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Citations de Edith Södergran (21)


Souhait


De tout ce monde ensoleillé
je ne désire qu'une chose : un banc dans le jardin -
un chat s'y prélasserait…
Là-bas je m'assiérai
avec une lettre,
une seule, une toute petite -
tel est mon rêve…



En önskan


Av hela vår soliga värld
önskar jag blott en trädgardssoffa
där en katt solar sig…
Där skulle jag sitta
med ett brev i barmen,
ett enda litet brev.
Sä ser min dröm ut …


Edith Södergran, traduction Elena Balzamo
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Edith Södergran
Ne t'approche pas trop de tes rêves
Ils sont un mensonge, et doivent partir
Ils sont une folie, et veulent rester.
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Edith Södergran
Les étoiles

Quand vient la nuit
Je reste sur le perron et j'écoute
Les étoiles fourmillant dans le jardin,
Et moi je reste dans l'obscurité.
Ecoute ! Une étoile est tombée dans un tintement !
Ne sors pas, pieds nus, dans l'herbe;
Mon jardin est plein d'éclats d'étoiles.

( " La différence")
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UN DÉSIR


De tout notre monde ensoleillé
Je ne désire qu'un banc de jardin
Où un chat se chauffe au soleil…
C'est là que je m'assoirais,
Une lettre dans mon corsage,
Une seule petite lettre.
Tel est mon rêve…

p.16
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Quand vient la nuit
Je reste sur le perron et j’écoute
Les étoiles fourmillant dans le jardin,
Et moi, je reste dans l’obscurité.
Ecoute ! Une étoile est tombée dans un tintement !
Ne sors pas, pieds nus, dans l’herbe,
Mon jardin est plein d’éclats d’étoiles.
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Rien


Te t’inquiète pas, mon enfant, il n’y a rien,
tout est comme tu vois : la forêt, la fumée, la fuite des rails.
Quelque part, là-bas, dans un pays lointain,
il y a un ciel plus bleu et un mur couronné de roses
ou un palmier et un vent plus doux –
et c’est tout.
Il n’y a rien que la neige sur la branche du sapin,
il n’y a rien à baiser de ses lèvres chaudes,
toutes les lèvres deviennent froides, avec le temps.
Mais tu dis, mon enfant, que ton cœur est fort
et que vivre pour rien, c’est pire que mourir.
Que lui voulais-tu à la mort ?
Ne sens-tu pas le dégoût que dégagent ses frusques ?
Rien n’est plus écœurant que de mourir de sa propre main.
Comme ces courts instants où fleurit le désert,
nous devons aimer les longues heures de maladie de la vie
et les années contraintes où se concentre le désir.
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Les arbres de mon enfance

Les arbres de mon enfance se dressent haut dans l’herbe,
Ils hochent la tête qu’es-tu devenue ?
Leurs colonnades se dressent comme des reproches
tu n’es pas digne de passer à nos pieds
Tu es une enfant, tu dois tout pouvoir,
pourquoi laisses-tu la maladie t’enchaîner ?
Tu es devenue femme, haïssable étrangère.
Enfant, tu tenais avec nous de longues conversations,
ton regard était sage.
Nous voudrions maintenant te dire le secret de ta vie
la clef de tous les secrets se trouve
dans l’herbe de la butte sous les framboisiers.
Endormie, nous voudrions te cogner au front,
morte, nous voudrions te réveiller de ton sommeil.
(Traduction Carl Gustav Bjurström et Lucie Albertini, éditions Orphée La différence)
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Automne

Les arbres nus autour de ta maison
laissent librement entrer le ciel et l'air sans fin.
Les arbres nus descendent jusqu'au rivage
pour se mirer dans l'eau.
Dehors joue un enfant, et la fumée est grise,
une petite fille porte un bouquet de fleurs,
et tout au loin, au bout du firmament,
un groupe d'oiseaux, couleur d'argent, prend son envol.

Edith Södergran, traduit par Elena Balzamo
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JOURS MALADES


Extrait 1

Mon cœur est gardé à l’étroit dans une mince crevasse,
mon cœur est au loin
dans une île perdue.
Des oiseaux blancs font la navette,
ils m’apportent le message que mon cœur est en vie.
Je sais — comme il vit
de charbon et de sable
sur des pierres tranchantes.

Je reste couchée tout le jour et j’attends la nuit,
je reste couchée toute la nuit et j’attends le jour,
je reste couchée, malade, au jardin du paradis.
Je sais que je ne guérirai pas,
désir et langueur n’en finissent jamais.
J’ai la fièvre comme une fleur des marais,
ma sueur est sucrée comme une plante poisseuse.
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LE JOUR FRANCHIT…


III
Je parle doucement aux arbres prisonniers,
J'ai vu mon seigneur pour la première fois ce jour.
Tremblante, je l'ai tout de suite reconnu.
Voici que je sens déjà sa main lourde sur mon bras léger…
Où est mon rire sonore de jeune fille,
ma liberté de femme portant haut la tête ?
Voici que je sens déjà son étreinte ferme sur mon corps
 frémissant,
Voici que j'entends l'éclat rude de la réalité
Sur mes frêles, frêles rêves.

IV
Tu cherchais une fleur
Et trouvas un fruit.
Tu cherchais une source
Et trouvas une mer.
Tu cherchais une femme
Et trouvas mon âme —
Tu es déçu.

p.14
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JE VIS UN ARBRE…


Je vis un arbre qui était plus grand que tous les autres
et regorgeait de cônes inaccessibles ;
Je vis une grande église aux portes ouvertes,
tous ceux qui en sortaient étaient pâles et forts
et prêts à mourir ;
je vis une femme qui, souriante et fardée,
jouait son bonheur aux dés,
et vis qu'elle perdait.

Autour de ces choses, un cercle fut tracé
que nul ne transgresse.

p.13
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En route/ I rörelse

Le jour assouvi n'est jamais le plus beau jour.
Le plus beau jour est un jour de soif.

Notre voyage a bien un sens, un but sand doute -
mais c'est la route, qui vaut la peine.

La meilleure destination, c'est le repos d'une nuit,
où le feu est allumé et le pain rompu à la hâte.

Dans les endroits où l'on ne dort qu'une fois,
le sommeil est confiant, les rêves remplis de chants.

En avant, en avant! Voilà que le jour point,
notre grande aventure est sans fin.

Den mätta dagen, den är aldrig störst.
Den bästa dagen är en dag av törst.

Nog finns det mål och mening i vår färd-
men det är vägen, som är mödan värd.

Det bästa målet är en nattlång rast,
där elden tänds och brödet bryts i hast.

På ställen, där man sover blott en gång,
blir sömnen trygg och drömmen full av sång.

Bryt upp, bryt upp! Den nya dagen gryr.
Oändligt är vårt stora äventyr.
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Edith Södergran
La nuit étoilée

Inutile souffrance,
inutile attente,
le monde est vide comme ton rire.
Les étoiles tombent -

L’amour sourit dans ton sommeil,
l’amour rêve d’éternité…
Inutile peur, inutile douleur,
le monde est moins que rien
et de son doigt s’échappe
la bague de l’éternité.
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J’ai vu un arbre

J’ai vu un arbre
Plus grand que tous les autres,
Plein de pommes de pin inaccessibles ;
J’ai vu une grande église
Aux portes ouvertes
Tous ceux qui en sortaient étaient pâles, forts et prêts pour mourir.
J’ai vu une femme maquillée, souriante
Elle jouait son bonheur au sort
j’ai vu qu’elle avait perdu.

Il y avait un cercle
que personne ne dépassait.
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Le pays qui n’existe pas

Vers ce pays qui n’existe pas je me consume
car de tout ce qui existe je suis lasse
la lune m’a conté en runes argentées le pays qui n’existe pas
Pays, où tous nos souhaits
seront merveilleusement exaucés,
pays où nos chaînes tomberont
pays où nous trempons nos fronts blessés
dans la fraîche rosée de la lune.
Ma vie ne fut que brûlante illusion.
mais j’ai trouvé et vraiment il fait parti de moi
le chemin du pays qui n’existe pas
le pays qui n’existe pas
Là va celui que j’aime ceint d’une couronne étincelante.
Qui est mon amour ? La nuit est noire
et les étoiles tremblent de répondre.
Qui est mon amour? Quel est son nom ?
la voûte du ciel monte de plus en plus haut
et un enfant s’est noyé dans les brumes infinies
et il ne connaît pas la réponse.
Mais l’enfant n’est rien autre que confiance,
et il étend ses bras plus haut que tous les cieux.
Vient alors une réponse : Je suis celui
qui vous aime et sera toujours l’amour.
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Matin

Lorsque se glisse à travers la vitre le soleil du matin,
rieur et furtif
comme un enfant qui veut faire une surprise
de très bonne heure un jour de fête -
je m'étire, pleine d'une joie débordante
j'ouvre les bras vers le jour qui approche -
car le jour, c'est toi,
et la lumière, c'est toi,
le soleil, c'est toi
et le printemps, c'est toi,
et toute la belle, belle vie
qui attend, c'est toi !

Karin Boye, traduit par Caroline Chevallier
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JOURS MALADES


Extrait 1

Mon cœur est gardé à l’étroit dans une mince crevasse,
mon cœur est au loin
dans une île perdue.
Des oiseaux blancs font la navette,
ils m’apportent le message que mon cœur est en vie.
Je sais — comme il vit
de charbon et de sable
sur des pierres tranchantes.

Je reste couchée tout le jour et j’attends la nuit,
je reste couchée toute la nuit et j’attends le jour,
je reste couchée, malade, au jardin du paradis.
Je sais que je ne guérirai pas,
désir et langueur n’en finissent jamais.
J’ai la fièvre comme une fleur des marais,
ma sueur est sucrée comme une plante poisseuse.
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NOCTURNE


Soir de clair de lune pur comme l'argent,
Vague bleue de la nuit,
Flots scintillants sans paroles,
L'un et l'autre se suivant.
Des ombres tombent sur le chemin,
Les buissons du rivage pleurent doucement,
De noirs géants veillent sur l'argent du rivage.
Silence profond du milieu de l'été,
Sommeil et songe —
La lune glisse sur la mer,
Blanche et tendre.

p.15
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Ma vie, ma mort et mon destin…


Ma vie, ma mort et mon destin

Je ne suis rien qu’une immense volonté, une immense volonté
– de quoi, de quoi ?
Autour de moi tout est ténèbres, je ne peux soulever un fétu
 de paille.
Ma volonté ne veut qu’une chose, mais cette chose je ne la
 connais pas.
Quand éclatera ma volonté, je mourrai :
Ma vie, ma mort et mon destin, je vous salue.
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JOURS MALADES


Extrait 2

En bas, tout au fond de mon jardin, un lac somnole.
Moi, qui aime la terre,
je ne reconnais rien de mieux que l’eau.
Dans l’eau s’échouent toutes mes pensées
que personne n’a vues,
mes pensées que je n’ose montrer à personne.
L’eau grouille de secrets !
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