemplatif, il faut aimer, mais si on se laisse porter on sera transporté. Sybille guide le lecteur dans la région qu'elle habite temporairement qui la découvre avec elle : les plantes, les oiseaux, les cours d'eau, les vents, la nuit, le jour, ... Tout est découverte, étonnement, peur parfois lorsque les bruits sont inquiétants.



Superbe, fin,sensible, ... il n'est pas assez d'adjectifs dans mon vocabulaire pour parler de ce roman, un premier roman d'un écrivain né en 1947. L'écriture est ciselée, très belle, tout coule comme l'eau des ruisseaux décrits. Court roman qui a obtenu le Prix de la page 112, de justesse puisqu'il n'en compte que 120. Allez, pour finir, un extrait de cette fameuse page 112 :



"On voit très loin, mais à partir de quinze vingt kilomètres les choses sont un peu floues et vers l'horizon ce sont juste des dos et des hanches grises. Mais devant, chaque arbuste, dans la forêt chaque frondaison, tous les oiseaux qui montent au-dessus pour mieux circuler ; des myriades d'insectes qui brillent au soleil ; tout se sait. Et cela n'est rien, ce qui réveille c'est la force des choses."
Lien : http://www.lyvres.fr/
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