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Citations de Edmond de Goncourt (231)


Elle n'avait pas une de ces consciences qui se dérobent à la souffrance par l'abrutissement et par cette épaisse stupidité dans laquelle une femme végète, naïvement fautive. Chez elle, une sensitivité maladive, une sorte d'éréthisme cérébral, une disposition de tête à toujours travailler, à s'agiter dans l'amertume, l'inquiétude, le mécontentement d'elle-même, un sens moral qui s'était comme redressé en elle après chacune de ses déchéances, tous les dons de délicatesse, d'élection et de malheur s'unissaient pour la torturer et retourner, chaque jour, plus avant et plus cruellement dans son désespoir, le tourment de ce qui n'aurait guère mis de si longues douleurs chez beaucoup de ses pareilles.
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Edmond de Goncourt
Ne jamais parler de soi aux autres et leur parler toujours d'eux-mêmes : c'est tout l'art de plaire.
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Les livres qu'on vend le plus sont les livres qu'on lit le moins. Ce sont les livres de fonds qui font la bibliothèque, par respect humain, de tous les hommes qui ne lisent pas, les livres meublants. Exemples: Voltaire, Thiers, etc.
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La vieille femme lui prit silencieusement la tête dans ses deux mains, la serra contre son cœur, poussa un soupir, et laissa échapper : - Allons ! il faut donc vivre encore !
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Mademoiselle attendit. Ses pensées lui faisaient peur. Son imagination était de l'autre côté de cette porte d'épouvante.
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Il était le conseilleur et le jugeur terrible qui, devant un tableau, mettait le doigt sur la plaie, jetait sa critique à l'endroit juste.
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Il avait toujours mis une femme dans son intérieur et fini ses liaisons en acoquinement.

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Le plus grand honneur que cet artiste obtint, durant sa vie, fut que sa célébrité parvint jusqu’à la cour de Tohougawa, et (qu'il put étaler son talent sans rival, devant le grand prince. Une fois, pendant que le shogoun faisait sa promenade dans la ville de Yédo, Hokousaï fut invité par le prince à peindre devant lui. Et sur une immense feuille de papier, avec une brosse à colle, il commença d'abord à tracer des pattes de coq, puis transformant soudainement le dessin, par une couleur d'indigo mis sur les pattes , il en faisait un paysage du fleuve Tatsouta, qu’il présentait au prince étonné.
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Un riant pavé en marbre blanc et en marbre rouge du Languedoc, avec, pour revêtement aux murs et au plafond, un cuir moderne peuplé de perroquets fantastiques dorés et peints sur un fond vert d'eau.
Sur ce cuir, dans un désordre cherché, dans un pittoresque d'antichambre et d'atelier, toutes sortes de choses voyantes et claquantes, de brillants cuivres découpés, des poteries dorées, des broderies du Japon et encore des objets bizarres, inattendus, étonnant par leur originalité, leur exotisme, et vis-à-vis d'un certain nombre desquels je me fais un peu l'effet du bon Père Buffier quand il disait : « Voilà des choses que je ne sais pas, il faut que je fasse un livre dessus. »
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La femme allait-elle être condamné à mort ?
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La femme, la prostituée condamnée à mort, était la fille d’une sage-femme de La Chapelle Son enfance avait grandi dans l’exhibition intime et les entrailles secrètes du métier.
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Cela, cette loge pleine, c’était un monde à lever le cœur. Ces hommes, ces femmes puaient comme on pue le vin de la veille, les corruptions, les envies, les paresses, toutes les hontes de la domesticité.
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C'était, pour la soeur Philomène, la plus belle heure de sa journée. Elle s'y oubliait, elle se retrempait à la joie et à l'enchantement de cette fatigue si douce. Elle y puisait l'oubli de tout ce qui était laid, répugnant, redoutable autour d'elle. Et cette matinée lui remplissait si bien l'âme qu'elle en emportait souvent du courage pour le reste du jour
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Elle songeait au passé. De l'herbe, des arbres, de la rivière qui étaient là, elle refaisait, avec le souvenir, le rustique jardin de son enfance. elle revoyait les deux pierres descendant à l'eau où sa mère, avant de la coucher l'été, lui lavait ses pieds nus quand elle était petite...
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Jeudi 31 janvier - Aujourd'hui, je lisais dans le compte rendu d'un livre, je crois du docteur Richet, qu'il définissait le génie par l'originalité. "Car, écrivait-il, qu'est-ce que l'originalité : c'est penser en avant de son temps."
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Dimanche 18 janvier - On vivrait milles ans, qu'un homme d'une intelligence travailleuse, le jour de sa mort, s'apercevrait qu'il n'a pas fait la moitié de tout ce qu'il voulait faire.
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Les années passaient, & le petit garçon allait, avec les autres enfants pauvres de la ville, dans les forêts des Bénédictins, ramasser le bois mort pour le feu du souper ; éveillé, mutin, hardi entre tous, & montrant sous ses haillons, dans l'ombre des grands bois, une physionomie où l'intelligence commençait à s'éveiller, où l'avenir semblait déjà mettre une promesse.
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Dans les vilains temps de votre vie, pour échapper aux heures ennemies d'une journée, n'avez-vous jamais songé à vous éloigner, à vous absenter de l'existence, pendant ces heures, par la lecture d'un ouvrage d'une imagination déréglée, folle, insensée, et cela dans le milieu un peu hallucinatoire du lit et de l'obscurité ?
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Ces bals Berthelemot, ces billets drolatiques, ces costumes claquants sont des années 1836 et 1837, années où commence à paraître dans l'oeuvre de Gavarni une première image du carnaval, mais un carnaval paraissant descendre de la Courtille, sentir le corps de garde, la joie mauvais genre, avec, au bas, un texte cru qui n'a rien de la profondeur sans brutalité du verbe, rien de cette pointe de philosophie à la Rochefoucauld que contiendra , dans les suites futures de son carnaval, le littéraire engueulement de sa satire.
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Le peintre japonais, ayant comme nom de famille Kitagawa ; comme nom d'intimité Yousouké ; comme noms d'élève d'atelier, d'abord Nobou-Yoshi, puis Mourasakiya ; — c'est une habitude des artistes japonais d'abandonner leur nom de famille pour prendre un nom de fantaisie — enfin comme nom de peintre sorti de l'atelier, et travaillant d'après sa propre inspiration, le nom d'Outamaro, est né, d'après des recherches récentes, en 1754, à Kawagoyé, dans la province de Mousashi, et non à Yédo ; comme le dit, le Oukiyo-yé Rouikô, ouvrage manuscrit de Kiôden, complété successivement
par Samba, Moumeiô, Guekkin, Kiôzan, Tanéhiko, etc. — l'unique biographie des peintres japonais, de l'école Oukiyo, à partir de Moronobou, non encore imprimée, mais dont les collectionneurs japonais se communiquent les copies.
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