La « grande tache rouge » est la caractéristique de surface la plus célèbre de Jupiter. Ce gigantesque ouragan tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (sens anti-horaire) en couvrant une surface de 24 000 km de long et 12 000 km de large, soit deux fois plus que la surface de la Terre. Cette tempête jovienne est connue depuis trois cent cinquante ans, depuis son observation par l’astronome Robert Hooke en 1664.
La couleur rouge de ce phénomène provient sans doute des réactions chimiques du phosphore, remonté des profondeurs par l’ouragan, avec la lumière solaire. Ce n’est pas sa seule coloration rouge qui caractérise cet ouragan, mais également le fait qu’il s’élève à plus de 8 km. Sur Terre, les ouragans et cyclones sont irrémédiablement freinés lorsqu’ils passent sur la terre ferme et, ralentis par cette friction, ils disparaissent. Mais il n’y a pas de sol ferme sur Jupiter et comme, de surcroît, l’ouragan n’est pas engendré par le Soleil mais par la planète elle-même, il n’y a donc aucune raison pour qu’il meure un jour. À noter toutefois que, depuis un siècle, la grande tache rouge semble perdre de sa force, ce qui indiquerait une possible disparition, après plusieurs siècles d’activité.