"Cest dingue. On était bien tranquilles à vaquer à nos occupations, à concocter des libelles, petits et gros, pour explorer les mémoires, redéfinir les contours dune utopie concrète, interroger le quotidien, moissonner la « gerbe des possibles » et aller au-delà du possible, transgresser la frontière de la « fin de lhistoire » que certains ont cru pouvoir tracer sur les ruines des révolutions trahies et des utopies défaites Bref la routine Et paf, le spectre remet le couvert. Peut pas se contenter de hanter les esprits, il faut en plus quil nous fasse encore un coup un ptit coucou pour se rappeler à not bon souvenir. Mais qui cest donksé ? « Menfin, ne mdîtes pas que vous savez pas de koikoncause ! », Vous savez bien, dit Zazie métro-boulot-dodo, cé des « zévénements », dla grève générale, du rouge qui fait peur aux bêtes à cornes, du noir de la chienlit. MAI-SOI-SSANTE-HUIT !, que jvous dit. Vous zimaginez ? Le réalisme, cétait de demander limpossible À défaut de grand soir, il est temps de penser les petits matins. Cest parti, les pavés de papier vont découvrir les plages où la dialectique pourrait bien un jour, malgré tout, casser les briques. Alors voilà le programme des éditions Syllepse pour le cinquantenaire de Mai 68. Faites en bon usage ! Des livres pour explorer ce mystérieux slogan que lon pouvait lire sur les murs de la sorbonne : « Assez dactes, des mots ! »"
L´Etranger s´ouvre sur cet incipit célèbre : "Aujourd´hui maman est morte...