Nous étions d'humeur sombre. Avec en tête l'image de Siobhan et le souvenir de mes trajets vers le cimetière de Woodlawn pour enterrer mes parents, je ne pouvais penser qu'à la facilité avec laquelle on meurt. Et puis il y avait ce sentiment que l'on éprouve quand on se rend au cimetière en remorquant un corps dans un cercueil : une impatience envers le mort, un désir d'être de retour à la maison où on pourra retrouver l'illusion que la condition permanente, ce n'est pas la mort, mais la vie.