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Critiques de Edward Bond (10)
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La Compagnie des hommes

Cette pièce de théâtre traite de la misanthropie et des armes.

La misanthropie est celle de l’ensemble, qui donne une image peu reluisante de l’espèce humaine. Politiquement la question des armes est une des cibles privilégiées de la gauche radicale. Ainsi la misanthropie est donc également politique.

Il est aussi question d’héritage. Le nerf de la guerre : qui prendra l’héritage de la génération d’après-guerre et que fera-t-elle de cet héritage ?

« Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir » !
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Maison d'arrêt

Pièce noire, violente. Il y a peu de personnages et elle débute par un très long monologue. C'est un univers déprimant entre assassinat, prison et passage à tabac. Beaucoup d'insultes dans les dialogues. C'est sordide. Je n'ai pas vraiment accroché. Cet auteur était une découverte.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Bingo - Scènes d'argent et de mort

J'ai parfois du mal avec les personnages réels dans les oeuvres de fiction, trop souvent je me sens comme sur un fauteuil bancal où réalité et imaginaire sont mal ajustés, avec la sensation que la prétention réaliste devient comme un boulet pour la créativité littéraire. Mais pas du tout chez Bond dont le Shakespeare ne s'enlise en aucune façon dans les écueils de la singerie historique.



Le Shakespeare de Bingo apparaît d'abord en bourgeois préoccupé avant tout de ses intérêts lorsque Combe vient le trouver: riche propriétaire terrien, celui-ci veut clôturer les champs, ce qui privera une population pauvre de l'accès aux communaux qui lui permettait de survivre. L'homme de lettres accepte ses propositions.

[Eh oui! c'est ballot, aucun manuscrit de ses pièces ne nous est parvenu, mais le document où Shakespeare s'engage à ne pas aider les gens combattant les enclôtures a quant à lui survécu au passage du temps]



Mais il a le cafard, le monde où il vit est plein de violence, le dramaturge vieillissant est stupéfié par le spectacle de la souffrance qui s'étale dans les rues:

"Des silhouettes entassées dans la misère s'écartent d'un spasme quand on les enjambe. Des femmes portant des filets à provision enjambent des flaques de sang."

Il est bien conscient de ce que ça coûte d'affamer les gens.

Il n'écrit plus, il se parle à lui-même maintenant, il sait que personne ne l'écoutera. Il sait qu'"Il n'y a pas de sagesse supérieure dans le silence. Pas de visage méditant à la surface de l'eau. Pas de main qui mène les vagues au rivage comme pour sauver un chien de la mer."



Bingo est une pièce intéressante, originale, déroutante, intellectuellement stimulante, qui nous incite à réfléchir sur la difficulté qu'il y a à être humain dans une société socialement injuste, sur le rapport entre l'écrivain et la société où il vit, sur l'insuffisance de la littérature qui exprime des valeurs humanistes mais ne nous donne pas l'énergie d'agir en conséquence.



Challenge théâtre 2017-2018
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Le Bord ; Le Bol affamé ; Les Routes en colère

Difficile de critiquer ces trois courtes pièces. Dont le succès dépendra avant tout de la mise en scène et de la performance des acteurs. Comme souvent me direz-vous ? Non, ici plus encore, car il s'agit de trois huis-clos où les relations familiales sont dépouillées jusqu'à l'os. Celle que j'ai préférée est incontestablement la première 'Le bord' où s'affronte une mère et son fils qui veut quitter la maison pour partir loin, le plus loin possible, de l'étouffement créé par la mère après la mort du père.



Je serais en tout cas bien curieuse de voir tout cela monter sur les planches.
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La Compagnie des hommes

Une pièce d'un pessimisme et d'un désespoir imposant, qui a, entre autres sans doute, inspiré à Arnaud Desplechin un film quelque peu expérimental. Une vision de l'humanité disons, dans laquelle les affaires sont ramenées au meurtre et Dieu sait qu'aujourd'hui il n'y a que les affaires et l'argent...On n'évite pas toujours la caricature mais je dois dire que les personnages, l'atmosphère sont emblématiques, brillants, d'une lumière noire bien entendu.
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Pièces de guerre. Rouge noir et Ignorant, tom..

Imaginez un monde post-apocalyptique, comme celui de La Route de McCarthy. Une poignée de survivants, très peu de réserves de nourriture, des hommes rendus à la bestialité,... Bref l'humanité dépourvue de ce qui faisait l'humanité.

Et sans aucun espoir de rédemption ou de happy-end. L'auteur fait partie de cette époque du théâtre britannique pessimiste, militant, intransigeant (les 70's), pendant une période de grands troubles armés. La peur de la guerre nucléaire est là. Et n'épargnera personne.

Comme Bond n'épargne ni son lecteur ni son spectateur.
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Les enfants suivi de Onze débardeurs

Ce livre est composé de deux pièces de théâre, je fais une critique de la 2e: ONZE DEBARDEURS.



Onze débardeurs est une pièce composée de sept courts tableaux, le lien entre eux est la présence de l'élève, fil conducteur de toute cette pièce.

Dans la première partie de la pièce, l'élève refuse d'appartenir au monde tel qu'il est symbolisé par l'institution scolaire à travers la personne de la proviseur. L'élève est accusé d'avoir lacéré un livre, puis la veste d'un élève, mais il est mutique et jamais ne fait entendre la moindre explication, excuse ou remord. La proviseur franchissant à un moment donné la limite de l'école, il l'assassine d'un coup de couteau.

Par la suite on le voit accomplir son service militaire, ce pour quoi il a été condamné (le meurtre de la proviseur) est ici valorisé et encouragé, il accepte d'apprendre à tuer légalement.

Dans la dernière partie, il est maintenant inséré socialement et est devenu le parfait militaire, on assiste à son inhumanité quand il tue l'ennemi froidement avec sa baïonnette, mais le geste de l'ennemi, paradoxal, lui fait prendre conscience de son inhumanité.



Pour construire ces différents tableaux, Edward Bond s'est inspiré de faits divers réels. D'une part l'assassinat d'un proviseur par un élève en Angleterre pour les premiers tableaux de la pièce, et d'autre part un événement de la seconde guerre mondiale relevé par John Keegan dans l'un de ses ouvrages, lorsque que des soldats australiens passent à la baïonnette un groupe de prisonniers allemands dans un contexte analogue à celui présenté dans les derniers tableaux de la pièce.



C'est une pièce qui n'est pas évident à comprendre si on ne connait pas le théâtre d'Edward Bond, et qui m'a demandée des lectures complémentaires se rapportant à cette pièce, notamment un dossier pédagogique. Il est aussi important de connaitre le fonctionnement du théatre de ce dramaturge, pour apprécier les subtilités de son travail d'écriture et la construction de ses pièces.



Cette pièce tient donc bien tout son rôle dans l'oeuvre de Bond, qui veut montrer comment notre société travaille à créer de l'inhumain.
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Restauration

"Restauration" d'Edward Bond est une pièce de théâtre puissante qui explore les complexités de la société et de la nature humaine. Avec des dialogues incisifs, l'auteur met en lumière les tensions sociales et politiques tout en révélant les profondeurs de l'âme humaine. Une œuvre provocante qui pousse à la réflexion, "Restauration" captive par son engagement à remuer les consciences et à questionner le statu quo. Une lecture essentielle pour ceux qui cherchent une exploration profonde de la condition humaine.
Lien : https://www.chr-caffe.com
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Le Numéro d'équilibre ; La Pierre ; La Petite E..

Difficile aux premiers abords d'entrer dans l'univers de Bond, mais l'expérience apporte une compréhension et apprends à aimer le texte je trouve.
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Si ce n'est toi ; Existence ; Chaise

Chaise :



Chaise est tragique : on quitte un drame pour un autre.

Pièce morbide, si elle interroge et surprend, je l'ai surtout trouvée dérangeante.



En règle générale, les pièces d'Edward BOND, à l'arrière fond politique, cherchent à provoquer chez le spectateur un sursaut d'humanité devant la présentation d'un futur où la barbarie et et pouvoir totalitaire ont pris place.



Attention, je tiens à préciser que ce n'est pas parce que je n'ai pas apprécié cette pièce qu'elle est mauvaise ; bien au contraire... Elle est remarquable mais... bien trop choquante à mes yeux ; de plus, je l'ai vu au théâtre dans la mise en scène d'Alain Françon qui l'a rendu bien trop réelle à mon goût !

A découvrir mais, il faut s'accrocher... Comme dans la plupart des pièces d'E. BOND ;)
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