"les hommes à qui elle se vendait étaient rarement curieux de la connaître. S'ils lui parlaient, c'était pour évoquer d'autres femmes....Les bien-aimées qu'ils avaient perdues, les épouses qu'ils avaient abandonnées, leurs mères, leurs soeurs, leurs filles, leurs pupilles. Ils cherchaient ces femmes-là en regardant Anna, mais en partie seulement, car chacun se cherchait aussi lui-même : elle était une ténèbre réfléchie, en même temps et au même titre qu'une clarté d'emprunt. Son malheur était très rassurant, et elle le savait."