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Citation de Aline1102


Comme de nombreuses personnes l’ont remarqué, la grande masse des hommes – et des femmes – vit des vies de désespoir non calme. Un affairement – “les affaires sont les affaires” – frénétique agite notre société où que nous portions le regard – en ville comme à la campagne, chez les jeunes, les vieux et les ni-jeunes – ni-vieux, chez les mariés et les célibataires, dans toutes les races, toutes les classes, tous les sexes, dans le travail et dans le loisir, en religion, dans les arts, les sciences, et peut-être de la façon la plus flagrante dans le culte autocentré de la méditation, de la retraite, de l’abstraction au monde. Les symptômes du malaise universel sont visibles partout. Nous voyons, par exemple, les économistes conventionnels réclamer un accroissement de la “productivité”. La productivité de quoi ? Au bénéfice de qui ? Dans quel but ? Par quels moyens et à quel prix ? Ces questions-là ne sont pas prises en compte. Nos politiciens, nos hommes d’affaires, nos chefs militaires et la clique de scribes qui les sert nous rabâchent perpétuellement que la “croissance” et le “pouvoir” sont intrinsèquement bons, et que nous ne pourrons jamais en avoir assez, ni même trop. Comme si le gigantisme était une fin en soi. Comme si un bon rat était un rat de douze mains de haut au garrot… qui grandirait encore. Comme si nous ne pouvions jamais avoir la paix sur cette planète tant qu’un État ne dominera pas tous les autres.
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