AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.95/5 (sur 42 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rhône , le 16/12/1968
Biographie :

Boris Golzio alias Du Vigan est auteur de bandes dessinées et illustrateur.

Il publie également sous le pseudonyme de Walter.

Il entre aux Beaux-Arts d'Angoulème en 1984 puis aux Arts Décoratifs de Strasbourg l'année suivante. Après un an à Strasbourg, il travaille dans la publicité à Paris, puis en 1993 déménage à Lyon ou il travaille pour la publicité et le livre.

C'est en 1999/2000 qu'il débute dans la bande dessinée avec une participation au collectif Drôles d'Histoires de Couples. Il réalise dans la foulée "Le Guide du Sexe" (2000), sous le pseudonyme de Walter (version courte de "Walter Distrait", nom sous lequel il avait signé plus tôt une parodie jamais publiée d'œuvres de Walt Disney).

2005, début de la série "Les Postiers" avec Christian Godard, pour les éditions Bamboo (trois tomes publiés), sous le pseudonyme de Du Vigan.

En 2009, il reprend la série "Le Rugby des Barbares" pour Hugo BD. Deux tomes ont paru et un troisième à venir courant 2011. Du Vigan s'est changé en Duvigan par la magie de la maquette...

Sous le nom de Boris Golzio, il a réalisé de nombreuses illustrations, notamment de nouvelles aux éditions Denoël : "Le Chien qui rit" (d'Anne DugiJel) et "Les Pourvoyeurs" (de Kurt Steiner).

Il habite à Lyon.

son blog : duvigan.blogspot.com
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Boris Golzio   (16)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Au commencement il y a Jean-Claude Ladrat, un homme qui fabrique des soucoupes dans son jardin... La librairie Glénat Grenoble reçoit Jean-Charles Chapuzet et Boris Golzio pour parler de la sortie de leur nouvelle BD.


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Les cartes roses « exemptaient des gros travaux » son détenteur. En fait, elles constituaient une présélection pour l’extermination.

Le lendemain à l’appel, le commandant passait dans les rangs pour nous compter, cinq par cinq, et désignait celles qui allaient à droite ou à gauche. Toutes celles qui montraient leurs cartes ne partaient plus au boulot, elles devaient être gazées.
Commenter  J’apprécie          260
Puis on nous a donné nos matricules, qu’on a cousus, et là on est restées en quarantaine. 40 jours sans rien faire, parce qu’ils avaient peur qu’on leur passe des maladies.

La quarantaine était aussi une réalité financière : en limitant les maladies ou la mort de détenues, les nazis préservaient leurs gains sur la location de ces dernières aux entreprises.

Puis on nous a fait travailler un petit peu. J’ai passé peut-être 15 jours avant de partir pour Watensteat à déshabiller les mortes pour que leurs habits servent aux arrivantes.
[...]

Eh bien c’est pas marrant à faire, ça, hein ! Parce qu’il y a des femmes qui bougent encore, et il faut les déshabiller. Et ça, c’est pas marrant.

Les hommes c’était pareil, ils déshabillaient les hommes. Mais si on refusait de déshabiller un corps, on y passait direct. Puis dans les flammes, au four crématoire.

Oui, oui, ça a vraiment été des barbares... vraiment des barbares !
Commenter  J’apprécie          232
Et ces piqûres qu’on nous faisait ! Moi, ça m’a rendue stérile mais j’ai certainement pas été la seule ! Si un jour, par exemple on était 300 à avoir telle piqûre, eh bien il y en avait 300 au retour qui étaient comme moi, qui n’ont jamais eu d’enfants.

Des piqûres dans le dos, dans les épaules, on n’a jamais su ce que c’était.
Commenter  J’apprécie          242
On était 120 par wagon, des wagons à bestiaux. Il y avait la tinette au milieu, alors fallait pas se trouver autour parce qu’on était arrosées.

Moi je n’étais pas près de la tinette.
Mais enfin on était quand même arrosées, par le pipi et le caca des autres...

Et puis on avait surtout soif ! Il a plu un peu et on a pu récupérer l’eau de pluie par une toute petite gouttière. L’eau était brune mais on se l’est partagée. Enfin, on a bu... le temps de se mettre ça dans la bouche, on ne peut même pas appeler ça boire !
Commenter  J’apprécie          210
À la descente du train, les chiens servaient à terroriser les détenues. Dans le camp, ils étaient une arme au service du maintien de la discipline et de la sécurité. Les gardiens SS s’en servirent aussi pour tuer.
Commenter  J’apprécie          188
Dix qu’on a remises pour les faire travailler dans les camps, parce qu’on était jeunes, je pense. Il a dû se dire que ces jeunes pouvaient encore servir de main-d’œuvre. Par contre, s’il en a enlevé dix du côté de celles qui devaient être gazées ou aller au four crématoire...

... Cela signifie que c’est autant de mamies, ou des femmes qui avaient des cheveux blancs, ou qui avaient une mauvaise mine qui ont pris notre place.

Il y avait un nombre désigné pour passer dans les chambres à gaz ou au four crématoire, et le nombre devait y aller. Il n’y a pas de doute !

Là encore, je pense que c’est ma jeunesse qui m’a sauvée...
Commenter  J’apprécie          150
Ils faisaient des expériences sur des femmes. On leur enlevait par exemple la moelle des os. On les a vues dans les camps, mais, elles mouraient dans la semaine, hein.

Entre août 1942 et août 1943, cinq séries d’expériences médicales eurent lieu dans l’infirmerie et le Bunker. Elles furent pratiquées sur 84 détenues, les Lapins, majoritairement des Polonaises. Certaines subirent jusqu’à 6 opérations. Malgré les efforts des nazis pour faire disparaître toutes traces de ces expériences, une grande partie des victimes survécut.


(« Lapin » est la traduction littérale du terme allemand « kaninchen », qui désigne les cobayes.)
Commenter  J’apprécie          150
Je n'apporterai à cet ouvrage aucune conclusion ; je m'efforcerai de ne porter aucun jugement ; j'exposerai seulement les faits.Puissent-ils, toutefois, éveiller chez le lecteur une juste colère !
Commenter  J’apprécie          40
Qui est-ce qui m'a défendue ? Le contremaître allemand ! Le contremaître qui réparait ma machine (...)
C'était vraiment un Allemand mais il ne devait pas être un SS ! Je pense que c'était un civil, ou un volontaire, enfin c'était un ouvrier allemand... Il y avait de sales Français mais il y avait quand même des Allemands qui pouvaient me sauver. Lui, je peux dire qu'il m'a sauvée, hein.
Commenter  J’apprécie          20
Quatorze années ont passé entre l'enregistrement de son témoignage et la réalisation de cet album. La nécessité première était d'écouter. Et de mettre par écrit le témoignage afin de ld déposer dans des mémoriaux pour qu'il ne soit pas oublié
Comme elle n'était plus là pour répondre a toutes les questions que posait son récit, il a fallu chercher les réponses seul, enquêter, rencontrer, se documenter. L'histoire de Francine ne m'a plus quitté.
D'elle, il me reste sa voix, son humilité, sa simplicité. Et la conviction qu'il ne faut jamais baisser les bras.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Boris Golzio (89)Voir plus

¤¤

{* *} .._..