Le roman porte bien son nom puisque l’on suit le chemin, aussi bien intérieur que physique, que suit Adèle sur le chemin de la guérison, de chenille à magnifique papillon en passant par ce stade de chrysalide.
Un petit air de Mange, Prie, Aime des temps modernes dans lequel on part à l’aventure sur les routes d’Europe et d’Asie, avec des paysages qui font rêver, des rencontres passionnantes et des rêves aboutis. Ayant moi-même eu la chance de faire un tour du monde mais n’ayant pu voyager depuis à cause de la situation sanitaire, j’ai retrouvé des sensations bien connues !
Le petit moins pour moi est l’absence de réelles difficultés sur le trajet, ou vite écartées, et le fait qu’Adèle ait complètement changé d’identité - je trouve ça un peu extrême.
Un premier roman très bien documenté dans lequel on apprend beaucoup sur la culture des différents pays traversés, avec une plume fluide et entraînante.
Si chaque jour était différent et leur permettait de découvrir davantage les joies d’une vie nomade, leur routine du soir était l’unique lien qui les rattachait encore à leur ancienne vie. Voyager en van était comme entrer dans une sorte de faille spatio-temporelle qui nécessitait une adaptation constante à l’environnement global du pays visité, aux imprévus et aux intempéries.
Déconnectés de tout, mais reconnectés à eux-mêmes, sans téléphone pour se mettre en travers de cette harmonieuse communion, ils savouraient le temps qui semblait leur appartenir. Ils l’attrapaient, le rallongeaient, le façonnaient à leur guise. Plus aucune notion n’existait : les minutes semblaient des heures et les heures, des secondes.
De cette contemplation et admiration perpétuelles pour la beauté des monuments et de la nature à l’état pur était née cette envie dévorante d’en garder une trace. Elle attendait toujours le moment opportun avant d’appuyer sur le déclencheur, celui où elle découvrait LE détail qui sublimait ses photos.