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Citations de Donato Carrisi (1719)


Et puis, les livres étaient un excellent antidote au silence parce qu'ils remplissaient son esprit des mots nécessaires pour combler le vide laissé par les victimes. Surtout, ils représentaient une échappatoire. Sa façon de disparaître. Elle se plongeait dans la lecture et tout le reste — y compris elle-même — cessait d'exister. Dans les livres, elle pouvait être n'importe qui. Ce qui revenait à n'être personne.
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Il avait lu quelque part que, à cause de la pression qu'ils subissent, les soldats ne rêvent pas. La seul façon d'échapper à la réalité est de mourir.
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Je n'ai été marié qu’une fois, et pour moi c’était la fois de trop.
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Les mois suivant la mort de David, la solitude avait constitué un refuge précieux. Ce n'était pas un état, c'était un lieu.
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Les gares sont une sorte d'antichambre de l'enfer, où les âmes s'amassent en attendant que quelqu'un vienne les chercher.
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Donato Carrisi
-------Quand Ado venait me voir la nuit, dans la maison des voix, il se cachait toujours sous mon lit...Mais ce n'est pas lui qui m'a appelée par mon prénom cette fois-là ...Ce sont les étrangers déclara-t-elle avant de conclure : Règle numéro deux : les étrangers sont le danger.
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— La vie d’avant me manque. Tu me manques… Le divorce n’efface pas la mémoire des choses : même quand on se sépare, on continue de partager les souvenirs. C’est juste qu’on ne le fait plus ensemble.
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« On peut abandonner le lieu où on est né, mais le lieu où on est né ne nous abandonne jamais. »
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La mort est une dame très séduisante.
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Il y a une raison pour laquelle les poneys plaisent tant aux enfants. Parce qu'ils ne grandissent jamais, ils sont figés dans l'enfance. Une condition enviable.

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C'est inhérent à la nature humaine, pensa-t-elle. La vie continue. Les morts sont enterrés, et avec le temps tout est métabolisé. Il ne resterait qu'un vague mémento dans leur âme, relique d'un inévitable processus d'auto-conservation.
Pour tous. Mais pas pour elle, parce que ce soir elle ferait en sorte de rendre ce souvenir indélébile.
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On part de l'hypothèse que personne ne naît tueur en série, mais qu'on accumule passivement des expériences et des stimuli, comme une sorte d'incubation de la personnalité meurtrière, qui débouche ensuite sur la violence.
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Quand leurs regards se croisèrent, Feldher écrasa la canette et se dirigea vers son pick-up, garé non loin. Il allait retourner à la solitude de sa maison sur la décharge, au thé froid dans des verres déparaillés, au chien couleur rouille, à attendre que la même mort anonyme se présente un jour à sa porte.
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les enfants prennent le bonheur partout où il se trouve...
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Le grand papillon l’emportait, se fiant à sa mémoire pour se déplacer dans la nuit. Il faisait vibrer ses larges ailes poussiéreuses, évitant les pièges des montagnes, aussi calmes que des géants endormis épaule contre épaule.
Au-dessus d’eux, un ciel de velours. En des sous, le bois. Très dense.
Le pilote se tourna vers le passager et indiqua devant lui un énorme trou blanc au sol, semblable au cratère lumineux d’un volcan.
L’hélicoptère vira dans cette direction.
Ils atterrirent au bout de sept minutes sur l’accotement de la nationale. La route était fermée et la zone occupée par la police. Un homme en costume bleu vint accueillir le passager jusque sous les hélices, retenant avec peine sa cravate.
– Bienvenue, professeur, nous vous attendions, dit- il à haute voix pour couvrir le bruit des rotors.
Goran Gavila ne répondit pas.
L’agent spécial Stern continua :
– Venez, je vous expliquerai en chemin.
Ils s’engagèrent sur un sentier accidenté, laissant derrière eux le bruit de l’hélicoptère qui reprenait de l’altitude, aspiré par le ciel d’encre.
La brume glissait comme un suaire, dévoilant le profil des collines. Autour, les parfums mélangés du bois étaient adoucis par l’humidité de la nuit qui remontait le long des vêtements, glissait froidement sur la peau.
– Cela n’a pas été simple, je vous assure : il faut que vous voyiez de vos propres yeux.
L’agent Stern précédait Goran de quelques pas, en se frayant un chemin parmi les arbustes, tout en lui parlant sans le regarder.
– Tout a commencé ce matin, vers onze heures. Deux jeunes garçons parcourent le sentier avec leur chien. Ils entrent dans le bois, escaladent la col line et débouchent dans la clairière. Le chien est un labrador et, vous savez, ils aiment creuser, ces chiens- là… Bref, l’animal devient comme fou parce qu’il a flairé quelque chose. Il creuse un trou. Et voilà qu’apparaît le premier. Goran se concentrait pour le suivre, tandis qu’ils s’enfonçaient dans la végétation de plus en plus touffue le long de la pente progressivement plus raide. Il remarqua que le pantalon de Stern était légèrement déchiré à la hauteur du genou, signe qu’il avait déjà fait le trajet plusieurs fois cette nuit- là.
– Évidemment, les jeunes garçons s’enfuient immédiatement et préviennent la police locale, continua l’agent. Ils arrivent, examinent les lieux, les reliefs, ils cherchent des indices. Bref : la routine. Puis quelqu’un a l’idée de continuer à creuser, pour voir s’il y a autre chose… et voilà que le deuxième apparaît ! Là, ils nous ont appelés : on est ici depuis trois heures du matin. Nous ne savons pas encore combien il y en a, là- dessous. Voilà, nous sommes arrivés…
Devant eux s’ouvrit une petite clairière éclairée par des projecteurs – la gorge de feu du volcan. Soudain, les parfums du bois s’évanouirent et tous deux furent assaillis par une odeur âcre caractéristique. Goran leva la tête, se laissant envahir : acide phénique.
Et il vit.
Un cercle de petites fosses. Et une trentaine d’hommes en combinaison blanche qui creusaient dans cette lumière halogène et martienne, munis de petites pelles et de pinceaux pour enlever délicatement la terre. Certains passaient l’herbe au crible, d’autres photographiaient et cataloguaient chaque pièce avec soin. Leurs gestes étaient précis, calibrés, hypnotiques, enveloppés dans un silence sacré, violé de temps à autre par les petites explosions des flashes.
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On peut abandonner le lieu où on est né mais le lieu où on est né ne nous abandonne jamais.
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Les yeux de l'être qui nous aime nous servent de miroir.
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Rappelez-vous : c'est le méchant qui fait l'histoire.
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Je ne sais pas si Dieu existe. Même si je l’ai toujours désiré. Je sais avec certitude que le mal existe. Parce que le mal peut être prouvé. Le bien, jamais. Le mal laisse des traces sur son passage. Des corps d’enfants innocents, par exemple. Le bien, on peut seulement en témoigner. Mais ça ne nous suffit pas, à nous qui cherchons des preuves concrètes…
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Les personnes tristes sont attirées par les détails
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