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Critiques de Donna Leon (1096)
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Une enquête du commissaire Brunetti : Mort à la..

Pour son premier roman, Donna Leon montre déjà sa maîtrise et son sens du suspense, où la dimension humaine est parfaitement rendue à travers le personnage du commissaire Brunetti.

Le lecteur est aux premières loges de cette enquête grâce à l'écriture très imagée de l'auteure, qui nous entraîne dans le décor majestueux des ruelles pavées de la Sérenissime Venise, qui devient un personnage en soi.

Le commissaire Brunetti déambule dans ses rues pavées qu'il connaît par coeur et où il est chez lui.

Personnage assez atypique dans les romans policiers, sa fausse nonchalance n'a d'égal que son flair et son sens du devoir auquel il se tient comme un chef d'orchestre à sa partition.



Le récit instaure un jeu subtil entre mensonges et vérités qui trouve de multiples échos dans nos modes de vie contemporain où l'apparence prévaut souvent sur la réalité.





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Une enquête du commissaire Brunetti : En eaux..



J’ai commence le nouvel an 2022 par mon 11e épisode de la saga Guido Brunetti et de sa fascinante ville de Venise.



Notre valeureux commissaire accompagné de sa téméraire adjointe, la commissaria Claudia Griffoni, se rend au chevet de Benedetta Toso, 38 ans, qui avant de mourir à l’hôpital au beau nom de Fatebenefratelli souhaite faire une ultime déclaration à la police.



Avec beaucoup de difficultés la jeune veuve confie au couple de policiers que son époux, Vittorio Fadalto, n’est pas mort dans un accident de moto, mais a été tué !



Comme le défunt avait eu son accident au bout d’une longue journée de 11 heures de travail et qu’il était selon son entourage déjà surmené et fatigué, l’affaire avait été un peu vite mise de côté.



Ainsi, l’affirmation de son épouse, qui meurt d’ailleurs quelques jours plus tard, pose à l’équipe de Brunetti bien du fil à retordre.



Les questions principales qui se posent ont, bien entendu, trait à qui aurait pu avoir intérêt à tuer Fadalto, si effectivement il s’est agi d’un crime, et subsidiairement d’où venait l’argent avec lequel les soins de sa femme ont été payés dans une clinique privée, avant que Benedetta Toso ne soit transférée à l’hôpital Fatebenefratelli ?



Le fait que Vittorio Fadalto travaillait pour une société en charge de la pureté de l’eau et de la sécurité de sa distribution à Venise, offre l’occasion à l’auteure de critiquer certains excès liés à un accroissement inquiétant du tourisme, avec plus de 30 millions de visiteurs par an.



Du point de vue suspense "En eaux dangereuses" n’est sûrement pas le meilleur policier de la cuvée Brunetti, mais la passion de Donna Leon pour la ville des doges rend cependant ce roman engageant.



Rien que l’idée d’un simple déplacement en "vaporetto" urbain aux heures de grande affluence sur le Grand Canal me donne déjà une folle envie de partir sur-le-champ pour Venise, ... ne parlons pas alors d’un petit tour romantique en gondole avec sa bien-aimée !

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Une enquête du commissaire Brunetti : Nobless..

Pour s’aérer la tête, rien de mieux qu’un bon policier. Voilà : « Noblesse oblige »de Donna Leon, américaine dont les livres se situent à Venise, vu qu’elle y habite.

L’ enlèvement d’un fils de haute lignée, à Venise donc, suivi de deux demandes de rançon puis plus rien , coïncidence, deux ans après des os trouvés dans un champ, l’affaire cédée à Guido Brunetti, le héros/ policier récurrent, qui doute bien entendu de l’évidence, les relations conflictuelles avec le chef incapable «on pouvait légitimement penser, vu qu’il était déjà onze heures passées, qu’il se trouvait dans son bureau » , l’aide de la petite et jolie secrétaire, il manque le binoclard féru d’internet, sinon, tout y est .



J’ai l’air de me moquer, mais non, j’ai lu avec plaisir.



Car Donna Leon, avec un certain ton ironique, en plus de nous présenter les mœurs de l’Italie , ses palais et ses grandes familles nobles, « seuls les plus riches pouvaient se permettre de construire leur palais autour d’autant d’espace vide, et seuls des descendants tout aussi riches pouvaient avoir les moyens de le conserver intact »,de citer le Critias de Platon sur la justice de l’Etat, nous fait vivre une aventure dont l’issue est tout à fait impromptue : la mafia russe qui s’en mêle, et pire encore.



Guido nous met dans sa poche rapidement, bien que ses doutes nous semblent inutiles… bingo, il a raison.

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Les Joyaux du paradis

J’irais bien assister à un petit concert de musique baroque, tiens, ce livre m’en a donné envie !



Classé « policier », c’est beaucoup dire, surtout que la 1e de couverture évoque une « enquête du commissaire Brunetti », ce qui est totalement faux.

Nous accompagnons ici la jeune Caterina Pellegrini, musicologue vénitienne qui, ne se plaisant plus à l’université de Manchester, postule avec enthousiasme dans sa ville natale pour un emploi temporaire mais plus adapté à sa formation : rechercher les traces du testament d’un musicien du 18e siècle afin peut-être d’en faire gratifier les héritiers, deux « cousins » voraces et pas du tout cultivés.



Cet emploi est bien sûr temporaire, mais il passionne véritablement cette jeune femme car sa recherche l’emmène à la Marciana, la prestigieuse bibliothèque de la place Saint-Marc. Elle côtoiera le monde religieux et mondain particulier de l’Allemagne du 18e siècle, et sera éblouie par la musique de ce musicien – qui a véritablement existé et dont je viens d’écouter « Niobe ».

Eh bien ma foi, je me suis plu à suivre les traces de ce musicien, moi aussi, et à m’asseoir aux côtés de Caterina sous les ors de la Marciana, mais aussi dans les locaux obscurs de la Fondazione Musicale Italo-Tedesca.



Et pourtant, il ne se passe pas grand-chose, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais que Venise est belle, transcrite par la plume de Donna Leon ! Que l’atmosphère y est reposante malgré les touristes ! Que les bars et les petits restos paraissent accueillants !

Et puis j’aime les vieux papiers, et me pencher sur l’épaule de Caterina pour les consulter avec elle m’a procuré un sentiment à la fois de paix et d’excitation.



Foin donc d’activités trépidantes et de suspens insoutenable. Non, ici, tout est question d’atmosphère, d’érudition et d’ordre, avec de petites touches d’humour procurées par les courriels que Caterina échange avec sa sœur, religieuse en Allemagne, sur le point d’abandonner sa vocation.



Venise à la fin de l’hiver, les rues étroites, le vaporetto, les piazzas pleines de charme, la musique, les livres, les vieux papiers…Ca me suffit, pas à vous ?

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Une enquête du commissaire Brunetti : Mort à la..

Pour découvrir Donna Leon et les aventures du commissaire Brunetti, autant débuter par la toute première enquête publiée en 1992, Mort à la Fenice !



Rencontrée à la 25e Heure du Livre du Mans 2014, cette auteur américaine vivant depuis plusieurs dizaines d’années à Venise possède un petit humour italo-américain charmant. Et cela transparaît dès le premier roman policier qu’elle publie. Mort à la Fenice suit l’enquête du commissaire Brunetti sur la mort du grand chef d’orchestre Wellauer alors en représentation au théâtre de la Fenice. On comprend très vite que cet enquêteur de la police publique est à la fois humain, rigoureux et parfois hors des cases hiérarchiques. Cela se ressent dans le déroulé de l’intrigue : des rapports professionnels tendus, des conceptions très personnelles de la famille parfaite et un passé potentiellement problématique, il est clair que ce cher génie de Wellauer avait de quoi susciter la haine.

Toutefois, l’ambiance est particulière, elle aussi. On s’amuse surtout à suivre les pérégrinations du commissaire Brunetti dans les rues et canaux vénitiens. Bien souvent, au détour d’un début de chapitre, on ressent ce que vit sûrement Donna Leon en sortant de chez elle, comme elle le glissait encore dans une conférence à la 25e Heure du Livre du Mans 2014, où elle était l’invitée d’honneur.



Nostalgie de la splendeur d’antan, beauté des monuments encore restants et atmosphère forcément méditerranéenne sont de sortie. C’est déjà pas mal pour un premier polar, le début d’une longue série.



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Une enquête du commissaire Brunetti : Le Don ..

+++++++ DONNEZ AUX AUTRES +++++++



Le titre du 31ème roman dans la collection du commissaire Guido Brunetti de la Cité des Doges trouve son origine dans le Nouveau Testament et plus spécialement dans la règle d’or du Christ : "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites le même pour eux" (saint Luc 6:31 - "Do Unto Others"). La version française manque encore, mais la traduction espagnole ('Dad y se os dára') et allemande ('Milde Gaben' = aumônes) sont déjà disponibles. Je suis curieux de voir quel sera finalement le titre retenu en Français de ce roman.



L’année 2022 aura marqué pour Donna Leon la célébration d’un double anniversaire : 80 ans pour sa personne (date de naissance à Montclair dans le New Jersey aux États-Unis, le 28 septembre 1942) et 30 ans pour son installation à Venise, en 1992, et la parution en Anglais de son tout premier commissario Brunetti, "Mort à la Fenice".



Lors d’une rencontre avec une vieille connaissance, la signora Elisabetta Foscarini qui lui rappelle sa grand-mère bien-aimée et sa prime enfance, notre commissaire apprend qu’elle s’inquiète sérieusement pour la sécurité de sa fille unique Flora à cause du comportement fort étrange ces derniers temps de son beau-fils, l’expert-comptable Enrico Fenzo.



Comme c’est plutôt calme à Venise à cause de la "pandemia", le commissaire Brunetti mobilise son équipe, à savoir la sympathique commissaire adjointe Claudia Griffoni, l’inspecteur Lorenzo Vianello et l’agent Pucetti, pour une petite enquête bien qu’aucun crime n’ait (encore) été commis.



Relativement vite, nos fins limiers découvrent que le beau-fils ainsi que le mari d’Elisabetta, le riche retraité Bruno del Balzo, semblent être impliqués dans une grosse affaire d’arnaque et d’évasion fiscale, par le truchement d’une société bidon au beau nom de "Belize nel Cuore". Théoriquement il s’agit d’une organisation à but humanitaire, notamment l’établissement d’un hôpital pour les pauvres habitants du Belize, l’ancien Honduras britannique coincé entre le Mexique au nord et le Guatemala au sud, mais en fait une vaste entreprise de blanchiment d’argent.



Lorsque peu après, Flora Fenzo-del Balzo est victime d’une effraction grave dans son cabinet de vétérinaire sur la petite île de Murano, rien n’empêche plus notre commissaire et son équipe d’agir officiellement.



Si l’intrigue de cette nouvelle enquête peut paraître moins ingénieuse et moins catastrophique que beaucoup d’enquêtes précédentes de notre commissaire favori, l’aventure est, bien entendu, située dans la fascinante ville de Venise, qui malgré le Covid-19 et "l’Acqua Alta" (les marées hautes), garde ce charme tout particulier et unique.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Les dis..

Les derniers Donna Leon ronronnaient gentillement. Une impression de déjà-vu, sans trop de profondeur. L’exécution annuelle d’une commande de l’éditeur.

Ces disparus de la lagune se situe à un tout autre niveau.



Son héros, le commissaire Guido Brunetti fait une espèce de « burn-out », qui l’amène à partir se ressourcer dans une villa sur l’une des petites îles de lagune. Un coin un peu préservé ; la vue est dégagée, la terre est entourée de cette lagune, qui historiquement a fait la protection et la richesse de Venise. Le temps passe différemment. Les îliens n’ont pas les mêmes rapports qu’à la ville ; les pêcheurs offrent leurs poissons, qui demain ne seront plus bons, le propriétaire d’un verger offre ses abricots à peine tombés de l’arbre pour les mêmes raisons. Un lieu où se nichent des espèces d’oiseaux migrateurs et les ruches de Davide Casati, le gardien de la villa. Un vieil homme taciturne, mais qui rencontre avec émotion Brunetti, ayant bien connu son père. Ils avaient dans leur jeunesse ramé ensemble. Et Guido de suivre la trace paternelle en ramant de concert avec Davide sur son puparin, sa barque, allant de canaux en barenes, ces langues de terre qui ressortent à marée basse.

Brunetti redécouvre un horizon qui n’est pas bouché par les bâtisses le long des calle et où la foule des touristes ne vient pas perturber le quotidien.

Mais, après une tempête, Davide disparaît. Brunetti, quoiqu’en congé maladie, s’associe aux recherches.



Le climat du livre s’instille doucement. Un brin de nostalgie. Un peu d’écologie (une thématique récurrente chez Donna Leon). Le récit ne ressemble en rien à une enquête policière classique. Juste Brunetti et ce Davide, avec qui en quelques jours se noue une forme d’amitié. Un Davide intérieurement dévoré par la mort de sa femme et par un grave incident qui a eu lieu il y a des années à Marghera, dans la zone industrielle qui jouxte la sérénissime. Une série de petites touches qui s’accompagne de réflexions sur le handicap et, encore et toujours, sur la responsabilité de chacun dans l’avenir de notre terre.



J’avais pris peu de plaisir aux cinq ou six derniers épisodes de cette série policière. Ce tome se détache nettement du lot. Donna Leon a su y placer plus de réflexions intérieures et de profondeur, tout en trouvant un rythme qui convient parfaitement au paysage qu’elle décrit.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Le cant..

« Ces enfants adoptés, les parents les ont depuis un an et demi. Ils commencent à marcher et à parler. On ne peut pas aller simplement comme ça les leur enlever pour les foutre dans un orphelinat. Ce sont des enfants, pas des ballots de cocaïne qu’on met sous séquestre dans un placard ! Dans quel pays vivons-nous, pour que des choses pareilles soient possibles ? »



Eh bien, en Italie, plus précisément à Venise.

Le commissaire Brunetti doit trouver la réponse à cela : pourquoi, tôt le matin, des carabiniers ont-ils pénétré de force dans les maisons des quelques personnes ayant adopté illégalement des enfants un ou deux ans auparavant ? Il s’occupe plus précisément d’un pédiatre car celui-ci a été agressé physiquement en voulant défendre son bébé et s’en est sorti de justesse.



Manque de collaboration entre les carabiniers et la police, usage de faux en écriture, dossiers médicaux qui s’égarent de façon opportune, pharmaciens véreux ou plutôt trop vertueux (cela revient souvent au même, du moins en ce qui concerne les conséquences), le tout dans ces calles, ces piazzas qui s’emmêlent aux canaux, entre la « questure » (le commissariat) et l’hôpital : ceci forme un roman policier plein de doutes et de silences, de regards en l’air, directs, fuyants...

J’ai adoré cette ambiance particulière où la vie familiale est intimement liée à la vie sociale, où tout ce qu’on fait, tout ce qu’on dit, est répandu de manière insidieuse dans la ville.



Le commissaire Brunetti est un as de la conduite en société et en famille, il ne peut donc que mener à bien son enquête et même compatir ou se révolter face à tous ceux qu’il est obligé de rencontrer, de questionner.

Mais le commissaire exerce aussi sa profession de manière intègre, donc lorsqu’il lui a fallu répondre à son associé, voici ce qu’il lui a dit :

« La loi est un monstre sans cœur, ce qui veut dire que si l’on permet à ces gens de garder les enfants on établit un précédent ; que n’importe qui pourra acheter un bébé ou s’en procurer un de n’importe quelle manière, à n’importe quelle fin ; que tout cela sera parfaitement légal ».



Quand le monstre sans cœur qu’est la loi rencontre ces hommes que sont les policiers, tout simplement, ils doivent apprendre à faire bon ménage...et c’est ça qui m’a vraiment passionnée.

Je recommande ce « cantique des innocents » à tous ceux qui captent les non-dits et les faux-semblants et qui en tirent leur propre vérité.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Minuit ..

C'est pour faire plaisir à sa belle-mère que le commissaire Brunetti accède à la requête de sa meilleure amie, la comtesse Lando-Continui, qui lui demande de se pencher sur une affaire vieille de quinze ans.

A cette époque, Manuela, la petite-fille de la comtesse, était une adolescente belle comme un coeur, cavalière émérite, chérie par sa grand-mère. Et puis, une nuit, elle est tombée dans le canal San Boldo, a été repêchée par un passant fortement alcoolisé, et s'est réveillée à l'hôpital avec le cerveau endommagé. La comtesse n'a jamais cru, ni à la tentative de suicide, ni à l'accident. Selon elle, quelqu'un a poussé Manuela et elle voudrait connaître le fin mot de l'histoire avant de mourir.

Touché par la vieille dame et par Manuela, Brunetti s'adjoint les services de la commissaire Claudia Griffoni, embobine le vice-questeur Patta et obtient son aval pour commencer une enquête dont les pistes sont bien froides.



Vingt-cinquième enquête et premier cold case pour le plus célèbre des commissaires vénitiens.

Si les indices sont minces et les témoins peu fiables, Brunetti est persévérant, curieux et désireux d'aider une des personnalités de Venise, généreuse donatrice, mécène et soucieuse du présent et de l'avenir de la ville.

Comme à son habitude, Donna Leon en profite pour égratigner le monde politique, dénoncer la corruption, les méandres de la bureaucratie et s'inquiéter du sort réservé aux immigrés.

Encore une fois, le commissaire trace son bonhomme de chemin, sans agitation inutile, nous emmenant avec lui sous la pluie automnale dans les ruelles de Venise, à sa table en famille ou dans ses lectures érudites. Et petite nouveauté, il délaisse son fidèle Vianello au profit de sa collègue Claudia.

Un opus réussi, tranquille, presque serein malgré le drame qui a frappé la jeune Manuela. Lire une des enquêtes de Donna Leon, c'est retrouver des amis, s'imprégner de la magie de Venise et passer un bon moment loin de son quotidien. Toujours un plaisir.

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Une enquête du commissaire Brunetti : En eaux..

Le dernier opus des aventures du commissaire Brunetti, En eaux dangereuses, n'est pas un policier classique à mon avis. Il vaut plus par le contexte, les personnages que par l'intrigue en elle-même, prétexte pour l'auteure à développer des thèmes qui lui sont chers: Pollution, Corruption, Dérèglement climatique, ...

J'ai toujours plaisir à suivre le commissaire et autres personnages, la signorina Elettra et la commissaire Griffoni ainsi que l’inspecteur Vianello et les pages que j'ai préférées sont celles où ils échangent entre eux ou celles où Brunetti se livre à ses lectures des classiques.

Mais l’enquête reste vraiment accessoire et m'a donné une sensation de déjà lu tant les thèmes repris sont récurrents, dans l’œuvre de l'auteure.

A conseiller donc aux fidèles de la série, pour le plaisir de retrouver ses personnages et le cadre magique de Venise, même s'il est ici gâché par des hordes de touristes et la chaleur excessive.



Merci aux éditions Calmann-Levy qui m'ont permis de découvrir ce dernier opus de l'auteure #Eneauxdangereuses #NetGalleyFrance
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Une enquête du commissaire Brunetti : Brunett..

Un vol vient d'être commis dans la Sérénissime. Pas d’argent, ni de bijoux mais des livres anciens ou de fragments de livres anciens à la bibliothèque Merula.

Brunetti arrive sur place pour dénouer les fils d'un vol peu commun.

Première immersion pour moi dans les pas du héros de Donna Léon. Alors certes , on n'est pas sur une enquête trépidante , même si l'ensemble tient la route mais ce roman vaut surtout pour les amoureux de Venise qui déambule avec le commissaire le long des canaux et du Zaterre.

Donna Leon nous fait partager son impeccable connaissance des lieux et truffe son texte d'anecdotes et d'érudition sur Venise.

C'est une véritable invitation aux voyages et ce n'est pas la délinquance évoquée dans ce livre qui fera fuir les amoureux de Venise ou tous ceux qui le deviendront tellement cette ville est unique au monde.

Alors , c'est avec plaisir que l'on savoure les spécialités locales venues tout droit de San Erasmo, l’ile maraichère de la lagune , que l'on boit un 'ombra' au fond d'un bar ...

Une découverte sans surprise finalement mais bien agréable .
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Une enquête du commissaire Brunetti : Mort à la..

Cela faisait déjà quelques années qu'une amie m'avait parlé de ce roman et lorsque mon chemin a croisé le sien au détour d'une boîte à livres, je me suis souvenu de son conseil et me suis lancée dans une lecture que je pensais légère.



Et en effet, on est ici en présence d'un polar soft, rien de sanglant, pas de suspense et des personnages calmes (un comble pour des Italiens !) et des rebondissements quasi inexistants. Mettez là-dessus ma détestable habitude de découvrir le coupable à la moitié du roman et vous pourriez en juger que ma lecture fut désastreuse.



Et bien non, pas tout à fait car si côté enquête, mon intérêt a piétiné, côté décor, j'ai apprécié d'être plongée dans la Venise des années 90 (que c'est reposant une narration d'avant l'ère digitale et ses facilités technologiques, ça y est, je parle comme une vieille !) puisque Venise fait partie des endroits que je préfère au monde (je parle de l'infime partie du monde que je connais).



Le commissaire Brunetti ("Mort à la Fenice" est le premier opus de la série que Donna Leon lui consacre) est sympathique mais pas si attachant que cela, il manque pour nous le rendre familier plus de détails physiques et comportementaux, à mon avis.



Mais je reviens à ce que je disais, j'ai pris plaisir à me promener dans Venise et à sentir son atmosphère si particulière. J'ai eu l'impression, en somme, de lire un roman policier qui avait l'ambition d'égaler un roman d'Agatha Christie, mais qui, au final, n'a que le mérite de témoigner de l'intérêt de son auteure (américaine) pour cette ville où elle réside, si j'ai bien compris.



Une enquête qui sera vite oubliée mais qui m'aura aussi procuré le plaisir de me replonger dans la "Traviata" de Verdi, opéra que j'ai eu le plaisir d'entendre il y a quelques années en... Suède !





Challenge MULTI-DEFIS 2022

Challenge PLUMES FEMININES 2022

Challenge XXème siècle 2022
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Une enquête du commissaire Brunetti : Deux ve..

Une dame âgée est découverte morte, dans son appartement, par une voisine. Cette dernière rentrait de voyage et allait chercher son courrier chez cette voisine.

Le légiste, après autopsie, déterminera que la mort est due à une crise cardiaque. Malgré cela le commissaire Brunetti, estime que certaines traces laissées sur le cou et la tempe de la victime impliquent qu'il y aurait pu y avoir violence avant décès. Il ouvre une enquête aidé de son adjoint Vianello et la secrétaire, la signorina Elettra.



Ah! Venise...



Je découvre cette autrice, c'est mon baptême de Donna Leon et, donc, du commissaire Brunetti, homme scrupuleux allant au bout des choses.

Chaque héros est affublé de ses petites manies, de sa façon d'appréhender une enquête, de sa vie privé présente ou ancienne et c'est un peu le cas ici aussi. Le commissaire fait le dos rond quand il doit se frotter à son supérieur tout en n'en faisant qu'à sa tête. On le retrouve en famille pour le repas, Paolo, son épouse, cuisinière hors pair et ses enfants.



Venise est certainement pour beaucoup dans ma note, car comment résister à cette ville et à ses vaporettos, je ne suis pas de force!

Sinon ça ronfle un peu la dedans, il faudrait secouer un peu ce beau monde. J'ai trouvé l'enquête plan-plan et, sans m'ennuyer, il y a des longueurs!

J'y reviendrai histoire de ne pas rester sur une jambe, un peu déçu quand même eu égard au battage sur cette autrice.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Une enquête du commissaire Brunetti : Un véniti..

Il y a plusieurs années de cela, j’ai découvert l’auteure (américaine) Donna Leon et son enquêteur Guido Brunetti, commissaire de police à Venise. Oui, oui, la Venise d’Italie. Après trois ou quatre de ses aventures, je suis passé à d’autres lectures et je les avais oubliés. Il faut dire qu’il ne s’agit pas des meilleurs romans policiers que j’ai lus, mais c’est une lecture agréable (simple à lire, pas trop long). C’est donc un plaisir de les retrouver.



D’abord, Brunetti est un enquêteur qui m’est sympathique d’emblée : incorruptible et infatigable, il trouvaille sans relâche pour trouver la vérité. Un Vénitien anonyme en est le parfait exemple. Il est appelé à Mestre, sur la terre ferme, qui ne relève pas de sa juridiction, où un homme non-identifié et déguisé en femme est retrouvé mort. N’importe qui d’autre aurait pu clore rapidement et de façon expéditive cette enquête : un prostitué travesti et anonyme s’est fait tabasser par un client, point à la ligne. Mais c’est mal connaître Brunetti…



Effectivement, après avoir lu quelques autres de ses aventures, on se doute bien que les choses ne pouvaient être si simples. Et quand on découvre que le cadavre est un directeur de banque dont personne (à part un collègue de travail) n’était au courant de sa supposée double-vie, on peut se poser des questions. Et c’est ce que fait Brunetti, toujours si efficace, mettant à jour un vaste scandale financier. Et clan !



Ensuite, il y a Venise… Ahhh… L’enquête se déroule en grande partie à Mestre mais plusieurs épisodes se déroulent au cœur même de la Sérénissime. L’auteure est américaine mais, après avoir passée une dizaine d’année à y travailler, elle la connaît comme sa poche. En tant que lecteur, c’est toujours apprécié de lire des romans qui se déroulent à des endroits que l’on connaît, de reconnaître des lieux (pont Rialto, les canaux, la place Saint-Marc, etc.). Et puis il y a tous ces détails, typiquement italiens, comme les repas entre amis, où les plats et les vins semblent si bons… C’est ce qu’on appelle voyager à bas prix !



Donna Leon ne révolutionne pas le genre mais « ça fait la job ». Je pense que je lirai plusieurs des autres romans de sa série cet été.
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Une enquête du commissaire Brunetti : Brunett..

À mon goût, pas le meilleur Brunetti mais comme nous sommes à Venise, on aime bien s'y promener. Dans ce "Brunetti en trois actes", il m'a manqué les repas de famille chez le commissaire, les digressions de celui-ci , ses réflexions de lecture, les discussions avec Paola...On a moins de tout ça dans cet opus. Les relations avec son équipe et sa hiérarchie, par contre ,sont encore bien présentes et toujours aussi amusantes. Pourquoi en "trois actes ? Parce que nous sommes à l'opéra et que la cantatrice, Flavia, une vieille amie de Brunetti est victime d'un "stalker", un fan traqueur, harceleur et que le tout ne se résoudra qu'au 3e acte de Tosca. C'est convenu, c'est Donna Leon, c'est Brunetti et c'est surtout Venise. Merci à #NetGalley pour cette lecture.
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Une enquête du commissaire Brunetti : Le garçon..

Une enquête de Brunetti qui n'en est pas une. Brunetti se permet, parce que c'est calme au bureau, d'enquêter sur la mort accidentelle, suicide, d'un homme sourd qu'il voyait de temps en temps chez le nettoyeur du quartier. Moins de repas en famille, moins de grandes discussions, moins de tout dans ce titre. Mais il a quand même éveillé ma curiosité car je voulais finir par comprendre et connaître la vie de cet homme qui n'en fut pas une. La cupidité, la méchanceté, l'indifférence sont au coeur de ce titre. Et , on sent Brunetti, Paola, son épouse, fatigués , dépassés, peut-être vieillis. Ça manquait un brin de rythme mais il reste toujours la Sérénissime et s'y promener est un toujours un grand plaisir.
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Une enquête du commissaire Brunetti : Les dis..

Las de son métier de policier, le commissaire Brunetti décide de s'accorder un congé. C'est sur la petite île de Sant'Erasmo qu'il pose ses valises, dans une villa appartenant à un cousin De Paola. A lui le soleil, le farniente, la lecture et l'exploration de la lagune en barque. Grâce au gardien, Davide Casati, il retrouve le bonheur de ramer et d'observer la faune sauvage. le vieil homme l'embarque avec lui, partage ses connaissances sur la lagune et lui montre les ruches dont il s'occupe avec amour. D'ailleurs, Davide est préoccupé par la mort en nombre de ses butineuses. Il accuse les hommes et leur pollution et fait régulièrement des prélèvements d'eau et de boue pour découvrir ce qui tue ses abeilles. Lui-même se sent terriblement coupable.

Aux anges, Brunetti profite du silence de l'île mais son rêve de vacances au calme s'effondre lorsque Davide est porté disparu après une tempête. le commissaire reprend du service, aidé bien sûr par son fidèle Vianello et la belle et efficace signorina Elletra.



Avec cette vingt-sixième enquête de Guido Brunetti, Donna Leon revient sur un thème qui lui tient à coeur : la pollution qui souille les eaux de Venise et sa lagune. Brunetti devra creuser le passé, mettre à jour les magouilles d'entreprises payées grassement pour traiter les déchets industriels mais qui ont préféré les déverser allègrement dans la lagune.

Un tome plus profond que les précédentes enquêtes. Est-ce la solitude des lieux, l'éloignement de l'activité vénitienne mais Brunetti est plus introspectif, plus soucieux de son environnement. Alors qu'en peu de jours, une sincère amitié s'est développée entre lui et le gardien, le commissaire va tout mettre en oeuvre pour découvrir ce qui a conduit le veuf inconsolé à la mort.

On sent bien ici tout l'amour de l'autrice pour ce coin d'Italie qu'elle décrit merveilleusement bien et le découragement inévitable devant le saccage, le manque de scrupules de ceux qui ne pensent pas sur le long terme.

Une histoire différente, une parenthèse nostalgique dans la carrière du commissaire vénitien.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Les dis..

Un polar écologique dans la lagune de Venise.



Suite à un incident, le commissaire Brunetti se retrouve à l’hôpital. On lui prescrit du repos. Il va dans une maison de campagne où il se refait une santé en ramant avec un vieil homme qui a été un ami de son père. L’homme s’occupe aussi d’abeilles dans la lagune et est préoccupé parce que ses chères petites bêtes meurent sans qu’on sache pourquoi. Lorsque survient une disparition, Brunetti sort de sa convalescence pour participer à l’enquête.



On retrouve avec plaisir les personnages de Donna Leon et les problèmes de la société vénitienne.



Mais n’oublions pas qu’il n’y a pas qu’à Venise que meurent les abeilles…

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Une enquête du commissaire Brunetti : Brunett..

Écrit par Donna Leon, ce vingt-quatrième volume de la série qui narre les aventures du commissaire Guido Brunetti, nous entraine à La Fenice de Venise pour un suspense qui en fait un des épisodes des plus réussis de la collection.

Dans « Brunetti en trois actes » la soprano Flavia Petrelli est de retour à Venise pour interpréter le rôle principal dans Tosca de Puccini. Ami de la famille Brunetti c’est tout naturellement qu’elle se tourne vers lui pour démasquer un fan qui l’harcèle en lui envoyant des roses partout ou elle passe.

Comme dans « Tosca », la tragédie se joue en trois actes.



Premier acte : l’angoisse. Flavia est ovationnée lors de la première de Tosca à l’opéra de Venise La Fenice. Comme déjà à Londres puis à Saint-Pétersbourg des centaines de roses jaunes lui sont jetées sur scène. Sa loge est envahie de roses et elle trouve un énorme bouquet sur le pas de la porte de son appartement. Apeurée, la cantatrice demande de l’aide à son ami Guido Brunetti.



Deuxième acte : l’enquête. Brunetti et son équipe commencent leur investigation sur les fans et les harceleurs. L’action va crescendo, une jeune chanteuse est attaquée. Le marquis Federico d’Istria, ami de Flavia et de Brunetti, est sauvagement poignardé.



Troisième acte : le drame et le final. À la fin de la représentation Flavia est prise en otage malgré la surveillance de Brunetti.



Donna Leon arrive à nous transporter, nous sommes à Venise, pas celle des touristes mais celle des Vénitiens, les ruelles sont des « calli », les places des « campi ». L’histoire et le suspense vous tiennent jusqu’à la dernière page et le grand finale. Il ne manque plus que la révérence finale des acteurs.

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Une enquête du commissaire Brunetti : Entre d..

C'est une histoire d'amour que j'ai développé avec le commissaire Brunetti, ses collègues et sa famille. C'est aussi toujours un grand plaisir de le suivre se promener dans la ville qu'il aime tant, SA Venise. Nous sommes dans « Entre deux eaux », en hiver, on surveille les marées, on craint l'acqua alta et les dommages occasionnés. On est loin de cette belle Venise sous le soleil.

Brett Lynch, une historienne de l'art, spécialiste des céramiques et poteries chinoises se fait salement attaquer chez elle par deux hommes l'intimant de ne pas rencontrer le conservateur d'un des musées de Venise. Conservateur que nous retrouverons assassiné dans son bureau.

Mais que se passe-t-il dans le monde de l'art ? Brunetti découvrira les dessus de ce monde, dessous qui ne sont pas toujours aussi propres qu'il parait. Un monde de l'art qui attire bien sûr les véritables amateurs, les collectionneurs de bonne foi mais aussi les riches mégalomanes et tous ceux dont ils se servent pour acquérir sous la main des oeuvres pour leurs collections privées. Le marché des oeuvres d'art n'est malheureusement pas exempt des vendeurs et des acheteurs sans scrupules et c'est le propos de ce titre. Passer par des canaux illégaux, commettre l'infâme pour l'acquisition d'une statuette ou d'une mosaïque est un marché illégal mais qui malheureusement s'intensifie. Et c’est ce à quoi Brunetti doit s’attaquer.

C'est un titre sans surprise, dans la lignée des façons de faire de Brunetti avec une fin qui, disons le, peut surprendre par la façon dont notre commissaire s'y implique.

Sans surprises pour ce qui est de la façon de raconter les enquêtes de Brunetti mais toujours un plaisir sincère de les lire.

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