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Critiques de Durian Sukegawa (712)
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Les délices de Tokyo

Quelle belle histoire ! Sentarô vendeur de dorayaki mène une vie sans grande envergure et travaille comme un forçat à la fabrication de ces patisseries japonaises très prisées par les clients de passage. Jusqu'au jour où une veille femme lui demande de l'employer pour une somme dérisoire. La rencontre de ces deux êtres si différents se transforme en une histoire pleine de tendresse, de curiosité et de respect. Tokue, la vieille dame cache un secret que Sentarô finira par découvrir . Le secret est souvent un ingrédient incontournable des romans mais celui-ci est plutôt inattendu et ouvre un éventail d'émotions, de beaucoup de pudeur et d'altruisme. Le décor est enchanteur et le cycle de la floraison des cerisiers scande les saisons et le temps qui passe. Ce petit voyage au Japon m'a enchantée et je me suis vraiment régalée.
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Les délices de Tokyo

Chacun cache ses lourds chagrins

Au pied du cerisier serein

Les pétales volent certains se mêlent

Aux dorayaki blanches étincelles

Dans son échoppe Sentarô peine

Mais une vieille dame soudain amène

Un peu d'espoir , tant de douceur

Cuisant des "an"avec ferveur

Tokue avec ses doigts tordus

Écoutant le vent , corps ému

Combien poignant est son destin

Sentarô le découvre enfin

Deux prisons pour deux âmes

Deux secrets et deux drames

Un lien fort et tendre naîtra

La lune sur leurs coeurs fleurira

Un cerisier les unira.





Un livre bouleversant et pudique, un beau lien improbable conté avec tant de poésie, au milieu des effluves de cuisine japonaise, un coup de coeur!



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Les délices de Tokyo

Les dorayaki sont des sortes de petites galettes fourrées avec de la pâte de haricots.

J’ai déjà eu l’occasion d’en gouter et j’ai trouvé ça fade et un peu pâteux, mais c’était surement des préparations industrielles qui n’avaient pas grand-chose à voir avec ceux préparés avec patience et amour par Tokue, la vieille femme aux doigts déformés de ce roman. Ici, tout respire la douceur, la légèreté, la délicatesse.

Même la pate de haricots ne semble pas lourde, épaisse et écoeurante, dans ces pages, elle embaume délicatement, elle laisse une sensation de plaisir qui fond sur la langue et un sourire sur le visage de celui qui la déguste lentement.

Sentarô cuisine chaque jour des dorayaki, il tient l’échoppe de son ancien patron, afin de rembourser une dette, mais il travaille sans conviction et sans âme.

Une vieille femme, Tokue, va lui donner envie de faire de vrais dorayaki, tout en lui permettant de reprendre sa vie en main.

Voici encore un roman sur la transmission, sur les relations entre inconnus qui permet parfois de s’ouvrir aux autres, un roman qu’on lit comme on savoure un chocolat chaud, lové dans un canapé moelleux, un coussin dans le dos et une plaid tout chaud sur les jambes, un roman qui nous permet aussi de découvrir un pan caché de l’histoire du Japon.

Une très jolie découverte.

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Les délices de Tokyo

Ce livre qui nous fait voyager dans la culture et la gastronomie nippone est une vrai trésor d'émotions et de sensibilité que je n'ai pas toujours eu le cas de souligner parmi mes multiples lectures. Une perle rare qui tient à la poésie du récit que nous livre Durian Sukegawa.

Une belle leçon de vie, d'amitié et de complicité à retenir entre deux êtres que tout oppose ... mais que la passion des dorayaki réunit.

Inoubliable car unique et authentique dans son écriture.
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Les délices de Tokyo

J'ai encore eu un coup de cœur pour un roman culinaire japonais ! Ce n'est pas tant cette cuisine qui me plaît que la manière dont elle est décrite et dont évoluent les personnages grâce à l'art pâtissier (dans ce cas-là).

Dans ce livre, nous assistons à la renaissance d'un jeune homme après sa rencontre avec un étonnante vieille dame.

Les leçons de vie sont données de manière subtile, Tokue, après des débuts relationnels hésitants, apprend à observer autour de lui, "à écouter le chant des haricots" pour produire de merveilleux gâteaux (à la pâte de haricots rouges sucrée, très prisée au Japon) et progresser malgré tout les obstacles.

Ce livre nous conduit à nous interroger sur l'enfermement (les deux protagonistes principaux ont tous deux été emprisonnés, pour des raisons différentes), la solitude, la maladie et la mort.
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L'enfant et l'oiseau

Après" Les délices de Tokyo", je me réjouissais de retrouver l'auteur. Ce roman m'a beaucoup émue aussi. Mais je l'ai trouvé bien noir. Et pas parce que le héros est un corbeau!



Dans ce récit que l'on peut considerer comme un conte initiatique, Johnson nait dans un cèdre. Cependant, blessé lors d'une tempête, il ne doit sa survie qu'au jeune Yôichi et sa mère qui le cachent dans leur appartement , alors que c'est interdit, les corbeaux ayant mauvaise presse au Japon. En danger, il devra ensuite s'envoler du balcon et connaitra d'autres aventures...



Ce livre est passionnant tout d'abord pour apprendre comment se déroule la vie d' un corbeau, animal très intelligent. On sent que l'auteur s'est beaucoup documenté, même si les informations sont transmises de façon naturelle, avec subtilité.



Le lien créé avec Yôichi est touchant, intense. le garçon de onze ans trouve un équilibre en s'occupant de l'oiseau, lui dont la mère peine à gagner sa vie, le père ne leur donnant plus signe de vie.



Et par ailleurs, le livre rend compte des préjugés sociaux, de la discrimination, non seulement en présentant comme nuisibles certains animaux, en les pourchassant, mais aussi en montrant du doigt les femmes élevant seules leurs enfants. Je parlais de noirceur. Quelle cruauté du destin, aussi bien pour Johnson que pour Yôichi! La fin est particulièrement poignante, elle serre le coeur. Un livre inoubliable pour moi.
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Le rêve de Ryôsuke

Avant toute chose je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Albin Michel pour cet envoi.

Comme tout récit initiatique, celui-ci n’est pas exempt d’injustice, d’une certaine forme de violence et de tristesse.

Ne vous fiez pas trop à la quatrième de couverture, elle n’a que peu de lien avec l’histoire et un élément important est même totalement faux.

Un mal-être particulièrement poisseux semble coller à la peau de Ryôsuke quand il débarque sur une île japonaise isolée pour un boulot saisonnier.

Mais il a aussi une raison personnelle d’avoir choisi ce lieu, il espère pouvoir retrouver une personne qui vit peut-être ici.

Ryôsuke n’est pas bavard, difficile donc de savoir quel chagrin l’accable à ce point, on le sent triste, mais surtout perdu. Il a besoin d’une pause, d’un moment pour recharger ses batteries et savoir ce qu’il veut faire de sa vie.

Le rêve dont il est question dans le titre semble assez flou, il ressemble plus à une promesse faite à quelqu’un qu’à un désir profond du protagoniste principal.

Peut-on et doit-on faire ce que l’on attend de nous ou a-t'on le droit de choisir sa propre existence ?

Et chaque décision entraîne inévitablement des conséquences auxquelles il faut être préparé, ce qui semble ne pas être le cas du tout de ce jeune homme complètement largué.

L’auteur nous raconte une jolie histoire, douce, pudique, mélancolique et cruelle à la fois, une sorte de conte poétique qui sent bon la forêt, le vent, les embruns et le fromage de chèvre.

A ne pas lire durant un petit coup de blues passager...



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Les délices de Tokyo

Un livre émouvant, poétique, magnifique. À lire absolument.

L'histoire est superbe, l'écriture splendide.

Il serait bien dommage de passer à côté de ce livre accessible à tous et à découvrir.

Une fois le livre fermé , j'ai regardé dans la foulée le film qu'Arte diffuse en ce moment. J'ai trouvé que pour une fois le film complète bien le livre, c'est à dire, voir l'évolution des cerisiers au fil du film tels qu'ils sont décrits dans le livre, ainsi que la préparation des fameux dorayakis. Les acteurs mettent vraiment en valeur l'ambiance et l'émotion que le roman dépeint.

Le livre est plus sensible et détaillé concernant la vie si particulière de Tokue et le pan de l'histoire japonaise abordée à travers elle. Un roman qui prend le temps, qui est tout en douceur malgré les thèmes abordés.

La rencontre entre ces trois personnages que la vie n'a pas épargnés résonnera en moi pendant longtemps.

Une très belle découverte que j'ai plaisir à partager.
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Les délices de Tokyo

L'écrire de Durian Sukegawa est un délice. Nous goûtons chacun de ses mots, savourant chaque phrase. Il se contente de la simplicité du minimum, typique de la culture japonaise, mais c'est incroyablement beau et parfait.

Je me suis énormément attachée à Tokue. Cette vieille femme qui nous paraît sereine et pleine de joie de vivre n'a absolument pas été épargnée par la vie. Sa rencontre avec Sentarô va lui permettre de s'évader de son quotidien, de lui permettre d'être enfin ‘utile’ à la société, comme elle le souhaitait. La fin est déchirante.

C'est l'apothéose de cette histoire. Bien que triste, nous ne pouvons qu'être émerveillé par tous les beaux messages qui sont véhiculés.

L’adaptation cinématographique est géniale, je la recommande chaudement aussi !
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Les délices de Tokyo

Ah quel voyage olfactif! En cette période de canicule faire de la pâtisserie relève de l'exploit et ce livre m'a mis "l'eau à la bouche " à chaque page !!!! .. à bas les glaces !...Vive les Dorayaki !

Tokyo, rue Sakuardôri , rue des cerisiers...nous arrivons dans cette petite boutique de "dorayaki," des pâtisseries chinoises à base de haricots que confectionnent Sentaro. Celui-ci ne se pose pas vraiment de question sur la qualité de ses pâtisseries et l'accueil de la clientèle. Il est juste là car il a des soucis d'ordre financier.

Un jour, La Providence se présente à sa porte : c'est une mystérieuse petite dame très vieille Tokue Yoshii, qui va venir s'imposer tout doucement auprès de lui et lui insuffler le fameux ''UMANI" pour la recette de ces fameux Dorayaki....Va-t-il l'écouter ? tiendra-t-il à connaître les secrets de cette bonne fée qui semble avoir des soucis de santé ?...et que cherche cette jeune fille Wakana, à venir traîner dans sa boutique ?..



Délicieux, touchant, délicat, une poésie intrinsèque se dégage de cette histoire insolite. Les relations amicales s'installent de façon singulière, le personnage de Tokue Yoshi est attachant, sa sagesse, son intelligence forcent l'admiration, une magnifique portrait de femme qui malgré une vie très difficile reste d' un optimisme à toute épreuve, une foi dans la vie et les être humains , et s'émerveille de la beauté de touts les petits plaisirs que de la vie peut nous offrir.



Très belle lecture que je vous recommande avec délice !
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Les délices de Tokyo

Histoire délicieuse............
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Les délices de Tokyo

Un lecteur m'avait signalé ce livre il y a quelques années... Je viens de le trouver dans une ressourcerie. Je ne connaissais pas l'auteur et cette découverte est plutôt une bonne surprise. Je trouve simplement qu'on s'attarde un peu trop longtemps sur la préparation de ce fameux gâteau, le "dorayaki"... Beaucoup de sucre me semble-t-il, je ne suis pas fan des aliments sucrés, et puis une pâtisserie aux haricots, cela me déstabilise un peu... De plus il me semble que je ne pourrais rien entendre et qu'une des protagonistes parlerait vainement en me conseillant d"'écouter la voix des haricots"... même si ce sont les conseils avisés d'une pâtissière nipponne.

Malgré les paragraphes un peu longs et répétitifs concernant la préparation de ces délices, j'ai apprécié ce roman que j'ai trouvé à la fois très humain et aussi dégageant beaucoup de poésie. Ce roman m'apprend aussi, que jusqu'au dernier quart du 20 ème siècle, les lépreux japonais étaient tenus à l'isolement, totalement coupés du monde, les hommes stérilisés et les femmes soumises à des avortements. Les rares personnes qui se révoltaient étaient jetées dans des cachots où elles mourraient.

Des passages très durs dans ce livre très bien écrit... un roman qui a su me séduire.
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Les délices de Tokyo

Voici un tout petit roman, qui se dévore en un rien de temps, comme on dévorerait une de ces pâtisseries japonaises dont il est question dans cette histoire, les dorayaki. Ce sont des sortes de pancakes fourrés de an, un genre de confiture de azuki. Enfin je suppose que j’adorerais en dévorer, parce que je ne connais absolument pas leur goût, mais tout au long de ma lecture j’ai tenté de l’imaginer, et j’ai fantasmé dessus…

Nous rencontrons donc Sentarô, l’homme qui tient cette boutique de dorayaki. Il travaille ici par obligation envers la veuve d’un homme qui lui a sauvé la mise par le passé en épongeant ses dettes. Il n’aime visiblement pas ce qu’il fait, il n’aime pas les pâtisseries, quelles qu’elles soient, mais se lève néanmoins tous les matins et est fidèle à son poste. Il se sent seul dans cette échoppe, un jour il décide donc de mettre une affichette sur laquelle il explique qu’il cherche à engager quelqu’un pour l’aider.

A sa grande surprise se présente une petite mamie, aux doigts bizarrement déformés, Tokue Yoshii. Il refuse de l’engager, la trouvant trop vieille et ne voyant pas quelle aide elle pourrait bien lui apporter. Mais elle revient, ne se décourage pas. Elle lui laisse un petit récipient contenant du an, qu’elle a fait elle-même. Cette ténacité l’exaspère, mais il finit tout de même par goûter cette confiture de haricots rouges, et est terriblement surpris, il n’en a jamais goûté de pareille.

C’est le début de leur association, Tokue va transmettre son savoir à Sentarô, elle va lui apprendre à écouter ce que les azuki ont à raconter de leur vie passée quand on fabrique le an, et de son côté Sentarô lui offre une autre vie, il lui ouvre le monde. C’est ainsi qu’elle rencontrera une jeune fille, Wakana.

On pourrait penser que ces trois là ne se rejoindraient pas, ils ont trois âges complètement différents, leurs préoccupations sont forcément à des pôles les unes des autres, leur seul point commun est que la vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour eux… Et pourtant Tokue, grâce à sa poésie, sa façon de voir les choses, le monde, la simplicité et la profondeur de ses pensées va donner du sens à leur rencontre. Et elle va, finalement, leur apprendre beaucoup plus qu’une recette de an.

J’ai dévoré ce livre, mais je n’ai pas fini d’y repenser… Et je garde Tokue encore un peu à mes côtés…
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Les délices de Tokyo

J'ai beaucoup aimé ce livre où l'on rencontre Sentarô, qui ne sait plus très bien où il en est après un court séjour en prison. Il travaille dans une petite boutique et passe ses journées à préparer des crêpes fourrées à la pâte d' haricots rouges. Sa rencontre avec Tokue, une vieille dame, va changer sa vie.



C'est un très bon livre et même si j'avais deviné ce que la fin nous réservé pour Tokue, j'ai vraiment apprécié ma lecture. Le livre est vraiment très documenté et nous apprenons beaucoup sur la lèpre. J'ai aimé le style de l'auteur, qui comme beaucoup de japonais, à une écriture poétique et plein de pudeur. Ce roman est une réelle surprise pour moi. Je m'attendais à un roman léger, un "feel good" pour reprendre une expression anglaise mais en réalité c'est une histoire difficile et triste.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Le rêve de Ryôsuke

Huis clos aux chèvres



Les chèvres sont sur le dessin de couverture, la quatrième de couverture. Elles sont dans la forêt, la forêt est dans l'île, les chèvres sont condamnées à l'île, et les habitants qui vivent d'elles leur ont donné un nom autochtone. Tout tourne en rond, mais pas si rond dans ce microcosme (l'enfer, c'est les autres).

La perturbation arrive de l'extérieur, trois travailleurs -pour quoi au juste les a-t-on fait venir ? Parmi eux, Ryôsuke, passablement perturbé. Des rencontres avec des personnes bienveillantes vont lui révéler son rêve, sa possible raison de vivre. Il devra choisir s'il l'accepte. Ses rapports avec les chèvres vont l'amener à réfléchir sur le prix de la vie, animale et humaine. Va-t-il s'en sortir ?



En lisant sur Babelio la biographie de l'auteur : « Artiste éclectique, Durian Sukegawa est poète, écrivain et clown, diplômé de philosophie et de l'École de pâtisserie du Japon. D'abord scénariste, il fonde en 1990 la Société des poètes qui hurlent, dont les performances alliant lecture de poèmes et musique punk défraient la chronique. » je me disais que sa production risquait d'être intéressante autant que bizarre. Mais non, sa prose coule bien, n'est pas non plus du genre outrageusement poétique qui s'écoute ronronner. La narration est vivante, prenante, le livre se lit facilement et avec un intérêt constant.



Tout n'est pas rose, des conflits éclatent, mais tout cela m'a semblé juste, bien amené : si c'est un roman de construction – ou de reconstruction, Ryôsuke n'est pas tout jeune – il est articulé autour de plusieurs pôles, pas manichéen. La nature est un pôle, avec les chèvres et la forêt primitive, qui font l'objet de belles descriptions, pas non plus trop longues. Les personnes bienveillantes dont j'ai parlé sont un second pôle stabilisateur. Pour le troisième, j'hésite : est-ce l'île ou ses habitants ? Leur organisation sociale est bizarre pour un européen et un continental, sans doute née des conflits intrinsèques à l'insularité.



Une scène autour de la page 200 est assez typique : commencée par une conversation amicale, elle culmine avec une scène d'une beauté presque magique au milieu des noctiluques, et s'achève par une réflexion sur la maternité et la mort.



En somme, c'est une lecture agréable, avec son lot de surprises, qui donne à penser sans épuiser. Je remercie Babelio et Albin Michel pour cette lecture privilégiée et appréciée. J'ajoute que vous en apprendrez sans doute beaucoup sur la fabrication du fromage si vous me suivez.







Note 1 : une fois de plus, la 4e de couverture est fausse : « l'île où celui-ci a passé ses dernières années ». Il y a aussi une erreur à la ligne suivante, d'ailleurs. Ne faites jamais confiance aux 4e de couverture, mais dans l'esprit celle-ci ne trahit pas le livre et c'est ce qui compte.

Note 2 : difficile de juger la traduction de Myriam Dartois-Ako quand on ne connaît pas le japonais. Il me semble que le compliment sur la fluidité de la narration se partage entre l'auteur et sa traductrice. Quelques expressions m'ont un peu surpris, et le fait de donner des noms de poissons comme « coureur arc-en-ciel » est sans doute moins naturel en français qu'en japonais.
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Les délices de Tokyo

Voici une petite lecture aux ingrédients dépaysants, plaisants et fort sympathiques. Pourtant, alors que je m’attendais à une lecture coup de cœur, je suis restée un peu sur ma faim.

Oui, bien sûr, l’écriture est belle, japonaise à souhait et riche de descriptions culinaires exotiques qui donnent l’eau à la bouche. Mais Les Délices de Tokyo n’ont pas su charmer mon palais à la hauteur de mes attentes. J’ai trouvé l’histoire un peu téléguidée, les personnages parfois fades et leurs intentions un peu trop mielleuses…



Je garderai toutefois en mémoire les couleurs du cycle de vie du cerisier japonais devant la boutique et les murmures séduisants des haricots azuki. Ils m’ont charmée et plongée dans la contemplation de l’instant présent si chère à cette culture japonaise que j’aime tant.



Ce livre reste une bonne recette-plaisir pour des fins de journées à l’abri du vent et de l’hiver frisquet.

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Les délices de Tokyo

Un livre tout en pudeur, un peu trop peut-être. J’ai trouvé les personnages de Sentâro et Wakana plutôt assez froids, sans consistance. Ils auraient gagné à être un peu plus étoffés. Et l’histoire pleine de sous-entendus, trop laconique à mon goût.



Par contre le personnage de Tokue est magnifique. Ce qu’elle a subi est terrible, enfermée pendant 50 ans, parce qu’elle avait une maladie horrible. Bien que guérit, elle ne pouvait pas sortir du sanatorium où elle se trouvait. Elle a du se battre pour retrouver sa liberté, mais il était trop tard. Plus personne ne l’attendait derrière les murs. Malgré cela, elle a trouvé le courage de vivre, d’apprécier et d’aimer la vie. La pâtisserie lui a servi de dérivatif.



Il m’a manqué du liant pour vraiment apprécié ce roman à sa juste valeur. Mais que cela ne vous empêche pas de le lire, vous n’aurez pas forcément le même ressenti que moi. A vous de voir.

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Les délices de Tokyo

Comment cela? Je n'ai pas écrit de critique pour ce fabuleux petit roman. Mais; mais il faut rattraper cet oubli tout de suite.



Par contre je dois avouer que j'ai lu le roman et vu le film. Et que je ne sais pourquoi, ce sont les images du film qui me reviennent surtout à l'esprit. Les actrices sont tout simplement extraordinaire surtout la grand mère.



Dans ce roman / film, on découvre un Japon beaucoup moins idéalisé que l'image un peu aseptisée transmise des fans. Tout n'est pas rose dans ce Japon des années 2010...



C'est un livre et un film très fin. Il y a de l'élégance dans les images.



C'est un excellent livre pour découvrir la littérature Japonaise.





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Les délices de Tokyo

« Toutes les personnes vivant dans les sanatoriums du Japon étaient guéries. Il n’y avait pas de malades. Même si, par hasard, on contractait la maladie, les traitements actuels permettaient une guérison immédiate et totale, sans qu’aucun foyer d’infection ne se forme. Pour commencer, la maladie était très peu contagieuse et, par le passé, aucun membre du personnel médical au Japon n’avait été contaminé. Seulement à une époque où les conditions d’hygiène étaient mauvaises et où aucun traitement n’existait, elle avait été considérée comme incurable et les patients confinés selon la loi ».



Quelle maladie est-elle ainsi décrite ? Si je vous dis, en plus, que l’abolition de l’internement à vie ne date que de 1996 et que des anciens patients n’ont eu des indemnisations qu’à compter de 2001, penserez-vous que cela fait longtemps, ou comme moi, vous direz-vous que cela correspond à votre jeunesse et n’est donc pas si éloigné de notre époque ?



Vous l’aurez sans doute compris, ce livre, dont je découvrais le thème, m’a particulièrement touchée, dans son traitement de la différence, du handicap et de l’exclusion. Cependant, je ne vous en dirai pas plus sur le sujet principal, il faudra lire ce roman.



Pour le reste, on retrouve cette sensibilité de la littérature japonaise, ce calme, cette acceptation de ce qu’on ne peut changer, mais aussi cette façon de savoir profiter de chaque petit moment, notamment lors des préparations culinaires, qui permet de redonner de l’optimisme même dans des situations moroses.



On quitte difficilement Tokue, Sentarô et Wakana…



Merci à @HundredDreams de m’avoir fait découvrir cette œuvre.



Enfin, si vous aimez les adaptations cinématographiques, le film de 2015 de Naomi Kawase, est magnifique et retrace à merveille l’émotion du livre.



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Les délices de Tokyo

Voici un petit livre qui se laisse lire en moins de deux soirées et qui a su me séduire. J’ai retrouvé l’ambiance intimiste des romans d’Aki Shimazaki que j’aime tant. L’écriture est cependant moins aboutie mais le charme opère; je me suis laissée emporter au point d’avoir le goût de tester les dorayaki de Sentarô pour en apprécier toutes les déclinaisons. Un auteur à suivre…
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