La veille, Frédéric II, dramatisant l'enjeu, s'efforce de faire revivre dans le coeur de ses généraux l'esprit qui animait les Spartiates aux Thermopyles :
"Je vous ai assemblés, Messieurs, non pas pour vous demander votre avis, mais pour vous dire que j'attaquerai demain le maréchal Daun. Je sais qu'il est dans une bonne position; mais en même temps il est dans un cul-de-sac, et, si je le bats, toute son armée est prise ou noyée dans l'Elbe. Si nous sommes battus, nous y périrons tous, et moi le premier. Cette guerre m'ennuie; elle doit vous ennuyer aussi ; nous la finirons demain."