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Critiques de Edmund Hillary (15)
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Un regard depuis le sommet

Un homme de tous les défis.

Une détermination à dépasser les limites humaines.

Une volonté inébranlable d'efficacité.

Tel est Sir Edmund Hillary. Vainqueur de l'Everest avec son sherpa Tenzing, en 1953, ce géant néo-zélandais de 34 ans, alpiniste hors pair, apiculteur élevé à la dure, aurait pu se contenter de son anoblissement par la reine d'Angleterre et de contrats dus à sa notoriété. C''eût été sans compter sur l'envoûtement de la haute montagne !



En 1957-58, Hillary part pour une expédition transantarctique, dirigée par le Britannique, Vivian "Bunny" Fuchs. L'un démarre du nord de Pôle Sud (base Shackleton) et l'autre de l'ouest (base Scott). L'expédition a pour but d'éprouver les techniques de survie et d'effectuer des relevés géologiques et géodésiques. C'est dire s'il y avait du monde sur la glace ! Même si l'entente est conviviale au sein d'une équipe, même si les directives sont précises, nul ne peut éviter la compétition. Etre efficace est un aiguillon qui ne lâche pas Hillary. Il garde la tête froide d'autant plus facilement sous des températures toujours inférieures à -20°. Malgré les ennuis techniques, des tôles et des côtes cassées, malgré le froid paralysant et les pannes de communication, Hillary parvint le premier au Pôle Sud sur un tracteur Ferguson.



En 1960-61, un nouveau défi financé par un groupe américain, permet à Hillary de monter une expédition himalayenne au double but : étudier de manière prolongée le métabolisme en haute altitude et se lancer sur les traces du yéti. A l'époque, cet animal, que même Tintin et le Capitaine Haddock ont vu, était un sujet passionnant. La dépouille que gardait un monastère tibétain fut analysée aux Usa et se révéla être celle d'un ours bleu. End of the story !



Ensuite, Hillary poursuit sa vie aventureuse en testant des tentes, du matériel de camping et de pêche, des aliments lyophilisés, des vêtements étanches et tout ce qui facilite la vie des amateurs de vie au grand air.



N'oubliant jamais ce qu'il doit au peuple sherpa, Hillary et son association Himalayan Trust construisent, au Népal, nombre d'écoles, de ponts, d'hôpitaux, de pistes d'atterrissage et de canalisations d'eau potable.



En 1977, Hillary remonte le Gange en bateau à hydropulsion de sa source à l'Himalaya. Encore une première ! de 1984 à 1989, il est ambassadeur de Nouvelle-Zélande en Inde et revoit régulièrement son ami Tenzing qu'il eut le chagrin de perdre durant son mandat.



Horrifié par les dépôts d'immondices laissés par les multiples expéditions dans l'Himalaya, y compris les siennes, Hillary s'implique dans un programme d'écologie et de reboisement des hautes terres du Népal.



Il n'échappe pas aux drames non plus. Marié et père de trois enfants, il perd sa femme et sa plus jeune fille dans un accident d'avion et quelques années plus tard, son grand ami, Peter Mulgrew, autre alpiniste talentueux... dont il épousera la veuve.



Bien sûr, cette autobiographie est constituée d'exploits mais c'est sans arrogance et sans (presque) d'émotions ("Je ne suis pas du genre à afficher mes sentiments dans les moments forts", p. 241) alors que partout transparaissent cette générosité, cet esprit d'équipe et de fraternité, cette attention à l'autre ainsi que l'audace de tous les défis. Néanmoins, Sir Ed se disait plus fier de son oeuvre humanitaire que de ses exploits sportifs !



A conseiller aux amateurs de sports extrêmes de la grande époque et à tous ceux qui rêvent de mener leurs projets à leur terme.



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Au sommet de l'Everest

" J'avais seize ans quand, pour la première fois de ma vie, j'aperçus une montagne", une première phrase qui nous accroche tout de suite à ce beau livre où Edmund Hillary raconte sa passion pour l'alpinisme qui le mènera jusqu'à la conquête de l'Everest , étant le premier avec le Sherpa Tensing à atteindre son sommet le 29 mai 1953, partant de Katmandou le 10 mars. Une expédition digne d'une démarche militaire.

Hillary ( non ce n'est pas Clinton, c'est toujours Edmund ^^) à côté de l'aventure, face à une nature sauvage et dangereuse, nous relate ses ressentis et observations dans ses moindres détails, des détails souvent impressionnants ( des coolies , en l'occurrence des indigènes petits et de maigres carrures, portant de 40 à 60 kg chacun, sur des pistes mouillées et glissantes / la vie secrète des glaciers / les conséquences du manque d'oxygène, mortel à ces altitudes)...

On ne peut être qu'admiratif devant ces hommes aux multiples talents, apiculteur, physicien, médecin....tous enflammés par la passion des hauts sommets, risquant leurs vies ( et même qui sait,une déportation en Sibérie, lorsque les Chinois s'empare du Tibet en 1952 alors qu'ils sont en pleine expédition), et sujets à des conditions surtout climatiques trés rudes, transformant l'inconfort, les souffrances et les misères de la vie à grande altitude en une grande aventure. Mais même ici face aux forces de la nature l'esprit de compétition ne quitte pas l'homme, qui arrivera en premier au sommet de l'Everest, Suisses ou Sujets britanniques ? comme si le simple stress de l'épopée ne suffisait pas....



Ce livre se lit comme un thriller, bien qu'on connait déjà la fin. Une lecture facilitée par des titres de chapitres informels et lu au rythme de l'escalade. Peinant quand ils peines, se reposant quand ils se reposent, et entre les deux admirant les magnifiques paysages himalayens, on conquiert l'Everest avec eux....difficilement.



Un livre qui éveille aussi en moi maintes beaux mais aussi rudes souvenirs des différents voyages dans les Himalayas,......une partie du monde qui m'a toujours fascinée.





Un livre découvert grâce à ma copine babéliote Nastie92, grande passionnée d'alpinisme, je la remercie infiniment pour cette belle randonnée littéraire.
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Au sommet de l'Everest

Après être montée sur le toit du monde avec Jon Krakauer, j'ai voulu faire l'ascension avec Sir Edmund Hillary...La montagne, ça vous gagne ...

En suivant Hillary et ses copains sur la face sud -népalaise-, j'ai compris pourquoi les expéditions de 1996 sur la face nord, plus """facile""", avaient été des catastrophes et des tragédies...Laissez faire les pros, s'il vous plaît...

Reprenons. Edmund Hillary, néo-Zélandais, voit pour la première fois une montagne à 16 ans. Il l'escalade, et, à partir de là, ne cesse d'escalader tout ce qu'il peut trouver devant lui...Ce chemin le conduit assez naturellement jusqu'à l'Himalaya et au Népal qui, au début des années 1950, se rouvre au monde. Des expéditions européennes se montent pour tenter les plus hauts sommets.

Dans le récit, nous suivons Hillary jusqu'au sommet de l'Everest à partir de la première expédition, infructueuse, de 1952. Oh là là, quels aventuriers nous avons là ! Ces alpinistes ne suivent pas des sentiers balisés pour eux par des guides et des sherpas, ils passent par des terres-des neiges, des glaciers, des crevasses, des falaises, des gouffres-vierges. Les glaciers sont mouvants, les crevasses apparaissent et disparaissent, les neiges sont traitresses, les alpinistes, encordés, solidaires, à la fois prudents et complètement fous, avancent, reculent, tâtonnent, font demi-tour, avec une endurance, un instinct, un talent qui confinent au génie. C'est exaltant de lire cela !

En 1953, nouvelle expédition, avec l'ambition avouée de tenter le toit du monde, et de le vaincre, pour la première fois. Les recherches de l'expédition de 1952 permettent de trouver la route plus vite. 6000mètres, 7000, 7500, Edmund, Tensing, les copains se plaignent un peu du froid. 8000, on est un peu essoufflés, mais ça ne dure pas. 8500, hop, une nuit tout seuls tous les deux, avec Tensing, un peu fraîche, mais si étoilée, c'est joli, la neige, les étoiles. Est-ce que je garde mes chaussures pour dormir ? Etc...Et le lendemain, c'est le 29 mai 1953...

J'ai adoré cette lecture, la modestie, la bonne humeur perpétuelle d'Hillary, si loin des ténèbres de Krakauer, le professionnalisme, le sérieux, le génie de son équipe avec Tensing Norgay. Maintenant, il ne me reste plus qu'à tenter l'exploit ultime avec Reinhold Messner, en solitaire et sans oxygène...Oh le grand malade ! J'espère qu'il a fait un petit compte-rendu pour moi...

Y'en a-t-il un-e qui veut monter tout-e nu-e et sans les mains ? Je serai ravie de lire son récit.
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Au sommet de l'Everest

Faut-il présenter Edmund Hillary, le vainqueur de l'Everest ?

Pour qui s'intéresse un tant soit peu à l'alpinisme, son livre est un incontournable. Un vrai livre d'aventure. D'un intérêt historique et sportif indéniable, au même titre que celui de Maurice Herzog, Annapurna premier 8 000. Mais la comparaison entre les deux ouvrages s'arrêtera là.

Maurice Herzog est un individualiste, avide de gloire personnelle. Il a une fâcheuse tendance à tirer la couverture à lui. Dans son récit, c'est lui, de façon quasi systématique, qui a les bonnes idées, qui voit juste, qui prend les bonnes décisions, les autres n'apparaissant souvent que comme de simples faire-valoir. Lors de l'assaut final, Louis Lachenal craignant à juste titre pour ses pieds qui commençaient à geler, suggéra prudemment de faire demi-tour. Herzog s'entêta, déclarant qu'il était prêt à continuer tout seul. Lachenal, agissant en guide, ne voulut pas l'abandonner ce qui l'aurait sans doute condamné, et l'accompagna au sommet... on connaît les conséquences.

À l'inverse, Edmund Hillary demande au sherpa Tensing qui l'accompagne lors de l'assaut final "penses-tu qu'il faut continuer ?" devant un passage particulièrement dangereux. Et durant cette ultime escalade, il ne prend jamais de décision tout seul, mettant son compagnon d'aventure au même niveau que lui. Tout au long du texte, l'auteur montre un grand respect et une grande reconnaissance vis à vis de ce sherpa ultra compétent et courageux, ainsi que vis à vis des autres membres de l'expédition sans qui la conquête du sommet n'aurait pas été possible, et même vis à vis des membres des expéditions précédentes, qui ont apporté chacun une petite (ou grande) pierre à l'édifice, si j'ose dire, et ont finalement permis le succès de l'équipe de 1953.

Le récit d'Hillary se découpe en deux parties distinctes, mais liées sur le plan sportif.

Une première partie nous raconte les marches d'approches ainsi que différentes ascensions effectuées autour de l'Everest, pour s'entraîner et observer le sujet de plus près. Les différents épisodes peuvent paraître fastidieux, mais je trouve que leur place dans le livre est capitale pour bien comprendre les moyens et les connaissances de l'époque. Ce que l'on appelle communément "camp de base" n'existait pas ; on n'avait même aucune idée de l'endroit où il serait judicieux de l'établir. Et de même pour tous les camps d'altitude. Chaque expédition a testé, essayé, fait des choix qui se sont avérés bons ou mauvais, a repéré des zones à risque, d'autres plus favorables. Hillary a participé à certaines d'entre elles, mais il est pleinement conscient qu'il est redevable à toutes. La moindre petite parcelle de connaissance obtenue par le passé lui a été utile.

La seconde partie est le récit de l'expédition victorieuse de 1953.

L'auteur nous raconte tout dans les moindres détails, et à l'aide de phrases très simples, il arrive à rendre son récit terriblement vivant.

Il vaut sans doute mieux avoir quelques connaissances du vocabulaire de l'alpinisme, sinon on risque d'être un peu rebuté par tous les termes techniques. Mais pour un passionné, la lecture est un régal.

La description des différentes traversées de l'incontournable et redoutée cascade de glace fait frémir. On tremble avec les alpinistes et les sherpas. Les étapes et les camps successifs sont racontés avec le même réalisme.

Ce qui transparaît tout au long du récit, ce sont les 'ingrédients" du succès : un chef et organisateur exceptionnel (John Hunt), une équipe soudée, des grimpeurs hors pair. Hillary met bien en avant le rôle majeur de Charles Evans et Tom Bourdillon, envoyés en première vague vers le sommet, et sans qui la victoire finale n'aurait sans doute pas été possible. John Hunt n'est pas oublié : il apparaît tel un général qui prépare son plan de bataille, qui assigne son rôle à chacun, et sait admirablement gérer les forces et les défaillances des uns et des autres. Jusqu'au sacrifice ultime : voyant qu'il n'est pas en condition physique suffisante, il préfère laisser à d'autres la possibilité de tenter le sommet, et retourne à un camp inférieur, accompagner des membres de l'expédition affaiblis par le travail en altitude et qui doivent redescendre. Hillary écrit : "Jamais John Hunt ne m'a paru plus admirable qu'en prenant cette résolution difficile".

Les dernières heures avant l'arrivée au sommet sont pleines d'émotions. La fatigue, le doute, la peur et la joie mêlées sont très bien rendus. Avec des mots simples et sincères, Hillary nous fait revivre ces moments exceptionnels. Le franchissement du dernier ressaut, obstacle que d'autres avaient prédit insurmontable, est raconté d'une façon saisissante. J'ai trouvé ces pages particulièrement émouvantes, surtout en pensant que ce fameux passage a été depuis baptisé "ressaut HIllary".

Monsieur Hillary, je savais déjà que vous étiez un grand alpiniste. Comme beaucoup d'autres, je connaissais vos exploits. Mais à la lecture de votre livre, j'ai découvert bien plus. J'ai découvert que vous étiez un homme bon, un homme honnête, un homme loyal. Au sommet, vous avez pensé à Mallory et Irvine, disparus sur l'Everest en 1924, et dont on ne sait pas s'ils sont allés ou non jusqu'au bout. Vous avez pensé à eux et vous avez cherché une trace éventuelle de leur passage, alors que si vous en aviez trouvé une, ils auraient été à titre posthume les vainqueurs du toit du monde !



Vous êtes un homme bien. RIP Monsieur Hillary.
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Au sommet de l'Everest

Everest le 29 mai 1953. le grand, l'immense alpiniste Edmund Hillary nous raconte comment il a atteint, avec le sherpa Tensing Norgay , le plus haut sommet du monde (8 848 m). Quelques pages pour expliquer l'amour de la montagne de ce néo-zélandais. Ensuite, on est dans le feu de l'action, on grimpe, on escalade, on a froid, on bivouaque, on est heureux, tout comme lui. J'ai aimé son humilité et sa façon de mettre en valeur les sherpas qui ont leur place entière dans les expéditions. Rien à voir avec certains français ayant conquis l'Annapurna. Cette lecture m'a donné envie de relire les 5 tomes de manga le Sommet des Dieux dessinés par Jirō Taniguchi que j'ai découvert au début des années 2000 et qui raconte l'histoire de l'appareil photo de Mallory. Lu grâce à Bookycooky qui me l'a conseillé à la suite d'une Bd sur ce même exploit.
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Au sommet de l'Everest

Le 29 mai 1953, l’homme accédait au plus haut sommet du monde, la cime de l’Everest, qui culmine à 8850 mètres.



Edmund Hillary et Tensing Norgay sont les auteurs d’un exploit que l’on pensait alors impossible, et qui avait coûté la vie à nombre d’alpinistes chevronnés.



Cette réussite spectaculaire allait ouvrir la brèche à une série d’ascensions incroyables.



Une expédition digne des plus grandes attaques en termes de stratégies est mise en place afin que l’ascension atteigne son but. Des bouteilles d’oxygènes sont requises dès 8000 mètres tant l’air y est pauvre et le moindre effort douloureux.

En 1953, nous étions encore loin des expéditions en solitaire, comme celle menée par Reinhold Messner en 1980, ou encore son incroyable ascension sans oxygène de 1978, qui allait longtemps être discutée tant l’exploit paraissait surhumain.



L’assaut du sommet est un véritable bataille dans les règles : l’équipe est disciplinée et organisée, chacun des membres de l’expédition a son rôle et une mission…les alpinistes sont escortés d’une équipe de sherpas, qui portent le gros des charges et gèrent les camps. Tensing Norguay est le leader des sherpas, son rôle clef lui permet de gérer les rouages de cette organisation en milieu extrême. Malgré l’autorité et la gloire qu’allait lui conférer son exploit, il aura toujours à cœur de se revendiquer comme un sherpa, et de valoriser ce métier de courage et de force.



Quant à Edmund Hillary, il n’était pas le premier pressentit pour le sommet, mais son endurance physique, son mental rationnel, et sa bonne adaptation à l’altitude font de lui la personne la plus capable le jour J, avec Tensing Norgay. Ce dernier n’en n’était pas à sa première tentative. L’année précédente, il accompagnait une équipe suisse qui allait échouer quelques centaines de mètres avant la cime tant désirée.



En effet, cette ascension était devenue une obsessions mondiale, d’autant plus intensément depuis que les français Herzog et Lachénal avait vaincu le premier 8000, l’Annapurna en 1950.



Dans « Au sommet de l’Everest », Edmund Hillary retrace cette époque de « conquistadors », où chacun espérait devenir le vainqueur de ces nouveaux El Dorado de légende. A la manière des fièvres amazoniennes, une obsession unique allait animer les grimpeurs de la terre entière et à travers eux de nombreux peuples.



L’Everest est auréolé d’histoires de fantômes, comme tout lieu de mystère : la disparition toujours énigmatique des deux alpinistes anglais, George Mallory et Sandy Irvine, en 1923, alors que les deux hommes évoluait sans difficultés apparentes vers le sommet, juste au dessous du second ressaut. Sont-ils parvenus jusqu’à leur but avant d’être emportés par quelques tempêtes ? Peut-être ne le saurons-nous jamais. Mais passée l’émotion de sa victoire, les pensées d’Hillary vont vers ces deux fantômes, et cherche des yeux de vaines traces de leur passage…Non sans humour, il répondra plus tard à ce qui remettront en doute son titre de premier sur l’Everest, qu’au moins il est avec certitude le premier à avoir vu le sommet et à en être redescendu vivant…



Récit de légende, d’une époque de vrais aventuriers, ce livre ne manquera pas de passionner de nombreux lecteurs.
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Au sommet de l'Everest

Récit de la victoire de Edmund Hillary et du Sherpa Tensing sur l’Everest en 1953 lors de l’expédition britannique menée par John Hunt.



Mon avis est très mitigé. le manque de cartes ou de simples croquis est inexcusable vu le récit ! Ils progressent vers l'Ouest pour éviter la pente de glace du contre-fort Sud, ils aperçoivent le sommet Machin à leur gauche, ils sont dans la cuvette et vont tracer plein Nord mais un serac rocheux les empêchent de voir ce qui les attend plus loin, le camp VI est bien placé, le camp VII est en contre-bas de la dernière arête... C'est ainsi sur 263 pages, sans un dessin, ni photo, ni croquis, nada ! J'ai une grand imagination mais je ne suis jamais allée sur l'Everest moi !



Et encore, la partie concernant l'Everest ne commence réellement qu'à la moitié du livre. Avant cela, ce sont des exercices d'approches vers d'autres sommets himalayens, avec les mêmes descriptions : mer de glace, crevasses à franchir, quelques chutes dues à des ponts de neige trop fragiles, réticences des sherpas et beaucoup beaucoup de matériel ... (qui finira certainement abandonné en pleine montagne)



J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de répétitions, l'auteur se noie dans des détails, en décrivant tous les aller-retours entre les différents camps et en précisant à chaque fois qui participent à chaque déplacement. Il est fair-play et complimente souvent ses coéquipiers dans le texte, en particulier John Hunt, mais il en fait trop.



Il arrive même à casser le rythme de l'assaut final en précisant, mathématiquement, que leur niveau d'oxygène est adéquat : "Pression 1275 kg; 1275 ôtés de 1650, il reste 375, soit plus des deux neuvièmes de 1650. Si l'on ôte les deux neuvièmes de 800 litres, il reste un peu plus de 600 litres ; divisons par 180 : nous avons donc environ trois heures et demie de marge." (- et l’âge du capitaine ;-)



Je dirais donc, un magnifique exploit, une belle aventure, mais (à mon avis) mal raconté et rendu obscur par le manque de cartographie.



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Au sommet de l'Everest

Si vous voulez lire ce livre pour goûter le frisson de l'aventure, vous aurez raison; pour les paysages de neiges et de roches, de cieux d'aciers et des glaces féroces, vous aurez encore raison. Pour partager l'audace, les doutes, le courage des premiers alpinistes Au sommet de l'Everest, vous aurez toujours raison. Mais si vous devez lire ce livre, c'est pour sentir l'indefectible force qui nous unie et nous anime tous, et qui fait que l'Humanité triomphe, et ne renonce jamais.
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High Adventure

(Lu en VO)

Un livre qui porte bien son nom : quelle aventure ! que d'efforts et de souffrance !... que d'énergies mobilisées !... tout cela pour, finalement, passer 15 mn au sommet de la plus haute des montagnes.

Oui, 15 mn, entre 11h30 et 11h45, le 29 mai 1953, après plusieurs campagnes de reconnaissance de l'environnement du massif, et des semaines passées à celle des contreforts de l'Everest, à grignoter patiemment des mètres et du dénivelé, et installer les camps (9 !) qui permettront de se rapprocher du Graal.

Edmund Hillary nous fait très bien ressentir la difficulté de cette quête, le travail de fourmi qu'il a nécessité, sans pour autant s'en glorifier outre mesure, ni vouloir tirer la couverture à lui au détriment de ses compagnons, et tout en reconnaissant le rôle décisif des Sherpas dans la réussite de l'aventure.

Un grand monsieur, physiquement et moralement.

Toutefois, à la sortie, on hésite toujours, entre poésie des sommets, dépassement de soi, et inutilité de la conquête (dixit Lionel Terray), sur le sentiment qui l'emporte quant à ce type d'expédition.

Le récit emporte, dépayse... mais déplorons que cela ait ouvert la voie à la marchandisation (cf. Everest, le film, pour ceux qui ne l'auraient pas vu) et à la pollution de ces lieux exceptionnels
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Au sommet de l'Everest

Le 29 mai 1953, l’homme accédait au plus haut sommet du monde, la cime de l’Everest, qui culmine à 8850 mètres.



Edmund Hillary et Tensing Norgay sont les auteurs d’un exploit que l’on pensait alors impossible, et qui avait coûté la vie à nombre d’alpinistes chevronnés.



Cette réussite spectaculaire allait ouvrir la brèche à une série d’ascensions incroyables.



Une expédition digne des plus grandes attaques en termes de stratégies est mise en place afin que l’ascension atteigne son but. Des bouteilles d’oxygènes sont requises dès 8000 mètres tant l’air y est pauvre et le moindre effort douloureux.

En 1953, nous étions encore loin des expéditions en solitaire, comme celle menée par Reinhold Messner en 1980, ou encore son incroyable ascension sans oxygène de 1978, qui allait longtemps être discutée tant l’exploit paraissait surhumain.



L’assaut du sommet est un véritable bataille dans les règles : l’équipe est disciplinée et organisée, chacun des membres de l’expédition a son rôle et une mission…les alpinistes sont escortés d’une équipe de sherpas, qui portent le gros des charges et gèrent les camps. Tensing Norguay est le leader des sherpas, son rôle clef lui permet de gérer les rouages de cette organisation en milieu extrême. Malgré l’autorité et la gloire qu’allait lui conférer son exploit, il aura toujours à cœur de se revendiquer comme un sherpa, et de valoriser ce métier de courage et de force.



Quant à Edmund Hillary, il n’était pas le premier pressentit pour le sommet, mais son endurance physique, son mental rationnel, et sa bonne adaptation à l’altitude font de lui la personne la plus capable le jour J, avec Tensing Norgay. Ce dernier n’en n’était pas à sa première tentative. L’année précédente, il accompagnait une équipe suisse qui allait échouer quelques centaines de mètres avant la cime tant désirée.



En effet, cette ascension était devenue une obsessions mondiale, d’autant plus intensément depuis que les français Herzog et Lachénal avait vaincu le premier 8000, l’Annapurna en 1950.



Dans « Au sommet de l’Everest », Edmund Hillary retrace cette époque de « conquistadors », où chacun espérait devenir le vainqueur de ces nouveaux El Dorado de légende. A la manière des fièvres amazoniennes, une obsession unique allait animer les grimpeurs de la terre entière et à travers eux de nombreux peuples.



L’Everest est auréolé d’histoires de fantômes, comme tout lieu de mystère : la disparition toujours énigmatique des deux alpinistes anglais, George Mallory et Sandy Irvine, en 1923, alors que les deux hommes évoluait sans difficultés apparentes vers le sommet, juste au dessous du second ressaut. Sont-ils parvenus jusqu’à leur but avant d’être emportés par quelques tempêtes ? Peut-être ne le saurons-nous jamais. Mais passée l’émotion de sa victoire, les pensées d’Hillary vont vers ces deux fantômes, et cherche des yeux de vaines traces de leur passage…Non sans humour, il répondra plus tard à ce qui remettront en doute son titre de premier sur l’Everest, qu’au moins il est avec certitude le premier à avoir vu le sommet et à en être redescendu vivant…



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Au sommet de l'Everest

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, pour revivre en détail cette prouesse qu'a été cette expédition, après les nombreux échecs des autres pays et equipes qui avaient été formées.
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Au sommet de l'Everest

J'avais été enthousiasmée à la lecture du témoignage du journaliste américain Krakauer "Tragédie à l'Everest".

Sur ses conseils j'ai donc acheté ce classique des classiques sur la conquête de l'Everest et malgré ses indéniables qualités (courage, souffrance, humour et modestie), je ne suis pas suffisamment férue de montagne pour l'apprécier pleinement.

Edmund Hillary détaille pratiquement geste par geste, minute par minute (j'exagère un peu) son exploit sans que jamais il n'oublie ce qu'il doit aux guides et sherpas, notamment à Tensing.

Si les lecteurs-alpinistes ont pu être passionnés par cette description minutieuse, cela n'a pas été totalement mon cas et j'en suis vraiment désolée.
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Au sommet de l'Everest

Grand classique des livres de montagnes, au sommet de l'Everest est à lire en tant que document historique précieux et indispensable pour les inconditionnels de l'alpinisme et des récits d'aventures, mais il auras sans doute du mal à tenir en haleine les moins acharnés car il ne brille pas par ses qualités littéraires et sont récit est assez répétitif dans l'ensemble.

Néanmoins, il y à pleins d'excellent moments, qui on l'aspect désuet des expéditions d'entant, presque militaires, ses hommes son quasiment investis d'une mission. On est loin, très loin du style alpin dépouillé d'aujourd'hui, ici on hésite pas à porter des charges lourdes et tout ce passe dans une ambiance très «commonwealth», qui ravira les nostalgique de l'empire colonial britannique.

Le grand mérite de sir Edmond Hillary est d'êtres d'une très grande modestie, son aventure est une aventure humaine, collective, ou pour une fois le rôle des sherpas n'est pas minimisé (voire occulté) comme c'est le cas dans de nombreux ouvrages même récents.

Ce «classique» des livres de montagne mérite donc largement sont statut.
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Au sommet de l'Everest

trop cool!!!!!!!!!!!!!!
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Victoire sur l'Everest

L’auteur, un général de l’armée britannique qui a la pratique de la très haute montagne, est le chef de l’expédition. Elle est organisée dans ses moindres détails, comme un assaut. Il exige d’abord l’analyse de toutes les données du « problème Everest » et la mise au point d’une décision sur chaque question. Cette première partie du récit est intellectuellement passionnante. Les multiples problèmes à résoudre et les choix qui ont été faits sont clairement exposés. Ces questions vont des options retenues dans la fabrication des équipements, au choix des hommes composant l’équipe d’alpinistes et de sherpas, en passant par les questions météo. Puis vient l’exposé du démarrage de l’expédition et de toutes les opérations qui ont préparé la victoire (acheminement des hommes et des équipements, à travers un glacier et une cascade de glace qu’il fallait remonter, jusqu’à la création d’un camp de base. L’auteur y montre les talents d’un organisateur qui sait déléguer, prendre en compte les avis, décider vite et bien et inspirer la confiance, dans le contexte d’un monde chaotique et dangereux de glace battu par les vents.

On pourrait penser que l’ascension des pics qui mènent au sommet de l’Everest se prête surtout à des descriptions d’exploits individuels. Effectivement on ressent l’effort des hommes, leur épuisement, et aussi parfois leur peur, quoique cela soit dit avec beaucoup de pudeur. Mais le plus remarquable dans cette dernière partie c’est qu’elle nous montre concrètement que la victoire finale fut une œuvre collective. La stratégie qui avait été décidée consistait à créer 2 équipes d’assaut (de 2 personnes chacune) partant à 24h d’intervalle de l’ultime camp mis en place, de manière à ce que l’éventuel échec du premier groupe puisse être immédiatement exploité par le second. Chaque équipe d’assaut était épaulée par une équipe de soutien logistique (en bouteilles d’oxygène notamment). Ces équipes de soutien logistiques, parvenues à quelques centaines de mètres du sommet devaient redescendre et la première équipe d’assaut, dès lors qu’elle considérait ne pas être en mesure de gagner le sommet, devait préparer la victoire de la seconde équipe. Grande leçon de dépassement de soi .

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