La gouvernante (anglaise) avait constaté que les fleurs ne poussaient pas en abondance aux États-Unis, du moins pas en été. En hiver, à New York, elles s'entassaient à la vitrine des fleuristes: fougères plumeuses, lilas mauves, roses géantes rouges ou crème, que les riches s'envoyaient les uns aux autres dans de longues boîtes en carton blanc. Quelles moeurs étranges ! Les dames qui échangeaient en plein hiver ces cadeaux ruineux vivaient tout l'été sans une fleur, ou rien de mieux qu'une touffe de verdure rabougrie devant leur porte, voire un pied ou deux des inévitables hortensias. (page 72)