Citations de Dominique Vidal (16)
Tandis que les islamistes surfent sur les humiliations et les frustrations du monde arabo-musulman, les néoconservateurs instrumentalisent l’islamophobie tout en pointant du doigt un antisémitisme parfois violent, mais idéologiquement marginalisé. L’islam se substitue au communisme comme “ennemi“ du monde occidental “judéo-chrétien“.
Le racisme et la xénophobie sont des attitudes, forgées sur le long terme, parfois dès l’enfance et dans le milieu familial. Mais ce ne sont que des prédispositions, comme le montrent de nombreux travaux, sensibles à la conjoncture, à des événements marquants jouant le rôle de déclencheur.
Si la persistance de l'antisémitisme doit beaucoup aux obsédés de cette idéologie, elle est aussi alimentée par la politique des dirigeants israéliens et la défense qu'en assurent leurs inconditionnels français – et autres. Rien n'est plus ravageur que les images de l'occupation et de la colonisation de la Palestine, des bombardements sur la bande de Gaza, des destructions de maisons à Jérusalem et en Cisjordanie, des arrachages d'oliviers, des humiliations aux checks-points, des enfants malmenés, des fidèles chassés de l'Esplanade des mosquées, etc...
Tant que nous ne parviendrons pas à connaître le drame de la Nakba, à le reconnaître, à le comprendre, à l’enseigner, bref à le partager, sans pour autant nier l’énormité et l’unicité de la catastrophe juive, cette terre déchirée ne connaîtra pas la rédemption. Et nous ne ne trouverons pas de solution entre égaux à notre tragédie commune, autrement dit la paix
Israël présente aujourd’hui des traits fascistes évidents : le militarisme, l’ethnocentrisme, le remplacement des valeurs démocratiques par les valeurs nationalistes, l’osmose du pouvoir et de l’argent, les récentes attaques contre les libertés et les droits de l’homme – tout cela signale un grave glissement vers un régime autoritaire
la décolonisation représente un processus de réparation des erreurs du passé douloureux et imparfait, pas une machine à remonter le temps
Selon certains, le patriotisme est l'amour de la patrie et le nationalisme est la haine des autres. Cette dichotomie est très discutable, car le patriotisme fait partie du nationalisme. On pourrait dire qu'il n'y a pas de différence de nature, mais de niveau ou d'intensité entre l'un et l'autre.(Introduction dans "Les nationalistes à l'assaut de l'Europe", 2019)
Quatre millions d’hommes et de femmes manifestant dans les rues de France contre la politique néolibérale : impossible ? C’est pourtant ce qui , toutes proportions gardées, s’est produit durant l ’été 2011 en Israël. Et cette vague surfait, à en croire les sondage, sur l’écrasante majorité de la population. Du jamais vu depuis 1948.
Nous ne devons pas l’oublier si nous voulons saper le colonialisme, et c’est pourquoi il convient de se battre en Israël pour les droits universels et l’accès de tous aux services sociaux – indépendamment de l’ethnie, du sexe, de la religion, de la nationalité ou de l’affiliation politique
Cette lutte « implique un minimum de convivialité et un sens prospectif d’un ‘nous’ commun qui se substitue à l’opposition habituelle entre ‘nous et eux’
Une panoplie législative diversifiée permet à Israël, en violation de la légalité internationale, de transformer les habitants palestiniens de Jérusalem en résidents à Jérusalem
La volonté d’Israël d’être reconnu comme un État juif n’est pas seulement irréalisable, elle est aussi contraire à tous les principes du droit international.
la souveraineté sur l’ensemble du territoire mandataire a été reconnue au peuple arabe de Palestine par les termes mêmes du mandat de la SDN en 1922
L’ extrême droite a ceci de commun avec le renard de La Fontaine qu’elle vit aux dépens de ceux qui l'écoutent.
En moins de dix ans, ils démantelèrent le système de sécurité sociale, d’assurance maladie, d’allocations familiales, de retraites et privatisèrent les services publics, réduits au minimum
Ce soulèvement social sans précédent n’en a pas moins commencé à établir un lien, encore ténu, entre la politique intérieure du gouvernement Netanyahou, contre laquelle il se dressait, et sa politique extérieure.