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Citation de hcdahlem


C’était le temps où les gens lisaient, dans les métros, les rues, les plages et les lits, les salles de bains et les cuisines, les gens apportaient des livres dans les parcs, les jardins, les piscines, les salles d’attente, les bus, les trains, les avions, ils lisaient dans les fauteuils, les canapés, les salons, les hôtels, les cafés et les bars, les villes et les villages, l’été comme l’hiver, le soir ou le matin, en mangeant, en se couchant, en se levant, avec une tasse de thé ou un verre de vin, au coin du feu, lorsque le jour déclinait : les gens lisaient partout, à chaque moment de leur journée, à chaque heure de la vie, pour se raconter une autre histoire, pour fuir le réel ou le vivre plus intensément, pour comprendre les hommes ou pour les détester, ou simplement pour passer le temps. Tous les vendredis soir, Amélie regardait l’émission «Apostrophes», où Bernard Pivot interrogeait les auteurs avec une passion réelle, Roland Barthes ou Françoise Sagan, Albert Cohen, Truffaut, Jankélévitch, Le Roy Ladurie ou Duby, tous avec la cravate, sauf BHL. Vincent préférait Michel Polac qui, au milieu d’un nuage de fumée, alimentait les débats autour de Charlie Hebdo, de Minute et de Harakiri, et Serge Gainsbourg disait «merde» avec ses lunettes noires et Pierre Desproges dissertait sur l’intelligence des sportifs devant Guy Drut. 
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