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Citations de Doris Lessing (457)


Mon père était affectueux, mais pas tendre. Aucun de mes parents n'aimait montrer ses émotions. Si ma mère avait eu une fille de la même substance qu'elle, tout se serait bien passé. Par malheur, elle avait une enfant hypersensible, ne cessant d'observer et de juger ce qu'elle voyait, de se battre, impressionnable, avide d'amour. Un enfant à vif, d'une vulnérabilité à fleur de peau. (p.38)
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Au cours de la nuit il lança:"C'est étrange, n'est-ce pas? Si l'on aime une femme,le fait de coucher avec une autre ne compte absolument pas." Sur le moment,elle n'entendit pas-quelque part en elle,un mécanisme l'empêchait d'écouter les réflexions de Paul qui risquaient de la rendre malheureuse.Mais elle l'entendit le lendemain:les mots lui revinrent soudain à l'esprit,et elle les écouta.
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" I don't think you understand. I'm not just going away, you know. I've come to see my son, and that is what I am going to do. "
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Voici ma petite crème caramel, mon petit éclair au chocolat !
lança-t-il envoyant arriver Mary. Il s’aperçut que Victoria semblait nerveuse –
en fait, elle se rappelait les métaphores culinaires que Sam affectionnait.
— Quand je dis que je vais te manger, assura-t-il à Mary, tu ne dois y voir que l’expression légitime de mon sincère attachement. Après le départ de Victoria et Mary, Edward dit à son père :
— Si tu ne comprends pas pourquoi tu devrais éviter de la comparer à du chocolat,
c’est vraiment que tu n’es pas en phase avec ton époque.
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Il semble qu’il m’ait fallu toute une vie pour comprendre mes parents, au long d’un chemin jalonné de surprises. Un processus mystérieux, d’autant plus effrayant qu’on ne peut l’infléchir en rien, nous mène d’une adolescence féroce – on croirait que parents et enfants se tiennent chacun à un bout du champ de bataille, armes en main – à un stade où l’on peut à tout moment s’imaginer à leur place

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Il n'y a aucun moyen de s'immunisercontre l'être différent qui peut revivre en soi à tout moment, et qui ne connaît pas les règles de son hôte. Mais déjà je doutais de pouvoir savoir qui était le plus fort, qui était l'hôte, qui moi-même et qui un rejeton pervers.
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Et quand nous nous sommes dit au revoir, elle était froide et fâchée, irritée de sa propre impuissance, car elle savait qu'elle n'aurait pas dû compter sur moi à ce point-là.
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Pat se hâta d'ajouter une note d'humour. "Eh bien, si tu ne veux pas participer, ne participe pas _ engraisse-toi à nos frais !" C'était dit sans rancoeur, et Pat parvint même à rire, dans l'espoir que Faye l'imiterait ; mais Faye secoua la tête, la fraîcheur délicate de son visage parut se faner, et ses lèvres blanchirent tandis qu'elle les serrait. La cigarette trembla convulsivement dans sa main, et la cendre se répandit.
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Les gens quittent le P.C. par dizaines, le coeur brisé. L’ironie, c’est qu’ils ont le coeur brisé et qu’ils deviendront cyniques en proportion de l’innocence et de la loyauté dont ils avaient témoigné jusqu’alors.
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Tous les jours, déclara-t-il avec amertume, ils m'appellent. J'y vais. Voilà un bel arbre qui a mis cent ans à pousser. - Que sommes-nous, comparés à un arbre ? Et ils me disent, coupez-le, il abîme les roses. Des roses ! Qu'est-ce que des roses, comparées à un arbre ?
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La première fois qu'elle l'avait vu nu, elle s'était dit : Oh là là ! Ce n'est pas humain. Ce n'était pas tant qu'il était velu, mais sa façon de se tenir, ses grosses épaules courbées - avec ce torse comme une barrique -, les poings ballants, les pieds écartés... Elle n'avait jamais rien vu de pareil. Et puis il y avait ces grognements, aboiements ou rugissements, quand il jouissait, les gémissements dans son sommeil - pourtant, s'il n'était pas humain, qu'était--il ? "Un animal humain, concluait-elle, et puis elle plaisantait intérieurement : Bah, nous le sommes tous un peu, non ? "
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(...) l'émotion est un piège qui vous jette entre les mains des autres.
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C'est souvent le membre le plus "normal" d'une famille ou d'un groupe qui est malade; mais comme ils ont de fortes personnalités, ils survivent parce que les autres, aux personnalités plus faibles, vivent leur maladie pour eux.
p.619
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L'ami et intermédiaire Alan Post l'avait décrite comme une formidable intellectuelle et mère de famille, qui s'était laissé
convaincre de délaisser ladite famille pour tirer d'embarras cette fameuse organisation internationale. Dés le début elle se trouva donc classée dans une catégorie spéciale, amateur, avec le sentiment d'accorder une faveur.

p.31
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Il est extraordinaire de voir comme les "histoires" commencent à se former et se multiplier telles des cellules sous un microscope, à mesure que l'excitation et la nostalgie se développent.
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- Eh bien, dit-elle. je suis ravie de vous revoir.
Après avoir avalé le café en grimaçant, car il était brûlant, elle bondit sur ses pieds.
- Il faut que j'y aille...
Mais elle était déjà partie.
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Horrible chatte ! Tortionnaire d'oiseaux ! Chatte sadique ! Descendante dégénérée d'honnêtes chasseurs !
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Quand de jeunes auteurs me demandent conseil, je leur dis que ce qui fait la différence entre les écrivains amateurs et les professionnels, c'est que ces derniers travaillent dur, déchirent, réécrivent et sont toujours prêts à renoncer aux passages qui ne vont pas. Il faut savoir se montrer impitoyable envers sa bien-aimée création, tout je secret est là. p 179
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Les larmes que nous versons dans notre sommeil sont les seules larmes sincères de notre vie, les larmes de la vie éveillée ne sont que complaisance envers soi-même.
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Elle affirme maintenant qu'elle se plaisait à l'hôpital et que cela ne la dérangerait pas d'avoir à y faire un petit séjour.
Je lui rappelle qu'elle a grogné tout le temps, jusqu'à ce qu'on la ramène chez elle.
"Ce n'est pas vrai, proteste t-elle. Pourquoi dites-vous cela ?"
Et la voilà qui maugrée tandis qu'assise auprès d'elle j'essaie de repousser cet état d'esprit où l'on ne voit plus la condition humaine que comme un gigantesque système d'égouts : nous ne sommes rien de plus que des machines à produire de la merde et de l'urine, et l'existence humaine tout entière n'est qu'une conspiration visant à dissimuler ce fait. Annie est "viable" tant qu'elle peut arriver à déposer ses déchets aux bons endroits ; dès qu'elle n'en sera plus capable, ce sera la fin. Je contemple la bouche béante d'Annie, d'où jaillissent des flots de mots, et je la vois comme l'ouverture d'un conduit qui donnerait, après maints méandres répugnants, sur une ouverture similaire : son anus.
Et plus je reste assise là, plus je m'étonne que nous puissions à tel point nous cacher ce que nous sommes réellement : les récipients d'intestins emplis de saletés. Quand cet état d'esprit menace de me gagner tout à fait, je pars et laisse Annie qui crie après moi :
"Voilà, maintenant je vais rester seule toute la nuit !"
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