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3.56/5 (sur 199 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulon , le 21/06/1922
Mort(e) à : Nice , le 15/03/2019
Biographie :

Jacques Tournier, né le 21 juin 1922 à Toulon et mort le 15 mars 2019 à Nice est un écrivain et traducteur français plus connu sous son pseudonyme de Dominique Saint-Alban.

Auteur du feuilleton radiophonique et télévisé Noële aux quatre vents, Jacques Tournier est un passionné de littérature américaine. Il a écrit la biographie de Carson McCullers, traduit la correspondance de Truman Capote. Ses livres, Des persiennes vert perroquet (1998), Le Dernier des Mozart (2000) (à propos de Franz Xaver Wolfgang Mozart) , À l'intérieur du chien (2002), Des amants singuliers (2007), Zelda (2008), ont un réel succès dans le monde des lettres. Jacques Tournier a également traduit en français les deux romans de F. Scott Fitzgerald.
Tournier et le cinéma

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Quand ils ne savent rien nous dire
Ils restent là, à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même
Les enfants blonds de Göttingen.

Et tant pis pour ceux qui s'étonnent
Et que les autres me pardonnent
Mais les enfants ce sont les mêmes
A Paris ou à Göttingen.

O faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j'aime
A Göttingen, à Göttingen
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Ils apprennent vite. Dès qu'elle l'entend dire : "Ouvre toi", elle se découvre, à la renverse sur le lit. Elle oublie que ce corps trop étroit lui a longtemps fait honte. Elle s'offre et se laisse entraîner. Il avance toujours plus loin. Elle avance avec lui, passive et volontaire, stupéfaite de constater qu'il y a tant de désirs à faire naître, tant de plaisirs à éveiller, et qu'elle sait y répondre avec tant d'abandon. Les murs de la chambre semblent basculer, peu à peu. Elle sent qu'il faut se débattre, lutter contre ce qui menace, qui vient de si loin, si intensément, jusqu'au flamboiement qui fait fondre la neige, et les rejette dans le noir, avec l'impression d'étouffer.
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- Il est temps, dit-elle. Elle se lève, touche le mur de sa maison avec un peu d'appréhension, essayant de lui faire entendre qu'elles sont seules désormais, attachées l'une à l'autre, et qu'il faudra se supporter. Pour être tout à fait aveugle, elle se bande les yeux avec un foulard. Elle s'attaque d'abord aux poignées, celles des portes et celles des fenêtres, leur emplacement, leur hauteur. Elle passe ensuite aux commutateurs, plus sournois à localiser. En tâtonnant le long des murs, elle sent de petits renflements suspects, qui s'effritent lorsqu'elle les touche, et c'est un plaisir sous ses doigts. Après les pièces du rez-de-chaussée, elle s'engage dans l'escalier. Elle lève très haut les genoux en comptant les marches une à une. Lorsqu'elle arrive sur le palier, elle cherche sa chambre, s'arrête brusquement, dénoue le foulard. - À quoi joues-tu ? dit-elle avec un petit rire forcé.
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- Il y a un second terrain, plus important encore, sur lequel ta mère s'est battue pendant cet "et après". Celui de votre héritage. J'entends : l'œuvre de ton père. Là, je suis concerné, car j'ai pu assez vite l'aider dans ses négociations avec les éditeurs et la décharger du travail fastidieux de la correspondance. Je signais les lettres par procuration. C'était une entreprise d'autant plus difficile que l'œuvre de ton père est considérable. Il a fallu rechercher les manuscrits, les classer, les dater, les authentifier. Aujourd'hui, grâce à Breitkopf et surtout au charmant André d'Offenbach, ce jeune homme de vingt-quatre ans sincèrement amoureux de l'œuvre de ton père, tout ou presque est accessible. Ce qui lui permet d'occuper cette place dont ta mère parlait l'autre soir, celle qui lui est due : la première.
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Egorova la conduit à la barre, lui saisit la jambe, la tire vers elle en tordant la cuisse et Zelda pleure. Mais de soulagement. Elle touche enfin la frontière de son royaume. D'une leçon à l'autre, la douleur devient plus intense. Elle a des bleus aux genoux, là où les muscles ont été torturés. Chaque soir, elle se frictionne longuement les jambes avec un onguent. Pendant les premières semaines, elle s'attache les pieds aux barreaux de son lit et dort, les orteils tournés vers l'extérieur. Détestant sa difficulté à faire bouger son corps, elle s'oblige à le dompter dans un effort désespéré, et se lance frénétiquement dans des kilomètres de pas de bourrée. C'est ce qu'elle peint de toile en toile, à travers ces corps disloqués, aux mains difformes, aux pieds tordus, aux mains démesurées.
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Elle ouvre donc sans angoisse le magazine de février, et soudain tout bascule. Après le sang d'un double meurtre, elle entend Nicole hurler à travers la porte d'une salle de bains : "Je ne te demande pas de m'aimer !", et elle se retrouve à Prangins, lit sans y croire les lettres de Nicole, transcrites presque mot à mot de celles qu'elle écrivait à Scott, et finit par se découvrir elle-même, dans la pénombre d'une chambre, défigurée par l'eczéma. C'est au-delà de ce qu'elle peut supporter.

[à propos de Tendre est la nuit]
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Article un : ne plus jamais chercher son crâne. Article deux : reprendre mon prénom. Article trois : écrire ce que je peux comme je peux. Article quatre : ne jamais penser qu'il écoute et qu'il juge.
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Je n'ai pas d'âge quand j'écris. J'écoute ce que l'Amour commande et je n'exprime que les mots que j'entends prononcer en moi.
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Au printemps, tu verras, je serai de retour
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris
Et déambulerons dans les rues de Paris
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-Est-elle entière? demande-t-elle en l'entendant crier.
-Toute entière, répond la sage-femme en riant, avec ce qu'il faut de bras et de jambes.Je vois même de petits ongles et de jolis orteils.
Mais elle veut s'en assurer elle-même,comprenant enfin d'où venait cette terreur qui la réveillait chaque nuit-que cette semence d'infirme n'engendre qu'une infirmité.
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