L'avenir des satellites artificiels
Interview d'
Albert DUCROCQ par Stéphane PIZELLA.
- A 0'38 :
Albert DUCROCQ explique qu'il est possible de créer des satellites artificiels autour de la Terre et que c'est juste une question de lancement. Il décrit le satellite immobile autour de la Terre. Cette immobilité sera possible par la combinaison de l'apesanteur et de la force centrifuge de la Terre, cet équilibre s'exerce à 36 000...
[...] Ainsi, est-on en train, en matière de société, de passer d'une structure verticale, marquée par le respect des supérieurs et le sens de la hiérarchie, à une structure spatiale dont le propre est de ne privilégier aucune direction. Autrement dit, on recherche des modèles au-dessus de soi, mais également en dessous de soi, et également à côté de soi dans tous les azimuts. Des contacts seront volontiers établis avec des personnes quelconques dès l'instant où elles apparaissent sympathiques.
C'est la perspective d'une société appelée à devenir encore plus complexe et qu'il ne saurait moins que jamais être question de mettre en équation, car une telle structure a pour conséquence l'instauration d'interactions multiples, avec - au sens cybernétique du terme - l'apparition de boucles en tous genres.
Il est en l’occurrence très impressionnant de noter qu'il s'agit d'une structure de type cérébral, de sorte qu'entre notre cerveau et la société des hommes appelée à devenir un cerveau de la Terre, il y a beaucoup plus qu'une analogie : comme chaque neurone, chaque individu est "relié" à de nombreux autres. [...]
Au moment où le rideau se lève sur la grande science spatiale, le spectacle des Etats est affligeant. Les hommes politiques disent souvent qu’ils se méfient des scientifiques. Sans doute parlent-ils pour eux, car si les scientifiques venaient à organiser la Terre, que ferait-on d’eux ? On n’en ferait évidemment pas des savants. Or incroyable est le fait qu’au-delà de leurs divergences d’opinion, les dirigeants du monde n’aient encore jamais imaginé de se réunir autour d’une table pour se demander seulement ce qu’il conviendrait de faire pour le bonheur des hommes.
Ainsi – si notre pensée réalise encore très mal la naissance des particules – au moins comprenons-nous qu’elle dut relever de phénomènes étrangers aux cadres traditionnels d’espace et de temps, tout en se passant comme si ces cadres avaient été enfantés par les particules, de sorte que les structures qui permirent l’évolution de notre univers seraient apparues avec les particules stables. Le physicien pourra ainsi, dans une image hardie, évoquer le temps où le temps n’existait pas encore…
En vérité, le point faible de tout projet [de détection de vie extra-terrestre] – terrien hier ou lunaire demain – c’est de postuler que d’autres humanités veuillent nous parler en signaux hertziens. Voici un siècle, nous ignorions encore l’onde radio-électrique. Demain, peut-être aurons-nous infiniment mieux à notre disposition. Dès lors pourquoi une humanité très avancée aurait-elle retenu le signal hertzien ?
Nous avons retenu un calendrier fixant à une décennie le délai entre l’arrivée sur la Lune des premiers hommes et le début d’une véritable « utilisation » de l’astre. Ce sera ensuite la naissance du laboratoire international lunaire. Et au XXIème siècle, ne nous y trompons pas, il y aura des villes sur la Lune.