Dès ses premiers siècles d'existence, l'Eglise semble être un acteur de première ligne dans l'exercice de l'assistance et de la charité. Elle se doit de "prêter assistance aux pauvres, aux malades, aux veuves et aux orphelins." Cette charité est exercée en partie par les évêques - pères des pauvres de leur dioscèse -, des chanoines et également grâce aux abbayes. Dans celles-ci, il était fréquent de voir des infirmeries capables d'accueillir des chrétiens sollicitant une aide matérielle temporaire (hébergement, soins, nourriture). Des distributions de vivres à leurs portes étaient également organisées régulièrement, voire quotidiennement.
Selon les auteurs et les textes conservés, la pauvreté est tout à la fois un idéal de vie, lorsqu'elle est associée à l'image du Christ et à la volonter de se dépouiller de l'intérêt pour les choses matérielles, mais peut également être associée à la faim, à la nudité et à la déchéance du corps dans ce que cela peut représenter de plus sordide.