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3.86/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bailleau-l'éveque , le 22/07/1900
Mort(e) à : Toulon , le 22/11/1974
Biographie :

Edgar Maufrais est le père de Raymon Maufrais, l'explorateur, parti à la recherche de son fils disparu lors d'une expédition au Brésil.

L'aventure commence le 18 juillet 1952, lorsque le père de Raymond s'embarque à bord du Claude Bernard à destination du Brésil, laissant dans le petit appartement de Toulon une épouse désespérée, prostrée devant les photos de son fils disparu et de son mari.

Edgar Maufrais va parcourir en tous sens l'Amazonie, se rendre dans tous les endroits où on lui a signalé la présence d'un Blanc. Et cette présence est attestée partout, jusqu'en Europe et en Afrique.

Edgar monte dix-huit expéditions, parcourt douze mille kilomètres en douze ans, montrant à tous ceux qu'il rencontre la photo de son fils. Il connaît la trahison, la prison, la faim, la maladie, au cours de cette quête inlassable. Et cela, sans aucune préparation, sans moyens : il a demandé un congé sans solde à l'Arsenal.

Ses voyages n'ont pu être organisés qu'avec la vente des bijoux familiaux et les droits d'auteur des deux livres de son fils ("Aventures aux Matto-Grosso" et "Aventures en Guyane", tous deux édités après sa disparition) et de celui qu'il a écrit et intitulé "A la recherche de mon fils", publié aux Editions Julliard.
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Voici le Saut Fourmi Oyapock qu'il faut parfois des heures pour franchir à cause de la violence du courant. Personne ne dit mot; l'esprit est tendu vers le ronronnement du moteur, qui, malgré sa force ou forçant sur le takari, fait souvent du surplace dans les coulées ou tournants critiques. Chacun sait que si le moteur se met en panne, c'est la catastrophe inévitable, le canot ira se fracasser contre une roche, et c'est le sauve-qui peut, chacun pour soi, les bagages perdus.
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Ce qui me désole au retour de cette expédition pendant laquelle nous parcourûmes environ mille kilomètres en canot et deux cent à pied, visitant sept villages indiens dont deux abandonnés, c'est d'avoir constaté que si mon fils a disparu, c'est qu'il lui a manqué quelques milliers de francs pour suivre l'itinéraire que je viens de parcourir, car lorsqu'il est parti de France, c'était celui-ci qu'il devait prendre. Ce n'est que lorsqu'il constata qu'il ne pouvait payer le canot qui le conduirait à Camopi qu'il dressa un autre itinéraire...Ces quelques milliers de francs il n'a pas osé nous les demander, ne voulant pas nous imposer de privations. La guerre, ma captivité, nous empêchèrent d'aider notre fils à se lancer dans la carrière dont il rêvait depuis son plus jeune âge et dont nous n'avons jamais pu le détourner, c'est-à-dire, l'exploration.
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Dussé-je vivre longtemps encore, jamais la date du 7 juillet 1950 ne s'effacera de ma mémoire.
C'est ce matin-là que j'appris, en arrivant à mon travail, la disparition de mon fils Raymond, parti seul de la Guyane française pour établir la liaison avec l'Amazonie par les Tumuc-Humac, zone inexplorée jusqu' alors.
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Durant mon repos, j'apprends aussi sur un petit harmonica "La Marseillaise", "La Marche des Parachutistes", et surtout un chant routier dont mon fils nous accablait pendant les restrictions de l'occupation et qui doit s'appeler "Les Jambons de Mayence". (À chaque refrain, l'on ajoute un jambon. Tous les éclaireurs et Routier de France le chantent, mais Raymond nous chantant cela à un moment où il n'y avait rien à se mettre sous la dent, c'était un supplice.) Je n'apprends pas ces chants pour mon plaisir, mais avec l'espoir que, s'il se trouve une maloca dont je ne puisse visiter toutes les cases et que mon fils soit dans l'une d'elles, il ne peut manquer, s'il a toute sa raison, et s'il est relativement libre, de venir s'intéresser à quelqu'un qui joue des airs de son pays et connus de lui. Vais-je enfin avoir ce bonheur?
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Il faut avoir vu la forêt guyanaise ou amazonienne ppur se faire une idée des difficultés que l'on rencontre pour tracer une piste, et la fatigue qu'endure tant celui qui a le sabre en main, que celui qui porte les bagages. Pour le premier, c'est scruter la pénombre du sous-bois, pour trouver dans cet encombrement de lianes, de plantes épineuses, etc, l'éclaircie qui vous conduira le plus possible en ligne droite dans la direction fixée à la boussole. Mais combien de fois dans la journée est-il obligé, à cause de ce fouillis, de prendre la direction sud ou ouest pour y arriver, alors qu'en réalité il veut aller vers le nord-est.
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Je comprends enfin qu'il faut que je sois le père pour conserver encore l'espoir que Raymond ait été recueilli par des Indiens nomades inconnus, car après avoir vu ce que j'ai vu, tout autre penserait logiquement qu'il n'avait qu'une chance sur mille de sortir vivant de cet enfer, et qu'il n'a pas dû la trouver.
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Ce voyage sous des pluies continuelles, ces marches dans l'eau , harcelés par les moustiques innombrables, piqués par les abeilles dont, involontairement, on heurte le nid, mordus par les fourmis qui tombent de l'arbre auquel on s'est accroché pour monter, descendre ou ne pas tomber d'une falaise ; cette surveillance continuelle du sol pour éviter les lianes qui font trébucher et peuvent faire tomber sur le pied d'un arbuste coupé à vingt centimètres du sol sur lequel on s'embrochera, ou pour éviter de marcher sur un serpent qui dort de l'autre côté de l'arbre tombé qu'on va enjamber ; la surveillance des branches auxquelles peut également être enroulé un serpent-liane ; ces nuits dans l'humidité du hamac qui ne sèche jamais, ces vêtements qu'on quitte trempés le soir, et qu'on remet mouillés le matin ; c'est vraiment une vie infernale.
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Les singes pullulent dans ce coin et tout en cherchant les feuilles pour nos carbets, Mas en a tué six dont deux femelles avec chacune un bébé sur le dos. Pour les arracher du dos de leur mère morte ce fut poignant. Ils ne voulaient pas la quitter et poussaient des cris déchirants. Nous avons caché le dépeçage de leur mère à leurs yeux.
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