Citations de Domitille Collardey (18)
- Dites, si je paye plus cher...ce serait possible de passer toute une nuit avec la petite ?
- Et puis quoi encore ?! On n'est pas des proxénètes ! On se passera de votre clientèle. Fichez moi le camp !
- Mais je veux mourir.
- Démerdez-vous ! Allez au bureau de tabac !
C'est long de vieillir, au bout du compte.
Il faut se suicider jeune quand on veut profiter de la mort.
P. Darc
- Oh, il sourit!
- Comment ça, mon fils sourit?! Ca m'étonnerait! Personne n'a jamais souri dans la famille Tuvache! MISHIMA! MISHIMA! Viens voiiiir!
- Oui, oui, j'arrive! Que se passe-t-il?
- La cliente prétend qu'Alan sourit!
- Il a sûrement la colique... Ca leur dessine des plis de lèvres, comme ça. Ce ne sont pas des sourires, ce sont des grimaces.
- Et si je fais ça... et ça, regardez... Là, on dirait qu'il sourit... Là, non... Et là, un peu... Et là, regardez, là il a l'air heureux... Vous voyez, il suffit de pas grand chose... Ce ne sont que des impressions!
- Relâchez, pour voir. Ah! Vous voyez bien qu'il sourit!
Alan ! Combien de fois faudra-t-il te le répéter ?
On ne dit pas "au revoir" aux clients qui sortent de chez nous.
On leur dit "adieu" puisqu'ils ne reviendront jamais.
- Vous me demandez quelque chose d'original et viril; moi je vous réponds ; le seppuku, que les vulgaires appellent hara-kiri, terme argotique.
- J'avais pensé à l'essence ou au napalm...
- Ah, une belle immolation, ça n'est pas mal non plus. On a tout ce qu'il faut pour cela mais, franchement, le seppuku...Enfin, je ne pousse pas à la dépense, c'est vous qui voyez.
- ça nécessite beaucoup de matériel ?
- Un kimono de samouraï à votre taille. I l doit me rester un XXL. Et bien sûr , le Tanto. On s'en fait toute une histoire mais regardez, c'est finalement un sabre plutôt court. Touchez ce fil du tranchant, ça vous pénètre comme dans du beurre.
- MM...Et ça fait combien ?
- Le tout, trois cents euros-yens.
- Ah, tout de même...Est-ce qu'on peut payer...
- A crédit ? Chez nous ? Vous plaisantez ! Pourquoi pas une carte de fidélité !
-Bon anniversaire Marilyn
-Dis toi que ça te fait un an de moins à vivre
-Et maintenant les cadeaux.
-Tu nous excuseras pour la présentation. On avait demandé à Alan d’acheter du papier noir et il en a rapporté du coloré avec des clowns qui rigolent mais ça tu connais ton frère.
Il faut réussir un suicide au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour éviter de mourir idiot.
Comte de Saint-Germain
Bon anniversaire, Marilyn !
Dis-toi que ça te fait un an de moins à vivre !
- Bonjou-ou-our maman ! Bonjour papa ! Bonjou-ou-our monsieur !
Coucou !
Vous avez vu, il pleut !
C'est bien, la pluie. Il en faut de l'eau, hein ?
- C'est vrai qu'il n'a pas l'air facile. Les deux autres ne sont pas comme ça, au moins ?
- Non, eux seraient passés en soupirant et en vous bousculant sans s'excuser.
- MM... Et ça fait combien ?
- Le tout, trois cents euros-yens.
- Ah, tout de même... Est-ce qu'on peut payer...
- A crédit ? Chez nous ? Vous plaisantez ! Pourquoi pas une carte de fidélité !
Voilà un garçon qui a compris quelque chose à l'existence !
Mais lui, c'est l'artiste de la famille, notre Van Gogh... Le suicide, il a ça dans le sang.
Ce serait... ce serait comme une fête foraine pour les gens qui veulent en finir avec la vie.
Au stand de tir, ils paieraient, mais pour être la cible.
[...]
et le grand huit incomplet, dont les rails ascendants, après une descente vertigineuse, s'arrêteraient brutalement en plein élan !
Avant, vous savez, lorsque, par des nuits de tornade ou d'ouragan, des gens au corps léger se jetaient par la fenêtre...
...on les retrouvait le lendemain en pyjama, échoués dans des branches d'arbres, accrochés à des réverbères, ou étalés sur le balcon d'un voisin.
Tandis qu'avec le parpaing Magasin des suicides fixé à la cheville, vous tombez droit !
Souvent, le soir, je les regarde tomber des tours de la cité. Le parpaing à une cheville, on dirait des étoiles filantes. Lorsqu'ils sont nombreux, les nuits de défaite sportive pour l'équipe locale, on croirait du sable qui coule des tours, c'est joli.
Premier novembre...
Bon anniversaire Marilyn !
Dis-toi que ça te fait un an de moins à vivre !
Et puis, c'est quoi ce dessin ?
Et alors, il n'y a pas de nuages ni de pollution dans ton paysage ?
Où sont-ils, les oiseaux migrateurs qui nous fientent des virus asiatiques sur la tête ? Et où sont-elles les radiations, les explosions terroristes ? Hein ? On aimerait bien savoir !
Alan ! Combien de fois faudra-t-il te le répéter ?
On ne dit pas "au revoir" aux clients qui sortent de chez nous.
On leur dit "adieu" puisqu'ils ne reviendront jamais.
Et puis cesse de chantonner "Bon-zou-our !" comme ça quand les clients arrivent ! (...)
Et puis surtout, ne souris plus !
Qu'est-ce que tu as, tu veux faire fuir la clientèle ?
Faire ça ! Un Tuvache ! Mon fils, tu es la honte de la famille !
Dix générations ! Dix générations dans le suicide, on n'a jamais vu pareille escroquerie !
Espèce de petit con !
Tu mérites bien un prénom de pédé anglais !