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Citations de Donato Carrisi (1721)


- Votre amie est en train de mourir, lui dit-on.
- Non, elle allège son âme.
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- Ils choisissaient un endroit sur la carte et ils s'y rendaient, en restant loin "des lignes noirs et des points rouges".
- Les routes principales et les centres habités, traduisit sa collègue. Pourquoi ?
- J'en ai pas la moindre idée, mais Hanna est convaincue d'avoir vécu une sorte d'aventure, et que ses parents allégeaient le poids des privations en transformant les difficultés en un jeu inventé pour elle... Le tout dominé par une sorte d'esprit new age : le père chassait à l'arc et la mère proposait d'étranges rituels, nettoyage de l'aura et autres choses du genre.
- C'était dans les années quatre-vingt-dix : c'est un peu anachronique, réfléchit Theresa Walker, sceptique.
- Pendant notre premier entretien, Hanna a fait allusion à des fantômes, des sorcières et des morts qui ne meurent pas : elle a l'air convaincue que tout cela est vrai.
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On nous apprend à compter les secondes, les minutes, les heures, les jours, les années… mais personne ne nous explique la valeur d’un instant.
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Tu vois, Marcus, dans toutes les grandes religions monothéistes, Dieu est bon et méchant, bienveillant et vengeur, compassionnel et sans pitié. Il en est ainsi pour les juifs et les musulmans. Les chrétiens, en revanche, à un moment de leur histoire ont distingué Dieu du Diable… Dieu ne devait être que bon, forcément bon. Et aujourd’hui encore, nous payons le prix de ce choix, de cette erreur. Nous avons caché le diable à l’humanité, comme quand on cache la poussière sous un tapis. Pour obtenir quoi ? Nous avons absous Dieu de ses péchés uniquement pour nous absoudre nous-mêmes.
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"Nous les appelons "monstres" parce que nous les sentons loin de nous, et donc nous les voulons "différents", disait Goran dans ses séminaires. Au contraire, ils nous ressemblent en tout et pour tout. Mais nous préférons balayer l'idée qu'un de nos semblables est capable de telles atrocités. En partie pour absoudre notre nature. Les anthropologues appellent ça la "dépersonnalisation du coupable", et cela constitue souvent le principal obstacle à l'identification d'un tueur en série. Car un homme a des points faibles et peut être capturé. Pas un monstre".
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La pire découverte, pour un enfant, c'est que papa et maman ne sont pas infaillibles. Quand on en devient conscient, on se sent un peu seul face au monde.
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Guzman restait immobile, il interrogeait son âme : il savait qu'elle était quelque part à l'intérieur de lui, mais, comme tout le monde, il ne savait pas où.
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page 564
[...] Goran lui avait affirmé : "Nous fréquentons des gens dont nous pensons tout connaitre, mais en fait nous ne savons rien d'eux ..."
Goran aussi avait plongé dans ces ténèbres. Mais un jour, quand il en était ressorti, quelque chose l'avait suivi. Quelque chose qui ne l'avait plus abandonné. [...]
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La télévision avait cet effet-là. Comme si les mots et les gestes prenaient une consistance nouvelle.

Autrefois, elle se contentait de reproduire la réalité, maintenant, c’était le contraire. Elle la rendait tangible, consistante. P 43
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... ce que personne ne disait, un crime pouvait engendrer des profits considérables.
Un crime bien raconté générait d'excellents résultats en termes d'audience et rapportait des millions en sponsors et publicité, le tout avec un minimum de moyens.
Un envoyé spécial, une caméra et un caméraman.
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Dans cette vie, il y a plus de diables qu’en enfer.
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Dans les livres, on pouvait être n’importe qui. Ce qui revenait à n’être personne.
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Et si les enfants possédaient un talent spécial pour voir les choses impossibles ? Si, dans les toutes premières années de notre vie, on avait la capacité de regarder au-delà de la réalité, d'interagir avec des mondes invisibles, et qu'on perdait cette capacité en devenant adultes ?
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Nous étions à Paris, le 26 mai 1900, il était 23 heures, 21 minutes et 40 secondes. A dix mille kilomètres de cet instant, un homme prénommé Martin mourait écrasé par le poids d’une barre d’acier dans les fonderies de Cleveland. Ce même instant, un an plus tôt, une inconnue avait accouché d’un enfant sur l’autel principal de Notre-Dame. A exactement huit heures de cet instant allait se produire un événement que les hommes n’oublieraient jamais – la dernière éclipse de Jérusalem.
A cet instant, l’orchestre entonna une musique sans nom. Une musique que personne ne pouvait connaître, parce qu’elle n’arriverait en Europe que des années plus tard. Une musique dont la plupart des invités avaient entendu parler – de rio de la Plata, elle était arrivée aux bas-fonds de Buenos Aires, où les blancs se mêlaient aux Noirs pour donner vie à une danse aussi sensuelle qu’une prière interdite et aussi maudite qu’une fièvre.
L’orchestre entonna un tango.
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Mila pensait que chacun de nous a un chemin. Un chemin qui nous mène chez nous, vers nos proches, les gens à qui nous sommes le plus liés. D'habitude, c'est toujours le même chemin, on l'apprend dès l'enfance et on le suit pour la vie. Mais il arrive que ce chemin se brise, qu'il reprenne ailleurs. Ou bien, après avoir suivi un parcours sinueux, il revient au point de rupture. Ou encore, il reste comme suspendu.
Mais parfois, il se perd dans l'obscurité.
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La mort prenait les souvenirs, même les plus beaux, et les inséminait avec la douleur. La mort maîtrisait le passé. Le doute était pire, parce qu'il s'emparait du futur.
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— La première fois, il te donne juste une baffe et tu lui pardonnes, tu te dis qu’il n’est pas comme ça, qu’il a un peu trop bu. La deuxième, il te faut un peu plus de temps pour arrêter de lui en vouloir, mais ensuite tu mets ça sur le compte du stress. La troisième, c’est de ta faute, du moins c’est ce que tu te racontes : tu l’as énervé parce que, quand tu t’y mets, tu es vraiment chiante. Mais entre-temps, les baffes s’intensifient. Bientôt, elles deviennent coups de pied et de poing, tu ne sais plus comment cacher les bleus, même le fond de teint ne suffit plus. Parfois il pleure, il te demande pardon. Tu fais l’amour avec lui en espérant tout oublier, mais en même temps tu pries pour ne pas tomber enceinte. La seule chose que tu obtiens, c’est de ne plus pouvoir te regarder dans le miroir à cause de la honte et des hématomes. Mais sois tranquille, c’est lui qui réglera le problème, il t’attrapera par les cheveux et te cognera le visage, il le fera voler en éclats…
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Un tueur en série évolue dans un univers de symboles. Il suit un chemin ésotérique, démarré des années plus tôt dans l’intimité de son cœur, et qu’il continue maintenant dans le monde réel.
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Goran avait accroché dans sa salle de cours une photo en noir et blanc d'un enfant. Un petit homme dodu et sans défense. Ses étudiants le voyaient et finissaient par se prendre d'affection pour cette image. Quand - plus ou moins en milieu du semestre - quelqu'un avait le courage de lui demander de qui il s'agissait, il les mettait au défi de deviner. Les réponses étaient variées et pleines de fantaisie. Et il s'amusait de leurs expressions quand il leur révélait que cet enfant était Adolf Hitler. Après la guerre, le chef nazi était devenu un monstre dans l'imaginaire collectif, et pendant des années les nations qui étaient sorties victorieuses du conflit s'étaient opposées à toute autre vision. Ainsi, personne ne connaissait les photos d'enfance du Führer. Un monstre ne pouvait pas avoir été un enfant, il ne pouvait pas avoir ressenti autre chose que de la haine, avoir vécu une existence similaire à tant d'autres enfants de son âge, qui étaient par la suite devenus ses victimes
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Son expression changea , comme si elle avait regardé ce qu'elle ne devait pas. Dans le puits sans fond, dans l'orifice immonde des instincts secrets. Et elle savait qu'elle ne pouvait plus revenir en arrière.
-Qui es tu ? Demanda-t-elle d'une voix hésitante.
Il sourit.
-Je suis l'abysse.
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