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Critiques de Durian Sukegawa (709)
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Les délices de Tokyo

Vous voulez du dépaysement ? Vous êtes gourmands ? Vous adorez les belles histoires d'amitié ?

Un seul livre vous suffit et c'est le premier roman de Durian Sukegawa : Les délices de Tokyo.



Adapté au cinéma l'année dernière et découvert au festival de Cannes, ce roman Les délices de Tokyo nous conte la rencontre entre Sentarô, cuisinier tenant un petit stand de dorayaki et Tokue, vieille dame aux mains déformées. Cette dernière souhaite travailler avec Sentarô et va l'initier à la préparation du an, la pâte de haricots azuki dont les pancakes sont fourrés. Une seule régle : "écouter les haricots..."



À force de le voir partout sur internet et en librarie, j'ai craqué. J'ai foncé l'acheter, et c'est loin d'être un regret. Ce petit roman se lit avec délice. Je salivais à chaque page et l'histoire est tellement jolie et poétique que c'était vraiment un petite douceur à déguster. On y apprend beaucoup sur le Japon, sur son histoire et sur la pâtisserie. Je ne sais pas quoi dire de plus, à part que c'est vraiment une belle lecture et aussi délicate que les cerisiers en fleurs !

À lire absolument !
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Le rêve de Ryôsuke

Une jolie histoire, un joli conte.

Toutefois, j'y suis restée assez froide. Je n'ai pas retrouvé, il me semble, la même poésie , la même fluidité que dans Les délices de Tokyo.

Ce n'est pas bien grave car j'aime Durian Sukegawa pour la personne qu'il est et pour ce qu'il dégage.

Et, ce fut quand même un bel après-midi de lecture.



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Les délices de Tokyo

Un beau et émouvant voyage au pays du Soleil levant, aux notes délicieusement savoureuses, poétiques, et délicatement touchantes. Une belle leçon de vie incarnée par cette vieille femme Tokue; à travers elle, Durian Sukegawa rend hommage aux personnes victimes, comme elle, de la maladie de Hansen. L'exclusion était le seul moyen de limiter la propagation de la maladie, et au début du XXème siècle, les personnes atteintes étaient enfermées à vie dans des sanatoriums; traitées comme des parias, ils n'avaient aucun contact avec la société et se sont organisées avec les savoir faire de chacun pour s'offrir un nouvel havre de paix et se nourrir ensemble d'espoirs.

Aujourd'hui, la lèpre est enrayée au Japon, mais elle y a été longtemps considérée comme un fléau. Et l'auteur témoigne dans ce roman avec beaucoup de poésie de ce douloureux pan de l'histoire du Japon.

Une histoire très touchante que je vous conseille; il y est question de solidarité, de transmission de savoirs, d'amitié ... et d'espoirs. Essentiel, non ?
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Les délices de Tokyo

Le sel de la vie ! Ce livre est d'une beauté ! Simple, puissant, élégant, doux, généreux. Il ne laisse aucune saveur de la vie en chemin. Qu'elle soit amère, acide, sucrée, salée, il faut l'équilibre, le dosage, il faut l'écoute, l'attention, la patience, l'acceptation, la recherche, le refus, la confiance, l'hardiesse, le courage, les erreurs, les doutes, la passion, le partage, l'amitié, l'amour, il faut le temps. Le temps de faire, refaire, apprendre, guérir. Savoir vivre c'est comme savoir faire, c'est une expérience singulière. La vie n'est pas une question de réussite, mais une réponse qu'elle adresse à l'humain.

Astrid Shriqui Garain

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Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo est un très joli roman que je me suis acheté sur un coup de tête, en vue de le lire dans la voiture, pendant mes vacances. Et oui, je fais partie de ceux qui peuvent lire dans la voiture (quand je suis passagère, évidemment ;) .

Je l'ai lu d'une traite, on peut dire que je l'ai dévoré... comme les dorayaki, ces pâtisseries japonaises que j'ai découvert dans ce livre. Je n'en connais pas le goût mais si un jour j'ai l'occasion, la gourmande que je suis aimerait les goûter :)

Les délices de Tokyo, c'est l'histoire de Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, qui vend des dorayaki. Avec beaucoup de réticences au départ, car il n'avait pas très envie que cette vieille dame aux doigts déformés soit présente à la vue des clients, ce n'est pas vendeur... Mais la qualité de la pâte à haricots de Tokue a eu raison du gérant, qui a décidé de lui donner une chance... et a ainsi augmenté la fréquentation de la boutique !

C'est un roman très touchant, avec des personnages que l'on prend plaisir à découvrir et à s'attacher :)

J'ai aimé l'ambiance, et je n'avais absolument pas deviné le secret de Tokue. J'ai réellement été surprise par son passé.

Je n'en dirais pas plus, car je trouve que c'est un roman qu'il faut lire sans en savoir trop, pour ne pas gâcher la qualité de ce joli livre.

J'ai appris qu'il avait été adapté au cinéma, et même si je préfère les livres aux films, je dois avouer que j'ai très envie de le voir.

Je mets évidemment cinq étoiles à Les délices de Tokyo, que je vous invite à découvrir à votre tour :)
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Les délices de Tokyo

Un coup de cœur de plus, un petit bijou de plus, je deviens définitivement accro à la littérature japonaise moi :-)



Une plume légère, douce, toute en nuances pour décrire même l'innommable et les sentiments pleuvent doucement comme tombent en neige les pétales des cerisiers à la fin du printemps.



Et toujours la cuisine est présente, ici les dorayaki, gâteries japonaises à base de sucre et de haricots rouges. Pour qu'une recette soit réussie, il faut la technique bien sûr mais surtout, du cœur et de la tendresse à partager.



Et ces mots si justes défilent devant mes yeux en même temps que les images du film que j'avais vu il y a quelques mois déjà, et l'émotion est multipliée par deux tant le récit est intense.



Une histoire de partage et surtout, un pan d'Histoire oublié des japonais et qui fait froid dans le dos. Dés 1909, les lépreux, nombreux au Japon au début du XXème vont être enfermés dans des sanatoriums avec interdiction d'en sortir même s'ils étaient guéris depuis de nombreuses années. Il faut attendre 1996 pour que soit signée une nouvelle loi interdisant l'internement à vie et les gens qui y résidaient encore y sont restés car ils étaient devenus les 'oubliés' du monde.



« Sans doute étaient-ils à des lieues du sentiment de défaite que lui-même avait éprouvé autrefois, derrière les barreaux. Lui était coupable. Pas eux. Pourtant son emprisonnement avait été temporaire. Pourtant une loi avait interdit aux lépreux de sortir durant la vie entière. »



Une découverte à savourer, un auteur que je ne vais pas oublier :-)
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Les délices de Tokyo

Mon premier livre de littérature nippone. Une jolie découverte. Un récit initiatique sur la transmission, la patience, le temps qui passe, le respect,le pardon, le regard des autres, la discrimination et le sens de l'écoute.

Cette oeuvre se déguste et s'imagine. Elle possède un côté contemplatif qui fait du bien. le style est simple, épuré.Je ressors de cette lecture avec un sentiment d'apaisement tout à fait agréable.

Un livre que je relirai de temps à autre pour prendre du recul sur les stress de la vie quotidienne que nous nous infligeons parfois. Tout doit aller vite, si vite. Pourquoi?

Et si nous nous remettions à envoyer des lettres plutôt que des courriels ou des textos aux personnes que l'on aime? Certains mots peuvent prendre leur temps pour arriver à leur destinataire. Il n'en seront que mieux appréciés. Mettons nous au rythme de Tokue et Sentarô de temps à autre.....



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Les délices de Tokyo

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, nous partons au Japon avec Les délices de Tokyo, de Durian Sukegawa.



-Bon, alors déjà, ça commence par une contradiction gigantesque.



-Ah bon ? Laquelle ?



-« Délices » et « durian » dans la même phrase. Pardon, mais c’est impossible. Le durian, c’est un fruit à l’odeur insoutenable ! J’ai humé ça une fois dans un gâteau au restau, et ben, plus jamais, j’te l’dis tout de go !



-Moui, bon, mais là, c’est le nom de l’auteur, on n’y peut rien !



-Moi je dis que ça sent mauvais.



-*Soupir* Or donc, Sentarô dirige une boutique de dorayaki, de petits gâteaux faits de deux disques de pâte à pancake et fourrés de pâte industrielle de haricots rouges. L’affaire vivote. Un jour, une vieille dame aux doigts abîmés se présente pour confectionner la pâte de haricots.



-Et ?



-Et je n’en dis pas plus.



-Boah, de toute façon, toulmonde l’a lu, toulmonde sait ce qu’il se passe…



-Hé bien, pas moi, là !



La première chose que j’ai remarquée dans ce roman, c’est la façon dont le narrateur enveloppe de mystère les deux personnages principaux…



-Pas vrai. La première chose que tu t’es dite, c’est qu’il n’y a pas de style.



-Quoi ?



-Il n’y a pas de style. Amateurs et amatrices de phrases élégamment ciselées, passez votre chemin.



-Mais pas du tout ! Le texte est rédigé avec sobriété, voilà tout.



-« Sobriété », c’est la traduction gentille de « il n’y a pas de travail sur les tournures et la forme des phrases ».



-Je ne suis pas d’accord. Oui, le texte est constitué de phrases simples et apparemment sans fioritures. Non, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de travail : au contraire, pour atteindre ce résultat épuré, il faut consciencieusement tailler et retrancher tout ce qui alourdirait la prose.



Cela paraît simple. Cela ne l’est pas.



Et cette technique d’écriture possède un atout incontestable : les rares figures rhétoriques, quand elles sont repérées, décuplent leurs effets.



-Moi, je trouve que cette technique possède un inconvénient incontestable : rien ne m’accroche durablement.



-Bref, j’ai bien aimé la symétrie entre les deux personnages, Sentarô et Tokue. Tous les deux possèdent un Terrible Secret, tous les deux sont isolés, bien que pour des raisons différentes, et la toile de fond m’a rappelé l’un des passages les plus poignants de Princesse Mononoké, ainsi que l’exclusion que subissaient les victimes des bombes atomiques.



Ensuite, j’ai adoré les détails de la confection de la pâte. L’amour du geste parfait, pour obtenir le meilleur résultat possible, le temps que l’on prend, le soin, la méticulosité… en un mot, la passion pour la gourmandise m’a fait rêver.



-Et saliver.



-Oui, auchi *chomp chomp*



-Mais tu manges, là ?! Tu le sors d’où, ce dorayaki ?



-D’une pâticherie japonaije. Ch’est bon, bien que (avale) déconcertant au début pour mon palais occidental.



L’autre réussite de ce livre tient dans l’ambiance. Nous sommes à Tokyo d’après le titre, mais un Tokyo dont nous ne voyons pas les tours ni les carrefours bondés. Le cerisier marque le rythme des saisons, sa beauté est maintes fois évoquée. Il en résulte une atmosphère douce et paisible, qui contraste avec le désarroi de Sentarô. Les émotions des personnages ont beau n’être pas toutes positives, elles sont toujours tempérées par la douceur tranquille du texte.



Je crois que c’est cela que je retiendrai des Délices de Tokyo : la douceur, la compassion… l’amour du travail bien fait, aussi.



Je regrette cependant une conclusion trop… abrupte, dirons-nous.



-Et pourquoi c’est déconcertant, le dorayaki ?



-Parce que… comment dire ? Le sucré japonais ne ressemble à rien de ce que je connais. En goût, je le trouve beaucoup moins puissant : ni gras comme une crème, ni acidulé comme un fruit, ni amer comme le chocolat. Si tu n’aimes pas, l’adjectif qui lui conviendrait serait « douceâtre ».



-C’est pas bon, alors ?



-Chi. *chomp chomp* Ch’adore (avale) Mais ce n’est pas un goût évident, on n’en a pas l’habitude. »

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Les délices de Tokyo

Dorayaki.



Sentarô tient un commerce de dorayaki. Il s'agit de pâtisseries japonaises à la pâte de haricots rouges. Un jour, une vielle dame avec les doigts déformés se présente à son commerce et demande à y travailler. Après de nombreuses réticences, Sentarô embauche Tokue. Ses talents de pâtissière font exploser la fréquentation.



J'avais beaucoup entendu parler de ce roman et le sujet m'intriguait. Il ne s'agit pas simplement d'un roman autour d'un commerce de pâtisseries. La thématique est plus grave. Ici il s'agit du sort réservé aux personnes en situation de handicap au Japon. Le Japon est un pays où l'apparence compte plus que tout. Quiconque a un handicap est au mieux rejeté, au pire mis au ban de la société.



Sentarô et Tokue sont deux marginaux à cette société qui prône l'apparence et la perfection. Sentarô est un ancien repris de justice qui doit payer une dette à sa propriétaire. Tokue a contracté une maladie dans sa jeunesse qui lui a valu d'être rejetée par ses proches et la société entière. Leur rencontre va les faire évoluer. Sentarô qui déteste son travail va finir par l'aimer et Tokue va trouver une certaine liberté.



J'ai beaucoup aimé ce roman. Il montre un aspect sombre de la société japonaise, mais il humanise et rend une dignité a toutes ces personnes mises à l'écart de la société. L'histoire est ainsi très touchante, puis émouvante sur la fin.



Au final, un très beau roman sur une thématique très dure.
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Les délices de Tokyo

Je vous invite à découvrir ....



Une tranche de vie de Tokyo. Le Tokyo des petites rue(lle)s avec leurs petits commerces, leurs habitués. Un des mille Tokyo que j'adore.



Une tranche de la société japonaise. La tranche de ceux qui vivent en marge (mais pas la tranche "habituelle" des jeunes freeters plutôt celle plus âgée qui n'a pu s'établir)



Un passé méconnu et tragique du Japon. Depuis ma lecture de "Gen d'Hiroshima", j'ai réalisé à quel point on peut exclure l'autre, celui qui n'est pas "pur" ou intact. Ici la société a décidé d'exclure dans un isolement terrible une autre partie de sa population.



Toutes les nuances et les routes parfois inattendues de la transmission entre générations.



Des chemins de vies émouvants. Des chemins qui arrivent à leur terme, d'autres qui commencent ou recommencent.



Des personnages très justes et attachants.



Mais surtout un roman sur l'écoute, sur ceux qui n'écoutent plus, ceux qui écoutent encore.

Il se rapproche d'un roman que j'adore "Siddartha" de Hermann Hesse. À un moment de ce roman, le narrateur marque une pause dans sa vie près d'une rivière. Avec un ami, il "écoute" la rivière. Il l'écoute vraiment...

Dans "Les Délices de Tokyo", on apprend qu'il y a bien des choses et des personnes à écouter.



"Nous sommes nés pour regarder ce monde, pour l'écouter. C'est tout ce qu'il demande."
Lien : https://travels-notes.blogsp..
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Les délices de Tokyo

Un livre traitant du An, la pâte de haricot rouge présente dans les Doriyaki, patisserie japonaise, cela peut sembler assez spécifique et complexe surtout pour un non initié ou un lecteur non japonais.

Alors oui, c'est une partie du sujet, où plutôt la porte d'entrée de ce roman, mais surtout "Les délices de Tokyo" nous fait découvrir plusieurs personnages, d'âge différent, à la vie plus ou moins complexes et aux secrets plus ou moins bien gardés et qui vont nous transporter dans différentes périodes du Japon.

La transmission des anciens, la différence, le rejet, les odeurs, la gastronomie, il y a tout cela dans ce roman, le tout assaisonné avec beaucoup de poésie, de délicatesse et de sensibilité, comme dans de nombreux romans japonais que j'ai pu lire.

Encore un très beau voyage en terre nipponne, plein d'émotions qui est bien plus fort que ne le laisse paraitre la quatrième de couverture.





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Les délices de Tokyo

Tout petit livre, rapide à lire mais très intense. Il est vraiment étrange: tout en simplicité d'apparence, tout en douceur sur certains thèmes: les pâtisseries, le travail quotidien; il en aborde aussi des plus amers: la maladie, la stigmatisation, l'enfermement, la résilience, l'isolement, la liberté, le sens qu'on donne à notre vie...

Pas d'explosion ou d'aventure hors norme, mais peut être juste la plus grande aventure qu'il est possible de raconter: la vie et la rencontre d'autres êtres humains avec leurs cicatrices, leur passé, leur histoire. Et le partage de ces expériences.

J'ai trouvé ce livre très beau, très délicat. Comme une fleur de cerisier qui s'envole dans le vent et nous renvoie à l'éphémérité de notre vie.



Édit ajout: Je l'ai fait lire à ma mère, qui est resté sur la réserve au début du livre mais était complètement conquise à la fin.

On en a discuté et on a toutes les deux apprécié le fait que le livre ne nous dit pas quoi penser ou ressentir, il semble juste nous présenter un tableau en nous laissant nous mêmes nous poser les questions. C'est vraiment quelque chose d'extrêmement doux et respectueux du lecteur.
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Les délices de Tokyo

Voici l'histoire de Sentarô, pâtissier et vendeur de " Dorayaki, " et de Tokue, une vieille dame qui détient les secrets d'une recette, pour rendre exceptionnelle cette étonnante pâtisserie japonaise à base de haricots rouges confits.



Leur rencontre va faire basculer leur vie, et après avoir franchi quelques obstacles, quelques a priori , l'échoppe de Sentarô deviendra un endroit incontournable.



Quand le rêve parvient à effacer les doutes, quand l'amour d'une passion se transmet et fait oublier la maladie et la discrimination, une belle histoire se profile à l'horizon.



" La loi sur la prévention de la lèpre a été abrogé, mais la société n'a pas encore changé."



À Tokyo, ville urbaine, la nature et la nourriture se côtoient et l'histoire se poursuit au fil des saisons. Les cerisiers aux abords de l'échoppe donnent une dimension poétique au récit. Des solitudes se rencontrent, des secrets se dévoilent, une confiance et une amitié s'installent et bousculent ces personnages profonds à la recherche d'une paix intérieure.



L'auteur nous décrit admirablement ce qui est invisible dans la vie.



"Vous avez beau tendre l'oreille, peut-être n'entendez-vous encore rien, mais je vous en prie, ne baissez pas les bras, persévérez .



Quels que soient vos rêves, un jour on trouve forcément ce qu'on cherchait grâce à la voie qui nous guide, j'en suis convaincue. Une vie est loin d'être uniforme.Parfois sa couleur change du tout au tout ."



C'est doux, c'est beau, un régal. Une gourmandise mi-salée mi-sucrée. Une belle ode à la cuisine et à la vie. Délicieux, délicat, savoureux, à déguster sans modération. Un livre qui fait du bien au cœur et à l'âme .



Pour mon plus grand plaisir, il me reste l'adaptation cinématographique à découvrir.



La cinéaste Naomi Kawaze a écrit le scénario des délices de Tokyo au sein de la bibliothèque d'un sanatorium dédié aux lépreux. Un endroit idéal pour apporter plus de vérité au récit. Un film qui fut présenté en ouverture de la sélection " Un Certain Regard " au Festival de Cannes 2015.



Un livre, un film pour une magnifique et bouleversante histoire .

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Les délices de Tokyo

Très bon petit roman rempli d'amour, de douceur et de gourmandise. Il n'est pas aussi léger et mignon qu'il n'en a l'air et n'aborde pas uniquement le sujet de la cuisine japonaise.

Plein de sensibilité, ce roman nous parle aussi de maladie, notamment la maladie de Hansen (la lèpre) dont j'ai beaucoup appris : j'ai été choquée d'apprendre les conditions terribles et inhumaines d'isolement forcé à vie et de la façon dont on traitait les malades, qui avaient moins de droit et moins de considération que des prisonniers. De maladie, d'échec social, de rédemption, d'espoir et de lumière : comment une idée ou une personne peut changer à jamais une existence terne, sans but, remplie d'échecs, sans avenir ?

J'ai été très touchée par les questionnements de ces personnages, j'ai adoré la grand-mère, si sage, si belle et si douce... C'est un peu comme si, en lisant ce roman, j'entendais sa voix, je penserai à elle en voyant les beaux cerisiers en fleurs au début du printemps...



Et bien sûr, on y parle beaucoup de nourriture, notamment des dorayaki, cette pâtisserie japonaise à la pâte de haricots rouges... Original, léger et gourmand, je retiendrai pourtant principalement de ce roman la force des personnages face à la maladie, aux échecs et à la difficulté de trouver leur place de ce monde.



Un roman riche et lumineux, plein de surprises.
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Les délices de Tokyo

Voici une histoire légère et poétique comme une pluie de cerisiers en fleurs. Une histoire réconfortante, douce et touchante.

Le style d'écriture est simple mais captivant, même s'il semble vaciller un peu vers la seconde moitié du roman.

Sentaro passe ses journées à faire du dorayaki ( pâtisserie japonaise) en tant que seul employé d'une confiserie. Cependant, il n'aime pas les friandises sucrées et n'a aucune passion pour le métier, ni pour la vie en général. En tant qu'ancien forçat, il se sent piégé dans la boutique, sans avenir et sans attentes. Il se sent inutile. Jusqu'au jour où une vieille femme, appelée Tokue arrive et demande du travail. Ce qui suit est une exploration des préjugés de la société et contre toute attente, une douce amitié naît entre Sentaro et Tokue.

Sentaro n'est pas un personnage relativement sympathique au début, donc je trouve d'autant plus remarquable qu'une histoire d'un peu plus de 200 pages puisse développer de personnages qui semblent très authentiques et réalistes. Grâce à son amitié avec Tokue, nous voyons Sentaro apprendre qu'il a sa place dans le monde et qu'il peut contribuer à la société. Tokue, dans son exil forcé, démontre qu'on peut toujours apporter des choses positives à la société, bien que cette dernière semble y être contre nous. C'est un personnage très bien étoffé et le fait que son histoire soit ancrée dans la réalité - je ne dis pas plus- , à rendu cela d'autant plus horrible à lire.

L'introduction de quelques personnages secondaires ont détourné un instant mon intérêt des Sentaro et Tokue et malgré le fait ils semblent indispensables à l'histoire, pour moi, ils ne sont pas ; personnellement, j'aurais aimé explorer davantage la vie et la relation de nos deux amis.

Globalement, cette courte lecture a su toucher mon âme de lectrice et c'est avec plaisir que je vais me plonger dans un autre livre de l'auteur, "Le rêve de Ryôsuke", qui attend patiemment dans ma pile à lire.



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Les délices de Tokyo

Est-ce qu'il vous arrive que des livres vous donnent envie de tester quelque chose?



Depuis que j'ai lu « les délices de Tokyo », je n'ai qu'une idée en tête: me procurer des dorayakis! Tout le long du livre, j'ai eu envie de tester cette pâtisserie japonaise.



La poésie avec laquelle Durian Sukegawa met l'eau à la bouche! Même si je pense que ça ne serait pas quelque chose que j'apprécierais.



Dans ce livre, les sons, les odeurs... Enfin les sens sont mis en éveil! J'ai beaucoup apprécié cela et aussi le côté dramatique et touchant.



La seule chose qui m'empêche d'en faire un coup de coeur, c'est une fin un petit peu abrupte... J'aurais aimé en savoir un peu plus.
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Les délices de Tokyo

Ce livre est un petit bijou japonais, une opale sertie d'émotions retenues et de souvenirs enfuis, de malheurs qu'on a enfouis pour essayer d'avancer quand même, un bijou tantôt translucide tantôt multicolore, vif comme le froid de l'hiver tokyoïte, pâle et léger comme une fleur de cerisier qui s'envole au moindre coup de vent et vient embaumer, pour quelques saisons de vie, le cœur d'une petite échoppe de vente de dorayakis, pâtisserie sucrée à base de haricots rouges tant prisée de nos amis nippons....

Sentarô oeuvre derrière les fourneaux quand Mme Yoshii, une vieille dame lui demande de l'embaucher pour lui livrer ses secrets de fabrication de la pâte "an"...recette dont les ingrédients se nomment, amour, compassion, tendresse, tristesse, humour, philosophie, simplicité, rage de vivre et fraternité...

Ces pages ont avec bonheur inspiré le film du même nom où l'on retrouve le même raffinement, la même subtilité, la même pudeur à travers les images....

Et lorsqu'on referme doucement l'écrin des mots, c'est avec le coeur lourd d'humanité et peut être bien, au coin des yeux, une perle, claire comme une larme.
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Les délices de Tokyo

Connaissez-vous les dorayaki ? En gros, ce sont deux pancakes entourant une pâte de haricots rouges. Personnellement, je n'ai jamais goûté à ces pâtisseries japonaises vendues dans sa petite échoppe par Sentarô. Un job accompli sans réelle conviction, pour rembourser une dette. Jusqu'à l'arrivée d'une vieille femme, qui va bouleverser à la fois son rapport à la pâtisserie et sa vie...



"Les délices de Tokyo" est un formidable petit récit, émouvant, poétique, plein d'humanité et de gourmandise. Une histoire tout en délicatesse, sensibilité et émotion, qui va progressivement prendre une tournure à laquelle je ne m'attendais pas forcément. C'est aussi une superbe immersion dans la société et la culture japonaise. Une belle manière en tout cas de clore mon année 2018 en termes de lecture. Je vais pouvoir désormais visionner l'adaptation cinématographique de cette histoire...
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Les délices de Tokyo

Un roman délicieux.

Une immersion totale à la fois réaliste et poétique dans un Japon traditionnel,dans le milieu des gens modestes et des petits commerçants.Découverte d'un univers tellement loin du milieu dans lequel nous vivons avec ses coutumes ancestrales,sa cuisine que nous connaissons à peine ,envisagée sous un angle d'une rare perfection.Un roman inoubliable.
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Les délices de Tokyo

Lire les délices de Tokyo c'est goûter à la quintessence de la cuisine japonaise, une alchimie d'arômes, un poème à la vie, c'est poser un regard émerveillé sur les choses les plus simples.



La virtuosité de Durian Sukegawa, est de raconter une histoire ordinaire, avec des personnages singuliers, attachants, émouvants dans leur simplicité, et dont le passé va révéler au lecteur l'enfer de la lèpre.



Le personnage le plus important, est la vieille dame Tokue, « Sentarô remarqua une vieille femme immobile au bord du trottoir, elle portait un chapeau blanc, elle ne regardait pas le cerisier mais lui, son œil droit et son œil gauche n'avait pas du tout la même forme. »p 10



La vieille dame va décider Santarô à l'embaucher pour faire les meilleurs dorayaki. Le dorayaki est une spécialité japonaise, une pâtisserie à base de haricots azuki. Sentarô qui accepta d'embaucher Tokue dans son échoppe voit sa clientèle doubler du jour au lendemain. Bientôt une jeune fille viendra rôder autour de l'échoppe, la jeune Wakana.



La magie de ce roman tient beaucoup à la complicité qui va progressivement, en tâtonnant, s'installer entre la vieille dame et le patron Sentarô, grâce à une écriture faite de finesse de sensibilité et de drôlerie.



L'une des plus belles scènes de ce roman est sans doute celle au cours de laquelle Tokue, explique à Sentarô, comment cuisiner les haricots azuki, car dit-elle il faut écouter la voix des haricots. Ce sont 10 pages merveilleusement écrites, une recette vivante sensuelle pleine de délicatesse, de tendresse, comme si les haricots avaient une âme qu'il fallait choyer.



La réussite du film de Naomi Kawase est sans doute le choix des personnages, entre Mr Sentarô et Madame Tokue, celle-ci est délicate, espiègle, pleine de vie et de vivacité, elle fera le bonheur des jeunes étudiantes, dont wakana, quand le pauvre Sentorô, sera épuisé par la tâche. Le patron de l'échoppe Sentarô est lui de bonne volonté, souvent pataud et maladroit, mais avec un cœur gros comme ça.



Ce roman est une formidable leçon d'optimisme, de vie, de sensibilité, on ne peut que s'attacher aux charmes de l'écriture, poétique et sensuelle, qui inlassablement nous fait aimer cette dame un peu loufoque, qui aime les haricots, comme les arbres, où les oiseaux, un regard tendre et mélancolique sur l'usure du temps. Avec elle il faut apprendre à écouter la lune !



« C'est compliqué tout ça » laissa-t-il échapper ; ce à quoi Tokue répondit : c'est une question de courtoisie.

Pour la clientèle?

Non pour les haricots.

Les haricots ? p35



Un régal
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