Et c’est là, sans doute, mon plus grand talent. Pas la musique, mais la capacité à m’enfermer en moi-même, à ignorer les gens et, plus encore, à parvenir é me faire ignorer des gens. Non pas que je devienne invisible, parce que l’effet de l’invisibilité implique d’être encore présent, d’assister aux événements, d’en être un témoin, quand bien même un témoin lointain et désintéressé. Je peux m’absenter complétement. Non comme un mort, mais comme quelqu’un qui n’a jamais existé. Un monde sans moi. » p 77