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Critiques de Don Rearden (13)
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Le présage du corbeau

Voici un roman qui semble avoir passer à côté des lecteurs. Et pourtant il mérite largement une place parmi la foule de romans dans son genre. Pas tout à fait post-apocalytique j'en conviens car le récit alterne entre le temps l'avant et le pendant. De plus, on ne sait pas trop si cette épidémie est voulue, ou non, si ce sont des oubliés d'une nation.

J'ai eu un peu de mal avec la structure du roman, le récit alterne mais sans marque physique hormis un espacement plus large mais point de chapitre ou autre pour prévenir le lecteur qu'on change d'époque. Après on s'y fait, une fois qu'on a pris nos marques.

On y découvre forcément un peuple,les yupiks et leurs traditions, us et coutumes.

On se plonge dans l'angoisse de ce jeune couple d'enseignants propulsés au milieu de nulle part bien que c'est volontaire. Ce sentiment d'étouffer malgré l'immensité devant leur porte. Ce manque de communication, de relations, de vie tout simplement coutumière. Ce n'est pas donné à tout le monde de changer de vie, et de se plonger plusieurs années en arrière question modernité et commodités comme pas d'eau courante.

Puis vient le côté pandémie, et les pourquoi qui fusent ? Quand viendra t on nous secourir ? Qui , comment etc....

Arrive la question de survie, de fuite etc... choisir entre subir ou en finir etc..



Une foule de réflexions nous vient en lisant ce livre, comment nous mêmes ferions nous face à une telle catastrophe.

J'ai bien aimé ce roman et je suis assez étonnée de voir si peu de critiques sur Babelio. L'écriture est simple mais agréable, la structure originale bien que déstabilisante, les personnages intéressants et même attachants.

Une belle découverte pour ma part.

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Le présage du corbeau

Surfant sur la tendance des romans de "l'apocalypse" ou de la" fin du monde" Don Rearden nous livre un roman captivant sur une communauté d'Inuits en Alaska, les Yupiks, confrontés à une épidémie de grippe qui anéantit toute la société.



Un couple d'enseignants, John et Anna, venus chercher l'aventure pour une année scolaire, va au sein de cette communauté , essayer de surmonter cette épreuve. Mais personne ne vient les aider.

John va devoir partir seul, dans le froid, et la nature sauvage, sans nourriture, afin de savoir si le monde extérieur existe toujours. Il va rencontrer dans ses pérégrinations une jeune yupik aveugle et une veille femme qui vont le suivre dans sa quête.



L'auteur, Don Rearden, a été élevé et vit lui-même en Alaska perdu dans les montagnes, il connait parfaitement la culture de ces Inuits, leurs problèmes de société, leur isolement, et la destruction de leur culture.



Dans ce roman, que l'on ne peut pas lâcher, il décrit parfaitement la nature, le froid, l'angoissant isolement et surtout les problèmes profonds de cette société ancienne originelle qui n'arrive pas à concilier les apports du monde moderne et leur culture ancestrale. Cette société est rongée par l'alcool et le suicide chez les jeunes.

Cette épidémie de grippe qui ravage toute la région, est elle fortuite ? est elle la simple répliques d'autres pandémies anciennes ? ou est elle le fruit d'une conspiration dont John et ses deux compagnes d'infortunes sont les seuls rescapés ?



Le mystère et le suspense dure jusqu'à la fin…



La forme narrative, un peu déroutante au début, alterne à chaque paragraphe les retours dans le temps, entre l'arrivée du couple d'enseignants dans la région et la fuite de John pour trouver le salut .

Mais, très rapidement on s'adapte et l'histoire finit par faire un tout parfaitement cohérent.



J'ai adoré ce livre haletant où la nature et la société Yupik sont des personnages à part entière. Pour un premier roman c’est un coup de maître !










Lien : http://bibliothequedechalipe..
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Le présage du corbeau

Dans un Alaska totalement dépeuplé par une maladie mystérieuse, un homme et une jeune fille aveugle tentent de rejoindre une ville éventuellement rescapée de la catastrophe.

Voilà un livre étrange, qui dissimule, sous son apparence de roman post-apocalyptique, fort réussi au demeurant, un chant d’amour aux étendues arides et gelées de l’Alaska ainsi qu’à ses habitants originels, les Yupik. Ces derniers sont littéralement abandonnés par les autorités américaines (qui se contentent de leur livrer des oranges à Noël !) et vivent dans des conditions extrêmes sans que personne ne s’en soucie. Et le sort qui leur est réservé dans le roman ne paraît être qu’une simple anticipation… Une très belle découverte !
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Le présage du corbeau

John et Anna sont tous les deux professeurs. Ils décident de partir vivre en Alaska, sur les terres des Yupiks, une tribu inuit.

Le récit se déroule en deux temps. On découvre, à chaque chapitre, les premiers pas de ce couple dans cette contrée du monde si reculée. Puis, en un saut de ligne, au sein d'un même chapitre, on change de période, il ne reste que John...

L'absence de linéarité du texte donne toute sa force au récit. On a envie de savoir ce qui s'est passé entre les moments d'envie mélangés au stress du changement et de la découverte des premiers mois, et puis ces pages de solitude et de doute pour John. Pourquoi les événements ont-ils si mal tourné? Qui sont les nouvelles compagnes de route de John, cette jeune fille aveugle et cette vieille femme? Comment leurs récentes rencontres vont-elles orienter de manière significative la vie de notre personnage?

Le climat du récit est étrange, cela est notamment dû au changement permanent de temporalité. La survie, thème (presque) principal de ce récit, est à l'origine de l'ambiance grise, tendue, rude et froide du livre. Cela colle parfaitement aux descriptions du climat dans lequel évoluent les personnages. On imagine très bien les grands espaces, le froid mordant, les vêtements pas assez chauds, les gerçures...

J'ai particulièrement apprécié les passages où s'expriment la jeune fille et la vieille femme. Elles sont les voix d'une culture ancienne. L'auteur veut nous faire comprendre, à travers elles, qu'il accorde énormément d'importance à ses racines (Don Rearden a lui-même grandi en Alaska et connaît très bien la culture Yupiks), et qu'il se doit donc de conserver une trace de ces histoires.

Cela m'a touché, j'ai vraiment appris certaines choses concernant les croyances et autres superstitions de cette population reculée d'Alaska. L'auteur soulève aussi les problèmes de société qui peuvent les toucher et leur rapport au monde « moderne ».

Une lecture qu'on ne peut pas qualifier de plaisante, car le sujet ne s'y prête pas, mais qui fut tout de même très intéressante par nature. Je recommande cette lecture à tous les amoureux des grands espaces et des récits « apocalyptiques ».
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Un dimanche soir en Alaska

Je suis passionnée par l'Alaska et le Yukon depuis l'école élémentaire, époque à laquelle j'ai commencé à lire et relire des oeuvres telles que Croc Blanc et L'Appel de la Forêt de Jack London. J'aime les grands espaces, voir des animaux dans leur milieu naturel, m'informer sur les mythologies amérindiennes, je rêve de contempler un jour une aurore boréale et le froid ne me fait pas peur... Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais vous comprendrez aisément pourquoi ce roman a attiré mon attention par son simple titre. Ajoutez à cela le visuel de la couverture tout simplement splendide et le craquage était assuré !



Don Rearden nous présente le village de Salmon Bay, composé de cahutes branlantes et d'un peu moins de deux cents habitants. La population est majoritairement yupik et comme souvent, le manque d'argent et l'alcoolisme rongent les bases de cette communauté. Pourtant, il y règne une ambiance unique, où tout le monde connaît tout le monde et où on se serre les coudes face aux rigueurs du climat et à l'isolement géographique. Mais l'heure est grave... le réchauffement climatique a accéléré l'érosion des côtes ; l'église et plusieurs habitations ont ainsi été englouties par les eaux de la baie. En collaboration avec le gouvernement américain, Tiffany - la mairesse du village - a annoncé que le village tout entier serait déménagé sur une île voisine, plus apte à subvenir à leurs besoins et à assurer leur sécurité. le déchirement est total pour les gens du coin. Plus qu'une ville, c'est l'Histoire de leur peuple et de leurs familles respectives qu'ils doivent laisser derrière eux. Malgré le manque d'aménagements et les nombreux inconvénients que comporte la vie dans ces contrées sauvage, l'attachement qu'ils portent à leur terre est plus qu'évident, même pour une civilisation comme la nôtre où l'on n'hésite pas à déménager plusieurs fois dans une vie et à écumer le pays tout entier ce faisant.



le panel de personnages est assez varié ; chacun d'entre eux possède un petit quelque chose qui le rend terriblement intéressant. Nous retrouvons (entre autres) Jo-Jo l'animateur radio et DJ du village, Junior le gamin se prenant pour un oiseau, Panika la fillette qui adore raconter des histoires, son grand-frère Dennis connu pour ses méfaits et qui a bien du mal à se défaire de cette étiquette. Mais il a l'air d'un ange comparé à Ray, le dealer local. Il y a aussi Tyler tristement célèbre pour son allergie au froid, Josh le beau gosse sportif amoureux d'Angelic, et Valérie, la cousine de cette dernière qui semble garder pour elle un secret qui l'étouffe lentement mais sûrement. L'auteur inclut également parents et grands-parents dans l'intrigue pour mieux nous montrer le choc des générations mais aussi pour souligner la perte progressive des valeurs ancestrales, mais les personnages vont devoir apprendre rapidement à compenser ce clivage car les militaires sont arrivés pour aider à l'évacuation du village et le temps est désormais compté avant l'arrivée de la barge qui les emmènera tous au loin.



Les débuts du roman peuvent paraître légèrement brouillons. On assiste à la folle échappée à vélo de Jo-Jo vers la station radio, Jo-Jo victime d'un malencontreux incident qui le précipitera tête la première dans le lac (l'emploi de l'italique n'est pas anodin et vaut son pesant d'or !). Après cela, l'auteur va et vient dans le temps pour nous présenter les autres protagonistes et bien qu'il prenne toujours soin à resituer l'action par rapport à l'accident de vélo, la gymnastique pourrait fatiguer certains lecteurs. Toute la première moitié relève du roman d'ambiance. On fait connaissance avec tout un chacun pour mieux comprendre ce qu'un tel changement signifie pour eux, par-delà même les enjeux économiques et logistiques. On s'immerge progressivement dans la vie locale et on respire à pleins poumons l'air frais de la toundra et du saumon fumé. le dépaysement est total et m'a donné envie de me couper de tout pour renouer encore davantage avec la nature. Au coeur du roman, l'auteur reprend la trame liée à Jo-Jo et les événements vont commencer à se bousculer. le danger guette à chaque coin de rue et plusieurs personnages en feront les frais.



D'une plume dynamique et poétique, Don Rearden nous offre un grand bol d'air pur dans cette partie de l'Alaska oubliée des guides touristiques, ainsi qu'un travail de fond sur les piliers de la vie en communauté. Dans cette formidable aventure humaine, il oppose avec dextérité vie moderne et coutumes ancestrales. Il noue et dénoue plusieurs trames qu'il recroisera entre elles pour former une authentique danse tribale. Face aux adieux imminents, ses personnages vont faire le point sur leur quotidien et sur eux-mêmes en même temps qu'ils trient leurs effets personnels. Ils seront ainsi nombreux à tout remettre en question...
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Le présage du corbeau

Très bon récit d'aventures, politique fiction, en Alaska. Tous les ingrédients d'un roman policier sont là mais ce n'en est pas vraiment un… La technique d'écriture utilisée (bonds en avant et en arrière dans la chronologie) peut dérouter au départ, mais elle ajoute ensuite à la tension ressentie par le lecteur et donne envie de poursuivre !
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Un dimanche soir en Alaska

Ayant eu une presse unanime pour Le Présage du corbeau, il me fallait faire connaissance avec Don Rearden : Un dimanche soir en Alaska est un roman comme je les aime !



Premier point positif : la localisation de l'histoire. J'aime toujours autant les romans se déroulant aux États-Unis, c'est un pays qui m'interpelle, un pays à la richesse culturelle incroyable et dont certains territoires semblent encore inexplorés voire presque des no man's land. Dans ce roman l'auteur s'attache à raconter le quotidien d'un village avec sa culture, ses rites et habitudes inhérentes à une population qui est sur le point de disparaitre. L'Alaska est merveilleusement mis en avant par Don Rearden et pour vous convaincre je ne peux que citer un de mes auteurs favoris : "L'Alaska comme vous ne l'avez jamais vue". David Vann a parlé.



Deuxième point positif : les personnages. Voici une galerie de personnages uniques en leur genre, avec leurs défauts et leurs qualités, leurs secrets et leurs histoires , tous différents par leur âge, sexe et expérience mais avant tout : tous unis dans cette disparition attendue de leur village. Ce sont des personnes terriblement attachantes, en lien avec la nature, leur environnement. Des personnes qui vont devoir construire un nouveau chez-soi ailleurs... Des vérités seront mises à jour, des dernières épreuves seront à affronter, le lien unique qui unit chaque habitant continuera t-il à exister ?



Troisième point positif : une histoire qui est en lien direct avec l'actualité et qui possède une grande originalité. A une époque où la nature et la culture semblent être en parfaite dissociation, Don Rearden nous dépeint un village lié aux éléments, aux ancêtres, à la tradition. On se demande comment tout cela va se terminer , on s'attache autant à Salmon Bay qu'à ses autochtones.



En définitive, j'ai beaucoup aimé Un dimanche soir en Alaska et vous le recommande ardemment !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Le présage du corbeau

Premier roman de Don Rearden, on sent que « Le présage du corbeau » a été longuement mûri et nourri par l’expérience de l’auteur qui vit en Alaska. Réfléchi, documenté (l’auteur connaissant parfaitement la culture Yupik et ça se ressent), visionnaire, Don Rearden nous livre un très bon premier roman, maitrisé et abouti...



...la suite sur mon blog !
Lien : http://avideslectures.wordpr..
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Un dimanche soir en Alaska

Très bonlivre. Passionnant d'un bout à l'autre. Le procédé d'écriture peut dérouter dans les premières pages, mais il faut persévérer. L'art d'écrire un roman policier qui n'en soit pas un mais qui génère les mêmes tensions...
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Un dimanche soir en Alaska

Un roman magnifique et bouleversant qui raconte l’histoire de ceux qui pourraient bien être les premiers réfugiés climatiques, ceux qui devront subir les effets du réchauffement, ceux qui devront abandonner leur terre ancestrale vouée à disparaître, et dont l’action nous balade dans un Alaska sauvage et traditionnel.



A Salmon Bay, le réchauffement climatique se fait sentir, le pergelisol devient peu à peu une boue odorante, les moustiques se multiplient et les berges fragiles sont de plus en plus grignotées par l’Océan. Dans ce village au paysage froid et boueux bordé d’un lac d’excréments, aux cahutes bancales et fragiles, où les traditions de pêche et de chasse se perdent peu à peu, un peuple indigène aux conditions de vie précaires résiste, originaire des Yupiks, une peuplade esquimau d’Alaska. Pourtant, ces êtres humains attachés à leur village vont devoir tout abandonner et reconstruire ailleurs, Salmon Bay sera un jour ou l’autre engloutie et pour survivre les habitants n’ont pas d’autre choix que de déménager sur le site du nouveau village, Edward Island. Dans ce contexte dramatique, des vies humaines s’entremêlent bercées par la voix et de l’âme de Jo-Jo, le DJ de la radio locale.



Le roman est riche en personnages éclectiques tous plus attachants les uns que les autres, on vit le drame de la disparition du village mais aussi le reflux des consciences collectives face à des us et coutumes qui disparaissent, leurs vies tristes, précaires, monotones souvent blessées davantage par les addictions à l’alcool et à la drogue. Par omission, on ressent pleinement leurs épreuves quotidiennes : un mal étrange, les réminiscences passées, les problème d’adolescence, les ennuis de couple, leur peur, leur doute mais aussi et surtout leur espoir éveillée. Une ribambelle de personnages variés tout aussi importants les uns que les autres raconte la vie difficile à Salmon Bay : Jo-Jo, le DJ de la seule radio locale et passionné de vélo, le personnage central sans être vraiment le principal, tout tourne autour d’un événement qui arrive à ce personnage ; un accident de vélo et de là découlent des allers-retours temporels par rapport à cet événement, l’histoire est étalée principalement sur cette journée fatidique. Les personnages gravitent autour de ça, Josh, un adolescent en colère, Angelic, une jeune fille qui se retrouve face à une grande responsabilité, Valérie, seule et n’assumant pas sa différence, Ray, le trafiquant local, Eli, l’ancien alcoolique, Auggie, le gentil garçon qui n’a jamais eu de petite amie, Happy et sa bonne humeur innocente, Marcy et Ed, un couple en perdition, Tiffany, la maire qui cherche à assumer ses racines face aux autres habitants, Dennis dit l’embrouille accumule les ennuis, Panika, la petite fille qui dessine des histoires dans la boue au couteau, Tyler, l’esquimau allergique au froid, Junior et sa passion ornithologique, Tim, empathique responsable de l’armée, Underwood, l’antipathique citadin… De tout âge et tout sexe, aussi différents et opposés puissent-ils être, ces personnages se retrouvent malgré tout unis face à cet événement qui approche : le déménagement. L’Etat américain a décidé de confier l’organisation de cette évacuation inévitable à l’armée, voilà des hommes en treillis et costumes de camouflage envahissant le village, étrangers à cette société. En attendant la barge qui scellera l’abandon de leur vie passée, une violente tempête s’approche du village accentuant davantage encore l’érosion des berges.



On parle donc ici des premiers réfugiés climatiques, d’un village de deux cents personnes qui devra être délocalisé, de catastrophe naturelle imminente, de réchauffement climatique, de fonte des glaces, des saumons qui ne remontent plus la Salmon River, de pergelisol devenu boueux et humide, des thèmes très actuels, des conséquences écologiques dramatiques et des êtres humains qui subissent sans pouvoir rien y faire. Des hommes et des femmes qui continuent de vivre normalement malgré un déménagement inévitable. Edward Island est dans toutes les pensées, mais Salmon Bay est dans tous les cœurs. Don Rearden rend hommage à cet Alaska isolé, parfois abandonné, mais profondément ancestrale et traditionnelle, qui malheureusement semble se perdre peu à peu. Il signe là une histoire de nature, mais surtout une histoire d’hommes, des destins, des vies liées, unies dans cette épreuve difficile, abandonner sa terre, son chez soi, pour construire une nouvelle vie à quelques dizaines de kilomètres de là. Et cette nature qui reprend ses droits, effraient, menacent. C’est fort, intense voire même haletant, qui succombera ? Qui survivra ? La mort rôde mais la vie et les croyances n’ont pas dit leur dernier mot… Une écriture rapidement envoûtante, passée les premiers paragraphes pouvant se révéler déroutant, emporté par la vague des mots intenses et si simples de l’auteur, on suit avec rythme et passion ses destins croisés non épargnés. C’est humain et beau.



En bref, un excellent roman humaniste que signe là Don Rearden, une œuvre sur une thématique forte et actuelle qui laisse un frisson d’inquiétude une fois la dernière page tournée mais également une bouffée d’air frais issue des contrées Arctiques. Et comme disait Michel Fugain « C’est un beau roman, c’est une belle histoire… »



Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions Fleuve pour ce magnifique partenariat.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Un dimanche soir en Alaska

Perdu en Alaska, le village de Salmon Bay, menace d’être englouti. La faute au réchauffement climatique selon d’éminents cientifiques. Le gouvernement américain prend l’affaire au sérieux et ordonne le « déménagement » de la petite communauté. Sa population issue d’une tribu yupik obtient le statut de « réfugié climatique ». Une première. De quoi bouleverser le quotidien de ces esquimaux qui résistaient jusque-là tant bien que mal à un autre fléau en forme de bouteille de vodka… L’armée est sur le coup. Un fonctionnaire aussi zélé que méprisant semble avoir tout prévu. Mais en ce dimanche fatal, tout va basculer : un stupide accident de vélo ; une bavure militaire ; un naufragé à la dérivé ; des ados qui partent en vrille ; d’autres qui jouent les héros ; un rendez-vous romantique qui dévisse ; des secours qui tardent à venir ; la tempête qui menace… Et Don Rearden, sans jamais sombrer dans le tourbillon ambiant, de signer un thriller haletant où l’on passe du rire aux larmes.
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Le présage du corbeau

Nouveauté au éditions Fleuve Noir, ce roman est dépaysant. L'Alaska comme terrain de jeu pour un auteur qui signe ici son premier livre.

Le présage du corbeau est habilement construit en alternant trois récits reprenant les mêmes personnages mais à des moments différents. Dès les premières pages, on découvre l'apocalypse et cela rappelle au lecteur l'influence certaine d'un certain Cormac McCarthy qui nous avait fait le coup avec son inoubliable et prodigieux roman post-apocalytique "La route". Une terrible épidémie a ravagé les villages oubliés de l'Alaska, isolant les survivants dans cette contrée immense, désertique et hostile. Des survivants qui vont parfois plonger dans l'horreur du cannibalisme. Mais là où Rearden se distingue de McCarthy, c'est qu'il ne s'attarde ni ne décrit les scènes sauf peut-être ici :" De fines bandes de viandes rouges séchaient, suspendues à l'une des poutres..." Je n'en dirai pas plus afin de ne pas dévoiler la suite de l'histoire.

Autre particularité, John est l'anti-héros par excellence. Un prof, tout ce qu'il y a de plus ordinaire, qui se trouve confronté à une situation de survie dans laquelle il n'est ni particulièrement courageux, ni téméraire. Il a ses doutes, ses craintes et ses faiblesses que ses compagnons (la jeune fille aveugle et la vieille dame) lui renvoient à la face chaque fois qu'il hésite.

Et puis, il y a ce chasseur qui rôde et dont le rôle d'exterminateur semble se dessiner jour après jour.

Un roman à découvrir rapidement !
Lien : http://terredunoir.blogspot...
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Le présage du corbeau

Un livre intéressant qui rappelle la route de mc carthy, on y apprend de nombreuses choses sur la vie et les croyances d'un peuple de l’Alaska. Je n'aime par contre pas la structure du livre, et je trouve qu'il y a trop de texte inutile, j'aurais plus apprécié ce livre s'il y avait eu la trame générale sans fioriture , et surtout une fin.
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