En 1972, un événement d’importance planétaire ne fut perçu dans son ampleur que par une minorité dispersée d’esprits : la publication du rapport du professeur Meadows, du Massachusetts Institute of Technology, révélant le processus de dégradation de la biosphère au déferlement techno-économique, lui-même dû à une soif inextinguible de profit. Cette dégradation n’affectait pas seulement la biodiversité végétale et animale, mais l’humanité entière, à travers la pollution des rivières, des océans, des villes, des sols livrés à l’agriculture industrielle, de l’alimentation issue de cette agriculture, des animaux parqués massivement et artificiellement nourris. Pour contrer cette irrésistible dégradation de la biosphère, il fallait que chaque nation se tourne non seulement vers une politique nouvelle, mais aussi vers une entente internationale.