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Citations de Donna Tartt (699)


C'est ce qui lui aurait plu. Le regard d'adieu, le haïku sur la mort, il n'aurait pas aimé partir sans s'arrêter sur la route pour parler à quelqu'un. "Une maison de thé parmi les fleurs de cerisiers, en route vers la mort"
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Tout ce que j’aime ou dont je me soucie n’est qu’illusion, et cependant, à mes yeux en tout cas, tout ce qui vaut la peine d’être vécu se résume à ce charme-là.
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(C'est fou, mais je serais comblée si je pouvais m'asseoir et regarder la même demi-douzaine de tableaux pour le restant de mes jours. Je ne peux pas imaginer une meilleure façon de perdre la boule", disait-elle)
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Les évènements auraient mieux tourné si [ma mère] était restée en vie. En fait, elle est morte quand j’étais enfant : et bien que tout ce qui m’est arrivé depuis lors soit ma faute, à moi seul, toujours est-il que lorsque je l’ai perdue, j’ai perdu tout repère qui aurait pu me conduire vers un endroit plus heureux, vers une vie moins solitaire ou plus agréable.
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"Edmund était votre ami. Moi aussi, je regrette beaucoup sa mort. Mais je pense que vous vous en affligez au point de vous rendre malades, et non seulement cela ne l'aide pas, mais cela vous fait du mal. de plus, la mort est-elle quelque chose de si terrible ? Elle vous paraît terrible parce que vous êtes jeunes, mais qui peut dire que son sort est moins enviable que le vôtre ? Ou bien - si la mort est un voyage vers un autre lieu - que vous ne le reverrez jamais ?"
Il a ouvert son lexique et s'est mis à chercher sa marque. "Il ne convient pas de s'effrayer de ce dont on ne sait rien. Vous êtes comme des enfants qui ont peur du noir."
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Quelquefois, quand il y a eu un accident, que la réalité est trop étrange et brutale pour la comprendre, le surréel l'emporte. L'action se ralentit, glisse comme en rêve, image par image ; le geste d'une main, le son d'une phrase, durent une éternité. Des détails - un criquet sur une brindille, les veinules d'une feuille - sont agrandis, mis au premier plan, précisés de façon aiguë. (p. 148)
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Souviens toi toujours, que la personne pour qui nous travaillons vraiment est celle qui restaurera ce meuble dans une centaine d'années. C'est elle que nous voulons impresssioner [p. 593]
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Voilà la vérité, poursuivit-il. Nous devons être prêts à mourir pour Lui, qui était prêt à mourir pour nous. Et quand nous ramassons le serpent mortel pour le manipuler en Son nom, montrons amour pour Lui, exactement comme Il nous a montré le Sien.
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Tout ce qui était usé de manière trop régulière se trahissait tout de suite : l'âge véritable, ainsi que j'en suis venu à le constater sur les meubles authentiques que j'ai eu en main, était variable, capricieux, chantant ici et rébarbatif là, avec des veines chaudes et asymétriques sur un meuble en bois de rose là où un rayon de soleil l'avait frappé, tandis que l'autre côté était aussi sombre que le jour où il avait été débité.
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Et si toutes tes actions et tes choix, bons ou mauvais, ne faisaient aucune différence pour Dieu ? ...
... Et si notre méchanceté et nos erreurs étaient la matière même qui détermine notre destinée et nous amènent vers le bien ? Et si, pour certains d'entre nous, on ne pouvait y arriver d'aucune autre manière ?
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Et parce que nous avions tous deux tant souffert, si jeunes, de manières violentes et irrémédiables, inconnues de la plupart des gens et qu'ils ne pouvaient comprendre, n'était-ce pas un peu... précaire ? Une histoire d'instinct de conservation ? Deux personnes bancales et aimantées par la mort qui auraient tellement besoin de s'appuyer l'une sur l'autre ? Non qu'elle n'aille pas bien ces derniers temps, au contraire, mais tout pouvait basculer en un éclair chez l'un comme chez l'autre, n'est-ce pas ? Le revirement, l'abrupt glissement vers le bas, n'était-ce pas là le danger ? Que nos failles et nos faiblesses soient si semblables que l'un de nous pourrait entraîner l'autre vers le fond beaucoup trop vite ?
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Nous avons l'art pour ne point mourir de la vérité..
Nietzsche
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Il avait pour habitude de raconter comment les grands tableaux, il est possible de les connaître en profondeur, de presque les habiter, même par le biais de copies. Il y a chez Proust un passage célèbre où Odette ouvre la porte avec un rhume, elle boude, ses cheveux sont défaits, pas peignés, sa peau est tachetée et Swann, qui ne s'est jamais soucié d'elle jusque-là, en tombe amoureux parce qu'elle ressemble alors à un Botticelli, une fille sur une fresque légèrement endommagée. Que Proust lui-même ne connaissait que d'après une reproduction. Il n'avait jamais vu l'original, qui est dans la chapelle Sixtine. Même au travers d'une copie, Proust était capable de re-rêver cette image, de re-modeler la réalité avec elle, d'offrir quelque chose au monde qui lui soit tout personnel. Parce que... la ligne de beauté est la ligne de beauté. Peu importe qu'elle soit passée cent fois à la photocopieuse.
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En primaire, Andy et moi étions devenus amis dans des circonstances plus ou moins traumatisantes, après avoir sauté une classe à la suite de bons résultats à un examen. Cette année-là, au milieu de garçons tous plus âgés et plus grands que nous qui nous faisaient des croche-pieds, nous bousculaient et refermaient la porte des casiers sur nos mains, des garçons qui déchiraient nos devoirs et crachaient dans notre lait, qui nous traitaient d'asticots, de fayots et de têtes de noeud, durant toute cette année (notre exil à Babylone comme le disait Andy de sa voix légère et lugubre) nous nous étions battus côte à côte comme deux fourmis gringalettes sous une loupe : tapés dans les tibias, victimes de coups bas, ostracisés, nous déjeunions en nous faisant tout petits dans le coin le plus reculé possible afin d'éviter que l'on nous jette des sachets de ketchup et des nuggets de poulet. Pendant près de deux années, il avait été mon seul ami, et vice versa. Cela me déprimait et me gênait de me rappeler cette époque : nos guerres d'Autobots et nos vaisseaux spatiaux en Lego, les identités secrètes que nous empruntions à Star Trek (j'étais Kirk, il était Spock) dans un effort pour transformer nos tourments en jeu. "Capitaine, il semblerait que ces aliens nous retiennent en captivité dans ce qui ressemble à un simulacre de vos écoles pour enfants humains sur Terre."
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A quoi ai-je pensé, en voyant ses yeux s'agrandir, surpris et incrédules ("allons les gars, vous blaguez, pas vrai ?") pour la dernière fois de sa vie ? Pas au fait que je venais au secours de mes amis, sûrement pas; ni à la peur ni à la culpabilité. Mais à des détails. Des insultes, des insinuations, des cruautés mesquines. Les centaines de petites humiliations restées impunies qui me rongeaient depuis des mois et des mois. C'est à cause d'elles que j'ai pu le regarder sans la moindre pitié, le moindre remords, chanceler un long moment au bord de la falaise - battant des bras, roulant des yeux, un acteur du muet en train de glisser sur une peau de banane - puis tomber en arrière à la rencontre de la mort.
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Les choses les plus terribles et sanglantes sont parfois les plus belles.
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Cela a-t-il un sens de savoir que l'histoire se termine mal pour tout le monde, même les plus heureux d'entre nous, et qu'au bout du compte nous perdons tout ce qui nous tient à cœur - et en même temps de savoir aussi, en dépit de tout cela, et même si les dés sont cruellement pipés, qu'il est possible de jouer avec une sorte de joie ?
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Ce qui est impensable est infaisable. C'est ce que nous répétait souvent Julian au cours de grec, et si je pense qu'il le disait afin de nous encourager à plus de rigueur dans nos habitudes mentales, cela eut une certaine influence perverse sur notre affaire. L'idée d’assassiner Bunny était horrifiante, impossible ; néanmoins nous en parlions sans cesse, nous convainquant qu'il n'y avait pas d'autre choix, occupés à concocter des plans qui semblaient légèrement improbables, voire ridicules, mais qui ont effectivement fonctionné une fois mis en pratique.
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La beauté modifie le grain de la réalité.
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Mais penser à elle m'engoissait tellement, et en permanence, qu'elle était aussi difficile à oublier qu'une rage de dents.
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