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Citations de Edmond Rostand (623)


Mais… chanter
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, — ou faire un vers
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
A tel voyage, auquel on pense, dans la lune !
N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste, d’ailleurs, se dire : « Mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! »
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul…
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Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce?
Un serment fait d'un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui se veut confirmer,
Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d'un peu se respirer le coeur,
Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!
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« Il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de l'impuissance de se taire. »
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Edmond Rostand
Former les esprits sans les conformer, les enrichir sans les endoctriner, les armer sans les enrôler, leur donner le meilleur de soi sans attendre ce salaire qu'est la ressemblance.
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Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !

Acte II Scène VIII ,P124
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Ne le plaignez pas trop : il a vécu sans pactes,
Libre dans sa pensée autant que dans ses actes.
Acte V Scène II
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Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non, non c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
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CYRANO : Laissez un peu que l’on profite…
De cette occasion qui s’offre… de pouvoir
Se parler doucement, sans se voir.
ROXANE : Sans se voir ?
CYRANO : Mais oui, c’est adorable. On se devine à peine.
Vous voyez la noirceur d’un long manteau qui traîne,
J’aperçois la blancheur d’une robe d’été :
Moi je ne suis qu’une ombre, et vous qu’une clarté !

Acte III, Scène 7, (1391-1397).
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Le Bret : Eh ! mon Dieu, quelle est donc cette femme ?
Cyrano : Un danger
Mortel sans le vouloir, exquis sans y songer,
Un piège de nature, une rose muscade
Dans laquelle l'amour se tient en embuscade !
Qui connaît son sourire a connu le parfait.
Elle fait de la grâce avec rien, elle fait
Tenir tout le divin dans un geste quelconque
Et tu ne saurais pas, Vénus, monter en conque,
Ni toi, Diane, marcher dans les grands bois fleuris,
Comme elle monte en chaise et marche dans Paris !...
Le Bret : Sapristi ! je comprends. C'est clair !
Cyrano : C'est diaphane.
Le Bret : Magdeleine Robin, ta cousine ?
Cyrano : Oui, -Roxane.
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CYRANO : Veux-tu me compléter et que je te complète ?
Tu marcheras, j’irai dans l’ombre à ton côté :
Je serai ton esprit, tu seras ma beauté.

Acte II, Scène 10.
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«Un baiser, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu'on met sur l’i du verbe aimer ; c'est un secret qui prend la bouche pour oreille.»
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Edmond Rostand
Les Rois Mages

Ils perdirent l'étoile, un soir ; pourquoi perd-on
L'étoile ? Pour l'avoir parfois trop regardée,
Les deux rois blancs, étant des savants de Chaldée,
Tracèrent sur le sol des cercles au bâton.
Ils firent des calculs, grattèrent leur menton,
Mais l'étoile avait fui, comme fuit une idée.
Et ces hommes dont l'âme eût soif d'être guidée
Pleurèrent, en dressant des tentes de coton.
Mais le pauvre Roi noir, méprisé des deux autres,
Se dit " Pensons aux soifs qui ne sont pas les nôtres,
Il faut donner quand même à boire aux animaux. "
Et, tandis qu'il tenait son seau d'eau par son anse,
Dans l'humble rond de ciel où buvaient les chameaux
Il vit l'étoile d'or, qui dansait en silence.
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Edmond Rostand
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière !
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CYRANO
Baiser. Le mot est doux !
Je ne vois pas pourquoi votre lèvre ne l’ose ;
S’il la brûle déjà, que sera-ce la chose ?
Ne vous en faites pas un épouvantement
N’avez-vous pas tantôt, presque insensiblement,
Quitté le badinage et glissé sans alarmes
De sourire au soupir, et du soupir aux larmes !
Glisser encore un peu d’insensible façon
Des larmes au baiser il n’y a qu’un frisson !

ROXANE
Taisez-vous !

CYRANO
Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ?
Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ;
C’est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d’un peu se respirer le cœur,
Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme !

ROXANE
Taisez-vous !
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CYRANO : Vous, je vous vois venir !
DE GUICHE : Monsieur !
CYRANO : Vous voudriez de ma bouche tenir
Comment la lune est faite, et si quelqu’un habite
Dans la rotondité de cette cucurbite ?

Acte III, Scène 13.
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Edmond Rostand
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
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CHRISTIAN : Las ! je suis sot à m'en tuer de honte !
CYRANO : Mais non, tu ne l'es pas puisque tu t'en rends compte.

Acte II, Scène 10.
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Il fut merveilleux, ce public. Il fut à embrasser sur ses trois mille joues. Ah ! Mes braves parisiens ! Mes braves français ! Mes braves athéniens ! comme disait Voltaire.
Vous êtes des snobs, c'est convenu.
Vous applaudissez des audaces niaises, des obscurités qui se donnent pour des profondeurs, et quelquefois des turpitudes pures et simples.
Il faut bien passer ses soirées.
S'il fallait attendre qu'il parût quelque chose de bon pour s'amuser !
Mais c'est égal, quand arrive le vrai style, la vraie éloquence, la vraie émotion, la vraie grâce, la vraie poésie, ah ! Comme vous les reconnaissez du premier coup !
Et quel immense soulagement on sent sous vos bravos !
Comme chacun de vos applaudissements dit : enfin !
Et quel discernement !
Comme dans le bon, c'est bien le meilleur que vous choisissez !
Comme une petite froideur vient vite là où il faut avertir l'auteur qu'il n'est plus ce qu'il était tout à l'heure !
Comme vous vous ressaisissez au moment même où l'on vous croirait, dans l'emportement de l'enthousiasme, disposés à tout accepter et à tout acclamer !
Comme on se sent en France, dans la France idéale qu'on croyait qui ne fût qu'un beau rêve, quand on est devant une pièce comme celle-ci !
Ah ! J'y vais de tout mon coeur, sans fausse honte.
Comme c'est beau, quand l'occasion vous y autorise, d'être chauvin !
(dans "le Journal des Débats", Emile Faguet écrit cette critique dithyrambique à la suite de la répétition générale du 28 décembre 1897)
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CYRANO : Réfléchis, voyons. Il m'interdit
Le rêve d'être aimé même par une laide,
Ce nez qui d'un quart d'heure en tous lieux me précède ; [...]
Regarde moi, mon cher, et dis quelle espérance
Pourrait bien me laisser cette protubérance !

Acte I, Scène 5, (v. 439-495 ; 514-516).
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Edmond Rostand
“J'ignorais la douceur féminine. Ma mère ne m'a pas trouvé beau. Je n'ai pas eu de sœur - Plus tard, j'ai redouté l'amante à l'œil moqueur. - Je vous dois d'avoir eu, tout au moins, une amie - Grâce à vous une robe a passé dans ma vie.”
Edmond Rostand
Cyrano de Bergerac, Éd. Ilivri, 2013
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