Sam Eastland, pen-name of the author Paul Watkins, here discusses Pekkala, the hero of his Stalin-era Soviet thriller series, first introduced in Eye of the Red Tsar.
Les monstres sont faciles à vaincre. Avec eux, c'est seulement une question de sang et de temps, car leur seule arme, c'est la peur.
Certains hommes désirent la gloire plus que tout. Ils seraient prêts à tout pour l'atteindre. Ils trahiraient n'importe qui. Ils s'humilieraient eux-mêmes et ceux qui les entourent. Qu'ils soient aimés ou haïs, peu importe. Tout ce qu'ils désirent, c'est être connu. C'est un penchant bien triste, dans lequel ils se vautrent toute leur vie, comme des porcs dans les immondices.
Nous devons être prêts à tout sacrifier. Ou ce sera notre perte. Notre seule chance de survie, désormais c'est de ne rien tenir pour sacré.
"Qu'est-ce qui vous ferait plaisir, mon ami ?
- Un bateau."
Le tsar fronça les sourcils.
"Eh bien, ça ne devrait pas poser problème. Quel type de bateau ? Mon voilier, le Standart ? Quelque chose de plus grand ? Avez-vous besoin d'un navire militaire ?
- j'ai besoin d'une barque, Excellence.
- Une barque...
- Oui.
- Rien qu'une malheureuse barque ?"
Le tsar peinait à cacher sa déception.
"Et des rames, Excellence.
- Laissez moi deviner, répliqua le tsar. Il vous en faudrait deux..."
Pekkala acquiesça
"C'est tout ce que vous voulez de moi ?"
- Non, Excellence. J'ai également besoin d'un lac où la poser.
-Ah, gronda le tsar. Je préfère ça, Pekkala."
Nous avons tous une chance de prouver notre valeur. Mais cela exige du courage. Plus de courage que la plupart des hommes et des femmes n’en possèdent. Il ne suffit pas de reconnaître la souffrance du Christ. N’importe qui en est capable. Ce que nous devons faire, c’est tester la force de notre foi en démontrant que, nous aussi, nous sommes capables de souffrir pour ce en quoi nous croyons. Pour cela, il nous faut emprunter un nouveau chemin, et non pas celui qu’ont choisi pour nous ceux qui pensent nous connaître mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes.
Au bout du compte, c'était le tsar qui enviait Pekkala, et non l'inverse, non pas pour ce qu'il possédait, mais pour son absence de besoin.
Il y a des moments dans la vie d’un homme où on ne peut savoir si l’on a pris la bonne décision qu’après l’avoir prise.
-À supposer qu’on puisse le retrouver, il ne représente pas vraiment une menace… Ce n’est qu’un homme seul, après tout.
— Cet argument ne suffit pas à me rassurer. Un homme seul peut se révéler dangereux. Je le sais car je ne suis moi-même qu’un homme, et je suis très dangereux. Et quand je vois chez un autre homme les mêmes qualités que je reconnais chez moi, je sais qu’il ne faut pas faire comme s’il n’existait pas...
Voyez-vous, dans le fonctionnement ordinaire de la police, il faut nécessairement attendre qu'un crime ait été commis pour incarcérer les coupables. Mais dans des organisations telles que l'Okhrana, le travail consiste parfois à anticiper les crimes, avant qu'ils n'aient une chance d'être commis.
Les trois audacieux progressaient rapidement dans l'obscurité, chacun seul avec ses pensées, et le bruit de leurs bottes à crampons martelaient un rythme semblable à un battement cardiaque sur la vieille piste de terre