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Note moyenne 3.99 /5 (sur 1863 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Leipzig , le 02/04/1926
Mort(e) à : Wittlich , le 30/12/2018
Biographie :

Edgard Hilsenrath est un écrivain allemand.

Né dans une famille de commerçants juifs, il connaît une enfance aisée jusqu'à l'arrivée d'Hitler au pouvoir, qui change considérablement la vie de sa famille. Après s'être adressé, sans succès, au consul des États-Unis pour obtenir des visas d'immigration, son père envoie, en juillet 1938, sa femme et ses enfants dans leur famille en Roumanie. Mais en 1941, les Juifs de Sereth sont déportés à Mogilev-Podolsk, un ghetto ukrainien de plus de 50 000 personnes, rapidement vidé par le choléra, le typhus, la famine et le froid. À la libération du ghetto par l'Armée rouge, Hilsenrath gagne la Palestine. Il connaît l'expérience (non concluante) des kibboutz et erre durant deux ans, d'une ville à l'autre, accumulant les petits boulots.

En 1947, après avoir rejoint ses parents à Lyon, il est transformé par la lecture d'"Arc de triomphe" d'Erich Maria Remarque et commence son premier roman : en France, puis à New York, où il a suivi son frère en 1951. En 1958, il obtient la nationalité américaine et termine "Nuit" ("Nacht"), un roman d'un réalisme cru.
Le roman suivant, "Le Nazi et le Barbier" ("Der Nazi & der Friseur"), conçu pendant un long séjour à Munich, est un succès de librairie encore plus massif. Le livre, écrit en 1968-1969, n'est publié en Allemagne qu'après avoir été publié en 1971 avec succès aux États-Unis dans la traduction anglaise sous le titre "The Nazi and the Barber".

Malgré ces succès, la vie d'Hilsenrath change peu au cours de ces années américaines. Jusqu'à son départ pour l'Allemagne, en 1975, il est serveur dans un delicatessen. Il travaille au noir, ne paie pas d'impôts et reçoit chaque soir son salaire en liquide. Il décide de rentrer en Allemagne, où il cherche à nouveau un éditeur. "Fuck America" sort en 1980.

"Le Conte de la pensée dernière" ("Das Märchen vom letzten Gedanken"), qui reçoit en 1989 le prix Döblin, donne des ailes à Hilsenrath. Les prix s'accumulent, ainsi que les succès et les signes de reconnaissance institutionnelle. Son ouvrage autobiographique le moins romancé est paru en 1997 sous le titre "Les aventures de Ruben Jablonski" ("Die Abenteuer des Ruben Jablonski").

Les œuvres d'Hilsenrath, traduites en 18 langues, se sont vendues dans le monde entier à plus de cinq millions d'exemplaires. De 2003 à 2008, la maison d'édition Dittrich publie "Les œuvres complètes" d'Edgar Hilsenrath en 10 tomes dont son roman "Terminus Berlin" ("Berlin … Endstation", 2006)
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Source : /livres.fluctuat.net
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Edgar Hilsenrath : Entretien avec Antoine Spire (1994 - Mémoires du siècle / France Culture). Par Antoine Spire. Réalisation : Isabelle Mezil. Diffusion sur France Culture le 1er septembre 1994. Edgar Hilsenrath, né le 2 avril 1926 à Leipzig (Saxe, Allemagne) et mort le 30 décembre 2018 à Wittlich (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), est un écrivain allemand, connu avant tout pour ses romans "Nuit" ("Nacht", 1964), "Le Nazi et le Barbier" ("Der Nazi & der Friseur", 1977) et "Le Conte de la pensée dernière" ("Das Märchen vom letzten Gedanken", 1989). Depuis son premier roman "Nuit", dans lequel Edgar Hilsenrath relate avec un réalisme cruel son expérience en tant que survivant du ghetto, il prend l'Holocauste comme thème central sans jamais porter une seule accusation directe ni dépeindre les criminels et les victimes en noir et blanc, le but de son œuvre entière étant d'écrire contre l'oubli. En revanche, dans le reste de son œuvre, il est passé à des formes d'expression plus vigoureuses, qui tiennent le lecteur à distance, comme la satire, le grotesque ou le conte. À propos de son roman "Le Nazi et le Barbier", le magazine "Der Spiegel" écrit: « ... une satire sur les juifs et les SS. Un roman picaresque, grotesque, étrange et parfois d'une cruelle sobriété qui évoque avec humour noir une sombre époque. » L'histoire met en scène un Allemand dénommé Max Schulz qui participe allègrement à la furie meurtrière de ses compatriotes après avoir rejoint la SS puis, après la défaite, usurpe l'identité de son ami d'enfance, Itzig Filkenstein, se rend en Israël et devient un sioniste fanatique... Le livre, écrit en 1968-1969, n'est publié en Allemagne qu'après avoir été publié en 1971 avec succès aux États-Unis dans la traduction anglaise sous le titre "The Nazi and the Barber. A Tale of Vengeance". Après que le manuscrit a été refusé par plus de 60 maisons d'édition allemandes, il paraît enfin dans les derniers jours d'août 1977 chez un petit éditeur de Cologne, Helmut Braun. La première édition (10 000 exemplaires) est vite épuisée, deux autres suivirent rapidement. Dans le roman "Le Conte de la dernière pensée", paru en 1989 et pour lequel Hilsenrath reçoit le Prix Alfred Döblin, l'auteur s'attaque au problème du souvenir et du récit historique. En décrivant le génocide arménien et en le comparant à la Shoah, il s'élève contre toute forme de violence faite à un peuple et met en garde contre l'oubli. La forme du conte, choisie par l'auteur pour s'attaquer au mensonge, signifie également que l'histoire racontée n'a plus de témoins. Dans beaucoup de livres d'Hilsenrath, émergent nettement des traits autobiographiques, qui sont cependant habituellement repris sous forme de fiction. Son ouvrage autobiographique le moins romancé est paru en 1997 sous le titre "Les Aventures de Ruben Jablonski" ("Die Abenteuer des Ruben Jablonski"). Sources : France Culture et Wikipédia

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Citations et extraits (390) Voir plus Ajouter une citation
- Les poèmes ne sont pas faits pour être publiés.
- Et pourquoi Effendi ?
- Est-ce que vous vous feriez un trou dans votre poitrine pour que les curieux puissent voir au fond de votre cœur ?
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... Quand on écrit quelque chose pour se débarrasser l'âme, on en est définitivement libéré. L'écriture est une libération pour moi.
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Même chez nous,le bonheur existe.Le bonheur de celui qui grelotte et trouve une couverture.Le bonheur de celui qui a faim et trouve un peu de pain.Et le bonheur de celui qui est seul et trouve un peu d'amour.
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Des œufs au lard, dit-elle. Tu es juif, tu ne devrais pas manger de lard.
- Je ne 'occupe pas trop de religion, dit Lesche. J'appartiens au peuple juif par la destinée commune, le passé commun holocauste.
- Tu ne peux pas te libérer de l'holocauste, dit-elle.
- Je n'en serai jamais libéré, dit Lesche.
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Je suis le conteur dans ta tête. Appelle-moi Meddah. Et maintenant tiens-toi tranquille Thovma Khatisian. Absolument tranquille. Car tu n'en as plus pour longtemps. Bientôt ce sera fini. Et alors...quand tes lumières commenceront à s'éteindre...Je te dirai un conte.
(Incipit)
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Je dis : « Vous pourriez manger un petit quelque chose. Peut-être un sandwich jambon-gruyère ? »
« Je ne mange pas de jambon », dit Monsieur Selig.
« Vous êtes pratiquant ? »
« Non. Pas du tout. Mais je ne mange plus de jambon depuis que les nazis m'en ont fourré de force dans la bouche. »
« Quand ça ? »
« 1940. À Varsovie. En Pologne sous l'Occupation. »
« Avant vous mangiez du jambon ? »
« Bien sûr. Nous n'étions pas pratiquants. »
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À cette époque-là, je n'étais encore qu'un petit poisson. Je m'étais vendu au diable. Avec mes bottes et mon uniforme, je m'étais accroché à la roue de l'Histoire, mais je ne pesais pas lourd. Qu'est-ce qu'un petit poisson ? Qu'est-ce qu'un uniforme ? Et qu'est-ce qu'une paire de bottes ? Mais les millions de petits poissons, avec ou sans uniforme, avec ou sans bottes, tous ces petits poissons qui à l'époque ont dit OUI et qui comme moi se sont accrochés à la roue de la fortune... Ce sont eux qui l'ont mise en mouvement.
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-Les anciens nazis sont presque tous morts, dit Lesche, ils ont crevé depuis, au moins les responsables. Ceux qui sont encore en vie étaient trop jeunes à l'époque pour prendre part aux crimes, et il y a la génération suivante. Qui voulez-vous donc haïr ?
- Je ne hais personne. Je rage contre une époque inhumaine.
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Madame Holle voulut continuer son chemin, mais le garçon ajouta :
«vous savez, ils reviennent des camps.
- Tu veux dire... ceux qui... il en reste ?
- Oui, dit le garçon. Vous avez lu les journaux ?
- Je ne lis pas les journaux, dit Madame Holle. C'est rien que des bobards.
- Six millions de Juifs assassinés, dit le garçon.
- Des bobards, Willy», dit Madame Holle.
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- Je déteste l'Amérique comme je déteste les nazis, bien que ce ne soit pas une bonne comparaison, dit Lesche. Je crois que les nazis m'ont refusé le droit à l'existence parce que j'étais juif. En Amérique, le droit à l'existence m'a été refusé parce que je n'avais pas de succès.
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